Le classique du chevalier sauvant la frêle demoiselle [PV Haria]

Malgré les zones désertiques et arides de la contrée du Chaos, les terres sauvages accueillent des zones forestières denses, assez épaisses, en tout cas suffisamment pour se dissimuler de la vue des autres ou dissimuler des trésors à la vue de divers voleurs ou chasseurs de reliques. Cependant, il en fallait plus pour Cécil pour l'empêcher de s'y rendre, à la recherche de temple perdu susceptible de lui offrir un moyen de rentrer chez lui. Depuis qu'il était en Terra, il n'avait eu de cesse de trouver un artefact perçant les dimensions. Cela ne courrait pas les rues et à part quelques marchands d'attrape-nigauds, il n'avait trouvé aucune piste. Alors, il partait au hasard des routes, accomplissant quelques tâches pour sa subsistance, quêtant indices, rumeurs ou on-dit sur l'objet tant désiré.

Sa route l'avait amené dans une taverne de la Dictature d'Ashnard, où il entendit deux hommes parler de temples cachés dans les forêts des terres sauvages. Il alla dans un petit village de l'immense plaine, demandant aide à la population locale en échange d'argent. Un jeune garçon lui proposa son aide, l'emmenant dans la forêt. Et puis, sans crier gare, il disparut avec l'or. Cécil était donc perdu dans cette forêt, et à défaut de chercher une sortie, il chercha un temple. Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'il avançait à l'aveugle, sans rien trouver. Le lieu était habité par quelques monstres, hybrides d'hommes et d'animaux dont la seule différence avec les Terranides était leur laideur et leur incapacité à communiquer avec le paladin qui doit en trancher plusieurs pour survivre. Bien qu'ils ne furent pas très puissants, s'il se laissait faire, il pourrait très vite être tué par les griffes et les crocs acérés par ces créatures sauvages. Le temps passait et rien ne semblait arranger la situation du paladin : plusieurs cadavres de monstres dans son sillage, un peu de sueur sur le coin du front par l'effort demandé de parcourir une forêt humide et chauffé par le soleil cuisant de la mi-journée et, pour parfaire le tableau, aucun temple à l'horizon. Le moral du paladin tombait de plus en plus, alors qu'à un moment, il se trouva près d'un précipice. Il se plongea dans une légère, mais sérieuse réflexion.

* Peut-être n'était-ce qu'une rumeur après tout... peut-être vaut-il mieux renoncer. *

Il avait fait son choix : après des heures de recherches infructueuses, il était temps de faire demi-tour et de repartir... mais par où ? Il était bel et bien perdu, incapable de retrouver la route. Il tenta de trouver un repère lui indiquant une quelconque sortie, lorsqu'un cri retentit. Aussitôt, les sens du paladin se mirent en éveil : tournant la tête en direction du cri, Cécil se précipita à toute vitesse, la main sur le manche de son épée. Il traversait à vive allure la forêt, passant entre les arbres aussi vite qu'il le pouvait. Il arriva au bord d'une falaise surplombant une petite clairière où se trouvait une demoiselle faisant face à une créature immonde, avec des crocs dévoilés par une mâchoire titanesque. Cécil n'avait d'autres choix que d'intervenir, la pauvre femme se ferait dévorer toute crue sans cela. Il sauta du bord, glissant sur la pente raide de la falaise pour réduire sa vitesse de chute, avant d'arriver entre le monstre et la demoiselle. Sortant son épée étincelante, il pointa la lame vers la créature, la menaçant en fronçant les sourcils :

« Recule, créature, ou tu tâteras de ma lame... »

Depuis qu'Haria était sous la protection de Cassandra Koldya, elle avait commencée à apprendre à lire et à écrire. Elle connaissait un peu mieux ce monde et n'était plus aussi naïve qu'avant. Bon elle avait eu quelques accidents mais rien de grave jusque là. La noble lamie la laissait explorer un peu les alentours d'Ashnard pour qu'elle en apprenne plus d'elle-même, mais pas sans protection bien entendu. La jeune fille était accompagnée par deux gardes de la maison Koldya et ensemble ils se promenaient en forêt qui bordait la dictature où elle s'arrêtait presque tous les dix mètres pour regarder la moindre fleurs, insectes et autres choses qui lui était inconnue et en demandant à chaque fois à ses gardiens ce que c'était. En fin d'après midi, elle avait amassée une grande quantité d'informations que ses accompagnateurs ont bien voulu lui donner même si elle n'avait pas tout retenue, mais au moins elle se sentait moins ignorante.

Ils n'avaient pas rencontrés de créatures pendant un moment donc tout c'était bien passé pour l'instant, mais ça n'allait pas duré. En effet, alors qu'ils faisaient demi-tour pour rentrer à la maison, Haria et ses gardes furent attaqués par des monstres hideux. Ils étaient un certain nombre et submergeaient bien vite les deux gardiens qui hurlèrent à la jeune fille de s'enfuir. Ce qu'elle fit sans se poser de question. Paniquée, elle courait sans se retourner à travers les branchages qui déchiraient les habits que lui avait offert Cassandra. Elle fuyait pour échapper aux monstres, mais surtout parce qu'elle ne voulait pas revoir ses ombres. Les créatures sortant d'une sorte de dimension parallèle et qui attaquaient tout ce qu'elle voyait quand elle avait peur. Haria paniquait, mais n'avait pas encore assez peur pour qu'ils apparaissent, elle faisait tous pour ne pas qu'ils reviennent encore tout saccager.

Mais un des monstres l'avait suivie et quand la jeune fille arriva à une clairière, la créature sauta vers elle et lui donna un coup de griffe qui la frôla, mais qui déchira une partie de ses habits, et qui lui fit perdre l'équilibre. Haria tomba sur le sol en poussa un cri de stupeur et de frayeur. Elle se retourna rapidement pour regarder le monstre qui s'approchait d'elle lentement. La jeune fille tremblait de peur devant cette menace et ne pensait même pas à cacher son sein qu'on voyait à cause de ses vêtements déchirés. Un petit vortex noir commençait à se former progressivement derrière elle, mais disparut quand un jeune homme en armure apparut. Même si la créature était encore là, elle se sentait déjà mieux en le voyant. Il allait surement la protéger et il serait moins dangereux que ses propres gardiens d'ombre.

Le monstre n'était plus concentré sur la jeune fille mais sur cette nouvelle menace. Il grognait en observant le paladin. Il avait deux choix: fuir ou combattre. Il choisit la seconde option et se jeta sur le jeune homme qui était bien plus dangereux qu'une simple fille, bien que... C'est en hurlant comme un dément que la créature le chargea. Elle n'avait pas l'air de vraiment savoir se battre, ou juste assez pour terrasser de simple voyageurs, mais là il avait en face de lui un chevalier, ou du moins c'est ce à quoi il ressemblait.

Cécil observait le monstre, les sourcils froncés dans sa direction, prêt à en découdre. Soudainement, le monstre chargea en hurlant de rage. Cécil fonça à son tour vers le monstre, la lame sur le côté, esquiva le coup de griffe et trancha le monstre en deux, celui-ci retombant sur le sol en grognant de douleur pour finalement trépasser. Attendant quelques secondes, il observa le monstre, puis rangea sa lame pour s'approche de la demoiselle, avant de s'agenouiller vers elle pour lui tendra la main pour l'aider à se relever, lui affichant un grand sourire rassurant.

« Tout va bien, vous n'avez plus rien à craindre, mademoiselle. Vous n'êtes pas blessée ? »

Avec une grande délicatesse, il aida la demoiselle à se relever, enleva sa cape et la posa sur les épaules de la demoiselle pour couvrir ses vêtements déchirés. Toujours en la regardant, il lui souriait pour la rassurer. Seulement, ils n'étaient pas encore sortis de l'auberge : derrière le paladin, quelques grognements se firent entendre. Il se retourna, portant sa main à sa lame, attendant les monstres qui poussaient ces grognements. Mais ils semblaient encore loin, et Cécil craignait de devoir affronter ces créatures tout en protégeant la demoiselle. Sans crier gare, il prit la demoiselle dans ses bras, en lui murmurant :

« Pardonnez-moi, mais il vaut mieux partir tant qu'ils ne nous ont par repéré. Accrochez-vous, et faites le moins de bruit possible. »

Cécil se mit à courir dans la direction opposée aux monstres, traversant une petite route, se perdant encore davantage au milieu des sentiers. Son armure faisait quelques bruits, mais au moins, il semblait que les bruits des monstres s'éloignaient à mesure qu'il courrait. Ils allaient peut-être rester quelques secondes à chercher pourquoi leur congénère était découpé en deux. Il courrait aussi vite que possible pour leur échapper, jusqu'à arrive à une sorte de grotte. Il n'allait pas trouver la sortie aussi facilement que cela, et il fallait s'assurer que les monstres ne les suivraient pas.

Il observa derrière lui, entendant toujours les monstres, ces derniers apparemment plus énervés après avoir trouvé le cadavre de leur frère. Cécil craignait vraiment pour la sécurité de la demoiselle, il devait penser d'abord à la protéger. Il fonça en direction de la grotte en hâte. Dans l'endroit légèrement humide, il fonça jusqu'à un coin sombre de la grotte, déposa la demoiselle et attendu quelques instants, indiquant à la demoiselle de ne pas faire de bruit en posant un doigt sur sa bouche. Après quelques secondes d'attente, les monstres traversèrent l'entrée de la grotte sans s'arrêter.

Cécil attendit encore quelques minutes, le temps de s'assurer que les créatures soient bien loin, puis reprit son souffle. Il se tourna vers la demoiselle en souriant, avant de grimacer et de regarder son flanc : la créature qu'il avait combattue avait frappé dans un des coins non protégés de l'armure, l'entaillant au dessus de la hanche. Il saignait légèrement, tout juste de quoi imbiber le vêtement autour de la plaie. Il grimaça et sourit à la demoiselle :

« Tout va bien, ne vous en faites pas. Ce n'est qu'une égratignure. »

Il posa sa main dessus et pressa pour stopper l'hémorragie, bien que cela ne fut pas très efficace.

« Il va falloir attendre quelques minutes, pour être sûr qu'ils ne reviennent pas dans notre direction. J'espère que vous n'y voyez pas d'inconvénients. »

Il ne fallut pas longtemps au jeune homme pour terrasser la bête, une simple attaque suffit. La créature agonisait des suites de sa blessure en poussant des grognements avant de vite passer l'arme à gauche. La jeune fille était à présent rassurée de savoir cette menace terrassée et là où d'autres auraient surement criées en voyant le monstre mort, elle adressait un simple sourire assez maladroit à son sauveur. Le sourire était un exercice assez compliqué pour Haria qui n'avait pas eu l'occasion de sourire beaucoup dans sa jeunesse, mais elle faisait des progrès pour montrer le plus beau sourire possible. Le paladin aida la demoiselle à se relever en lui demandant si elle était blessée. À par quelques égratignures et les habits déchirés, elle n'avait rien de grave et elle lui répondit donc en secouant la tête négativement. Avec l'aide de sa cape, le jeune homme couvrit la jeune fille pour cacher ses vêtements en lambeaux.

Sans prévenir, le paladin attrapa Haria et couru en l'emmenant avec lui. Il s'excusa tout de suite après, mais ça n'avait pas empêché la jeune fille de pousser un petit cri de surprise lorsqu'il la pris dans ses bras. Elle ne dit rien tout le long de ce petit voyage, restant blottit contre le torse de son sauveur en essayant de garder son sang froid pour ne pas invoquer ses ombres. Après quelques minutes qui parurent très longues, ils se réfugièrent dans une grotte en se cachant dans un recoin sombre de celle-ci. Les créatures de la forêt passèrent tout près de l'entrée de la grotte sans qu'un d'entre eux n'est l'idée de fouiller à l'intérieur, heureusement d'ailleurs. Ils restèrent silencieux pendants de longues minutes avant qu'ils ne puissent se détendre un peu.

Mais le paladin avait été blessé pendant son affrontement contre le monstre et une partie de ses vêtements étaient gorgées de son sang. Il disait à la jeune fille de ne pas s'inquiéter et c'est ce qu'elle fit. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait insisté sur le fait que ce n'était rien, puisqu'elle ne savait pas que c'était si grave. Haria avait déjà vu du sang avant, elle savait que quand on se coupait il y avait un peu de sang qui coulait, mais elle ignorait qu'on pouvait mourir d'une coupure trop profonde. Par contre, la jeune demoiselle savait qu'il fallait penser ce genre de blessure, mais elle n'avait pas de pansement sur elle, ce qui est logique d'un côté. Elle regardait autour d'elle pour chercher quelque chose qui pourrait convenir, mais à par de la mousse et des rochers, il n'y avait rien dans cette grotte et sortir maintenant serait une mauvaise idée. C'est alors qu'elle eu une idée, elle déchira une partie de la jupe de sa robe, de toute façon elle était déjà fichue donc... Haria en arracha une longue bande de tissu qu'elle montra au jeune homme.

- On peut utiliser ça pour panser ta coupure? Je n'ai pas de désinfectant par contre... Je suis désolée.

C'est alors qu'elle s'assis sur ses genoux et s'approcha un peu du paladin en se redressant un peu. On pouvait alors remarquer, grâce à sa jupe très raccourcis, la magnifique culotte rose à dentelle transparente qu'elle portait. Son intimité était visible à travers le tissu du sous-vêtement, mais ce détail ne semblait pas déranger la jeune fille. Il s'agissait d'un des sous-vêtements qui appartenait à Cassandra à l'époque où elle avait encore des jambes et qu'elle les utilisait pour charmer les hommes. Haria l'avait mit sans se poser de question sur la culotte. La jeune demoiselle n'avait aucune notion de pudeur donc elle n'avait pas pris ce vêtement pour charmer qui que ce soit.

- Au fait.. Je te remercie.. Je m'appelle Haria, et toi?

En disant cela, la jeune fille rapprochait son visage du paladin de manière assez gênante il faut dire. Elle voulait mieux le voir dans l'obscurité de la grotte. En se rapprochant ainsi, la cape sur ses épaules glissa et le jeune homme avait une vue intéressante sur le buste à moitié nue de la demoiselle, surtout son sein à l'air libre à cause de la partie déchirée de sa robe. Haria ne se rendait pas compte du côté érotique de ce genre de scène, de toute façon elle n'y connaissait rien en matière d'érotisme.

Le petit cri de surprise de la demoiselle semblait avoir ramener plus de monstres encore qu'il aurait pus imaginer. Mais heureusement, la ruse du paladin leur avait éviter de devoir affronter un nombre assez conséquent de ces créatures. Sa blessure aurait sans doute empiré, et la demoiselle aurait rapidement en danger. Aussi, une fois à l'intérieur de la grotte et ayant vu passer les monstres dont les grognements s'éloignaient, Cécil put se détendre, soupirant. Il suait cependant à cause de la blessure. Il avait été imprudent pour le coup. Et s'il connaissait des sorts de protection, la magie des soins lui était inconnue. Alors qu'il scrutait l'entrée de la grotte, il entendit un bruit de déchirure qui attira son attention sur la demoiselle. Elle avait déchiré une partie de sa robe et lui tendait le long tissu.

« On peut utiliser ça pour panser ta coupure? Je n'ai pas de désinfectant par contre... Je suis désolée. »

Le geste toucha Cécil qui lui fit un sourire. Il prit délicatement le tissu et scruta une dernière fois l'entrée : il n'y avait plus aucun bruit, il pouvait en sécurité panser la plaie. Il retira son armure tandis que la demoiselle s'installa tout en s'approchant de lui avant de le remercier. Il portait, sous l'armure en argent, une sorte de vêtement de tissu magique qui était sensé être plus résistant que du cuir. Le tissu était déchiré à l'endroit où la bête avait frappé et autour de la plaie, le tissu était imbibé de sang. Cécil retira son vêtement, tout en répondant :

« Cécil Harvey. Vous n'avez pas à me remercier, mademoiselle Haria, je n'ai fais que mon devoir. »

Il se tourna vers elle avec un sourire rassurant et bon. Son corps musclé semblait suer d'avantage à l'air libre que sous l'armure, mais la douleur de la plaie était la véritable raison. Bien qu'il n'était pas vraiment une bête en puissance, le torse et le ventre de Cécil était ornée de muscle assez bien développé, de quoi affirmer qu'il est bel et bien un guerrier, et pas un simple roturier portant une armure pour se donner des airs. Bien entendu, il ne venait pas l'esprit de l'homme vertueux qu'il puisse être impudique de dévoiler ainsi son corps à une demoiselle. Il prit le bandage et commença à l'entourer autour de sa taille, utilisant une partie du tissu déchiré comme une compresse sur sa blessure.

« Merci de votre solicitude. La blessure devrait aller mieux avec cela. Il faudrait que j'aille voir un médecin lorsqu'on aura réussis à sortir d'ici. »

Cécil s'installa doucement en soupirant, avant de se tourner vers la demoiselle. Il remarqua la culotte laissant entrevoir son intimité, rougissant doucement, avant de dire en détournant les yeux :

« Hum... loin de moi l'idée de vous embarasser... mais dans cette position... votre... enfin je peux voir votre jardn secret. »

Bien entendu, en tant que paladin de la lumière, il n'était pas du genre à profiter d'une situation, surtout face à une demoiselle aussi adorable et innocente. Il ne se doutait pas un instant qu'elle ne comprendrait pas pourquoi l'homme qu'il était se retrouvait gêné en ayant vu l'intimité d'une jeune fille, surtout après avoir subis l'excitation de la bataille et de la fuite. C'était clair qu'il était excité, ne serait-ce qu'un peu, par ce qu'il venait de voir, mais il était trop vertueux pour forcer la demoiselle ou profiter de cette situation.

Grâce au morceau de la robe d'Haria, le paladin Cécil put panser sa blessure, la fille était contente de se savoir un peu utile. Pour se soigner, le jeune homme retira son armure et son haut pour dévoiler son torse nu. C'était la première fois que le jaune fille voyait un homme à demi nu. Elle connaissait plus ou moins la différence entre les hommes et les femmes, car sa mère lui en avait parlé il y a longtemps et Cassandra lui a fait une petite piqure de rappel il y a peu mais sans entrer dans les détails. Elle en profita pour regarder avec plus d'attention le corps du jeune homme puisqu'elle l'avait sous la main. Il n'avait moins de poitrine qu'elle, mais il avait plus de muscle qu'elle. Et il suait. Il avait trop chaud ici? Pourtant la grotte était assez fraiche. D'ailleurs Haria commençait à avoir un peu froid aux jambes, il faut dire qu'avec ses habits en lambeaux. Cécil devait avoir vraiment chaud puisque son visage était tout rouge, ce que la jeune fille ignorait c'est qu'elle était la cause de ça. Jardin secret? Elle ne comprenait pas de quoi il parlait.

- Embarrassée? Pourquoi?... J'ai fait quelque chose de mal?

Il semblait que le paladin avait commencé à rougir en la regardant, ça devait avoir un rapport avec ce qu'il avait dit plus tôt. En suivant cette logique, la jeune fille se regarda en se demandant où se trouvait son "jardin secret". Elle n'avait aucune notion de pudeur, donc elle avait du mal à comprendre. Pour elle, se promener nue n'était pas tabou, mais inconfortable disons. Mais elle remarquait tout de même que sa robe était à présent trop courte pour cacher. Cassandra et certaines servantes lui avaient apprise à ne pas montrer son intimité ni sa poitrine comme ça à des inconnus, même ce n'était pas le genre de choses qu'elle faisait de base. Haria commençait plus ou moins à comprendre ce qui gênait le paladin.

- Oups pardon. C'est la vue de ma minette qui t'embête ou c'est de voir une partie de ma poitrine?

C'est sa mère qui lui avait appris le mot "minette" pour désigner son entrejambe, depuis elle utilise ce mot. La jeune princesse s'écarta légèrement du jeune homme pour arrêter de le troubler, s'asseyant à un mètre de lui environ. Tremblant légèrement, elle remit la cape sur ses épaules en regardant vers l'entrée de la grotte. Il avait commencé à pleuvoir dehors et pas qu'un peu, c'était surement la cause de cette baisse de température. La grotte devenait de plus en plus humide et fraiche si bien qu'Haria alla se blottir contre le paladin pour profiter de sa chaleur corporel sans prendre en compte son éventuelle réaction. Seul le bruit de la pluie perturba le silence qui s'installa pendant quelques minutes. Et comme pour briser ce silence imposant, la jeune fille demanda:

- Dis... Je peux te demander quelque chose?... En fait j'aimerais, si ça ne te dérange pas, te voir nu. Je n'ai jamais vu d'homme complètement nu avant et j'aimerais savoir à quoi sa ressemble. Mes gardes et mes servants ne veulent jamais le faire.

Les servants et les gardes avaient trop peur d'Haria pour oser la toucher, enfin ils avaient peur de leur maîtresse qui voyait d'un mauvais œil qu'on la souille. Mais Cassandra n'était pas là et Cécil n'était pas un de ses serviteurs. C'était un peu vil de la part de la jeune fille de demander ça à quelqu'un qui "pouvais" simplement par curiosité, mais elle avait dit la raison de son geste ce qui montrait bien son innocence et c'est pas comme si elle ne lui laissait pas le choix. Il la prendrait surement pour une perverse, mais il s'agissait bien de curiosité. Même si la curiosité était un vilain et surtout son principal défaut. 

Le paladin fut surpris de la réponse de la demoiselle. Elle semblait sincèrement ignorer ce qui était gênant dans sa position et dans le fait de pouvoir voir cette partie intime de lui. Était-elle si ingénue qu'elle semblait le montrer ? Lui qui ne voyait pas forcement le mal chez les personnes qu'il rencontrait sans qu'elles n'indiquent réellement leurs intentions malfaisantes, il croyait en l'innocence de la demoiselle, ce qui lui retira un petit peu de sa gêne et le fit sourire, alors qui lui répondait :

« Non non, rien de mal. C'est juste qu'une jeune fille... ne devrait pas se dévoiler ainsi. »

Elle se regarda jusqu'à ce qu'elle remarque que son intimité était dévoilée. Elle comprit en s'excusant de cette méprise, demandant ce qui gênait le plus le paladin, de voir sa "minette" comme elle le disait ou de voir une partie de sa poitrine. Elle était innocente, mais pas non plus totalement ignorante. Le paladin vérifia une fois de plus vers l'entrée de la grotte, avant de répondre :

« Les deux. C'est quelque chose d'humain que d'avoir une gêne lorsqu'on découvre ainsi ces parties du corps d'une jeune femme. Peut-être êtes-vous encore jeune pour comprendre, mais veiller à ne pas ainsi vous dévoiler en face d'un inconnu. »

Heureusement, le paladin était vertueux et ne profiterait pas de l'innocence de la demoiselle impunément pour satisfaire ses envies primaires. Bien entendu, il était intrigué par la demoiselle, par sa beauté, mais il restait admiratif par sa pureté et ne souhaitait pas détruire cette pureté sans qu'elle ne le sache et qu'elle n'en comprenne les conséquences, les tenants et les aboutissants. La demoiselle s'approcha de lui et se colla à lui, cherchant la chaleur. Cependant, ce contact fit frissonner le chevalier de Lumière. C'était normal : il était déjà quelque peu excité par ce qu'il avait pu voir, et à présent, elle se collait contre lui, qui était le haut du corps nu. Il continuait à croire en une certaine innocence de la demoiselle, ce qui se confirma par sa demande suivante :

« Dis... Je peux te demander quelque chose?... En fait j'aimerais, si ça ne te dérange pas, te voir nu. Je n'ai jamais vu d'homme complètement nu avant et j'aimerais savoir à quoi ça ressemble. Mes gardes et mes servants ne veulent jamais le faire. »

Cécil l'observa quelques secondes, se demandant s'il avait bien entendu ce qu'il avait cru entendre. Il réfléchit ensuite s'il était raisonnable de le faire, ainsi, dans un lieu comme celui-ci. Au moins, ce qu'elle voulait était encore dû à son innocence. Elle devait ignorer ce que cela pouvait provoquer de voir un homme nu. Cécil hésita, puis posa sa main sur sa tête en souriant :

« Avant, il faudrait qu'on se présente. On doit connaître un minimum quelqu'un avant de le voir nu, c'est ainsi que cela se fait. Je m'appelle Cécil Harvey. Et vous, qu’elle est votre nom ? »

Une fois qu'elle s’est présentée, Cécil veilla à ce qu'aucun monstre ne soit à proximité. Avec la pluie, il devait avoir pris le chemin le plus court jusqu'à leur nid. Ils devaient courir très peu de risque s'il se déshabiller totalement. De toute manière, il était déjà sans son plastron, tout ce qu'il fallait, c'est qu'il garde son épée à proximité, s'assurer de pouvoir réagir s'ils étaient attaqués.

Une fois cela fait, il se leva et commença à retirer ses jambières et son pantalon de tissu. Il se retrouva ainsi nu devant elle, son sexe en début d'érection après avoir vu une partit du corps de la demoiselle sans rien pour la cacher. Il fixa la demoiselle, légèrement gêné, lui demandant :

« Voilà... le corps d'un homme est bien différent de celui d'une femme, vous l'aurez remarqué, je pense. »