Le baiser avec Leona fut magnifique, témoignant de tout le talent des deux jeunes femmes. Aucune n’était une novice, et, plus Ryouka l’embrassait, et plus elle se fit à l’idée de cette femme d’affaires, sévère et stricte, qui défoulait sa frustration dans ce genre d’établissements. C’était sûrement totalement faux, mais Ryouka adorait cette idée. Elle ne connaissait rien, dans le fond, de cette Leona, et elle se plaisait à imaginer un scénario convenable, un scénario qui irait pour le mieux selon elle. Les deux femmes s’embrassaient généreusement, langoureusement, leurs langues jouant entre elles. L’Héroïne sentit la délicieuse surprise de Leona. Non, en effet, Ryouka n’était pas une novice. Le sexe était clairement l’un des éléments qui la définissait, et, elle n’avait pas honte de le dire, et aucune gêne à l’idée qu’on puisse la considérer comme une nymphomane... Car c’était ce qu’elle était. Ryouka ne cherchait pas à mentir à elle-même : elle admettait volontiers ce qu’elle était. Les Tekhanes étaient généralement des chaudasses, et la belle femme aux yeux rouges ne dérogerait pas à cette philosophie.
Après cet échange buccal, Ryouka avait un léger sourire, légèrement provocateur. Est-ce que cette petite humaine arriverait à la dominer ? Ryouka ne venait jamais en estimant que les rôles étaient figés, qu’elle serait forcément la soumise, et son amante forcément la dominatrice. Leona s’était instinctivement présentée ainsi, mais il fallait encore pouvoir l’assumer... Contre de petits lycéennes vierges, ce n’était pas difficile, mais, contre une perverse en chef... Leona allait devoir assurer ! Face à sa Maîtresse autoproclamée, Ryouka attendit donc, et elle la vit sortir un collier, le lui mettant hauteur du cou, avant de tirer dessus, à l’aide de la laisse reliée audit collier. Ryouka, qui était habituée, se laissa faire. C’était un simple collier. Là d’où elle venait, on lui mettait parfois des colliers avec des électrochocs, larguant des décharges électriques si elle s’éloignait trop de sa Maîtresse, ou si cette dernière appuyait sur le bouton de la télécommande. L’Héroïne se retrouva à nouveau à embrasser Leona, avant que cette dernière ne la force à s’agenouiller, la mettant face à ses cuissardes.
« Voyons voir si tu sais faire autre chose de ta langue, lâcha-t-elle.
- Vous n’allez pas être déçue, Maîtresse... » souffla Ryouka.
Sa langue partit à l’assaut des belles et longues bottes, qu’elle lécha activement, les embrassant, savourant le goût et l’odeur du latex. S’il y avait bien une texture qui, au mieux, magnifiait le sexe et la luxure, c’était bien le latex. Elle léchait goulûment, comme une petite chienne, serrant ses poings, tout en sentant, sur ses cheveux, quelques gouttes se mettre à tomber. C’était la mouille de Leona, ce qui fit sourire Ryouka. L’Héroïne s’activait, léchant ses bottes, frottant son nez et sa tête contre ses cuisses, léchant encore et encore, avec une avidité et une soif qui étaient particulièrement impressionnantes. Oh oui, elle aimait ça ! Ryouka et le sexe... Cette humaine était magnifique, et, pour l’heure, Ryouka ne voyait aucune raison de faire la rebelle. Le fétichisme était quelque chose qu’elle adorait... Faire l’amour en étant habillée était presque plus excitant que de le faire toute nue selon elle, tant elle adorait les uniformes et les combinaisons en latex... Sa robe en était le plus bel exemple.
Après quelques minutes de ce traitement, Maîtresse Leona tira sur la laisse, et Ryouka soupira, puis se retrouva ensuite couchée sur le lit, Maîtresse Leona appuyant pour cela sur l’un de ses seins, qui avaient déjà considérablement durci.
« Hunnn... ! »
Elle serra les poings, et Maîtresse Leona lui parla alors :
« On va jouer à un jeu de domination un petit peu plus original, car tu n'es pas à ton coup d'essai selon moi, je me trompe ? »
Un franc sourire éclaira les lèvres de Ryouka. Elle n’avait pas répondu à la précédente question de Leona, quand elle lui avait dit qu’il allait falloir nettoyer la pièce, car elle se doutait déjà de la réponse (et elle était occupée à lécher et à embrasser ce latex), mais, là, elle se permit de sourire, malicieusement, pour rétorquer :
« Maîtresse est très perspicace... »
Cette séance était effectivement très loin d’être son premier coup d’essai. Leona se déplaça ensuite, et ne tarda pas à aller chercher ce qui fit saliver Ryouka : les cordes. Leona entreprit ensuite de l’attacher, et confirma à Ryouka que, chez les Japonais, le bondage était un art sacré. Elle noua proprement ses jambes entre elles, avant de serrer, et Ryouka gémit, se mordillant les lèvres. Sans pouvoir se l’expliquer, le simple fait d’être ainsi immobilisée contribuait à l’exciter férocement. Délicatement, Leona entreprit de la ficeler, de la ligoter proprement, initialement au niveau des jambes, puis par la suite au niveau des bras, les collant à son corps. Ryouka finit en mode « tronc d’arbre », avec les cordes filant sur sa peau et sur son uniforme.
« Hum... »
L’Héroïne ne put guère en dire plus, car, ensuite, Leona lui mit sur la bouche un gag ball rouge. Elle l’attacha derrière sa nuque, et en profita pour l’embrasser... Un baiser un peu curieux, bizarre, car il y avait, entre elles, une balle rouge en plastique. Ryouka respirait alors par le nez, et Leona en profita pour le pincer. Sous l’effet de la surprise, la jeune captive écarquilla les yeux, se tortillant sur le lit, et couina quand l’autre main de Leone vint serrer son sein, le malaxant et le pétrissant généreusement. Ryouka soupira à nouveau, clignant des yeux à plusieurs reprises. L’air lui manquait, et elle se tortilla lentement, son corps frottant les cordes, provoquant de délicieuses sensations de plaisir... Mais tout son corps appelait un air qui refusait à venir, et elle cligna à nouveau des yeux, remuant la tête.
« HMMMMM-MMMMHMMMM !! »
Maîtresse Leona finit par retirer son doigt, et le nez de Ryouka inhala rapidement, aspirant un air frais et bienvenu.
« Tu vas voir ma chérie... lorsqu'on sent l'oxygène manquer à petit feu on ne jouit pas de la même façon. Quand tout commence à devenir lentement cotonneux et que l'adrénaline monte, c'est toute une autre intensité, crois moi. »
Ryouka cligna des yeux à nouveau, en guise de réponse. Pour l’heure, tout ce qu’elle sentait, c’était la peur, la panique, à l’idée de manquer d’oxygène... Ça, oui, c’était, en revanche, inédit. L’Héroïne soupirait faiblement, et sentit ensuite Leona opter pour quelque chose de plus simple, glissant ses doigts sous sa robe, atteignant directement son intimité. Malgré ses jambes serrées par les cordes, elle réussit à l’atteindre, et, en sentant ses doigts gantés de latex s’enfoncer dans sa moule, Ryouka gémit à nouveau, basculant en arrière.
L’art de la soumission, c’était ce plaisir qu’il y avait à devenir une chose, à se transformer en un simple objet sexuel, sans ambition, sans protection... Elle ne pouvait rien faire pour repousser cette femme, et elle se contentait de la subir, soupirant et gémissant, se tortillant lentement sur le lit. Leona s’abattit ensuite sur elle, embrassant son cou. Le latex se frotta au latex et aux cordes, et Ryouka, en gémissant, en continuant, en se tortillant, sentit le plaisir venir, éclatant sous le contact des doigts de Leona.
C’est ainsi qu’elle eut son premier orgasme de la soirée, expulsant des filaments de cyprine, en soupirant joyeusement.
« Hnnnnnnnnnnnnnnnnnn... !!! »
Ce n’est pas comme si elle pouvait dire quelque chose d’autre...