Je suis de bonne, bonne, bonne, bonne humeur ce martin, y a des matins comme çaaaa ! Oui, le !moral était au beau fixe, Gabriel venait d’être réintégré dans le service actif. Il avait été suspendu deux semaines et ça avait manqué de continuer pour encore le reste du mois si on ne l’avait pas appelé. Tsubahana avait appelé et lui avait dit qu’elle pouvait très bien lui faire sauter cette suspension à conduition qu’il se calme un peu et qu’il ne fasse pas trop de vague et obéisse au patron.
A contre cœur, Gabriel avait promis, même si ça lui faisait chier, il s’agissait d’un con fini, un mec qui prenait sa vessie pour une lanterne, mais bon que voulez vous, c’était lui qui avait fait des études plus longue, pas Gabriel. Gabriel était devenu inspecteur grâce aux concours internes, il avait commencé à la circulation et aux sorties d’écoles en se faisant bien chier. Mais maintenant il était lieutenant, inspecteur si vous voulez, le terme signifiant la même chose. Il avait tourné sous pas mal de brigades avant de se fixer dans la crim’. C’étgait une bhonne chose surtout que Tsubahana dirigeait ce service à l’échelon préfectoral.
Il était à son bureau et comme si ça ne suffisait pas, c’était quelqu’un d’autre qui se faisait engueuler dans le bureau de ce trou du cul qui servait de commissaire dans cette infrastructure. Ça le faisait ricaner, il s’agissait d’une bleue qui y passait régulièrement vu le temps qu’elle était là, elle était en passe de battre le record jusqu’alors imbattable de Gabriel qui y allait plusieurs fois par semainer. Bon, pour atteindre ce score, elle avait encore du chemin à faire mais bon…
Il connaissait les discours de ce râleur impuissant par cœur et le trouvait étonnamment courtois et poli, il y avait anguille sous roche, il lui avait même dit bonjour avec un grand sourire ce matin, alors il avait commencé la journée à chercher un coup fourré, mais n’en voyant pas, il s’était dit que ça allait être une bonne journée…
Enfin, ça aurait du l’être, mais il entendit la douce voix lui évoquant une lente émasculation à coup de couteau rouillé, oui, il le détestait et c’était réciproque, mais il devait le supporter, et pire, pendant un temps il devait le faire sans broncher. Il se leva et se rendit dans le bureau du sac à merde » qui lui servait de commissaire et resta silencieux, retenant le chapelet de gentillesses plus acerbes les unes que les autres qui lui brûlait les lèvres à cause de la rétention.
« Euh, attendez, c’est quoi ce bordel ? »
Il venait d’entendre parler de binôme ? Vraiment ? Ce n’était pas une erreur de sa part ? Certain ? Temps mort, alors, il y avait une bleue qui foutait la merde à un degré moindre du sien et il devait s’en occuper ? Holà, une minute, se la taper, certes, mais bon, pas non plus de quoi s’y accrocher comme un rocher à une moule, il avait déjà le reste du monde à supporter, vu qu’il adorait se le mettre à dos, alors pourquoi elle en particulier ? Surtout que lui et le travail d’équipe… et là, ça sortit tout seul.
« Désolé chef, mais je ne comprends pas en quoi me coltiner une bleue incapable de différencier la crosse du canon d’un flingue faute d’expérience va l’aider à progresser, et je pensais que vous aviez mieux qu’un vélo englué dans de la semoule à la place du cerveau, merci de me rappeler la réalité, maintenant si cette blague est finie j’aimerai aller cloper et ensuite faire ma patrouille, comme d’habitude… »
Il commençait à comprendre pourquoi ce soudain côté amical àç son arrivée, ah, il en profitait le sac à ordure… un vrai politicien… il savait très bien qu’il n’avait pas le choix et avait essayé de se montrer le plus poli et le plus courtois possible… la preuve, il l’avait vouvoyé et ne l’avait pas envoyé se faire foutre dans une porcherie, lieu où il vait une place déjà réservée…
Il fut repris de volée à la bonne vieille manière. Passant de l’état de porc à celle de déjéction canine, il aboya sur Gabriel, poli, mais clairement en colère. Voilà, ça c’était le vrai chef !
« Valmy, tu boseras en binôme ou je m’arrange pour que tu retournes en suspension, t’as de la chance que Tsubahana t’ai sauvé la mise cette fois mais elle va pas pouvoir te couvrir à chaque fois, ne rêve pas, et à la moindre occasion… la moindre baisse dans les résultats que tu as et je te promets que tu voudras retourner à la circu… »
Gabriel pâlit légèrement, mais sans plus, restant relativement stoïque. Il hésita sur les propos et faute de pouvoir s’en prendre au commissaire, vu qu’il devait éviter un peu les ennuis, il s’en prit à la bleue, oph, pas méchamment, mais c’était juste une manière de marquer le ton. Il lui fit signe de la tpête de l’accompagner, il était résigné, il devait s’occuper du bleue, la chance… alors qu’il regagnait son propre bureau il y eut plusieurs commentaires salaces mais sans plus, une fpois à son bureau, Gabriel plongea ses yeux dans ceuxde la jeune femme et lui dit d’une voix ferme :
« A la limite il y a toujours une place sous mon bureau pour une partenaire, mais c’est tout… La bleue, file moi ton chargeur et tes munitions de rechange. Vite j’ai pas que ton éducation à faire. J’veux pas que tu me crée un deuxième trou de balle faute de savoir te servir de ce flingue, alors tu le garde mais tu tires à blanc ou tu ne mets pas de chargeur. Vu ? »