Ô nuit, belle nuit, sous un ciel, d’Italie, on te nomme bella notte !
Oui, la nuit était belle et le croissant de la lune dessinait les ombres des bâtiments alentours. Mais dans les bas-fonds, ça donnait l’impression que c’était sinistre de toute manière… mais la lumière sélénienne offrait tout même un maigre réconfort à cette impression oppressante.
Le « vieux » mage avait été obligé de sortir, sinon, il serait resté au chaud devant son âtre brûlant ! Certaines plantes ne pouvaient êtres cueillies qu’en bordure du canal. Oui, certaines plantes poussaient ici en se nourrissant de la mort… et avec l’eau viciée du canal, les résultats étaient intéressants de manière très régulière.
Il était au bord du canal, à couper à la serpe des échantillons qu’il plaçait dans des flacons hermétiques. Il était bien occupé, fredonnant une comptine en latin quand il avait entendu un bruit étrange. Un plouf. Oui, on avait jeté quelque chose dans cette eau qui était pourtant dégoutante… maintenant on comprenait pourquoi…
Curieux tout de même, Aetius lança un sort pour éclairer le lieu. Il n’y avait personne, mais il regarda l’eau…. Et il vit un corps s’enfoncer dans l’eau… un cadavre ou quelqu’un de vivant ? La question le travailla quelque peu mais bien vite il fut fixé. Le cadavre avait bougé contre le courant, donc c’était vivant.
Si ça avait été jeté dans le canal, c’était parce que la personne devait disparaitre, et en un sens, il n’allait pas aller contre les autres, il trouverait bien une utilité, quitte à ce que ce soit pour des expériences…
Se concentrant, il invoqua sa magie et fit léviter le corps jusqu’à lui avait de le laisser tomber à ses pieds. Trempée et galcée, la jeune femme au look asez particulier qui e trouvait désormais à ses pieds l’intrigua. Il lui donna quelque rapides gifles pour tenter de la faire revenir à lui, non sans invoquer une nouvelle fois la magie pour lui extraire l’eau des poumons.
Définitivement, sa peau était glacée, ce qui n’était pas normal… il frissonna.
« Hé ! Ho ! ça va ? »