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Réception huppée [Lucrecia]

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Tomb Raider

Humain(e)

Réception huppée [Lucrecia]

dimanche 30 mars 2014, 03:06:49


Intérieur de la villa

Les invités arrivèrent progressivement, se garant dans la cour, à l’accueil de l’immense villa située en amont de la ville. Elle se trouvait dans les hauteurs de Seikusu, le long de la forêt, et était connue pour être la demeure de Zetsu Amon, un homme d’affaires qui était à la tête d’une puissante entreprise japonaise qui avait son siège social à Seikusu. Il était bien connu qu’il ne fallait pas aller contre Zetsu, en raison de son influence, de sa richesse, et des nombreuses rumeurs circulant sur cet homme. On le disait impitoyable avec ses amis, on disait que plusieurs des conseillers municipaux de la ville avaient eu leurs sièges grâce à lui, et même plusieurs députés de la Diète. L’entreprise qu’il dirigeait avait en effet financé presque intégralement plusieurs campagnes électorales. D’autres rumeurs affirmaient qu’il avait des liens étroits avec certains clans yakuzas de la ville, notamment les Guramu, et que c’était d’ailleurs grâce à eux que Zetsu avait pu acquérir cette villa, et la moderniser. La rumeur affirmait également que Zetsu disposait de plusieurs sōkaiya au sein de son entreprise. Il s’agit de Yakuzas qui avaient une fonction très simple : s’immiscer dans les activités internes d’une entreprise, en se faisant passer pour des salariés ou des actionnaires, et ce afin d’étouffer toute forme de conflit social. Il avait été prouvé, vers la fin des années 1980’s, que l’une des plus grands banques japonaises du pays, la banque Fuji, utilisait ce type de systèmes au sein de son entreprise, et avait ainsi réservé 200 millions de yens comme pots-de-vin à l’égard des Yakuzas. Que ces rumeurs soient fondées ou non, tous s’accordaient aussi un point : Zetsu n’était pas un homme à qui on pouvait se refuser.

Il avait décidé d’organiser une petite fête dans sa villa, et les invités venaient. Hommes, femmes, Occidentaux ou Orientaux, ils transpiraient tous une certaine puissance, une certaine fierté. Certains étaient des banquiers, des hommes d’affaires, des traders, et on dénombrait même plusieurs avocats, un Procureur, et un conseiller municipal. La petite particularité était que l’écrasante majorité de ces gens n’étaient pas humains.

Les rumeurs sur Zetsu étaient fausses, ou, du moins, incomplètes. L’homme était bien pire que ce qu’on pouvait dire sur lui.

C’était un vampire, un vampire qui existait depuis l’avènement du shogunat Tokugawa. Il servait alors fidèlement Toyotomi Hideyoshi, avant d’être transformé en vampire au cours de son existence. Il avait su s’adapter aux évolutions de la société japonaise, et avait abandonné les samouraïs quand l’Empereur Meiji avait décidé de moderniser le pays, et de l’adapter au nouveau monde. Il avait compris que la caste dirigeante du futur ne serait plus la noblesse, mais la bourgeoisie. C’était vrai en Europe, et ça le serait donc au Japon. Il était toujours resté dans l’ombre, maquillant sa mort à chaque fois, pour « ressusciter » ensuite des années plus tard, sous un nom d’emprunt. C’était un ancien samouraï, et, chez lui, il portait fréquemment une épée à la ceinture, et sa villa abritait d’ailleurs une belle collection d’armures et d’armures datant des samouraïs.

Dans la société japonaise, le célibat était mal vu, et Zetsu avait donc une femme, qui était également une vampire, et qui était en réalité son ancienne élève. Elle s’appelait Daidoji. Il l’avait transformé en vampire au début du 17èmesiècle, lors de la bataille de Sekigahara. Daidoji était alors l’élève humaine de Zetsu, et avait été la première humaine qu’il avait transformé en vampire. Il l’avait recueilli alors qu’elle était orpheline, et l’avait formé, éduqué comme un père... Puis comme un amant. Lors de la bataille, Daidoji fut mortellement blessée par Miyamoto Musashi, un célèbre guerrier, et Zetsu parvint à la défendre, infligeant à Miyamoto un coup qui aurait été mortel pour n’importe quel autre humain, mais auquel Miyamoto réussit, plus tard, à survivre.

Daidoji avait donc toujours été la femme de Zetsu. C’était la première vampire, celle avec laquelle Zetsu avait profondément fondé son clan, au fur et à mesure du siècle, afin de protéger le Japon, notamment des influences externes, que ce soit les Américains, les Russes, ou les Chinois. Sous le règne de l’Empereur Shōwa, connu en Occident pour s’appeler Hirohito, Zetsu avait encouragé l’effort de guerre japonais. Il dirigeait alors une entreprise militaire, fabriquant intensivement des armes pour l’armée, et avait envoyé au combat plusieurs vampires de son clan, afin de soutenir les troupes. Le clan de Zetsu avait été presque totalement décimé durant la guerre, mais, tant qu’on ne tranchait pas la tête de ce corps, elle arrivait à se reformer. Cependant, l’influence de Zetsu n’était plus la même, depuis que les Américains avaient transformé le Japon en antichambre militaire et économique, bourrant le crâne des jeunes de fadaises sur le grand rêve américain. Zetsu était un anti-américain convaincu, mais il était encore plus hostile aux Chinois, et savait très bien que, dans le contexte actuel, les Etats-Unis constituaient un moindre mal pour protéger le Japon des incursions chinoises.

Zetsu avait regroupé tout son clan lors de cette soirée, ainsi que quelques humains novices, afin de les convaincre de les rejoindre, et des vampires indépendants, dans le même but. C’était notamment à ce titre qu’il avait envoyé un carton d’invitation à une vampire qui résidait à Seikusu, Lucrecia.

Cette dernière était attendue, et Zetsu espérait que cette dernière viendrait.

Ce qu’il ne pouvait pas savoir, c’était qu’il y aurait des éléments perturbateurs dans cette petite fête.
« Modifié: mardi 16 mai 2017, 20:37:23 par Princesse Alice Korvander »
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Lucrecia

Créature

Re : Réception huppée [Lucrecia]

Réponse 1 dimanche 30 mars 2014, 21:11:06

Même après plusieurs siècles d'existence - presque un demi-millénaire, en y songeant - la vie (ou la non-vie) réservait parfois quelques surprises de taille.

Depuis qu'elle était arrivée à Seikusu, au Japon, Lucrecia n'avait guère eu de contacts avec des vampires. Elle avait toujours été un esprit plutôt indépendant, même parmi les prédateurs de la nuit. Certains aimaient se réunir en clans ou en lignées, pas elle. Elle n'avait jamais ressenti cet étrange besoin de former une sorte de famille. Son créateur avait péri des siècles auparavant et, avec lui, son seul véritable lien avec la société vampirique. Bien sûr, elle avait croisé d'autres vampires lors de ses voyages en Europe et en Amérique, mais elle n'avait jamais noué de liens très profonds avec ces derniers. Ils avaient au mieux été des amants d'un soir, des contacts, des relations, voire des ennemis... Parfois, plusieurs de ces choses à la fois ou successivement. C'était l'inconvénient avec une race de dominateurs comme celle des vampires : ils désiraient toujours soumettre les autres à leur volonté, y compris leurs semblables... C'était l'une des premières leçons que l'on apprenait en entrant dans le monde de la nuit.

La noble appréciait sincèrement Seikusu pour d'autres raisons que la non-ingérence des siens dans ses affaires. Cette ville japonaise lui avait offert un havre de paix qu'elle n'avait jamais vraiment trouvé auparavant. Ici, elle pouvait se fondre dans la masse en toute sérénité, malgré ses origines étrangères, parce que les gens ne semblaient pas se soucier plus que ça des autres. Elle avait la possibilité de séduire ses proies et de se nourrir sans attirer l'attention. De plus, il s'agissait d'une ville asiatique - fortement occidentalisée, certes - et elle y trouvait donc la touche d'exotisme qu'elle cherchait forcément lors de ses voyages. Elle était suffisamment différente de toutes les villes qu'elle avait connues, sans être totalement dépaysante. En un mot, elle était juste parfaite...

Malheureusement pour elle, sa tranquillité était désormais compromise et le carton d'invitation qu'elle tenait entre les mains en était la preuve. Elle avait déjà entendu parler de Zetsu Amon et savait qu'il était un grand ponte dans le milieu local, mais elle avait toujours estimé plus sage de se tenir éloignée de lui. Il semblait être un mort-vivant particulièrement puissant et influent. Influent, c'était certain, à en juger par sa fortune. En revanche, "puissant", dans le sens surnaturel du terme, elle ne l'avait pas cherché à le vérifier et préférait l'éviter dans la mesure du possible...

Que pouvait-elle faire ? Refuser ? Non, elle ne pouvait s'y résoudre. Cet acte hostile pouvait lui attirer des ennuis. Elle devait au contraire s'y rendre et se montrer conciliante à défaut de se plier. Elle posa son carton et se dirigea vers sa garde-robe. Devait-elle opter pour quelque chose de chic ou de formel ou une tenue de soirée ? Le tailleur lui allait bien, mais elle était toujours plus à son aise en robe. Elle en avait un certain nombre et de toutes les époques. En cette nuit, elle avait besoin de se sentir forte. Elle opta donc pour une robe de l'époque de son insouciance ou, du moins, une version plus moderne qui reprenait le principe du corset. Elle avait toujours préféré les tenues longues qui en montraient peu en dehors du décolleté. Comme à son habitude, elle conservait ses longs cheveux sombres totalement libres et ne portait qu'une subtile touche de maquillage pour mettre en valeur ses lèvres pulpeuses. Bien évidemment, elle ne pouvait se fier à son reflet, mais au bout de plusieurs siècles d'habitude, on pouvait se maquiller dans le noir et sans reflet avec une incroyable précision.

Elle était désormais prête à affronter le terrible vampire japonais. Elle prit quelques secondes pour se donner du courage et sortit de chez elle, déterminée à montrer sa valeur à ses semblables. Elle se dirigea ensuite vers la magnifique villa de Zetsu et se présenta à l'entrée en tendant le carton d'invitation aux hommes qui surveillaient l'entrée afin d'être introduite auprès du maître de maison.

Tomb Raider

Humain(e)

Re : Réception huppée [Lucrecia]

Réponse 2 mardi 01 avril 2014, 02:35:41

La voiture s’arrêta dans un crissement de pneus le long du sentier, en pleine forêt. Le chauffeur éteignit rapidement les phares, mais laissa le moteur allumé. Il n’y avait pas de gardes par ici, mais ce n’était pas une raison pour manquer de vigilance en laissant les pleins phares allumés.

« Je le sens mal, Nate » avoua Victor en tournant sa tête vers l’aventurier.

Nathan, qui était assis à la place du mort, tourna sa tête vers l’homme. Victor Sullivan, dit « Sullie », était un peu pour lui un père de substitution... Le père biologique qu’il n’avait jamais eu, un homme qui avait recueilli Nathan alors que ce dernier errait dans les rues de Carthagènes, garçon indiscipliné, l’esprit enfiévré et plein d’aventures palpitantes. Sullie était un vieux chasseur de reliques, et il avait des pressentiments sur cette mission. Zetsu Amon n’était, en effet, pas n’importe qui, et, si les rumeurs le disaient proches des Yakuzas, les sources de Sullie, elles, ne se contentaient pas de simples suppositions, mais affirmaient clairement que l’homme était mouillé avec les Yakuzas.

« Je crois que tu te fais vieux, Sullie... Ça peut pas être pire que le Tibet. »

Jadis, Nathan avait entrepris de retrouver le légendaire royaume perdu de Shambhala, afin d’y retrouver une relique précieuse qui, d’après la mythologie bouddhiste, se trouvait dans ce royaume : la pierre sacrée de Chintamani. Malheureusement, Nathan n’avait pas été le seul sur la piste du joyau, et avait du affronter le criminel de guerre Zoran Lazarevic, ainsi que ses mercenaires, dans une aventure qui l’avait amené à survivre au déraillement d’un train, et à une guerre civile. Sullie hocha lentement la tête, et reconsidéra brièvement leur plan. Les informations qu’ils avaient venaient de Lara. Amon organisait une belle réception, et ses gardes seraient donc occupés à surveiller les invités, notamment Mlle Croft, qui avait poliment accepté l’invitation. Elle savait qu’Amon et les Yakuzas la surveilleraient, car elle s’était jadis fait connaître des Yakuzas en parvenant à subtiliser, en plein Tokyo, une statue de jade à la valeur inestimable, que les Yakuzas avaient récupéré en soumettant aux travaux forcés la petite population locale d’une île proche du Japon. De plus, l’élégante robe de soirée qu’elle portait lui assurait d’avoir l’attention des hommes. Tout ce que Nathan avait à faire, c’était de s’infiltrer discrètement dans la maison.

Son objectif était de récupérer quelque chose qu’Amon avait été chercher en Amazonie. Par le biais d’une SMP qui appartenait à son entreprise, et qui agissait au Brésil pour soutenir la police contre les narcotrafiquants et pour pacifier les favelas, il avait envoyé des agents dans les profondeurs de l’Amazonie, soumettant les autochtones de la région à leurs autorités. Plusieurs avaient été tués à la tâche, mais les fouilles avaient permis de révéler un trésor archéologique. Lara et Nathan avaient essayé de le récupérer, mais ils étaient arrivés trop tard.

« Fais gaffe à toi, Nate...
 - T’en fais pas pour ça » l’assura l’homme avec un sourire.

Nathan sortit de la voiture, et laissa cette dernière le long du sentier forestier. Il observa ensuite les arbres, sentant, contre sa cuisse, le poids réconfortant de son Glock.

*Bon... Allez, Nate, c’est parti !*

Il était temps pour lui de jouer son Sam Fisher.



De son côté, Amon accueillait personnellement les invités. Il en connaissait la plupart, et espérait bien convaincre les autres de le rejoindre. Il salua Miss Croft, toujours aussi ravissante. Les lieux étaient défendus par des hommes en costumes et en lunettes noires. Les Yakuzas dissimulaient ainsi sous leurs vestes leurs tatouages, et, comme Lara l’avait prédit, entreprirent de porter sur elle un œil attentif. Zetsu savait que Lara savait qu’il était un vampire, et il se demandait ce qu’elle faisait là. Il s’attendait à un piège, car il savait que l’archéologue se prenait pour une justicière. Sans doute avait-elle pris ses dispositions pour sortir d’ici indemne, mais, si Amon en avait l’occasion, il n’hésiterait pas à planter ses crocs dans le cou de cette humaine insupportable.

Peu après la venue de Miss Croft, il vit alors une autre femme s’approcher, et se sentit soulagé. Lucrecia avait accepté son invitation. Il savait que cette femme était une vampire, plutôt âgée, et relativement discrète. Néanmoins, Seikusu était la ville de Zetsu, et il espérait bien pouvoir convaincre la femme de sortir de son isolation, pour rejoindre son nouveau clan, et ainsi pouvoir le renforcer. L’homme la laissa se rapprocher, et la salua poliment, à l’occidentale, à l’aide d’un élégant baisemains et d’une courbette.

« Je suis honoré de voir que vous avez favorablement répondu à ma modeste invitation, Lucrecia... Et je suis également ravi de constater que les récits qu’on a pu faire sur votre foudroyante beauté sont fondés. »

Certains vampires dégageaient une sorte d’aura charismatique qui perturbait le raisonnement des mortels. C’était particulièrement le cas pour Daidoji, et il sentait la même attraction chez Lucrecia. Des études et des théories considéraient que c’était en rapport avec le sang. Zetsu, lui, exerçait une influence différente, mais qu’il estimait être plus lié à son passé de samouraï, qu’à son sang spécial. On sentait en lui l’homme fort, mâture, mûr. Pour les Occidentaux, la vieillesse était une dégénérescence du corps, quelque chose qu’il fallait craindre et redouter. Zetsu, lui, voyait la vieillesse comme une forme de sagesse, de maturité, un peu comme un bon alcool qui se bonifierait avec le temps.

« Je vous souhaite la bienvenue dans ma villa, Lucrecia, et j’espère que vous saurez y passer un moment des plus revigorants. »
DC d’Alice Korvander.

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Lucrecia

Créature

Re : Réception huppée [Lucrecia]

Réponse 3 mardi 01 avril 2014, 22:07:17

La "jeune femme" laissa naturellement Zetsu la saluer à la manière des galants hommes d'occident, sa terre natale. Elle ne le connaissait certes pas, mais elle devait reconnaître que sa première impression était très positive. Certes, les apparences pouvaient être trompeuses, et tout vampire âgé de plusieurs siècles le savait très bien. Les vampires n'étaient-ils pas des loups qui se drapaient de peaux de mouton pour se mêler au troupeau et endormir sa méfiance ? Elle n'était pas idiote et disposait d'une certaine expérience. Elle savait donc qu'un vampire n'agissait jamais de manière désintéressée, surtout quand il invitait un autre vampire âgé de plusieurs siècles à une soirée où se réunissait tout le gratin. Cependant, comme tout membre de la noblesse, elle accordait une certaine importance à la façade. Les intentions de Zetsu étaient peut-être mauvaises pour elle, mais elle reconnaissait en lui un digne membre de sa race et lui trouvait même un certain charme.

C'était quelque chose qui la fascinait chez les hommes : alors que les femmes craignaient généralement plus que tout la vieillesse parce qu'elle menaçait de flétrir leur beauté, de nombreux hommes ne souffraient pas des ravages du temps. Au contraire, ils gagnaient une prestance et une autorité qu'ils n'avaient jamais eues dans leur prime jeunesse. Peut-être parce qu'ils acceptaient le passage du temps au lieu de faire leur possible pour le combattre ou le retarder ? Les femmes d'un certain âge pouvaient elles-mêmes être bien belles quand elles assumaient pleinement leur âge...

Il y avait à ce sujet une règle qu'elle avait remarquée : la plupart des femmes devenaient vampires assez jeunes, bien souvent avant d'avoir atteint leur trentième anniversaire, quand les hommes pouvaient aussi bien être "changés" dans leur jeunesse que bien plus tard, précisément parce que l'obsession de la jeunesse et de la beauté touchait davantage les femmes. D'ailleurs, les vampires de sexe masculin eux-mêmes privilégiaient la jeunesse chez leurs partenaires sexuelles... Bien sûr, il y avait toujours des exceptions à cette règle, mais force était de constater qu'elle se vérifiait très souvent.

Cela dit, l'heure n'était pas à ce genre de considérations. Son hôte l'avait saluée et il était temps de lui rendre la pareille, ce qu'elle fit de sa voix suave habituelle. En dépit du passage des siècles, cette dernière avait conservé cet accent typiquement latin qui lui conférait une certaine sensualité. Son ton était légèrement taquin sans être irrévérencieux. La vampire était joueuse et rebelle, mais elle respectait son hôte.

- Messire Zetsu, j'aurais sincèrement été outrée si vous ne m'aviez pas complimenté sur ma beauté. C'est précisément ce que j'attends de tout homme. Néanmoins, je suis légèrement contrariée d'apprendre que les récits la mentionnant sont fondés. J'aurais préféré vous entendre dire qu'ils étaient en deçà de la vérité. Je ne suis guère insensible à ce genre de flatterie...

Cela dit, je devine que vous êtes un homme de principes et non point le genre à ne pas prononcer des mots qu'ils ne pensent aucunement. C'est tout à votre honneur, mais je ne peux m'empêcher de ressentir une légère pointe de déception.


Elle afficha une fausse moue avant de retrouver son sourire, tout en se demandant ce qu'un vampire aussi sérieux pouvait penser de son petit jeu. Elle ne comptait pas le prendre par surprise : Amon avait dû se renseigner sur elle et découvrir qu'elle était une séductrice qui attirait ainsi ses proies pour se nourrir, mais un homme aussi strict que lui ne goûtait peut-être pas ce genre d'activité. Elle avait besoin de connaître sa réaction afin de se faire sa petite idée sur son caractère.

- Quant à votre villa, vous avez très bon goût. Je me demande toutefois ce que je peux y trouver de "revigorant"...

Elle insista sur ce dernier mot avec une lueur séduisante dans le regard. Elle était si concentrée sur son hôte qu'elle n'accordait tout au plus que quelques regards aux autres convives. Seul Zetsu avait la faveur de ses attentions pour le moment. Il l'avait invitée pour une bonne raison et elle comptait bien la découvrir le plus rapidement possible...
« Modifié: mercredi 30 avril 2014, 22:27:03 par Lucrecia »

Tomb Raider

Humain(e)

Re : Réception huppée [Lucrecia]

Réponse 4 jeudi 03 avril 2014, 02:26:08

On aurait pu croire que des êtres millénaires, des individus qui, par définition, ne subissaient pas les affres du temps, puissent ne pas vouer une telle importance à la beauté. On pourrait en effet penser que, avec le temps, ce genre de basses considérations physiques s’étiolait progressivement. La réalité, naturellement, était tout autre. Zetsu était bien placé pour savoir que le vampire était un être vaniteux et présomptueux, sûr de sa supériorité, ce qui, en soi, se comprenait. Le vampire était un prédateur, doté de réflexes surhumains, et était biologiquement supérieur à l’être humain. Après tout, n’avait-il pas, justement, des crocs, pour tuer les humains ?    Les origines des vampires étaient sujets à de grands débats, opposant les spiritualistes, soutenant que les vampires étaient les descendants de Caïn, le premier meurtrier symbolique de la Bible, aux scientifiques, qui estimaient que le vampire était un descendant de l’homo floresiensis, qui, selon certains archéologues, avait été une nouvelle espèce du genre humain. Zetsu, lui, se moquait bien de ces vieilles lunes. Il était un vampire, avait lu la Bible des siècles après avoir été transformé, et n’y accordait aucune réelle importance. La beauté, en revanche... Zetsu se devait bien d’admettre qu’il y était également sensible, et que c’était effectivement particulièrement vrai chez les femmes. La beauté d’une femme se mesurait entre la vingtaine et la trentaine. Certaines femmes se bonifiaient avec l’âge, mais il fallait bien reconnaître que le fruit était appétissant quand il était mûr. La femme étant le beau sexe, l’influence du temps sur l’état de son corps se faisait ressentir davantage que chez l’homme. Avec l’âge, l’homme qui, pendant sa vie, avait eu une saine hygiène, et avait mené une vie physique, ne perdait rien de sa beauté. Zetsu était dans ce cas, et être un vampire ne faisait que l’embellir.

Voir Lucrecia fut un ravissement, autant pour ses yeux, que pour son appétit. Il pouvait sentir un sang délicieux, à la hauteur de la beauté de cette femme. Cette dernière répondit avec cette assurance typiquement occidentale, un orgueil typiquement européen.

« C'est tout à votre honneur, mais je ne peux m'empêcher de ressentir une légère pointe de déception. »

Un vrai Japonais ne se serait jamais abaissé à critiquer aussi ouvertement un hôte. Contrairement aux Longs-Nez, les Japonais avaient le sens des convenances, mais Zetsu ne fut pas choqué. En réalité, l’homme pensait qu’il devait s’agir là d’une sorte de provocation. S’il sentait qu’elle était une vampire, alors elle devait aussi le sentir. Il ne cherchait pas à le cacher, et le sourire qu’elle lui fit après cet aveu l’engagea dans l’idée que ce ne devait être qu’un de ces défis si chers aux Occidentaux. Elle poursuivit ensuite, alors que Zetsu, le dos bien droit, se redressait.

« Croyez-moi, ma chère, vous ne regretterez nullement d’avoir accepté mon invitation. Veuillez toutefois me pardonner mon excentricité et mon sens de la mise en scène, mais je pense, parfois, qu’il faut laisser à ses invités un peu de mystère, et ne pas leur divulguer d’avance tout le contenu de la soirée. »

Preuve que cette femme était d’importance, Zetsu tendit son bras, afin qu’elle s’y appuie, à l’ancienne. Cependant, n’étaient-ils pas, après tout, deux reliques du passé ? Deux fossiles bien conservés et bien entretenus. Lucrecia était pimpante de beauté, mais ce n’était pas tant ça qui attirait Zetsu que la qualité de son sang. Ça, pour un vampire, surtout quelqu’un d’aussi difficile que lui, c’était particulièrement agréable. Délaissant l’accueil de ses invités, il s’avança avec Lucrecia dans sa villa.

L’entrée de la demeure conduisait à d’élégants bassins modernes à gauche et à droite d’un chemin principal, les bassins étant séparés par des sortes de ponts menant à d’autres parties de l’impressionnante demeure. Discrètement, on pouvait apercevoir quelques caméras de sécurité, des détecteurs de mouvement, et des hommes en costume. Il s’agissait de Yakuzas, qui étaient sous les ordres de la garde personnelle de Zetsu, comprenant des goules, soit des créatures hybrides, à mi-chemin entre le vampire et l’humain, et qui le servaient fidèlement, avec ce fanatisme propre aux à la tradition japonaise.

« Je m’étonne, voyez-vous, qu’une femme de votre beauté, de votre talent, soit parallèlement si discrète dans notre ville. En un sens, je considère un peu Seikusu comme ma propre ville, et il ne vous échappera sans doute pas que je nourris également des ambitions nationales de premier plan. Je suis un patriote, et je n’ai aucune honte à le reconnaître, bien au contraire. Surtout, je sais quelqu’un qui reconnaît les autres personnes à leur juste valeur. Je tenais tout particulièrement à vous avoir ce soir »

Zetsu était honnête en disant ça, et il savait que la femme appréciait la flatterie... Autant donc aller dans ce sens. Il rejoignit l’une des ailes principales de sa résidence, où il y avait d’autres invités, les hommes dans des costumes hors-de-prix, les femmes dans des robes occidentales ou orientales. Zetsu dirigea sa convive vers une belle servante, qui était ce qu’on pourrait appeler une esclave moderne. Elle portait dans les mains un plateau abritant des verres abritant une liqueur particulièrement rouge, qu’on aurait pu prendre, de loin, pour du vin rouge. Zetsu attrapa une coupe, et l’offrit à Lucrecia, tout en en attrapant une autre.

Il s’agissait de sang. Le sang d’une de ses esclaves, vierge, ce qui, selon la légende, conférait au sang une qualité encore plus grande.

« Permettez-moi de vous souhaiter encore une fois la bienvenue au sein de ma demeure, et de m’adonner à cette mode occidentale qui consiste à trinquer... À l’honneur de votre époustouflante beauté. »

Il souriait légèrement, comme pour essayer de se rattraper pour la précédente remarque de la femme, et porta le verre à ses lèvres.
DC d’Alice Korvander.

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Lucrecia

Créature

Re : Réception huppée [Lucrecia]

Réponse 5 mercredi 30 avril 2014, 23:03:23

Le petit jeu auquel Lucrecia se livrait avec Zetsu amusait particulièrement une courtisane et une intrigante comme elle.

S'il y avait bien une qualité que les autres vampires reconnaissaient chez Lucrecia, c'était son incroyable audace. Elle était capable de faire preuve d'un culot que beaucoup lui enviaient. Son interlocuteur pouvait être un jeune enfant de la nuit encore attaché à son existence mortelle ou un prince immortel de plusieurs siècles, cela ne changeait pas grand chose pour elle. Ce talent indéniable pour la provocation faisait en quelque sorte partie de son charme, raison pour laquelle on tolérait généralement son attitude. Quand ça ne passait pas très bien, Lucrecia avait une parade infaillible pour éviter tout châtiment : elle se faisait pardonner de la plus belle façon possible lors d'une nuit inoubliable où elle dévoilait tout son talent dans l'art du plaisir des sens. Jusqu'ici, cela n'avait jamais échoué...

Afin de ne pas froisser son hôte et de lui faire comprendre que ce n'était qu'un jeu, elle préféra tout de même le rassurer sur un ton doux et suave :

- Je ne vous en veux pas, messire. Nous sommes entre anciens, ne l'oubliez pas : nous partageons tous cette excentricité et un goût certain pour la mise en scène.

Moi-même, j'ai revêtu en ce jour une robe qui me rappelle des temps lointains. Le tailleur a quelque peu été surpris par cette commande. J'aurais pu revêtir en cette nuit une robe plus adaptée au monde mortel et rappelant moins mes années mortelles, une tenue plus "sexy", comme disent les gens aujourd'hui, mais j'ai pensé que ce serait davantage à votre goût de me voir presque exactement comme à l'époque où je n'étais encore qu'une femme vulnérable et à la merci des nôtres.


Elle prit avec plaisir le bras de son hôte et marcha à ses côtés en le regardant avec une certaine tendresse. Elle ne savait pas si c'était du à l'appel du sang ou à un véritable désir charnel, mais elle ressentait une très forte attirance pour le vampire japonais. La bête en elle ressentait l'envie de le servir et de goûter au sang qui coulait dans ses veines. Au fond de son être, une partie d'elle-même désirait se perdre dans une étreinte bestiale et sensuelle. Elle tenta de réprimer cette pulsion, non sans difficulté. Elle n'avait jamais ressenti une telle chose auparavant, sauf avec des vampires particulièrement anciens ou puissants. C'était si intense qu'elle ne trouvait aucun mot pour décrire cette sensation, et ce malgré sa maîtrise de plusieurs langues anciennes ou contemporaines.

La vampire ibérique écouta avec intérêt Zetsu lui exposer ses ambitions. Elle comprenait bien la raison de son invitation : il avait besoin de tous les soutiens imaginables et une vampire aussi ancienne que lui était indéniablement un atout de taille, gaijin ou non. Après quelques secondes de réflexion, elle répondit au vampire japonais en prenant la peine de lui expliquer sa relative discrétion en ville.

- C'est un honneur d'être conviée à votre petite soirée. Vous savez, si je suis aussi discrète en ville, c'est pour une raison très simple : je ne veux pas que les nôtres se sentent menacés par ma présence. Je suis une étrangère dans cette ville et je n'y ai aucune ambition particulière. Le petit jeu des intrigues m'amuse beaucoup et ce serait vraiment un plaisir de refaire une partie, mais certains pourraient très mal le prendre. Or, ce n'est pas mon intention. C'est leur territoire, pas le mien... Et, de toute façon, je préfère jouir d'une certaine liberté.

Elle prit la coupe de sang que lui tendit son hôte, puis l'écouta prononcer quelques politesses et l'inviter à trinquer, ce qu'elle fit bien sûr avec plaisir. Plus le temps passait, plus elle sentait la bête tapie au fond d'elle battre à ses tempes et dans sa poitrine. Elle ne se l'expliquait pas... En temps normal, elle restait profondément enfouie et contrôlable. Cette nuit, elle avait le sentiment que son âme de prédateur avait trouvé son égal ou pire... Son alpha. Elle voulait presque abandonner tout côté civilisé et raffiné.

Elle refréna de nouveau cette étrange sensation, non sans difficulté, mais sa réponse la trahit, de même que la sensualité de sa voix :

- Avec joie, messire. C'est pour moi un honneur de trinquer avec vous. En l'honneur de mon époustouflante beauté, cela va de soi, mais aussi de votre charme ravageur qui pourrait bien conquérir celle-ci et de votre ambition qui vous place au-dessus de bien des nôtres. À vous, à moi, et à notre alliance qui s'annonce si fructueuse ! À nous !

Avec un sourire carnassier sur le visage, elle but la coupe de vin. Du sang de vierge, à n'en pas douter, à la fois suave et agréable en bouche - indéniablement un grand cru - avec un petit arrière-goût prononcé et une légère touche épicée. Elle ignorait où il l'avait pris, mais la source était de grande qualité. Zetsu était incontestablement un homme de goût.

Après avoir savouré le sang, elle posa la coupe où elle put et se colla contre Zetsu en lui serrant le bras, puis posa sa tête sur son épaule, un léger sourire sur le visage, en frottant doucement celle-ci telle une chatte qui, l'espace d'un instant, ressentait le besoin de se soumettre à un maître, en dépit de ses penchants rebelles. C'était bien ainsi qu'elle se sentait... Et elle ne se l'expliquait pas.

Tomb Raider

Humain(e)

Re : Réception huppée [Lucrecia]

Réponse 6 vendredi 02 mai 2014, 02:53:13

NATHAN DRAKE

Des bambous, des bambous, et encore des bambous... Les forêts japonaises étaient très variées, et Nathan avançait prudemment, le long d’un sentier forestier serpentant vers la grande propriété de Zetsu. Il s’avançait prudemment, jusqu’à entendre des bruits de pas, et se dissimula à l’orée de buissons. Des individus patrouillaient dehors, armés de lampes-torches, s’assurant que personne ne chercherait à entrer en douce dans le manoir de Zetsu. Ce dernier organisant une soirée, il serait en effet du plus mauvais goût que de petits malandrins s’amusent à rentrer sans prévenir. Ne cherchant pas à se faire repérer, Nathan s’avança prudemment, choisissant de filer à travers les arbres. Si le besoin s’en faisait sentir, il avait toujours son Glock, mais seul contre eux, il ne donnait vraiment pas cher de sa peau. Il devait probablement être dans un sous-bois appartenant à Zetsu. Il s’aventura à travers la forêt, jusqu’à entendre l’écoulement d’un ruisseau, et continua à marcher.

La pente s’abaissa alors, et Nathan se sentit glisser, le sol se dérobant sous lui.

*Oh merde !*

Il essaya de s’agripper à un tronc d’arbre, mais la gravité fut plus forte, et il s’affala dans l’eau, tombant sur le ventre, s’écrasant contre la surface d’une petite mare. Sa tête heurta un sol constitué de cailloux et de racines, sous l’eau, mais cette dernière amortit sa chute, et il releva rapidement la tête, le visage clairsemé ici et là de traces de boue, les cheveux trempés. Pestant contre lui-même, Nathan se releva, et vit alors, devant lui, outre la mare, un pont en bois qui filait par-dessus, une statue bouddhiste, et un petit ruisseau qui remontait, filant entre les bambous. L’aventurier hésita quelques secondes... Après tout, peut-être bien que cette chute inattendue venait de lui ouvrir un accès vers la villa de sa cible ?

Nathan s’avança lentement. La mare était peu profonde, et il put la traverser, grimpant ensuite sur les rochers trempés, s’appuyant aux racines, et entreprit ensuite de suivre le ruisseau, tout en continuant à essuyer, d’un revers de sa manche, les traces de boue qui maculaient ses mèches de cheveux. Les glorieuses aventures de Nathan Drake contre la terrible mare d’eau... Voilà une histoire qui passionnerait les gosses, à coup sûr !

*Putain de forêt de bambous…*

Il remonta le ruisseau. Finalement, il y avait eu plus de peur que de mal. Tout ce qu’il espérait, c’était que ce chemin ne conduirait pas sur un cul-de-sac.



ZETSU

L’intuition de cette femme était la plus forte. C’était effectivement un délicieux sang de vierge, la preuve, s’il en est, que Zetsu, soit avait un très bon fournisseur, soit avait un bel harem. Il s’agissait naturellement de la première réponse. L’homme savait bien des choses, et, s’il avait choisi de s’établir à Seikusu, ce n’était pas sans raison. La ville n’avait aucun intérêt particulier. C’était une petite commune de second ordre. Il ne niait pas qu’elle était grande, et qu’elle avait une certaine attractivité économique, mais, dans l’absolu, il aurait préféré s’implanter à Yokohama, voire à Nagoya. Il avait, d’ailleurs, dans la première ville, le siège social d’une de ses firmes. Il préférait nettement cette ville à Tokyo, qui était surpeuplée pour lui. Et, s’il avait vraiment voulu trouver la quiétude et la sérénité du Japon traditionnel, loin de s’installer à Seikusu, il aurait plutôt opté pour les sanctuaires près de Nikkō. Pour lui, c’était une région de toute beauté. Les cascades de Kegon étaient un endroit incontournable du Japon.

S’il était à Seikusu, c’est parce que la ville avait ses secrets, très intéressants, et très profitables. Il en parlerait à Lucrecia... Plus tard. Pour l’heure, il appréciait la compagnie d’une belle femme. Ce n’est pas parce que le vampire était vieux qu’il en avait apprécié toute la beauté de l’autre sexe. Le fait qu’elle ait choisi de venir dans une robe traditionnelle ne le dérangeait pas. C’était une robe occidentale, ce qui, là encore, ne le choquait pas. Différent des robes auquel il était habitué... Mais simplement différent.

Il but donc en sa compagnie, et lui sourit légèrement.

« Je ne peux que vous comprendre. Les intrigues politiques sont d’un ennui terrible... J’aimerais en mettre le blâme uniquement sur l’idiotie des humains, mais, à ce petit jeu, il est regrettable de constater qu’on retrouve ces querelles de clochers entre les familles vampiriques. Voilà sans doute pourquoi j’ai veillé à m’écarter des vieux clans, et à fonder ma propre famille. »

On aurait pu croire que des individus pouvant vivre extrêmement longtemps auraient pu faire preuve d’une sagesse qui, par définition, ne pouvait faire que défaut à des individus ne pouvant à venir vivre qu’un bref siècle. Malheureusement, bien des vampires n’étaient que de jeunes coqs arrogants et prétentieux, qui passaient la plupart de leur temps à se battre. Zetsu reprit paisiblement sa marche, la vampire avec lui. Il savait qu’elle était sous l’influence, non seulement de son charisme, mais surtout de son sang légendaire. Amon ignorait de quelle lignée était le vampire qui l’avait jadis mordu, alors qu’il servait Hideyoshi, mais il se doutait qu’il devait descendre des anciens vampires. Leur sang était très noble, et exerçait, sur els autres vampires, une sorte de magnétisme. La belle vampire qui l’accompagnait y était sensible, et lui-même devait admettre qu’elle était une compagnie très agréable... Aussi bien physiquement que d’un point de vue sanguin.

« Il va de soi que je ne vous demanderais de vous essayer à ces jeux lassants. Voyez-vous, ma chère, plus je vois l’humanité dans sa totalité, et plus je la trouve navrante. L’humanité manque de véritables leaders, de chefs charismatiques, d’individus qui pourraient répondre à l’aspiration croissante que je ressens. Contrairement à d’autres de mes congénères, plus extrémistes, je ne pense pas que les humains ne soient bons qu’à être détruits. J’aspire à redonner au Japon toute sa puissance, toute sa splendeur, une splendeur que notre beau pays a perdu sous l’influence et l’assistanat des Longs-Nez, et qui s’exprime cruellement à travers notre opposition avec nos voisins chinois. »

Ils continuaient à marcher, et Zetsu saluait poliment quelques personnes, parfois des vampires, parfois de simples humains. Il s’arrêta alors, restant toujours au milieu des bassins qui symbolisaient le centre de sa propriété, et se tourna alors vers la femme. Son dos était toujours aussi droit, et il planta silencieusement son regard dans le sien, avant de tendre sa main, et de caresser délicatement la joue de la femme.

« J’ambitionne de vous offrir une place dans ma volonté de rendre au Japon sa puissance d’antan. Vous serez mon égérie, Lucrecia. Voilà ce que je souhaite faire en votre compagnie. »

Sa voix était toujours aussi ferme et assurée.
DC d’Alice Korvander.

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Lucrecia

Créature

Re : Réception huppée [Lucrecia]

Réponse 7 vendredi 25 juillet 2014, 23:59:12

Des fois, la vie réservait bien des surprises. Certes, on parlait plutôt de la non-vie, mais il était inutile de jouer sur les mots. Cela faisait des siècles que Lucrecia n'était pas tombée sur un vampire dont elle se sentait vraiment proche. Au mieux y avait-il eu quelques brèves aventures et liaisons, mais rien d'aussi profond que ce qu'elle ressentait auprès de ce vampire étranger. En fait, plus elle y pensait et plus elle comprenait qu'elle n'avait ressenti quelque chose d'aussi intense qu'une seule et unique fois depuis qu'elle vivait dans les ténèbres : quand elle était encore la vassale de son créateur.

Alors qu'Amon parlait, des souvenirs de son sire lui revinrent à l'esprit. Elle se souvint de son visage et de son charme. Comme Zetsu, son sire avait été puissant et charismatique. En revanche, contrairement à ce dernier, il avait été fougueux et imprudent. Cela l'avait mené à sa perte... C'était une erreur qu'elle n'imaginait pas Zetsu commettre. Le vampire japonais était intelligent et calculateur. Elle espérait, dans l'intérêt de ce dernier, qu'il ne se laisserait jamais aveugler par son arrogance et son ambition, deux travers qui avaient mené bien des vampires à leur perte, mais qui était-elle pour lui reprocher son orgueil ? Elle savait comment étaient les siens... Plus un vampire était ancien, plus son égo était démesuré. Des jeunes mortels de quelques décennies à peine souffraient déjà de cette tare pour quelques piètres exploits, voire même sans aucune raison particulière, comme si le simple fait d'exister leur conférait une quelconque supériorité, alors que dire d'un être immortel et surpuissant ?

Silencieuse, envoûtée et perdue dans ses pensées, elle continua de boire ses paroles un moment. Elle tiqua à l'expression "Long-Nez" car elle savait que cela désignait les Européens, mais elle n'en dit rien. Au fond, elle comprenait son point de vue sur la question. Elle était une Européenne et avait une vision plus ou moins eurocentriste du monde parce qu'il s'agissait de sa culture et de ses racines, mais elle avait appris à comprendre qu'il existait d'autres valeurs et d'autres visions du monde. C'était d'ailleurs le mélange qui l'avait séduite au Japon : elle y retrouvait à la fois des idées familières, proches de ce qu'elle pouvait trouver en occident, et d'autres complètement exotiques.

Toujours charmée par son hôte, la vampire laissa la main de cette dernière caresser délicatement sa joue un moment avant de tourner légèrement la tête, baisant délicatement la main d'Amon en lui jetant un regard sensuel. Ce ne fut qu'après ceci, son regard se plongeant dans celui de son interlocuteur, qu'elle daigna prendre la parole avec un sourire enjôleur sur le visage :

- Votre égérie, rien que ça ? Même si je suis une "Long-Nez" ? Est-ce à cause de mon ancienneté ou de mon sang ? Ou peut-être y a-t-il autre chose... Laissez-moi réfléchir ! Mon charme, peut-être ?

Elle éclata de rire et attrapa doucement la main de Zetsu afin de la baiser affectueusement, y déposant tendrement ses lèvres, puis ajouta :

- Si vous me voulez à vos côtés, très bien, mais sachez que tous les hommes qui m'ont dominée m'ont soumise de deux façons : par le sang et par le plaisir. Mon sire était à la fois mon maître et mon amant. Si vous me désirez tant, vous devrez vous-même être les deux. Je trouve que c'est une excellente façon de mesurer la force de caractère d'un homme... Qu'en dites-vous ?

Elle posa la main de Zetsu sur sa joue, où elle avait été initialement, et plongea encore son regard profond dans les yeux de son potentiel futur maître, attendant sa réponse avec une pointe d'excitation et d'impatience. De sa réponse dépendrait la suite des événements. Curieusement, elle ne ressentait aucune appréhension, loin de là. Quelque chose lui disait que ça allait être une excellente nuit...
« Modifié: samedi 26 juillet 2014, 14:19:25 par Lucrecia »

Tomb Raider

Humain(e)

Re : Réception huppée [Lucrecia]

Réponse 8 lundi 28 juillet 2014, 02:46:49

La soirée se déroulait bien. Amon l’avait longuement travaillé, sélectionnant avec soin chacun des invités. Il y avait de tout ici, et il n’avait pas toutes ces personnes puissantes simplement pour son propre plaisir. Il était temps pour lui de commencer à agir, à agir avant qu’il ne soit trop tard. Zetsu n’était pas un tyran, ni un conquérant assoiffé de sang, ou l’un de ces illuminés rêvant d’annihiler l’espèce humaine. Six milliards d’êtres humains, et les vampires ne constituaient même pas 0.1% de la population totale. Il ne fallait pas se leurrer : l’humanité avait démontré que, face à un ennemi commun, toutes les différences s’estompaient. Les peuples s’unissaient, faisant front commun. Qui aurait cru que les Soviétiques et les Américains auraient fait cause commune contre le Reich nazi ? Même Amon avait cru, à cette époque, que l’heure du Japon était venue. Pourtant, l’Axe avait perdu sur les fronts, et l’Empire japonais ne s’en était jamais relevée, devenant une succursale des Occidentaux, vendant sa défense et sa souveraineté à la protection des Américains. Cette situation lui faisait sincèrement horreur. Quel patriote pouvait accepter ça ? Quel amoureux de son pays pouvait tolérer l’invasion culturelle des étrangers dans leur propre territoire ?

Face à lui, la vampire le narguait, exposant ses conditions pour qu’il soit son « maître ». Ce terme, en soi, n’avait pas forcément une connotation sexuelle pour les vampires. S’il existait une société vampirique, alors elle était fondée sur la domination et sur le pouvoir. Exactement comme les humains. La seule différence, c’était le nombre. Dans une société comprenant des millions de personnes, le maître était une structure impersonnelle détenant le monopole légitime de la violence, l’État. Dans une société ne comprenant, à tout casser, qu’une quinzaine de personnes, le maître pouvait être une personne physique, et Zetsu acceptait ce rôle. Il ne prétendait pas être modeste, mais, quand on se fixait pour objectif de sauver un pays, on ne pouvait pas se dire modeste. Il était juste suffisamment clairvoyant pour savoir qu’il n’y arriverait pas tout seul.

« - Si vous me voulez à vos côtés, très bien, mais sachez que tous les hommes qui m'ont dominée m'ont soumise de deux façons : par le sang et par le plaisir. Mon sire était à la fois mon maître et mon amant. Si vous me désirez tant, vous devrez vous-même être les deux. Je trouve que c'est une excellente façon de mesurer la force de caractère d'un homme... Qu'en dites-vous ? »

Par le sang et par le plaisir... Le visage sévère de Zetsu se fendit d’un léger sourire. Il récupéra sa main, la joignant avec son autre main, dans son dos. Ce dernier restait toujours raide.

« J’en dis que le reste de la soirée devrait beaucoup vous intéresser, dans ce cas. Je vous en prie, accompagnez-moi. »

Tout en marchant, Amon lui présentait quelques personnes. Là, il y avait Hakiba Tamashira, l’un de ses avocats. Certains des invités étaient des vampires, d’autres de simples humains. Amon profitait de cette marche pour exposer à Lucrecia sa vision du monde. Contrairement à bien des vampires extrémistes, il ne voyait pas l’humanité comme une tare qu’il fallait absolument supprimer. Cette entreprise était, non seulement vaine, mais également contreproductive.

« C’est un fait que j’ai admis depuis longtemps : le pouvoir s’exprime forcément sur des autres. Tous ne peuvent pas être au sommet de l’échelle sociale. N’importe quelle structure a besoin d’individus de plus bas niveau pour accomplir des tâches spécifiques. Les êtres humains ne sont pas faits pour commander. J’ignore à quoi attribuer cela, mais c’est une constatation qu’on ne peut qu’établir. Ils ne vivent pas assez longtemps pour bénéficier de ce détachement qui sied aux personnes bénéficiant d’une forte longévité. Je ne suis pas un arriviste, ou quelqu’un dévoré par l’ambition. Je l’ai été, jadis, j’en conviens, mais je suis maintenant plus posé, plus.... Plus apaisé. »

Amon ne semblait aspirer qu’à la protection du Japon, et à la défense de ses intérêts. Cependant, il n’était pas suffisamment idiot pour croire qu’un retour en arrière était possible. Le monde avait changé depuis la Seconde Guerre Mondiale, et même avant. Les Japonais ne l’avaient pas compris. Ils étaient trop longtemps restés dans leur isolationnisme, en croyant que repousser toute immigration les rendrait plus fort, les endurcirait. Il avait fallu attendre l’ère Meiji pour que le Japon daigne enfin s’ouvrir aux autres. Sur ce point, Amon ne pouvait pas nier que les Occidentaux l’avaient inspiré. Il avait lu avec attention les grandes doctrines de stratégie militaire mondiale, et avait adhéré aux thèses de McKinder et de Spykman, sur l’opposition entre le Rimland et le Hearthland. Des théories qui avaient vu des applications concrètes durant la Guerre Froide.

Le Japon était un pays grand, puissant, qui méritait une place dans ce monde. Amon était un visionnaire, mais il n’était pas, pour autant, un idéaliste qui négligeait les réalités. La principale menace du Japon, pour l’heure, était la Chine. La Chine et son milliard d’habitants, la Chine et sa dictature lui permettant d’être une puissance économique de premier plan. La Chine et ses faiblesses, comme son taux de pollution excessivement élevé.

« C’est pour ça que je désire vous avoir à mes côtés... Pour incarner une vision moderne du Japon, ouverte aux étrangers, non plus dans le sens où nous laisserons à nouveau ces derniers nous piller, mais collaborer avec nous. »

Ils étaient entrés dans la partie principale du manoir, où il y avait de nombreuses personnes. Discrètement, les gardes se trouvaient dans les coins, portant des costumes hors de prix dissimulant leurs armes à feu. Le regard d’Amon se portait vers l’héritière des Croft, Miss Lara Croft. Quand il avait appris qu’elle était arrivée au Japon, il s’était empressé de l’inviter.

« Madame Croft ? Puis-je vous importuner un moment ? »

Lara parlait avec l’un des vampires de Zetsu, qui s’excusa rapidement. Belle et jeune, son sang était magnifique. Amon rêvait d’en faire une vampire, car elle avait toutes les qualités requises pour rejoindre sa maison. Sa beauté, oui, mais également son intelligence, sa culture, et sa détermination. Il connaissait tous ses exploits.

« Bonsoir, Zetsu-san, le salua Lara en s’inclinant poliment. C’est un immense honneur pour moi d’être invitée dans votre maison.
 -  Ce n’est qu’une modeste maison, Mademoiselle, répliqua Zetsu, avec cette humilité typique des Japonais. Je vous présente Lucrecia. Lucrecia, voici Mademoiselle Lara Croft, une archéologue qui partage, comme moi, un amour pour les objets antiques.
 -  Je pars du principe que toutes les traces et les souvenirs du passé se doivent d’être conservées, afin de nous guider » expliqua simplement Lara.

Elle parlait un japonais parfait, alors qu’elle était originaire d’Angleterre. Amon ne discernait aucune fausse note, aucun son trébuchant dans la manière dont elle parlait. Pour une femme aussi jeune, c’était vraiment très impressionnant.

Et un argument de plus pour faire d’elle l’une des siennes.
DC d’Alice Korvander.

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