It is not me ! {Gabriel}

Comme à son habitude, Aurélia était assise à son bureau. Son ordinateur, dernier cri, fixe et propre était allumé. Elle pianotait sur son clavier postant un autre article sur son blog. Elle y causait des derniers DVD's qu'elle avait vu, et de ce qu'elle en pensait.

Quand elle eut envoyé son article, elle se leva de sa chaise et éteignit son ordi. 10h, c'était l'heure de ses exercices journaliers. Elle monta à l'étage et alluma sa chaîne hi-fi. Immédiatement, une musique tonique sortit des enceintes situées aux quatre coins de la pièce. Elle passa dans la chambre d'à-côté, ôtant son peignoir de satin qui couvrait une nuisette de la même matière, et prit une douche en dansant légèrement au rythme de la musique. Heureusement que sa maison était assez isolée. Parce qu'elle avait la musique assez fort entre 10 et 13h.

Sous la douche, elle avait installé (comme partout dans la maison), des spots de lumière colorés. En fait, c'était boîte de nuit dans sa maison. Il y avait des spots de toutes les couleurs. On y voyait comme en plein jour, malgré les vitres teintés à 100%. Sauf dans la salle de bain, où elle privilégiait une ambiance feutrée.

Elle sortit de là en se séchant les cheveux. Elle les attacha en queue de cheval. De toute façon, elle reprendrait une douche après ses exercices de sport. Mais elle tenait à être propre. Elle enfila ensuite un petit short qui moulait son fessier dynamique de façon.. Agréable. Et qui s'arrêtait à mi-cuisse, pour laisser admirer la fermeté de sa peau et le galbe de ses jambes. Elle passa en haut une brassière-bustier-bandeau. En gros, elle maintenait sa poitrine à l'aide d'un bandeau élastique qui était près du corps, laissant ses bras nus et son ventre plat à découvert à partir du sternum.

Elle repassa dans la pièce, et baissa légèrement la musique en allumant la télé. Elle mit sa chaîne favorite, et commença à s'échauffer. Elle ne loupait jamais une émission, et avait réussi à mémoriser la majorité des enchaînements faits. Mais elle préférait avoir la télé, pour n'avoir pas l'impression d'être seule.

Deux heures après, alors qu'elle finissait ses exercices avant de passer aux étirements, la sonnette retentit. Elle fronça les sourcils et mit la télé et la chaîne hi-fi en veilleuse. Une serviette éponge traînait près de la porte. Elle s'en saisit, et la mit autour de son cou, essuyant la sueur qui couvrait le haut de son corps d'un geste machinal.

Si le visiteur avait tout fait comme prévu, il était entré dans le petit vestibule aux vitres teintées après avoir sonné, et avait refermé la porte derrière lui comme l'indiquait l’écriteau. Il devait donc attendre près de la porte d'entrée, face à la caméra infra-rouge. Elle jeta un oeil rapide à l'écran, vérifiant que la porte était bien fermée pour ne pas faire entrer les rayons du soleil, et ouvrit la porte d'entrée.

" Bonjour, que puis-je faire pour vous ? "

Bon, au travail !  Oui, Gabriel allait travailler !  Il se faisait particulièrement chier en glandant alors il avait pris une affaire au hasard et avait commencé à consulter le dossier… hum, intéressant… il  s’agissait d’une pirate informatique qui avait été de haut vol, plantage de sites gouvernementaux, piratages de fonds privés avec des sites de vente… chargé…

Mais la logique apparemment infaillible des service de police avait abouti à cela : ordonner à Valmy de traquer un cybercriminel, ordonner au seul mec du service capable de faire planter un PC d’un simple regard, voir même juste en s’en approchant… oui, parfaitement cohérent et logique… enfon bon, commençons par les recherche !  Ilalluma son ordinateur !

N’espérez pas trop, le vieux matériel resistant mieux que le nouveau il avait un PC qui tournait encore sous windows 95… Oui, ça existait  encore ! Et encore heureux, sinon, même si c’était long ce foutu OS, il n’aurait jamais pu trouver les informations qu’il cherchait. Une certaine Aurélia Marchand… c’était des plus intéressants !  D’autant que le Valmy avait trouvé quelque chose de très intéressant…. C’était filmé en amateur, mais ça y était, une bonne vieille vidéo porno… il ne put pas s’empêcher d’emmener paupaul au cirque… elle était vachement bien foutue… se la taper ne l’aurait jamais vraiment gêné… bien au contraire, mais il n’y avait pas non plus grand-chose de folichon, c’était une partie de baise des plus classique, rien de bien extravagant…. Si elle avait gagné une jolie étiquette de putain, ça restait putain de base… il ne fallait pas espérer mieux ! Bon, okay, elle connaissait les positions de base et vu le visage du lascar elle devait plutôt bien sucer, mais bon, il imagine difficilement la raison pour laquelle il aurait droit à cela ! Dommage !

Sinon, à part ça, ça restait simplet, juste un blog et une émission de radio. Ouais, apparemment elle faisait tout depuis chez elle… une taupe bien enterrée… il ne jeta ni un coup d’œil au blog, ni un coup d’oreille à l’émission de radio. Il prit le mandat qu’il avait et se rendit jusqu’au parking pour prendre une voiture de fonction… oui, sa moto, dieu ait son âme, avait cédé sous les impacts de balle de yakuzas…

Le trajet jusqu’à l’adresse indiquée fut rapide, elle n’habitait pas excessivement loin du poste de police où il travaillait en ce moment.  Il s’arrêta devant, se gara comme un sagouin – il s’en foutait, il ne prendrait pas de contravention, il était officier de police dans l’exercice de ses fonctions après tout ! – et descendit  pour aller sonner.

La baraque était étrange :  les fenêtres étaient toutes teintées comme des vitres de bagnole et il se demandait pourquoi, mais plus encore, il se demandait qui pouvait bien vivre là dedans, sans la lumière du soleil, en un moment de poésie il aurait dit que pour s’épanouir, une fleur avait besoin de lumière…  il commençait à se demander s’il n’allait pas chez un troglodyte…

Il procéda comme indiqué, entrant dans le petit vestibul sombre…. Glauque quand même, non ? enfin bon, il devait patienter dans les ténèbres qu’elle daigne lui ouvrir. La caméra risquait de ne pas résister longtemps, hélas, mais bon, c’était plus ou moins contre sa propre volonté… elle allait pas tarder à rendre l’âme si on ne lui ouvrait pas…

Enfin, on lui ouvrit. Oh putain ! Encore mieux qu’en vidéo ! Il resta sur le cul pendant quelques instants, elle aurait été complètement ç poil qu’elle aurait pas été aussi sexy…. Ouais, elle était très sexy, trop pour le flic sans doute… elle posa la question rituelle à laquelle il répondit par la réponse rituelle accompagné du geste rituel.

« Bonjour, police, mademoiselle Marchand ? J’aurai quelques mots à vous dire et quelques questions à vous poser, puis-je entrer ou dois-je faire quérir un mandat ? »

Ce faisant, il sortit sa plaque et la lui montra, outre le badge, il y avait aussi une carte de police avec son identité et une photo, si elle la distinguait…. Putain il détestait cette lumière…

Mais le plus étonnant était so,n calme, il n’était pas du genre calme, et pas non plus diu genre poli… à croire que sa tête et ses couilles se mettaient d’accord pour trpouver un juste milieu… incroyable cela.

« S’il vous plait…. Je n’ai pas toute la journée… »

Il était un poil plus sec.

Tout en finissant de se frotter le visage pour essuyer la sueur, Aurélia avait ouvert la porte. Elle fut surprise d'y voir un officier de police, et c'est pour cela qu'elle resta un instant interdite, sans rien dire, sans rien faire. Un officier de police, ici ? Mais... Qu'avait-elle donc fait ? Elle s'efforçait pourtant de respecter la légalité en tout temps...

Sursautant quand il mentionna n'avoir pas toute la journée, elle s'effaça pour le laisser entrer.

" Excusez-moi. J'ai été surprise de vous voir devant ma porte. Entrez, je vous en prie. Vous préférez que j'allume toutes les lumières ? Je vis presque tout le temps dans le noir, mais je comprends que ça dérange certaines personnes cette semi-obscurité... "

Et oui, si elle voyait très bien dans la pénombre, il n'en allait pas de même pour tout le monde. Et puisqu'elle était occupée à l'étage avant de venir ouvrir, elle n'avait pas prit la peine de laisser allumer en bas.

" J'espère que vous ne prendrez pas ombrage de ma tenue, j'étais en train de faire un peu de sport... D'ailleurs... Cela vous dérange-t-il si je finis mes étirements pendant que vous posez les questions que vous désirez me poser ? Il doit me rester dix minutes à faire... "

En fait, elle avait l'intention de les finir, même s'il n'était pas d'accord. Elle lui fit signe de la suivre, et monta l'escalier droit menant à l'étage supérieur. Devant eux s'ouvrait un long couloir parcouru de portes à intervalles réguliers, et face à eux un nouvel escalier menait à l'étage du dessus. Aurélia prit la seconde porte, et laissa la place à l'agent Valmy (si elle avait bien lu sa plaque) avant d'entrer à son tour. Cette pièce avait un éclairage qui donnait l'impression que les vitres n'étaient pas teintées.

Tout en allant se placer sur la rangée de trois tapis qu'elle avait installé, et en commençant ses étirements après avoir remis la télé en route (mais sans le volume à fond), elle posa la question qui lui brûlait les lèvres.

" Ais-je fait quelque chose de mal ? Ou bien y a-t-il eu quelques crimes non loin et vous désirez mon témoignage ? Dans ce dernier cas, je ne pourrais pas vous aider, je quitte rarement cette maison... "

Elle se pencha vers l'avant, touchant le sol de la paume de ses mains en gardant les jambes tendues (preuve de sa souplesse car elle le faisait sans effort), et resta ainsi trente secondes avant de se redresser doucement et d'aller nouer ses mains pour les lever bien haut, poussant de son mieux pour étirer son corps en entier. Elle recommença cet exercice trois fois, écoutant ce que l'agent de police avait à dire, puis s'assit, jambes tendues devant elle, sur les tapis. Elle s'allongea sur sa jambe droite, venant saisir son pied droit entre ses doigts, gardant la jambe tendue et mettant son dos en parallèle.

Il avait beau ne pas voir grand-chose, il distingua la sueur sur son visage alors qu’elle l’essuyait. Soit elle venait de faire du sport, soit elle venait d’avoir la partie de baise la plus intense de sa vie… ou sans doute les deux… salope ! Il ne se gêna pas pour lorgner quelque peu étant donné la pénombre qui pouvait sans doute dissimuler cette fâcheuse tendance qu’il trouvait tout à fait normal mais que bon nombre d’autres trouvaient particulièrement déplacés…. Eux, c’étaient le groupe des bâtons dans le cul !

Il trouvait ça pénible la noirceur, mais il devait faire avec apparemment… dommage qu’il ne soit pas arrivé plus tôt il l’aurait peut être vu  en robe de chambre, en nuisette, ou alors vu qu’elle devait surement dormir toute nue…

Elle lui parla il revint les pieds sur terre. Non, c’était bon, il se débrouillerait sans lumière, son âme de voyou remontait, il arriverait très bien à se déplacer sans lumière, il avait un très bon sens de l’orientation dans le noir hérité de ses équipées nocturnes avec son gang… ui, mauvais genre, mauvais garçon, mais c’était ça son ancienne vie ! Maintenant, quand il faisait quelque chose, il avait sa plaque avec lui pour se justifier, alors qu’avant il n’avait que son calibre et son poing dans la gueule de celui qui faisait chier…

Elle parla de retourner faire ses étirements pendant qu’il l’interrogerait… euh… ouais… sans doute… elle voulait quoi au juste ? L’allumer ? C’était ce qu’il lui semblait de plus en plus, et encore, il n’avait rien vu ! En effet, elle le conduisit dans l’obscurité. Bon, l’avantage c’était la simplicité des lieux : un long couloir et de part et d’autres des portes… il gravit un escalier à la suite de la jeune femme pour finir par arriver dans une pièce où la télé était allumée. Elle grésilla quand il entra dans la pièce. Il s’en éloigna le plus possible, se mettant à l’autre bout de la pièce et sortit un  calepin ainsi qu’un stylo, à l’ancienne, farpaitement.

Elle lui demanda la raison de sa venue… oh qu’elle ne s’inquiète pas, il allait y venir… ainsi, elle ne sortait jamais d’ici… il prit note avant d’ouvrir la bouche pour poser une première question.

« Donc...

Il fit le poisson, la carpe devant la superbe vue sur son fessier ferme qu’elle lui offrait, une courbe parfaite !  Un cul à sodomiser jusqu’à s’en rompre le frein ou se faire un tour de rein ! Comment ça il ne pensait qu’au cul ? Non, le reste était superbe !  Ses jambes étaient parfaitement galbées… il en resta muet, incapable de poser la moindre question  pendant un moment, jusqu’à ce qu’elle se redresse en fait et après un raclement de gorge, il lança :

« Donc, vous êtes bien une personne qui vit seule sans sortir d'ici, de l’internet avec votre blog et votre émission de radio, n’est-ce pas ? »

Il s’agissait d’une simple confirmation, aussi il enchaina :

« Vous étiez j’imagine ici même en permanence cette semaine n’est-ce pas ? Tous les soirs je suppose ? Seule ? »

Question d’alibi et ensuite il entra dans le véritable sujet…

« Nous avons été contacté par votre fournisseur d’accès, selon les informations que l’on nous a communiqué, vous auriez accédé à des données confidentielles piratées par vos soins, toujours selon votre fournisseur d’accès. Il nous a communiqué les sites visités par votre ligne internet et outre votre blog et divers sites,  toutes les informations confirment une idée simple, vous avez délibérément fait planter plusieurs sites gouvernementaux et détourné de l’argent via un piratage de données bancaires provenant d’un site de commerce en ligne ! »

Et bim, défends toi contre ça, putain !

Elle n'avait absolument pas l'intention de faire quoi que ce soit que pouvait réprouver la moralité, en faisant ses étirements. Elle désirait juste ne pas avoir de courbatures le lendemain. Alors les étirements étaient une étape obligatoire. Et en plus, elle ne se rendait pas compte de l'effet qu'elle avait sur l'agent de police. Elle ne cherchait pas à plaire ou à séduire. Elle était elle-même, tout simplement.

Elle se contenta d'approuver les premières question d'un bruit de gorge, une sorte de "hunhun". Après tout, c'était plus un énoncé des faits que de simples questions. Et elle continuait, pendant ce temps. De la jambe droite, elle passa à la gauche. Toujours aussi souple, son ventre plat touchait sa jambe tendue et son front butait contre son tibias. Puis elle passa au centre de ses jambes écartées, aplatissant son buste contre le sol sans sembler souffrir. L'habitude et la souplesse donnaient à croire que c'était simple comme bonjour. Mais en réalité, il fallait beaucoup d'entraînement et être souple de base.

Se redressant, elle se mit debout et plia la jambe droite vers l'arrière, attirant son pied qu'elle plaqua contre sa cuisse, laissant entendre un léger craquement peu inquiétant. Elle resta une trentaine de seconde dans cette position, puis passa à l'autre jambe. Elle en était à compter jusqu'à quinze lorsque l'information qu'il balança la surprit. Elle perdit l'équilibre en redressant la tête d'un coup, écarquillant les yeux, et se retrouva assise sur son tapis, une jambe sous elle.

" Quoi ? "

Elle cligna des yeux plusieurs fois, assimilant l'information. Piratage. Détournement de fond. Plantage de sites gouvernementaux... Sérieusement ?

" Mais enfin... A part mon blog, les sites de rencontres, les plateformes pour chatter et les recherches google, je n'ai pas.. Je n'ai même pas idée de l'adresse internet du site du gouvernement ! Et j'ignore tout de comment faire planter un site ou pirater ! "

Elle n'arrivait pas à le croire.

" Vous.. Vous croyez vraiment que j'ai besoin de faire ça ? Pour l'argent, j'en ai bien assez sans devoir en détourner. Vous n'avez qu'à regarder mes comptes. Les sommes dont j'ai hérité me permette de vivoter tranquillement, et j'en gagne un peu grâce à l'émission de radio que j'anime... "

Elle se redressa, s'étirant les doigts et les poignets, croisant les premiers et remuant les seconds. Au diable la fin des étirements. Elle éteignit la télé et la chaîne hi-fi, avant de revenir vers l'agent de police.

" Je dois vous dire que je suis très surprise de ce que vous me dites. Je n'ai jamais rien fait qui soit illégal sur internet. Je n'ai même pas céder à la tentation de pirater un film ou une musique. J'ai tout acheté via les sites tels que "Amazon" ou autre. Je vous l'assure... J'ai même les factures, dûment imprimées et conservées.. "

Elle secoua la tête, toujours abasourdie par les révélations qui venaient d'être faites.

" Je vous assure, je ne comprend pas comment c'est possible... "

Elle se releva et reprit sa serviette pour éponger le reste de son corps, machinalement, puis grimaça. Non, éponger ne suffirait pas à ôter la sueur. Elle devait prendre une douche. Et en plus, c'était bon pour ses muscles.

" Je suis innocente de ce dont on m'accuse... Mais, si vous tenez à m'interroger plus encore, est-ce que cela vous dérangerait d'attendre que j'aille prendre une douche pour laver la sueur ? Je peux  vous préparer un café si vous le désirez, en attendant, et j'ai la télé avec le câble et tout, si vous voulez. Je peux même vous laissez examiner mon ordinateur, l'historique, etc.. Je ne serais pas longue. A peine un quart d'heure... "

Oui, parce qu'on réfléchit mieux sous la douche, et une fois propre. Elle voulait savoir pourquoi elle se retrouvait tout à coup accusée de tout ces délits. Non, pas des délits. Des crimes ! C'était vraiment insensé.

" Mais j'aimerais vraiment être plus présentable que cela, vous comprenez... "

Houlà, apparemment, vu sa réaction, il avait fait mouche et pas qu’un peu ! Il eut un demi sourire qui s’effaça aussi vite qu’il était apparu ! Bon, soit elle était aussi bonne au poker qu’elle était une allumeuse de talent, soit elle était aussi innocente qu’elle semblait bien sucer…. Commença on revenait toujours à bite nichons couilles ? Mais pas du trou euh mais pas du tout ! C’était juste que ces comparaisons avaient semblé judicieuses quand elles étaient arrivées dans vide intersidéral de l’esprit de Gabriel Valmy !

Il écouta la jeune femme se démenait. Putain, c’était la merde…. Si elle disait la vérité, elle avait de gros problèmes, sinon, elle en avait d’encore plus gros ! Dans les deux cas une sacrée merde ! Donc il y avait quelque chose d’assez incroyable… il fallait qu’elle s’innocente, mais pouvait-elle avoir raison contre les faits ? Il doutait que ce soit possible ! En effet, il pensait en toute sincérité que de toute manière elle était foutue, ou alors elle allait avoir besoin du meilleur avocat de tout le japon… et encore, même là elle aurait de la chance !

Après, associer cette femme à Anonymous et autres salopards du même genre, il n’y avait qu’un pas !  Alors autant ne pas s’enfoncer davantage. Mais malheureusement, il ne plaisantait pas le moins du monde, c’était rare qu’il plaisante avec un crime, qu’il en profite à mort, oui, mais sinon, non ! Le jeune homme avait la mine grave, l’œil un peu sévère quoique toujours baladeur… il regarda la jeune femme tenter de se défendre…

Mais par contre, si ses arguments  sur l’argent pouvaient tenir, les autres, pas du tout ! Non, en fait, même celle de l’argent ne signifiait rien, si elle faisait partie d’Anonymous, elle détournait aussi de l’argent mais pour ne pas en profiter, juste pour d’autres raisons ! Il soupira, non, ça ne était pas, et à l’entendre elle était l’innocence même… il avait appris quelque chose avec ces années d’expérience :  personne n’est innocent !  Jamais !

Pour le comment c’était possible, il n’était pas spécialisé là dedans, mais grosso modo avec un pc on pouvait trafiquer des lignes de code ! Après, c’était trop compliqué ! Il n’y connaissait pas grand-chose. Personnellement, il était relativement prêt à croire en son innocence, il n’y avait  aucune chance qu’un tribunal la croit… malheureusement, enfin, pour elle, lui il s’en foutait !

Le jeune homme regarda pour trouver un endroit où s’asseoir, mais il se ravisa. Il soupira et accéda à sa demande d’un signe de tête alors qu’il lui disait.

« Je suis désolé, mais malheureusement vous laissez seule est exclu… si vous le permettez j’entrerai dans la salle de bain avant vous pour vérifier l’absence d’issue et ensuite je ferai le pied de grue derrière la porte… question de principe, je n’aimerai pas que l’on dise que je fais mal mon travail. Concernant le café, ne vous donnez pas cette peine voyons, je vous mets dans l’embarras, ne vous décarcassez pas pour moi…. L’ordinateur par contre… non, pardon, tous les moyens de connexion à internet, que ce soit ordinateur, fixe ou portable,  téléphone, devront être examinés. Pa sécurité, des collègues doivent passer les chercher sous peu… »

Il avait vraiment l’air navré, mais il était blasé, il bossait à côté d’une bombasse et se retenait de se la taper, c’était d’un frustrant ! Enfin, bienvenue dans notre monde désagréable…

« Par contre, si vous avez besoin de faire une manipulation, comme par exemple signaler une indisponibilité ou quelque chose ne vous gênez pas ! Tant que je peux vérifier ce que vous faites, cela ne devrai pas poser de problème.é

Il vint lui poser la main sur l’épaule, un air compatissant plutôt habituel plus que sincère, non, il s’en foutait lui de la vérité, même s’il avait une petite idée là-dessus…

« Je crois volontiers en votre innocence, malheureusement,  les faits sont là, votre fournisseur d’accès à internet a toute les copies de vos historiques qui ont été duement épluchés, et tous les faits sont contre vous… »

Bon, pas de café, pas de télé.. Parfait. Elle pensait juste à son confort elle. Elle hocha donc la tête, et lui fit signe de la suivre. Il fallait encore monter un étage. Elle préférait se doucher dans sa chambre après le sport, pour avoir directement ses vêtements sous la main. Elle était un peu embêtée de laisser un presqu'inconnu entrer dans sa chambre mais après tout, c'est un policier. Elle ne craignait rien, hm ?

" Je comprends. Et bien je vais vous laissez faire votre travail. Je m'en voudrais d'entraver une enquête. "

Elle lui montra la salle de bain, pendant qu'elle allait chercher une robe longue, rouge, en tissus aériens qui pourrait être transparent si elle n'avait pas sorti le dessous de robe de même teinte avec. La jupe était fendue au niveau de la cuisse, et le tissu était nervuré de motifs arrondis du style rococo. Le haut semblait être un bustier attaché à la jupe. Elle prit avec une veste en cuir noire, avec des manches trois-quart et qui s'arrêtait au niveau du point le plus fin de sa taille. Elle prit avec ça un soutien-gorge de dentelle fine et noire, un string assorti, avec porte-jarretelles, jarretelles et bas noirs à peine opaques. Elle prit aussi ses escarpins basiques, noirs, avec un talon de neuf centimètres.

" Vous avez pu voir qu'il n'y a aucune issue à cette salle de bain, hm ? "

Elle s'arrêta sur le seuil, répondant avec un léger retard à ses autres questions.

" Pour l'ordinateur.. Et bien, si vos hommes doivent l'examiner, ainsi que tout le matériel informatique que je dispose, soit. Il y a l'ordinateur que vous avez pu voir en bas en arrivant, un petit pc portable et un autre, un peu plus grand. Et j'ai aussi un téléphone portable, posé sur la table de la cuisine je crois. "

Elle allait entrer dans la salle de bain, quand elle se retourna.

" Ah oui, bien sûr, j'aurais quelques messages d'absences à poster du coup. Combien de temps durera l'examen de mon matériel informatique, vous pensez ? "

Elle entra enfin dans la salle de bain après avoir attendu sa réponse. Elle ferma la porte, mais sans la verrouiller. Elle le pensait honnête et galant, et ne trouvait pas de raisons de se méfier de lui. De plus : Et si le verrou se coinçait ? Ce genre de chose lui était déjà arrivée. Elle ne tenait pas à ce que ça se reproduise devant l'agent de police.

Elle posa ses affaires propres et se déshabilla prestement. Les vêtements de sport furent lancé dans le panier à linge sale et elle attira deux serviettes éponges propres. Elle se détacha les cheveux, et enjamba le rebord de sa baignoire carré pour aller chercher le jet de douche. Elle l'orienta vers le sol et se glissa dessous, chauffant l'eau pour délasser ses muscles très sollicités. Elle en profita pour se laver avec soin, avec une éponge imbibée d'un gel douche à la pêche, avant de faire son shampoing et de se rincer. En quinze minutes, elle était sortie de la douche. Elle prit soin de s'essuyer convenablement, et enroula ses cheveux dans la seconde serviette éponge. Elle s'habilla rapidement, retira la serviette de ses cheveux, se coiffa et se passa un trait de crayon noir sous les yeux. L'habitude. Satisfaite, elle mit un peu de déodorant, une goutte de parfum à la framboise, et sortit à nouveau de la pièce. Elle avait mit exactement vingt-trois minutes à compter du moment où elle était entré dans la salle de bain.

" Voilà. J'espère ne pas avoir été trop longue. "

A présent, elle redescendit après lui avoir fait signe de la suivre, et attira les deux pc portables (le mini et le moins mini) hors du placard où ils étaient après avoir appuyé sur un interrupteur pour éclairer le rez-de-chaussée comme en plein jour. Les UV en moins. Elle alluma ensuite le grand, le pc tout-en-un, et ouvrit tout les onglets où elle avait besoin de prévenir une absence. Elle concocta un message type, sur le bloc note, et le copia/colla sur chacun de ses sites. L'oeil vigilant de l'agent Valmy pouvait voir le blog de la demoiselle, divers sites de rencontres "sages", un ou deux sites un peu plus "chauds", etc... Elle éteignit ensuite le navigateur et l'ordinateur, et se leva.

" Voilà, vous pouvez les prendre. Si vous le désirez, vous pouvez aussi fouiller le reste de la maison, je ne dissimule rien. Et j'ai mon portable.. A la cuisine normalement. "

Elle franchit le seuil de la cuisine, attrapa l'instrument qui gisait sur la table, et pianota un instant pour écrire un message d'indisponibilité temporaire. Elle laissa bien entendu l'agent de police le lire, puis elle l'envoya à tout ses contacts. Elle avait à peine fini d'envoyer que des "mais pourquoi ?" ou des "bon courage" arrivaient. Elle ne prit pas la peine de les lire, et remit son téléphone au policier.

" Vous savez, j'ai vu dans les films l'option du détecteur de mensonge. Je pourrais passer le test pour que vous soyez sûr de mon innocence.. Je n'ai rien à cacher... Mais il faudrait qu'ils viennent ici. Je ne.. Peux pas sortir de chez moi en pleine journée... "

Au moins, elle était accommodante… c’était un bon point pour elle, même si ça n’allait pas forcément l’aider devant la justice, au moins, il pourrait préciser dans son putain de rapport que la salope était particulièrement  agréable et pas qu’à regarder ! Oui, sa capacité à admettre que la jeune femme savait se montrer des plus disposées à coopérer. Cela plaiderait déjà en sa faveur, dans une bien moindre mesure, bien évidemment ! Mais c’était toujours ça ! Il ne fallait cracher sur rien ! Un gésier, si petit soit-il avait sa place dans la salade !

Le jeune flic entra dans la salle de bain pour fouiller ainsi que la chambre… c’était sympa, il n’hésita pas à ouvrir les tiroirs en vitesse… sympa les strings… il sourit et finit par sortir de la salle de bain pour laisser la jeune femme. Elle lui indiqua où se trouvait son matériel informatique, il nota tout cela avec précision sur son calepin.

La salle de bain et la chambre étaient clean, donc il pouvait l’y laisser… il fut content de voir que s’il ne l’avait pas dans la poche, au moins il lui avait sans doute fait bonne impression, contrairement à sa manière de faire d’habitude !  Il devrait plutôt essayer cette technique plus souvent, non ? Léger sourire en coin alors qu’il entendait l’eau se mettre en route dans la salle de bain…. Elle devait être nue, l’eau devait ruisseler sur son corps, il imaginait sans détour les gouttes d’eau qui glissaient vers  la pointe de ses seins pour y rester quelques instants avant d’entamer une longue chute libre…

Oh putain, c’était bandant ! Mais… attendez une minute… oui !  Il n’avait pas entendu de verrou et donc, en y allant très délicatement… il pourrait…. Oui !  Il sourit et tourna lentement et précautionneusement la poignée de la porte… putain de bandante !  Il le voyait de visu !  Mieux que sur la vidéo !  Et son corps ruisselant d’eau était si beau… il rêvait de la posséder ! Il se damnerait pour passer ne serait-ce qu’une nuit à faire un sacré rodéo avec elle !

Vingt minutes !  Une bonne vingtaine de minutes ! Oui, il aurait même pu emmener Paupaul au cirque, mais non, il avait simplement maté son corps nu, et de si près !  Il en avait des frissons d’excitation… il allait avoir du mal à se retenir de l’allonger et la faire crier ! Oh oui, il en avait sacrément envie ! Elle n’imaginait pas à quel point… et en même temps, une idée germa dans sa tête, une idée des plus saugrenues en fait, mais qui pourrait marcher ! C’était complètement fou mais cela marcherait !  Il en était persuadé, ou il s’en persuadait…

Quand elle sortit enfin, elle était à tomber dans son ensemble…. Putain, la bombasse ultra sexy !  Et mieux encore, quand elle marchait, il arrivait à distinguer sur sa peau claire le fait qu’elle porte des porte-jarretelles… salope !  Enfin, depuis le temps qu’il le pensait ça ne faisait que se renforcer en fait… alors avoir été trop longue…

Ensuite il la laissa taper les messages d’absence, qu’elle révèle les raisons ou pas peu lui importait, c’était juste histoire de l’avoir à l’œil et dès que ce fut fait, il s’éloigna de l’ordinateur avant qu’il ne lâche, elle lui expliqua qu’il pouvait fouiller toute la maison, il ne répondit pas, mais il n’avait pas l’intention e le faire.

Enfin, elle lui confia son téléphone, abordant le sujet du détecteur de mensonge…

« Vous savez, la fiabilité du détecteur de mensonge est plus que variable, de plus,  cela obligerait de grands déplacements…. Et que vous vouliez sortir ou non, vous seriez obligée, on ne déplace pas notre matériel, c’est à vous de le faire. De plus, si vous ne sortez as en pleine journée, vous êtes condamnée d’avance… c’est hélas dur de se défendre sans être sur place à l’audience… »

Il semblait dépité, mais là, il jubilait intérieurement car tout son plan se mettait en place…

« Et je ne vais pas fouiller le reste de la maison, sans commission rogatoire, ce serait peine perdue…. Rien ne serait recevable…  hélas, mais bon, il faut bien quelque chose qui ne soit pas corrompu dans la justice, surtout que vous, c’est pire, vous allez avoir le gouvernement qui va faire pression pour qu’une tête tombe et vous êtes la coupable idéale… ma pauvre, je vous plains sincèrement… je suis de tout cour avec vous et cela me fend le cœur, mais je dois faire mon travail… »

Il semblait particulièrement dépité par ses propres propos avant de finalement relever la tête et la regarder droit dans les yeux… en fait, il était ravi de son petit jeu, il se trouvait digne de Machiavel ! Oui, il allait bien lui montrer qu’elle n’avait aucune chance pour lui proposer une échappatoire…

« A moins que… il y a peut être un moyen de vous sauver la mise… c’est risqué et je peux perdre mon taff, mais bon, je peux essayer… même si les chances de réussir sont faibles… mais avant cela, pourquoi cette ambiance et pourquoi ne pas faire entrer la lumière du soleil ? A cause de ça, vos chances passent d’infimes à nulles… »

Il ne lâcha pas son épaule alors qu’il rajoutait, baissat les yeux, comme dans ses pensées, comme s'il se parlait à lui-même.

« Oui, ça peut marcher… »

Quel génie, quel talent il méritait un oscar !

Il y eut une série de claquements secs suivis de fumée…. Deux ordinateurs, même éteints, venaient de rendre l’âme et avec  ça, les soupçons allaient augmenter pour dissimulation de preuve…. Le comprenait-elle ? Au fond, ça l’aidait !

En effet, Aurélia était très coopérative. Elle n'avait rien à se reprocher, et rien à cacher. Alors pourquoi avoir des réticences ? Elle appréciait, en plus, l'attitude de l'agent Valmy. Il était très professionnel, et compatissait en même temps à ce malheur qui lui tombait dessus d'un coup, sans prévenir.

Quand elle lui proposa de fouiller la maison, il répondit par la négative. C'est vrai, elle aurait dû y penser. Il lui fallait un mandat pour cela, pour que ce qu'il pourrait trouver soit recevable au tribunal. Elle aurait dû le savoir, elle qui adorait les séries télévisées américaines comme "Les experts", "Esprits criminels", etc. Elle hocha la tête.

Et elle grimaça. Il lui exposait, sans détour, qu'il savait la justice corrompue et qu'elle était le parfait bouc émissaire. Surtout avec le gouvernement impliqué. Elle se prit la tête entre les mains, et se massa les temps en murmurant des " Oh mon dieu " sans cesse. Qu'avait-elle fait pour mériter ça ? Elle n'ennuyait personne, elle ne sortait pas de chez elle !

Elle leva la tête quand il mentionna qu'il y aurait peut-être un moyen. Il ajouta que c'était risqué, et qu'il mettait son travail en jeu. Elle lui en su gré malgré tout, appréciant sa gentillesse et le fait qu'il veuille l'aider. Elle fut prise de court par sa question suivante, sur l'ambiance feutrée et l'absence de lumière du jour, avant de se rappeler qu'elle n'en avait rien dit et qu'il n'avait sans doute pas lu son dossier médical.

" Oh.. Euh... Je pense que vous n'avez pas encore été confronté à un cas comme moi mais.. Je suis allergique aux rayons du soleil. Je ne peux pas sortir du tout le jour. Même lorsqu'il pleut, que le temps est maussade, il y a une luminosité persistante liée au soleil et.. J'ai des cloques, des vertiges, des nausées.. J'ai failli en mourir quand j'étais petite, d'après ma mère. "

Elle avait une voix triste, regrettant de ne pas pouvoir aller bronzer l'été, ou de ne pas pouvoir se mêler à la foule un jour de marché. Mais elle se reprit très vite. Elle vivait avec depuis vingt-cinq ans, elle n'allait pas commencer à s'apitoyer sur elle-même maintenant !

" Je vous suis très reconnaissante de chercher à m'aider, vraiment. Mais je vous en prie, ne prenez pas trop de ris- Oh non ! "

Claquements secs. Fumées. Elle avait tout de suite compris. Son ordinateur fixe et son tout petit pc portable venait de lâcher. Mais comment ? Ils n'étaient plus sous tension... Elle se précipita vers le bureau du fixe ou elle avait empilé les deux portables, et souleva le tout petit pour l'observer sous toutes les coutures. Elle l'ouvrit, tenant de le rallumer sans succès. Elle fit de même avec l'ordinateur fixe.

" Oh non ! C'est la cerise sur le gâteau ça... "

Décidément, ce n'était pas sa journée. Elle observa le désastre d'un oeil morne. A coups sûr, si les agents de police n'étaient pas bons et intègres comme l'agent Valmy, ils allaient l'accuser de vouloir dissimuler la preuve de ses délits -qu'elle n'avait pas commis- en détruisant son matériel.

Si elle était du genre pleurer en public, elle éclaterait en sanglots à cet instant. Mais elle se contenta d'avoir les yeux brillants lorsqu'elle se tourna vers le représentant des forces de l'ordre.

" Vous auriez une solution, vous m'avez dit ? "

Son ton était à mi-chemin entre la résignation et la supplique.

" Je crois que ce n'est vraiment pas mon jour aujourd'hui... Je suis vraiment désolée si je vous met dans l'embarras mais.. Je suis innocente, et tout joue apparemment contre moi. Je ne comprends pas.. C'est... Oh mon dieu... "

SOS, femme en détresse. Et le pire, ou le meilleur, c'est qu'elle ne jouait absolument pas la comédie. Elle était tout ce qu'il y a de plus sincère à cet instant, tournée vers l'agent Valmy.

Une série de jurons plus colorés les uns que les autres fit le tour de sa caboche. Autant il adorait ce qu’il pouvait faire en faisant mumuse avec l’électricité, autant ça… bah ça lui faisait royalement chier parfois… quoique… non, en fait c’était même une bénédiction sur le oup, mais il se retint de sauter de joie, ça aurait un peu trop juré avec son rôle de flic respectable !  A cette pensée il eut une forte envie de rire, il la dissimula sous un rictus…

Ainsi la raison du fait de rester constamment à l’intérieur, c’était cette sorte d’allergie… c’était pour moins original, mais le flic à la mine grave ne fit rien savoir du fait qu’il trouvait, outre que c’était une belle saloper, une maladie complètement débile, à son avis ! Et en plus, ça le faisait marrer… ouais…. Une idée sotte lui vint en tête :  avait-il un crucifix et un pieu en bois pour tuer cette vampire ? Nouvelle raison de rire qu’il retint…

Oui, c’était la cerise sur le gateau, ça ! Voir deux PCs qui se mettent à fumer et constater qu’ils sont HS …. D’autant que là, cette putain allait avoir sur le dos la dissimulation de preuve avec  le reste… bah oui, il serait honnête dans son rapport… pour une fois : peu de temps après qu’elle les ait manipulés, deux ordinateurs avaient rendus l’âme ! Oui, dit comme ça, ça paraissait louche, mais ce n’était pas son problème…

Elle avait les yeux brillants, comme si elle allait pleurer alors qu’elle lui demandait quelle état sa solution…  mais le mieux là dedans, c’était qu’il sentait une pointe de supplication dans ses paroles… elle semblait assez désemparée… c’était le genre de phénomêne qui avait de qoi vous miner quand vous étiez innocente…

Mais oui, il avait une solution, une solution risquée… mais voilà, il ne l’exécuterait pas sans contrepartie… le chevalier blanc qui secourait la demoiselle était aussi bon et gentil que la demoiselle était autre chose qu’une pute… oui, c’est dur, mais il faut savoir se faire une raison ! Il e lâchait as on regard du sien, ses yeux azurés cherchant à la réconforter vainement. Il mit fin à ce regard pour chercher quelque chose…. Ah !  Là bas, il alla chercher une chaise et la força à s’asseoir avant de lui remplir un verre d’eau.

« Désolé, je ne sers que de l’eau, j’ignore où sont les apérs ou les digestifs ici… un petit verre de tord-boyau aurait sans doute eu meilleur effet… »

Il passa derrière elle et bon gré mal gré, il commença à lui masser les épaules pour la détendre… en même temps il lui envoyait une légère dose de courant électrique dont le but, non pas de lui faire avoir un orgasme comme il aimait le faire souvent, mais pour aller directement toucher les zones du cerveau responsable du bien-être… il voulait qu’elle se sente en sécurité avec lui, il voulait sa confiance, sa confiance la plus profonde ! Pour mieux la faire déchanter plus tard ou alors, qu’elle lui fasse assez confiance pour faire ce qu’il lui dirait…

« Allez, soufflez bien profondément… »

Souffler… souffler, elle ne méritait pas cela, non, elle ne méritait que de haleter sous les coup de reins dans son cul d’enfer, mais bon, inutile d’en rajouter, vus savez très bien e que Gabriel pensait d’elle… toujours est-il qu’il la réconfortait gestuellement comme il pouvait, certes, par moment, l’électricité devait un peu chatouiller, mais bon…

« Oui, j’ai peut être une solution, mais si ça foire, et ça a de grandes chances de foirer…. Non seulement je perds mon job, mais en plus je prends vingt ans de taules incompressibles dans la gueule… »

En fait non, il pouvait faire disparaitre toute preuve et toute trace sans la moindre difficulté… bon, d’accord il aurait besoin d’une vieille connaissance qui était recherché depuis cinq ans par les flics… mais bon, ces cons de collègues ne savaient même pas où le trouver alors qu’il était sous leur nez… en se démerdant bien, il ne risquait rien… il classerait le dossier et hop, fini !

« Il y a au moins quelqu’un qui croit en votre innocence. Moi. Oui c’est pas grand-chose, mais si je vous aide, tout redeviendra comme avant… J’aurai juste une question, avez-vous le sens moral ? Car tout ce que je m’apprête à faire est immoral et illégal, même si c’est pour une bonne cause !  S’introduire dans le fichier central de la police, classer votre dossier, détruire les fichiers de preuve… alors que le gouvernement est aux aguets… moi je trouve que c’est pas forcément ce qu’une innocente devrait vouloir que l’on fasse pour elle… »

Il sourit et repassa devant elle pour plonger à nouveau son regard…

« Par contre si je me fais choper on considèrera que vous m’avez corrompu… ou que je suis complice, dans les deux cas j’aurai tiré le gros lot et vous aussi…. »

Sans broncher, elle s'assit sur la chaise et accepta le verre d'eau. Tout allait si bien au début de la journée. Et voilà que ça partait en catastrophe. Elle donnerait n'importe quoi pour remonter le temps. Elle but une gorgée d'eau, un peu hagarde, et le laissa la masser, appréciant le geste et se sentant étrangement mieux. En fait, dès lors qu'il commença à laisser ses doigts masser ses épaules, elle se trouva plus détendue. Elle appréciait beaucoup l'agent Valmy. Elle ne se doutait pas qu'un flic pouvait être si compréhensif. Tout ceux qu'elle voyaient dans les films étaient froidement professionnels. Voir corrompus.

Elle frémissait par moments, mais elle ne bronchait pas sous les soins que lui prodiguait le représentant des forces de l'ordre. Elle baissa les yeux lorsqu'il mentionna que la solution qu'il proposait avait de grandes chances de rater, ennuyée de l'entraîner dans les ennuis si jamais il l'aidait. Elle était tout ce qu'il y a de plus honnête. Jamais elle n'avait téléchargé illégalement.. Elle respectait toujours les lois.

Elle l'observa venir face à elle, et accrocha son regard. Le sien montrait toute la détresse qu'elle ressentait. Elle était totalement désemparée.

" Je ne veux pas vous attirer d'ennuis. Vous êtes si gentil avec moi.. Je... Je suis complètement perdue en fait. Je.. Je n'ai jamais fait quoi que ce soit d'illégal, et voilà que cette accusation farfelue me tombe dessus... Je n'ai rien demandé. Je n'ai fait de mal à personne... Oh, pourquoi... "

Elle commença à s'enflammer, passant de la résignation à la colère. Son ton prit alors un accent plus dur, même si ce n'était pas dirigé contre le flic.

" J'ai toujours respecté les lois. Je n'ai jamais téléchargé ce serait-ce qu'une seule musique illégalement. J'ai toujours payé. Et je me retrouve accusée de... De ça !? Je... Oh... "

Elle s'arrêta un instant, avant de reprendre, plus calme, plus douce.

" Je ne veux pas vous attirer d'ennui, loin de là. Je ne vais pas vous demander de faire quelqe chose d'illégal. Je m'en voudrais si jamais vous perdiez votre travail et votre liberté à cause de moi. Et je crois... Je crois que j'ai peut-être une idée de ce qui s'est passé.. Je ... Vous pensez que je me serais faite pirater par un petit malin ? Que ce pourrait être une option qui expliquerait ces activités dont je n'ai aucunement connaissance ? "

A présent, son regard brillait d'une lueur d'espoir. Oui, elle pourrait tout à fait s'être fait pirater sa connexion internet ! Elle n'avait pas protéger sa box avec un code, n'importe qui pouvait s'y connecter. Même si, dans sa naïveté, elle n'avait pas pensé que quelqu'un pourrait le faire...

Le ripou souriait gentiment, il jouait avec sa proie comme un chat joue avec son diner ! Oui, cette expression était dévalorisante…. Pour le diner… une putain passait difficilement pour une proie de haut vol, enfin que voulez vous, il fallait bien s’amuser aussi dans le monde du travail ! Oui, ce n’était pas toujours aux mêmes de se faire chier en bossant !

Elle ne voulait pas lui attirer d’ennuis, bah elle avait qu’à faire plus attention… enfin c’est vrai qupoi !  ça commençait par la vidéo porno d’elle et ensuite ça allait sur le piratage informatique !  Il reconnaissait bien volontiers qu’elle était innocente pour ce dernier point, elle n’aurait pas été assez bête pour se faire choper si facilement ! Enfin, il était dans un cruel dilemme… en profiter à mort en se faisat passer pour le prince charmant qui vole à son secours, ou bien  ne pas en profiter et passer pour le proxénète qui livre la pute à domicile chez les clients ! Très réducteur, mais que voulez vous, il fallait savoir rester terre à terre !

Jamais fait quoique ce soit d’illégal… non, ça il n’y croyait pas vraiment, mais bon, supposons que, hypothétiquement, elle n’ait jamais rien fait de mal ! Bah ça commençait toujours à un moment ou à un autre ! Aussi, son excuse ne valait pas un pet de lapin ! Que dalle, des clous ! Mais il opina du chef comme pour l’approuver.

Elle devint plus dure dans son ton, ses paroles, et il avait du coup l’impression qu’il prenait un peu trop dans la tronche à son goût… il n’avait rien fait pour l’instant ! Alors pas la peine de s’enflammer à son sujet ! Pas la peine de se mettre dans tous ses états ! Il se leva et la fixa toujours droit dans les yeux, continuant à l’écouter parler…

Enfin, comme si elle avait compris qu’elle ne tapait pas sur les doigts de la bonne personne, elle se calma et continua avec une nouvelle flamme :  une flamme d’espoir, et un autre espoir à écraser… non mais j’vous jure ! Il n’avait pas que ça à faire… il regarda la jeune femme droit dans les yeux en se rasseyant finalement. Elle n’avait pas tort, mais bon, comment vérifier ? Il n’en savait rien…

« Ecoutez, ça peut marcher, mais vous savez comment on peut faire pour savoir ça ? Parce que moi pas du tout…. Vous devriez vous trouver un avocat spécialisé alors… parce que ce n’est pas n’importe qui qui peut le faire… et je ne suis pas sur que la portée soit suffisante pour qu’un voisin puisse faire ça… »

Il semblait pessimiste, mais au moins il gardait une petite chance de juguler la situation à son avantage ! Ce qui n’était pas gagné, son idée était foutrement bonne… mais bon, montrons un peu d’optimisme !

« Bon, c’est vrai que ça pourrait marcher, mais vous connaissez quelqu’un qui puisse découvrir si c’est possible ou pas ? Parce que moi je ne connais personne de cet acabit… enfin, c’est toujours une piste… j’irai fouiner de ce côté-là ! Mais je ne sais pas si ils vont me laisser faire, ils ont un coupable, ils n’iront sans doute , hélas, pas plus loin !  Mais ça vaut le coup de tenter ! »

Il lui sourit en ajoutant :

« Vous allez vous en sortir, et ma liberté comme mon taff peuvent aller se faire foutre, ça me ferai foutrement chier de vous laisser dans la merde ainsi, vous ne le méritez pas ! »

Putain son numéro de comédien commençait à lui donner envie de gerber ! Bon, il fallait vite fouler au pied ses derniers espoirs…

« Je suis de tout cœur avec vous ! »

Et surtout avec ton cul magnifique ! Sans parler de tes nibards, salope !

Oui, c'était assez improbable qu'un voisin puisse le faire, pour pirater sa box. Mais les terrains autour de sa résidences, ils étaient publics. Et bien souvent, elle y voyait des caravanes ou des camping-car. C'était sans doute l'un de ceux qui venaient s'installer là régulièrement qui avait fait le coup.

Heureusement qu'il restait des bons flics dans ce monde. Qu'il n'y avait pas que des magistrats à la botte du gouvernement. Elle lui sourit, et reprit :

" Je sais que ce n'est pas facile à prouver ce genre de chose mais... Il n'y a pas un truc avec l'Ip de l'ordinateur ou un truc du genre ? Je ne suis pas forte en informatique, mais peut-être qu'en contactant un informaticien il pourra nous dire ça. "

Elle resta songeuse un instant, avant de continuer :

" Je ne dis pas que ce sont mes voisins. Mais vous avez vu les champs autour de ma résidence ? Régulièrement, il y a des gens qui viennent y camper. Alors peut-être que.. Enfin, c'est juste une idée... "

Elle réfléchit encore un peu, avant d'avoir une idée.

" Excusez-moi de vous demander ça mais... Auriez-vous les heures d'accès à ces sites gouvernementaux ou autre ? "

Elle avait de bonnes raisons de croire qu'elle pouvait se disculper, avoir un alibi, etc... En effet. Elle était pratiquement toujours sur son ordi à tchatter avec d'autres personnes. Et bien souvent, elle avait la cam. Et ce qu'ils faisaient ne lui laissait pas l'occasion de surfer sur un autre site...

" C'est un peu gênant à avouer devant un représentant des forces de l'ordre mais.. Il est possible que je possède finalement un alibi. Vous devez être au courant, je pense, de ces personnes qui dialoguent via webcam, pour des choses pas forcément catholique, hm ? Et bien... J'en fais parti. Comme je ne peux pas sortir de chez moi, ça reste un moyen d’interagir avec  le monde, pour ne pas être asociale, vous savez... Alors, selon l'heure à laquelle les crimes ont été commit... J'ai peut-être un alibi. "

Elle avait légèrement rougi à l'évocation de ses pratiques internet, mais elle n'avait pas honte. Elle assumait pleinement sa sexualité virtuelle plus remplie que sa sexualité réelle.

Putain de merde, tout commençait à partir en live… oh putain de bordel de merde à la con !  Elle reprenait du poil de la bête ! C’était particulièrement chiant comme situation !  Bo, il allait devoir se montrer plus intelligent, le défi augmentait mais si il en était un peu frustré, il avait quelque qui jouait en sa faveur : son esprit de compétition !

Il soupira, cela passait pour un soupir de soulagement… oui, il y avait une opportunité pour elle de s’en sortit qui grandissait… mais l’IP n’aiderait pas énormément, hélas… les IPs ça dépendait des modems, en général un modem avait une adresse ip et hop, ça faisait chier… donc non, l’ip n’aidait pas, la bande passante pouvait donner un indice mais n’aidait pas énormément…  allez, bon courage Gaby, écrse ses espoirs en douceur…

Il souriait en l’écoutant reprendre confiance ! Il opina du chef, d’abord l faire monter bien haut et ensuite, la faire tomber… oui, et si possible en l’y aidant bien pour qu’elle tombe la tête la première !  Salaud !  Et alors, ça posait un problème à quelqu’un ? Bon, si tout le monde se tait tant mieux ! Bon, accuser les manouches ne servirait par contre à rien !

Elle voulait les heures de connexion ? Mais… heu… oui… bien sur ! Mais avait-il le droit de les montrer ?  Sans doute, oui !  Il les avait notées quelque part… mais après, pourquoi ? Avait-elle un alibi pour ces  heures là ? Merde ! Putain ça lui faisait chier… mais pirater, c’était surtout lancer des programmes et les laisser agir… donc il avait peut être encore une chance de l’enfoncer !

Ainsi, voilà son passe temps, s’envoyer en l’air devant sa webcam activée…  charmant et terriblement barbant… bon, il n’y avait rien de honteux là dedans, c’était juste un moyen de baiser par procuration ! Et de le faire sans capote mais garatie sans MST aussi… oui, cette pensée le fit sourire… sous rire, c’est sous rire, y avait pas de quoi rire…

Il haussa les épaules comme si ça ne lui faisait ni chaud ni froid et il opina à nouveau de la tête. Oui, il allait lui montrer les heures…

« Je vois, moi j’aurai tendance à dire que vous n’avez pas à en rougir… mais si c’est votre passe temps, alors vous ne faites pas dans pornographie ? Parce qu’en menant mon enqupete sur vous je suis tombé sur une vidéo de vous avec un partenaire entrain de faire ça, mais sans écran interposé ! Donc bon… je vous avoue que je ne savais pas trop quoi penser de cela car la vidéo était payante ! Donc bon, après, que vous soyez actrice porno, je m’en fous, mais ça commençait à faire un dossier assez gros au final… enfin bon bref, les heures, les heures, les heures… »

Il fouilla dans son calepin à la recherche de cette note… ah !  la voilà !  il n’y avait que deux dates en fait : le vingt cinq à huit heures vingt AM et  le 28 à sept heures cinquante quatre AM… bref à des horaires de début de journée pour ne pas laisser le temps aux sites de se remettre en période calme… volontairement… il déchira la page du calepin et la lui tendit

« Donc voilà les deux dates, alors, vous avez u alibi ? Cela remonte quand même au mois dernier… enfin peut être avez-vous eu vos soirées chaudes à ces moments là… ; mais je doute que ça aide…. Car en fait il y a là les heures du crash des sites et du détournement…. Mais il faut considérer plus heures avant cela pour laisser au programme le temps d’agir on va considérer   l’alibi pour toute la nuit… alors ? »

Il sourit et la regarda encore et toujours dans les yeux.

« On va y arriver…. Mais j’espère que votre alibi va tenir le coup… si ça tient, vous serrez sortie d’affaire ! »