Le spectacle était fini. Jessica était contente d'avoir a nouveau fait rêver son publique. Mais elle n'avait alors qu'une envie, rentrer chez elle. Se glissant dans sa loge, elle ferma la porte et s'assit sur sa chaise, devant la coiffeuse. Elle n'avait pas besoin de se démaquiller, étant une toon, mais prenait toujours un peu de temps pour elle, histoire de rester parfaite. Il arrivait parfois au toon de perdre de la couleur, pour x raison. Et c'est parce qu'elle en avait peur qu'elle faisait attention a elle. Car si elle ne connaissait pas encore tout de la vie, elle avait besoin de se sentir vivre. C'était important. Un petit soupir et elle s'enfonça dans son siège, fermant les yeux l'espace d'un instant.
Il était plus tard lorsqu'elle les ouvrit. La rousse avait dût s'endormir. Se frottant les yeux, elle se releva en titubant et inspirant un grand coup, histoire de se donner du courage, Jessica se changea, troquant sa robe de paillettes par une simple robe de coton noir, cintré à sa taille et moulant ses formes. Ses pieds trouvèrent leur confort dans une paire de chaussure bien trop haute, mais sur lesquels elle restait féline et sensuelle, véritable équilibriste de choc. Elle sortit donc de la salle de spectacle, ne portant pour cacher sa petite robe qu'un simple manteau court de fausse fourrure rouge, sa couleur de prédilection.
La rue était bondée. Des couples, des vieux qui rentraient, des jeunes qui sortaient, la fête qui commençait ou Morphée qui attendait. Jessica, elle, n'était attendue nulle part, mais avait hâte de retrouver son chez soi. Oh certes, ce n'était pas un endroit dans lequel on aurait pu s'imaginer qu'elle vivait. Mais après tout...c'était son créateur qui avait choisit l'endroit pour le fait que personne ou presque ne le fréquentait et qu'il ne risquait donc pas de la voir le tromper avec un voisin. Qui plus est, il y avait trop de choses qui s'y passait pour que l'on remarque cette rousse plantureuse qui sortait rapidement et n'était que très rarement chez elle.
Les bas fonds. Elle s'y rendait a pied, car sa voiture, elle la laissait dans un garage dont le proprio était un ami. Il avait bien compris qu'elle ne pourrait pas la laisser dans un quartier ou bandits, voleurs, violeurs et dealers se côtoyaient. Jessica ne risquait pas grand chose, car étant une toon, elle ne pouvait être tuée. Par contre, agressée...bien que pour le moment, elle avait toujours eu beaucoup de chance.
Il faut savoir d'ailleurs, qu'un toon, malgré son manque de personnalité et le fait que vos désirs deviennent souvent les siens, ne change rien au fait que s'il est agressé, cela restera une agression. Car le désir de faire plaisir vient avec le désir physique de son vis-à-vis. Et non pas par ordre de votre cerveau au sien. Aussi, Jess prenait quand même un léger risque a se promener dans le coin. Et si elle avait touché du bois jusque là, cette fois allait être celle de trop.
Ses talons claquaient sur le bitume. Elle salua le marchand de journaux du coin de la rue, avant de pénétrer dans les quartiers chauds. La toon avait appris a ne plus faire attention à ceux qui la sifflaient ou tentaient de l'aborder. Elle souriait et fuyait avec un prétexte, cela fonctionnant jusqu'a ce qu'elle tombe sur celui qu'il ne fallait pas.
Tapit dans le noir, il semblait attendre quelque chose. Jessica ne fit pas attention à lui, car si ses sens étaient développé et qu'elle sentait quand quelqu'un avait de mauvais dessein à son égard, ici, tout le monde avait de mauvais dessein. Alors autant dire qu'elle ne pouvait pas se focaliser sur une seule et unique personne...et tout se passa très vite. Une main se tendit et la voilà plaquée contre terre, le visage contre le bitume. Sa poitrine avait fait un bruit mat en se cognant au sol. La toon réprima un cri, son bras tordu dans le bas de son dos. La main se glissa sous sa robe et effleura son intimité sans douceur. Elle ne bougeait toujours pas lorsqu'elle sentit un souffle contre sa nuque et entendit un bruit de braguette qui s'ouvre. Son agresseur ne disait rien, mais elle savait où il voulait en venir.
Sa robe se releva sur ses fesses rebondies et cela la fit sortir de son choc initial et elle se mit a hurler. C'était inutile. Dans un quartier pareil et avec les soucis que rencontrait en ce moment le centre-ville, personne ne viendrait l'aider. Les passants se contentaient de ne pas voir le couple où l'amour n'était pas de mise et l'envie et le désir à sens unique. Pour la première fois de sa vie, la toon fit une chose que seul les humains faisaient, elle priait...
