Dans un lieu sordide, oublié de tous, encerclé de mystère, une ombre se déplace dans les couloirs humides, sombres et froids. Le bruit de ses pas raisonnent en écho tout autour de lui, venant briser le silence pesant qui règne ici. L'individu est très grand, drapé de noir et même en ignorant tout de lui et ne pouvant apercevoir son visage, on peut d'ors et déjà affirmer que c'est un être mauvais et méprisant. Tout en lui respire le mal et l'horreur.
Sa démarche lourde et assurée le mène jusqu'à une vieille porte de bois abimée. Lorsqu'il la pousse, les gonds grincent et gémissent. Elle ne mène qu'à un espace plongé dans le noir et pourtant l'être s'y avance sans hésiter, sûr de lui, comme s'il connaissait les lieux par-coeur, ou comme s'il était capable d'y voir comme en plein jour. Après quelques pas, il s'arrête, attend, semble observer quelque-chose.
Lentement, une de ses mains gantée de cuir s'anima et alla effleurer la peau délicate et soyeuse d'une jeune femme. Elle était nue, étendue sur un lit de pierre. Les doigts de l'ombre glissèrent tout le long de ce corps diablement bien fait, jusqu'à se perdre dans sa chevelure. Il se pencha vers elle, lui susurra quelques mots et enfin le corps s'anime.
Valériane ouvrit les yeux au son de la voix de son maître. Elle sent sa présence près qu'elle, elle devine sa silhouette dans l'obscurité. Répondant à son ordre, elle se lève docilement et lui emboite le pas, quittant la pièce où elle se trouvait pour traverser de longs couloirs. Ils parviennent alors dans ce que l'ombre appelle son laboratoire. Une pièce immense, entourée d’étagères contentant des outils, des fioles et des flacons en tous genre. Il y a du bleu, du rouge, du vert, du jaune... et une multitude d'odeurs différentes se mélangeant et agressant les sens de la demoiselle aux traits elfiques.
Verox, ombre et Grand Faucheur, Magicien maudit, ouvre une grande armoire et lui tend des affaires. Un pantalon noir très près du corps, des bottes, et un haut tellement court qu'il ne cache guère que le strict minimum de sa poitrine. Il la regarde se vêtir, éprouvant une furieuse envie de la baiser sur le champ, victime même d'une subite érection, mais il se contient. Valériane a une mission importante a effectuer et il ne peut se permettre de perdre du temps. Il finit par l'attraper par la croupe, l'attirant à lui. Par automatisme, par habitude, lorsque la jeune femme sentit le sexe gonflé de son maître contre sa cuisse, elle commença à se baisser, prête à assouvir les désirs de son maître, puisqu'elle fut ainsi modelée. Mais il l'agrippa par la mâchoire et la força à se relever.
- Pas maintenant, ma petite catin. J'ai un travail pour toi.
Comprendre le plan ne fut pas un souci pour la jeune femme. Une fois qu'elle eut reçut les informations nécessaires, elle hocha la tête et quitta l'endroit. Grâce aux pouvoirs de son maître, elle fut directement téléportée dans le village convenu via un portail magique. Il était très tôt, le soleil se levait à peine, envoyant des lumières mordorées recouvrir les habitations. Mais Valériane n'était pas ici pour faire du tourisme. Ses intentions étaient toutes sauf bonnes.
Elle regarda longuement autour d'elle, avançant jusqu'à atteindre la place centrale. Il y avait encore du monde dans les rues et la jeune femme décida donc de commencer son œuvre. Ce village était représenté par un très riche commerçant, bien vite devenu l'homme le plus puissant de la ville. Ainsi, il avait été élu chef. Et s'il y avait une personne que Verox avait envie d’étriper aujourd'hui, c'était lui. Un sale type teigneux et avare qui lui avait autrefois refourgué de la marchandise déplorable, faisant ainsi perdre à Verox un temps précieux. Sans compter les dégâts dans son laboratoire après quelques expériences ratées qui avaient eux des conséquences désastreuses.
Malheureusement pour bon nombre de gens, Valériane n'était pas censée se contenter de tuer le chef.
Ainsi, elle ouvrit grand ses mains. D'énormes boules de feu se formèrent qu'elle lança au hasard sur les maisons, les boutiques... et même les passants. D'innombrables boules de feu jaillissaient tous sens, créant un vent de panique dans le village. Le regard neutre, insensible face à cette horreur, la jeune femme massacrait quiconque passait à sa portée. Elle déambulait dans les rues du village qui devint rapidement une fournaise, jonchée de cadavre carbonisés. Son maître allait être très content...