Ça, pour être animé, le bar était animé, Slade en avait raz les pâquerettes de l’odeur de l’ancien bar où il allait. C’était simple quand même : il voulait de l’hydromel et du vrai ! pas un qui sentait la crasse et la sueur ! Chose rare dans un trou paumé pareil. Il ne devait pas y avoir plus de deux ou trois rab dans la rue et c’était sans doute le moins pire désormais.
Mais ça ne voulait pas dire que c’était un bon bar. Il commanda une cervoise, pour changer, avant de passer à un peu plus lourd. Vous connaissez ce cocktail, non ? Bon, très bien, voilà la recette : un quart de pinte de bière, un huitième de jus de citron, remplacé, faute de mieux, par du sirop de citron, et le reste avec du vin blanc. Ça montait plus vite à la tête que la bière, mais un bon cocktail à base de carburant pour pochard ! Il était entré, s’était assis et avait commandé.
Tut s’était caché dans la poche de sa veste, pour ne pas être vue. Une fée, ce n’est déjà pas banal, mais en plus qui joue des mauvais tours… il ne voulait pas attirer l’attention, pour une fois. Donc il avait fermé la fermeture éclair pour l’empêcher de sortir. Comme ça, elle ne poserait pas de problèmes. Enfin, ça, c’était ec qui était prévu à la base. Il avait soudainement senti la poche d’alléger.
« Merde merde merde MERDE…. »
Il se mit à fouiller la salle du regard, ne voyant pas Tut qui, à force de prendre la poudre d’escampette, avait fini par apprendre à bien se cacher, slalomer entre les jambes, se cacher derrière des poutres. Il leva les yeux au ciel pour essayer de distinguer quelqu’un ou quelque chose. Mais niet.
Il errait dans le bar avec son verre dans la main comme un pochard cherchant la bonne personne à qui parler. Soudain, il la vit, elle tenait quelque chose dans la main et le regardait, l’air malveillant…. Il ne distinguait pas ce qu’elle tenait, mais savait qu’elle préparait un mauvais coup, un très, très, trè_s mauvais coup…. A sa manière. Elle tenait quelque chose de blanc et semblait s’appliquer.
De la poudre lui tomba dans les cheveux. Il passa sa main. Non, ce n’étaient pas des pellicules, mais en fait, il s’agissait de sel. Mais qu’est-ce qu’elle allait faire avec du sel…. Oh et puis au diable le sel, ça ne le concernait pas. Il se dirigea vers le bar et s’assit. Puis, il prit le premier siège qui se présentait à lui, s’installa, camouflant au mieux sa poche trouée et but une gorgée de cervoise.
Il recracha tout devant lui, sur quelqu’un… c’était salé ! Il n’avait pas immédiatement fait gaffe mais apparemment, il avait craché sa cervoise sur quelqu’un…. Ou comment avoir été pris à son propore piège….
« Putain, c’est salé ce truc ! C’est quoi cette merde…. Oups… désolé… »
L’immortel avait l’air presque sincère, l’homme en face, une tapette sans l’ombre d’un doute dit que ce n’était pas grave et qu’il allait nettoyer ça et qu’il fallait oublier. Il soupira et faisant comme si Tut n'existait pas, rejetant la faute sur lke barman, il lui lança :
« Barman ! T’as gouté ta merde avant de la refiler ? »
Il s’approcha de d’une jeune femme, à peine à siège de lui. Et il entama la conversation, comme si de rien n’était passé. Ce n’était pas comme si il venait de recracher sa boisson au visage d’un des autres consommateurs…
« Si j’étais vous, je me méfierai vu ce que je viens de gouter »