Y a vraiment des jours où il devrait apprendre à fermer sa grande gueule le Gabriel. Ouais, sincèrement. Parce que là… franchement, il l’avait ptêtre un peu méritée cette balle dans la cuise. Mais ce n’était pas une raison ! Il avait pris une balle quand même ! Mais pour autant il n’émit pas le moindre son, il se contenta de serrer les dents et de faire un garrot de ses mains. Oui, tout bêtement !De toute manière il ne pouvait rien faire de plus alors bon.
Il n’avait jamais tué quelqu’un sauf en cas de légitime défense, mais sur le coup, il avait une furieuse envie de lui faire sa fête et de la faire griller comme un hareng saure. Et ce n’étaient pas les gorilles (dont ils n’avaient même pas le QI, le leur devaient se rapprocher de celui d’une huitre, et encore, c’était un euphémisme) qui pourraient l’en empêcher, bien au contraire, si jamais il crevait, il faudrait bien que l’électricité s’échappe de son corps ! Ils crèveraient eux aussi…
Elle lui développa la situation, ce dont il n’avait rien à foutre, sérieux, ça changeait quoi qu’elle soit la patronne au lieu de papa ? Quand à la possibilité de se débarrasser du corps facilement, il ne la détrompa pas, mais elle se faisait des illusions, il avait beau être peu apprécié, se mettre à dos Tsubahana de la ville était déjà une très mauvaise idée, mais en plus croire que, même si on ne l’aimait pas beaucoup, on laisserait la mort d’un flic non résolue, elle serait sans doute bien surprise, mais vas y gamine fait la mariolle ! ça va être marrant ! Amuse toibien, la prison pour femme tu apprécieras aussi, elle se croyait Ptetre à la tête d’une mafia ? Non mais sans déconner ! On aurait dit un putain de remake de ces vieux films de mafiosos italiens complètement à chier… elle se croyait dans le parrain ? Y a jamais eu de marraine, juste des pute haut placées…
Putain ça fait quand même mal c’est saloperie de balle dans la cuisse. Il la laissa tout de m^=ee croire qu’elle était en position de force. Il la tuerait lui-même, de ses propres mains si elle ne cessait pas vite ses conneries et ce n’étaient pas deux gardes du corps à la con qui changeraient quelque chose à ça. Elle toucha la plaie, ravivant la douleur, il se contenta de serrer les dents, tenant aussi fort que possible son garrot. A tous les coups un morceau de jean serait dans la plaie, auquel cas il fallait vite enlever ça ou ça allait suppurer…
Elle était morte, elle ne savait juste pas encore. On menace Gabriel tant qu’on veut, mais jamais ses proches. C’était une règle d’or ! Et elle était passée outre. Elle était morte et elle ne le savait pas. Une morte qui marche avant de s’écrouler et c’était lui qui la ferait s’écrouler ! Elle avait presque servi sa propre tête sur un plateau d’argent… Il avait pâli et lâché le garrot, mais il y avait des limites à ce qu’il pouvait encaisser tout de même. Quand il prit la parole, ce fut froid et calme, il n’y avait plus la même fureur violente et chaude que toute à l’heure. Peut être parce que son attention était toute tournée vers la douleur.
« Si vous osez toucher au moindre cheveux d'un de mes proches, je vous jure une chose : vous avez intérêt à m’abattre avant, parce que sinon, vous ne serez plus en sécurité nulle part. Vous aurez peur de tout ce qui vous entoure et ce jusqu’à ce que je daigne vous offrir une mort lente et douloureuse. Si je le voulais vraiment vous seriez morte et je ne me soucie pas assez de ma propre vie pour songer à la préserver. Peut être qu’ils m’abattraient, les deux colosses au regard vide, comme leur crâne, mais vous seriez mortes avant même qu’ils n’appuient sur la gâchette. »
Il n’y avait pas de menace dans sa voix, juste une colère difficilement jugulée, de la douleur maitrisée et surtout, une promesse. Même se servir du téléphone pourrait devenir dangereux pour elle s’il s’y mettait vraiment. Mais là, physiquement, il y eut un crépitement dans l’air, tellement de crépitements le suivirent que l’atmosphère de la pièce fut chargé d’électricité statique à en faire dresser les cheveux sur la tête !