C’était le début de l’après-midi, cela ne faisait qu’une heure que j’avais quitté l’Île d’Andromède… mon cœur s’était fermé et saignait des propos que nous avions tenus, June et moi… à propos de notre relation, les mots avaient fusés et les apprentis n’en avaient pas perdu une miette de notre discours, et j’avais préféré partir… en lui disant qu’il nous fallait prendre du recul à notre situation… qu’elle ne pouvait durer comme cela… il fallait qu’elle évolue ou notre amour allait finir par disparaître…
Il m’était venu à l’esprit que c’était déjà le cas, peut-être que June avait perdu tout attrait pour moi… mais nous n’avions rien fait tous les deux, nous nous étions même jamais embrasser, et Athéna sait que j’avais tenté de le faire… mais à chaque fois, elle s’esquivait… à croire qu’elle m’évitait sciemment… j’en avais marre de ce petit jeu, qui durait depuis des années maintenant…
Il y avait trois ans de cela, Saori-San m’avait donné une carte de crédit de la Fondation Graad avec le code… Je me déplaçais à la vitesse de la lumière pour me retrouver au Japon, et plus exactement à Seikusu, une ville assez réputé ou je pourrais peut-être me changer les idées en combattant le mal… là, grâce à la carte de la Fondation, j’avais loué un appartement dans lequel je pourrais prendre le temps de lentement réfléchir à mon avenir… qu’il soit ou non avec June. Grace à la carte de la fondation, on ne me demanda rien de plus qu’une carte d’identité, heureusement, j’avais fait refaire celle-ci quand j’avais treize ans et que j’étais retourné au Japon pour le Tournoi Intergalactique.
La propriétaire m’avait regardée puis avait sourie en me demandant si j’étais le Shun d’Andromède qui avait participé au Tournoi. Avec un sourire, j’avais acquiescé et elle me demanda un autographe et la possibilité de me voir en armure. J’avais ma Pandora Box sur mes épaules et pour lui faire plaisir, je revêtis ma
God Cloth qui avait un tant soit peu changé depuis la dernière Guerre Sainte. Elle fut impressionnée de me voir ainsi.
J’étais parti pour m’acheter des meubles, au moins un lit, un bureau, et une armoire pour mettre mes vêtements, bien que je n’aie pas beaucoup d’habits. J’avais demandé à ce que ce soit livré et monté directement dans mon appartement, j’avais prévenu ma propriétaire que des personnes allaient venir pour monter des meubles pendant que je serais en train de me promener dans les bois de la ville.
Je m’étais assis sur l’un des bancs après avoir posé ma Pandora Box près de moi. Il n’y avait pas grand-monde dans le coin ou j’étais, mais cela ne me dérangeait pas outre-mesure car je voulais être seul pour réfléchir à mon avenir. C’était pour moi, une bénédiction ne n’avoir personne à qui parler. Mon cœur saignait toujours de ma dispute avec June. C’était comme si j’étais devenu quelqu’un de froid. J’avais froid, non pas physiquement mais dans mon cœur, comme si quelque chose en moi s’était brisé, je n’aspirais à plus rien, rien de rien, comme si au fond de moi, j’étais tombé dans un gouffre.
Alors que des larmes coulaient de mes yeux verts, je ressentis un puissant Cosmos apparaitre dans les environs, mes réflexes furent rapide et je revêtis ma God Cloth en un instant, près à combattre. Le Cosmos était toujours présent et, s’il ne me semblait pas maléfique ni hostile, il était différent de tout ce que j’avais déjà ressenti. Je me dirigeais vers l’émanation de celui-ci quand je vis un attroupement, des hommes et des femmes s’étaient rassemblés devant quelque chose qu’ils me cachaient.
_ «
Excusez-moi, laissez-moi passé, je suis un Saint d’Athéna. »
Pour la discrétion, c’était rappé, mais au moins, on me laissa passer. Je vis alors une jeune femme portant un masque similaire aux Saintes d’Athéna mais pas identique. Je m’approchais d’elle et fit brûler mon doux Cosmos rose-doré pour tenter de la soigner, mais elle n’avait aucune blessure apparente. Elle tenait dans ses mains un bâton d’où semblait émaner une sorte de Cosmos.
_ «
Je m’occupe d’elle, fis-je aux badauds qui me regardaient. Je l’emmène directement à l’hôpital ! »
Ce qui n’était pas vraiment vrai puisque ses vêtements ne semblaient pas être de la même nature que les nôtres, il y avait fortement à parier qu’elle venait d’une autre dimension, peut-être même qu’elle s’était échappée de l’Elysion juste avant sa disparition ? Il s’était passé plusieurs jours entre le moment où nous avions quitté tous les cinq, Saori-San, Siryu, Hyoga, Ikki et moi-même, l’Elysion qui se détruisait suite à la mort d’Hadès.
Je la pris délicatement dans mes bras et parti à la vitesse de la lumière jusqu’à mon appartement, ou les monteurs de meuble avait fait leur travail. Ma propriétaire n’était pas présent, heureusement. Je déposais la jeune fille sur mon lit neuf.