«
Hnnnnnnnnnnnnn... Haaaaaaaaaannnn... !! »
La pauvre femme gémissait, et des larmes ruisselaient le long de ses joues. Des larmes de souffrance ? Oh, sans aucun doute... Mais elle ne pouvait décemment pas prétendre qu’il n’y avait que ça. Elle ne le pouvait pas, car, d’une part, son organisme était gonflé d’un venin aphrodisiaque extrêmement puissant, si puissant qu’il était en train de briser toutes les croyances de cette femme, tout ce en quoi elle pouvait croire, y compris sa propre identité, et aussi d’autre part parce que le sexe disproportionné de Shaïra était fermement planté en elle, et qu’il trempait dans sa mouille.
Tahara, puisque tel était son nom, était encore, jusqu’à il y a dix heures, une jeune paysanne vierge, éprise d’un garçon, mais refusant d’avoir une relation sexuelle avec lui avant mariage, suivant les préceptes de l’Ordre Immaculé, très en vigueur dans cette région reculée et paysanne d’un obscur royaume perdu dans les Contrées du Chaos. Tahara était une bonne croyante, se rendant tous les Dimanche à la messe, et récitant chaque soir ses prières. Ce matin, elle avait quitté la ferme pour rejoindre le village afin d’acheter du pain, et aussi en profiter pour voir Jean, le boulanger, celui dont elle était amoureuse. Une simple promenade d’une demi-heure à travers quelques sentiers... Mais Tahara n’avait jamais été au village. Maintenant, le village organisait une battue, et était de plus en plus convaincu qu’on kidnappait des femmes... Car Tahara n’était pas la seule à disparaître, et le suspect idéal était un Troll, un Troll qui s’était installé dans la forêt, près d’un pont, et qui s’assurait de la protection de ce dernier, monnayant quelques cochons à manger. Le Troll avait juré de son innocence, mais un Troll n’était pas connu pour être une créature très sociale, et les humains étaient convaincus que c’était lui qui capturait les femmes et les hommes. La réalité était évidemment un peu différente, non seulement parce que Shaïra ne capturait pas les mâles pour se reproduire avec eux, mais bien pour se nourrir, et aussi parce que, tout simplement, le Troll était tout simplement innocent. Shaïra le conservait comme parachute, et aussi comme ultime garde-manger. Elle avait déjà mangé du Troll, et c’était à peu près aussi bon que l’Orc : une chair malade, grasse, bien loin de la délicieuse peau de cochon des humains, et de leur viande agréable.
Selon que ses proies soient des hommes ou des femmes, le traitement était différent. Le venin qui s’insinuait dans les veines des hommes était similaire à la toxine des arachnides : il les plongerait dans un état léthargie, catatonique, sans pour autant leur ôter totalement la conscience, ou la sensation de douleur. C’est juste que leurs muscles étaient crispés, mais Shaïra était convaincue qu’ils pouvaient souffrir quand elle les ouvrait pour se nourrir. Les femmes, elles, avaient un traitement différent... Elles lui servaient de partenaires sexuels, mais coucher avec une Lamia était un sport terrible et éreintant, comme Tahara était en train de le réaliser.
L’après-midi se terminait, et cela faisait donc maintenant entre sept et huit heures que Shaïra avait enroulé le corps de Tahara dans sa queue, et enfoncé son chibre en elle, la violant sans relâche. Tahara en avait perdu le fil, mais Shaïra lui refusait le droit de sombrer dans le coma, utilisant ses serpents ou sa propre bouche pour insuffler en elle, quand elle manquait défaillir, un venin qui la réveillait. Tahara était son amante du moment, comme les autres femmes prisonnières de ce nouveau nid, et qui servaient le but suprême de Shaïra : la
reproduciton.
*
Depuis que ces maudits elfes m’ont chassé, il fallait bien que je me repeuple...*
La procréation était la machinerie de toutes les espèces vivantes, et c’était encore plus vrai pour Shaïra, qui savait que son espèce était en voie de disparition. Maintenant, les Lamias naissaient en captivité, et avaient perdu de leur agressivité, comme des chats domestiques. Les Lamias sauvages et libres comme Shaïra étaient maintenant rarissimes, car les humains les chassaient, soit parce qu’ils étaient dangereux, soit parce que leur corps était très intéressant. Leurs carapaces servaient pour les armures, leur venin était utilisé pour les poisons, et leurs organes internes pour les alchimistes. Shaïra savait cet état de fait, et savait que les humains ne l’aimaient pas. Fort heureusement, ils avaient raison de ne pas l’aimer.
Avec les femelles, Shaïra donnait naissance à des serpents. Ils n’arrivaient malheureusement pas à muter suffisamment pour devenir des Lamias, mais c’était un peu ce qu’elle considérait comme sa famille. Elle avait deux solutions pour donner naissance à ses serpents :
- Soit elle enfantait ses femelles, et ces dernières tombaient enceinte, puis faisaient pousser des œufs, qui donnaient ensuite naissance à des serpents ;
- Soit elle utilisait sa verge comme une sorte d’aspirateur pour drainer la mouille de ses proies, et, ainsi, pouvait elle-même tomber enceinte.
Pour l’heure, elle était encore au stade de constituer son nouveau nid. Le dernier lui avait été arraché par les elfes. Elle en avait tué un peu trop, et les elfes avaient mené une battue contre elle, utilisant des flèches empoisonnées et des armes enchantées. Ils avaient brûlé son nid, l’avaient blessé, mais Shaïra avait réussi à s’enfuir, et s’était réfugiée dans cette forêt. Ses plaies étaient pansées, et elle était donc repartie à la chasse. Sa première victime avait été un bûcheron qui travaillait dans une scierie, et s’était éloigné à un moment des autres. Un homme fort et valeureux. Elle l’avait broyé dans sa queue, puis l’avait emmené dans une grotte, dans les profondeurs de la forêt, d’où elle l’avait enfermé dans son vivier. Elle avait ensuite étendu sa traque dans toute la région.
On pouvait éventuellement entendre les hurlements de Tahara à l’entrée de la grotte, mais on ne pourrait véritablement pister Shaïra qu’en étant une Lamia. En effet, quand cette dernière était excitée, et avait un orgasme, elle émettait autour d’elle des pulsions, des spores aphrodisiaques imperceptibles pour personne, sauf pour les Lamias. Or, depuis sa fuite dans le nid, Shaïra avait balisé son chemin en violant régulièrement des elfettes, les laissant dans un état cadavérique, ou catatonique... Soit elles étaient mortes, soit leur corps était brisé, ou alors rempli d’un venin aphrodisiaque qui faisait que les soigner serait long et difficile, et que, pendant des années, si ce n’est jusqu’à leur mort, elles se souviendraient encore de l’embrassade de la Lamia... Ou pas. De toute manière, Shaïra s’en moquait. Ce qui était sûr, c’était qu’une Lamia n’aurait aucune réelle difficulté à la poursuivre...
...Et Shaïra finit par relâcher Tahara de sa queue au coucher du soleil. Désarticulée, la jeune femme tomba mollement sur le sol, et Shaïra se masturba, puis termina son œuvre en jouissant généreusement sur le corps épuisé de Tahara, ses yeux révulsés exprimant toute sa fatigue mentale. Elle recouvrit son corps de sperme, un sperme qui était évidemment imbibé de son venin aphrodisiaque, et qui tiendrait chaud, non seulement à Tahara, mais aussi à l’œuf qui était dans son ventre gonflé... Un œuf qui baignait dans le foutre. Tahara était alors ronde, comme une femme enceinte de plusieurs mois, et elle resterait ainsi pendant plusieurs heures, car l’embryon allait se nourrir de ce foutre, se structurer, et, une fois prêt, le corps de Tahara relâcherait tout ce foutre.
«
Sssssssss... Dors bien, petite humaine. Si je pouvais encore te baiser, je le ferais... Mais il faut aussi que tu conserves un peu de force pour pouvoir donner naissance à mes bébés... -
Haaaaaaaaa... »
Elle était incapable de parler, et la langue fourchue de Shaïra caressa ses lèvres, puis la Lamia s’écarta, et fila le long du sol. Elle prenait soin de ses pondeuses, car elle leur offrait à manger, en chassant dans la forêt. Généralement du lapin ou des biches. Elle préférait la viande d’humains, mais elle n’avait pas assez d’humains pour nourrir ses pondeuses. Elle sortit donc de son nid, afin d’aller trouver de la nourriture, ou pour s’assurer qu’aucun monstre ou créature ne viendrait rôder près de son nid...
...Laissant ainsi ce dernier ouvert pour des personnes que son organisme ne détecterait pas comme une menace... Comme une autre Lamia, par exemple.