La course était effrénée, et pour être tout à fait honnête, Belphy n'avait que la possibilité de garder un œil rapide sur sa chère camarade, car autrement, elle se focalisait uniquement sur son pas de course, afin de s'assurer de pouvoir atteindre en temps et en heure la sortie, avant que l'ensemble du laboratoire ne vienne à sauter, et ne l'emporte avec dans une mort prématurée, et passablement peu souhaitée ! Ses mouvements étaient le plus vif possible, sa foulée la plus rapide au vu de l'état de son corps, épuisé par le traitement qu'elle venait de subir, et la seule chose qui lui permettait ainsi de tenir, était sûrement son contact avec ses deux armes, K'leir et Ter'er lui offrant naturellement la possibilité de débloquer une bonne partie de ses limites, et dans le cas présent, suffisamment de ces limites pour qu'elle maintienne une certaine allure, certes de manière momentanée, mais elle espérait assez longtemps pour quitter ce domaine de cauchemar. Mais bien sure, elle était la seule à avoir cet avantage, et c'est bien pour cela que malgré cette situation, où elle ne devrait normalement s'affairer qu'à sa seule survie, elle était tout simplement incapable de ne pas jeter, minutes après minutes, un petit regard attentif à Elise, en espérant qu'elle saurait trouver la force pour la suivre malgré le fait qu'elle ait un grand besoin de concentration pour manipuler son drône, puis projeter ses doubles, bien plus bas, afin de leurrer la forme gélatineuse qui ne comptait pas abandonner sa poursuite. Et pour l'instant, rien à signaler, aussi continuait-elle sa ruée vers la sortie, le corps parcourue d'une adrénaline qui ne faisait que l'aider à se presser.
Débarquant à l'étage, elle n'attendit pas une seule seconde face à la lourde porte qui se trouvait sur leur chemin, et vint la trancher d'un mouvement rapide de K'leir, séparant le fer du battant pour finalement venir y placer une charge d'épaule violente, se faisait mal, certes, mais pas assez pour l'arrêtée. La porte ayant lourdement chu sur le sol, elle continua son mouvement vers l'avant, se rattrapant d'une roulade plus ou moins bien réussie, et reprit la course sans jamais réfléchir à son état, ni même aux quelques coups qu'elle prenait à force de venir bousculer tables et autres éléments se trouvant sur le chemin, oubliant complètement la douleur ressentie et les potentielles blessures qu'elle s'infligeait par ce procédé. Plus encore, elle faisait, le plus discrètement possible malgré l'urgence de la situation, une voie la plus aisée possible pour sa camarade, dont la concentration n'était pas optimisée à sa fuite, virant les éléments qui se trouvaient sur le sol, et frappant lourdement contre les portes ouvertes le long des mur pour les rabattre, produisant un capharnaüm terrible, qui aurait presque put éclipser le grondement progressif qui commençait à envahir le bâtiment. L'explosion n'allait pas tarder, et ce fut donc avec une joie immense que Belphy put finalement contempler, à sa droite, le sas qui permettait d'atteindre l'entrée principale de l'ancien laboratoire, et donc son hall vide, où elles pourront courir sans réfléchir pour enfin sortir à l'air libre, et chercher rapidement un lieu pour se protéger du souffle qui allait bientôt se produire.
Pas de temps pour le sas, elle vint à priser rapidement les vitres, les morceaux de verres pleuvant sur sa peau, rajoutant aux blessures et coups qu'elle avait subit durant sa fuite, une multitudes de petites estafilades, qui vinrent doucement teintés son corps de petites perles rouges, presque encore trop fades par rapport à sa chevelure flamboyante, et son regard envahit par une rage terrible de vivre, maintenant qu'elle n'avait plus à subir les affres du plaisir charnel. Elle traversa le hall prestement, suivit de peu par son alliée de toujours, et comme plus tôt, elle ne vint clairement pas passer calmement la porte d'entrée, la réduisant en morceau sur son passage, dans une gerbes d'étincelles et de bris de verre, puis finalement sortit au grand air, soupirant de bonheur à la sensation du vent frais, mais terriblement réconfortant, sur son corps brûlant, parcouru par les biens légères blessures que lui avait offert sa fuite inconsidérée, frénétique. Les derniers mètres furent durs, mais la fin de cette séance d'horreurs et de hontes semblaient enfin être arrivée, et quand finalement, elles trouvèrent enfin la protection de la jeep, elle purent entendre dans les secondes qui suivirent l'explosion terrible qui venait de se produire dans le sous-sol des lieux, et contempler le spectacle terrible de la vague de poussières soulevée par le souffle de cette dernière. La jeep, même si assez lourde pour ne pas quitter le sol, ne manqua pas d'être un brin repoussé, et les deux femmes avec … Mais après tout cela, de manière presque étonnante après tout ce qu'il venait de se passer, le calme retomba d'un coup... plus un bruit, plus un souffle, juste le silence, et leur respiration haletante qui cherchaient finalement à retrouver un rythme tranquille.
Et ce calme, quasiment divin, permit enfin à la jeune femme de pouvoir trouver le repos dont elle cherchait tant les bras, sans s'en rendre compte auparavant, la laissant définitivement se détendre contre le métal froid de la jeep, qui, malgré un petit frisson, ne fit finalement que lui offrir un bien agréable réconfort. Ses muscles se détendirent enfin, son corps complètement nu, hormis les quelques restes de ses collants et de ses chaussures, se mit lentement à ressentir à la fois la douleur, mais aussi la fraîcheur du vent, et elle se sentait presque capable de s'endormir là, à même le sol, pour profiter d'un sommeil bien mérité. Mais malheureusement pour elle, ou peut-être bien heureusement au vu de ce qui se trouvait au plus profond de son cœur, elle avait gaffée durant cette mission, et désormais, cette gaffe allait remontée... par les lèvres de sa tendre et chère camarade :
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Dit donc Bel..... C'était quoi ce baiser tout à l'heure?... Et ce "MA ELISE" ?? Hum? -
Iiiiik !La détente fut de courte durée pour la jeune femme, car ce simple propos de sa collègue aux cheveux mauves fut bien suffisant pour la forcer à se redresser d'un coup, les joues rouges, et de détourner le regard face à sa chère alliée de tout les jours, incapable de rencontrer son regard au vu de la situation. Pourtant, elle n'insista étrangement pas, elle ne faisait même pas usage d'un petit air taquin supplémentaire, comme elle en avait l'habitude, ou un rapprochement un poil trop soutenu, et peut-être … était-ce cela le plus effrayant de sa part, car habituellement, elle n'hésitait pas un instant une fois la taquinerie lancée, au moins jusqu'à ce que Belphy s'énerve et la repousse de la manière la plus directe et tranchante possible. Non là elle restait calme, elle dandinait certes son fessier d'une manière passablement provocante, mais rien de plus, et cela était presque trop peu au vue de la bourde que Belphy avait faite tout à l'heure ! Non elle ne comprenait pas le fonctionnement de sa collègue de suite, et presque de manière à profiter qu'elle se frictionnait pour trouver une échappatoire, elle se décala tranquillement de la voiture après avoir ramassée K'leir, et Ter'er, pour finalement se diriger sans un mot vers l'arrière de la jeep, afin d'y chercher un repos bien mérité, loin des ennuis qu'elle sentait se profiler de plus en plus rapidement. Et, de manière aussi étonnante que prévisible, elle sentit soudainement les mains de sa chère amie autour de son corps, couvertes par la serviette dont elle avait fait usage pour se sécher, ne manquant pas de la faire sursauter de prime abord, puis de vouloir pester ensuite, avant de croiser le regard malin et pétillant d'Elise, la faisant frissonner... autant d'attirance que de peur.
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Je pense qu'on va faire une petite pause avant de rentrer histoire qu'on soit un peu présentable avec d'arrivé à Tekhos, MA Belphy. Mais j'aimerais autant qu'on s'éloigne de cette endroit un peu avant, MA Belphy. -
Que... Que... Que racontes-tu bon sang !? Oui j'ai pété un fusible dans le laboratoire, oui je me suis emportée mais c'est un accident. Je … Je … Non …. enfin …. Arrête avec ce surnom ! Je vais me reposer !Elle se retourne soudainement, vive, et pose d'un coup les deux boudeuses entre les bras d'Elise, pour s'assurer qu'elle ne puisse l'empêcher de fuir ses responsabilités, et décampe, ouvrant le coffre prestement pour le fermer immédiatement une fois qu'elle soit rentrée, restant là, dans le noir, les joues brûlantes, et le corps parcouru de frisson. Quelle honte !
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Elles rentreront plus tard, le temps qu'Elise se soit en bonne partie époussetée, mais qu'elle ai aussi eut le temps de se reposée un temps, accompagnée des deux tronçonneuses qui quittèrent leurs silence au bout d'un moment, en commençant à ronchonner du traitement qu'elles avaient bien malheureusement subit plus bas, délaissée par leur très chère amie. En revanche, tout comme la chasseuse de prime aux droïdes, elle ne tardèrent pas à relever les paroles maladroites de cette chère Belphégor, avant de finalement ricaner en compagnie d'Elise, en comprenant que celle-ci ne comptait pas vraiment la laisser passer outre sa découverte. Les deux tronçonneuses acquiescèrent, avant de finalement échanger avec cette charmante amie tout le temps du long retour jusqu'à Tekhos, parlant parfois de la tristesse que d'être des armes conscientes, incapable de se reposée, mais aussi incapable de ressentir autre chose que le toucher, et parfois des projets d'Elise dans la vie, tout en continuant tout naturellement sur le rendez-vous qu'elle et Belphy avait prévue. Finalement, tandis que la mercenaire se reposait à l'arrière, cherchant lentement mais sûrement un moyen de se remettre de ces épuisants événements, avant de finalement s'endormir, ce fut une très bonne soirée qui se déroula pour les deux armes et la camarade tant chérie de la mercenaire. Et ce fut ainsi que ce quatuor étrange rentra jusqu'à la capitale Tekhane, après une victoire à la Pyrrhus, et qu'elles purent dés la matinée se reposer pleinement, chacune chez elle, après une situation dont aucune d'elles n'auraient put imaginer la possibilité, ni prévoir ce sur quoi cela allait évoluer, dans un avenir plus ou moins proche.