Pot- de départ de Ryuzaki Jushiro, rendez-vous à vingt heures dans un petit bar plutôt sympa, relativement branché, trop à son gout, lui qui préférait les petits coins de bouis-bouis bien crasseux, dans un lieu où il faut mieux boire sa bière à la bouteille vu la tronche des verres et du torchon qui les essuie. Forcément. Faut avoir du courage et faut vérifier les œufs avant de boire, mais tout de même. Ça aurait été mieux. Ici, la musique était trop fort, la bibine, trop chère, et le billard mal placé.
« Non mais elle était bonne bordel ! Elle est ressortie, mais elle y était ! Et j’ai été gêné ! par le mur ! Si je chope ce connard de proprio, je vais lui faire voir ce que je pense de tout ça, moi ! Tu vas voir ! »
C’était la septième ou la huitième partie de la soirée, et donc il en restait au moins deux, une partie chacun au moins, autant vous dire qu’il se faisait chier. Déjà que Ryuzaki était au téléphone depuis un quart d’heure…. Y avait Takahashi qui avait disparu dans les toilettes… ezt Même Tsubahana en avait fait qu’à sa tête : elle n’était pas venue ! C’était peut-être le coup le plus dur !
Il envoya la dernière boule dans le trou et regarda sa montre : une vieille montre à quartz qui semblait être faite pour aller avec le par-dessus usé, parfois jusqu’à la corde, qu’il portait. Elimé, mais pas rapiécé, il y avait un ou deux trous qui rappelaient vaguement ou précisément selon certains endroits ( peu nombreux toutefois) des impacts de balle., preuve de son côté casse-cou exagérément développé.
Il était environ vingt-trois heures ou pas loin et se rapprocha du bar, maussade. Et pire, il n’y avait aucun bon morceau de chair fraiche, et c’était là le plus gros déf…. Oh, belle vue… Il venait de voir un joili dos dénudé par une échancrure au sein d’une jolie robe blanche, il distinguait la courbe de ses fesses sous celle-ci, ou l’imaginait. Il appréciait déjà sa silhouette, aussi, se dirigea-t-il vers le bar à côté. Il avait déjà quelques pintes dans le nez, mais il appréciait l’alcool et l’alcool l’appréciait assez pour ne pas aller trop vite entamer sa lucidité, aussi, boire plus ou pas…
Il s’accouda contre le bar à ses côtés. Il sentait une odeur légèrement piquante à base de musc. Une odeur qui n’était pas fort, mais qui avait assez de piquant pour se faire remarquer. Une manière subtile de faire comprendre qu’il était là. Il eut une œillade pour la jeune femme à côté. Elle était très jolie et désirable, d’autant que son parfum lui venait aux narines avec délicatesse. Une délicieuse fragrance.
« Whiskey, pur, sans glaçon, pas de barbarisme ! »
Il sourit et n’adressa pas tout de suite la parole à la jeune femme, se débarrassant de son manteau pour révéler un simple T-shirt uni noir avec comme toute particularité une paire de menottes sexy avec en dessous marqué « Je suis attaché à toi » Oui, un cadeau d’une ex… mais il le trouvait marrant. Et encore, vous avez pas vu le boxer avec la petite taupe qui tient la lance à incendie « attention, c’est chaud là-dedans »
Finalement, il se tourna vers la jeune femme, sa longue verste style cowboy en moins, il apparaissait plus musclé : les manches de son T-shirt étaient complètement remplies par le muscle et il n’y avait pas de quoi flotter dedans ailleurs non-plus. Pour une fois il s’était rasé de près, aussi semblait-il plus agréable à regarder que d’habitude.
Le barman apportra lmes boissons.
« Sunrise je suppose ? »
Il s’adressait à la jolie voisine, dardant sur elle son regard bleuté.