Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Des trésors aux mortels interdits [Lydia]

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Cahir

Humain(e)

Des trésors aux mortels interdits [Lydia]

mardi 19 juin 2012, 14:58:59

Quoi qu’on puisse en dire, l’Enfer n’était indiscutablement pas un lieu très attirant. S’il y avait bien un Dieu unique responsable de la Création de l’Univers, ou, plutôt, des univers, alors ce Dieu unique avait sérieusement du manquer d’imagination en créant les landes maudites de l’Enfer. Ces peuplades de démons erraient dans des vallées immenses, des gorges terrifiantes, et il était sur les démons deux faits indéniables.

Le premier était qu’ils adoraient se taper dessus. L’Enfer était une scène de guerre et de mort perpétuelle, où les démons s’entretuaient cordialement entre eux, les plus grands démons ne pouvant se supporter. Parfois, certains démons avaient la chance d’être invoqués sur d’autres plans, quittant cet enfer de mort éternelle. Car un démon qui mourrait revenait assez rapidement à la vie, et recommençait à mourir. L’espérance de vie pour les démons mineurs ne dépassaient généralement pas la semaine pour les plus chanceux. En revanche, pour les plus vieux démons, ceux qui avaient la charge de diriger les 666 légions de l’Enfer, l’espérance de vie était sensiblement plus longue. Car l’Enfer avait sa propre hiérarchie. Au sommet de cette hiérarchie, on trouvait Belzébuth, et, juste en-dessous, voire au même niveau, les Princes démons : Euronyme, Moloch, Léonard, Baalberith... Les grands noms. Encore en-dessous des Princes, les ministères se tenaient : Baal, Leviathan, Nergal, Astaroth, ou encore Adrameleck. Cependant, malgré tout ce petit monde, il existait aussi d’autres démons, ceux qui contrôlaient directement, formaient et entraînaient les hordes de démons, ces espèces de propriétaires terriens qui n’avaient pas vraiment de titres, et, qu’à défaut, on appelait « barons ». L’un ce des barons était, comme bien des démons, un exemple de cruauté et de vanité.

Le second fait était que les démons manquaient généralement d’imagination pour se prénommer. En-dessous de toute la clique dirigeante, les barons ne s’ennuyaient généralement pas à s’appeler. Ainsi, notre baron se faisait tout simplement appeler « Le Fantôme Noir », ou encore « Le Broyeur », voire même « Le Forgeron ». Ce baron portait en effet sur son visage un masque aux motifs étranges, complexes, qu’il ne retirait jamais. D’aucuns affirmaient que c’était là son vrai visage, qu’il avait été affreusement blessé, et que son âme avait survécu dans ce masque. D’autres, au contraire, estimaient que le démon était bien trop vaniteux pour laisser quiconque voir son visage. Certains, préférant plutôt y voir là l’expression de sa puissance, affirmaient que ce masque renforçait ses pouvoirs. En réalité, personne ne le savait, et personne n’osait le lui demander.

Le Broyeur présentait cette particularité qu’il sillonnait les landes de l’Enfer dans un palais infernal, qu’on appelait la « Forge de Feu », et c’est justement dans ce palais infernal qu’une malheureuse succube devait se retrouver.


La Forge de Feu

On disait que le cœur des guerriers flanchait quand la Forge de Feu s’approchait. Chaque fois que la Forge avançait, elle crachait par ses puissants canons et ses trous des jets incandescents de feu qui ravageaient tout sur son passage. La Forge était beaucoup de choses : le palais du Fantôme, et aussi une véritable armée mobile. Elle se composait de deux parties : une espèce d’énorme boule de fer par laquelle des torrents de feu et des éclairs mortels déferlaient sur la région, et qui était la partie basse du palais. Là, les démons s’entraînaient, se battaient, s’entretuaient, et torturaient. Des démons volants, naturellement. L’infanterie était inutile au Fantôme, et, parmi ces démons volants, le Fantôme avait à sa disposition de nombreuses succubes. Ces dernières, pour apprendre l’humilité, et le respect (car une succube était naturellement portée sur la désobéissance) passaient généralement une journée dans les salles de torture du « bas palais », avant de loger dans le haut.

Le haut palais, donc, ressemblait à une espèce de temple japonais, et c’était là-dedans que le Fantôme Noir siégeait. C’était un palais de luxure, de charme et de volupté, contrastant furieusement avec le bas palais. On y trouvait essentiellement des succubes, et les panoramas étaient magnifiques. Imaginez donc la scène : se promener sur un torrent de feu en entendant les hurlements de milliers de démons piégés sous ce feu implacable. N’était-ce pas le plus fascinant des spectacles ?

Que venait donc faire une succube et un apatride dans cet enfer ? Le second, rien. La première, en revanche, fut « invitée » dans la Forge de Feu. « Invitée » n’était sans doute pas le meilleur mot qui convenait, car son avis ne fut pas requis. Lydia fut tout simplement appelée. Deux des plus belles et des plus fortes succubes du Fantôme fondirent sur elle, et l’emportèrent dans leurs bras voluptueux. Elles étaient d’une telle beauté que le simple fait de les voir suffisait, disait-on, à rendre fous de désirs n’importe quel homme, et à lui faire perdre la raison. Les deux succubes conduisirent ainsi Lydia dans la Forge de Feu, devant le trône du Fantôme.

Ce dernier siégeait sur un gros trône noir qui surplombait un petit escalier. Des tapis roses, des lumières tamisées, et une impression délectable de douceur s’échappaient de cette pièce, à travers des encens et les parfums des succubes. Il y avait en effet de nombreuses succubes, et les deux qui avaient conduit Lydia sans lui adresser la parole la forcèrent à se mettre à genoux, la maintenant par les cheveux. Une voix ferme ordonna alors dans son oreille :

« A genoux ! A genoux, traînée, à genoux devant...
 -  Allons, allons, Elléonora, il est inutile de faire preuve de violence... Sûrement devant une invitée. »

Sortant de l’obscurité du trône, le visage du seigneur des lieux apparut aux yeux de la succube :


Le Fantôme Noir

« Je te souhaite la bienvenue dans ta demeure, ma chère enfant. Nous avons été si longtemps séparés que tu ne dois même plus te souvenir de moi... Pourtant, je me souviens de toi, de ton énergie.. Avant qu’un stupide magicien ne l’invoque, et ne t’éloigne ainsi de la tendresse naturelle de tes vrais créateurs. Je suis un démon, l’un des plus redoutables qui existe, et tu es dans mon palais, en Enfer. Là d’où les démons émanent. Même les beautés comme toi. »

Le démon parlait d’une voix mélodieuse et tendre. Les succubes s’étaient écartées de Lydia, n’osant pas parler en sa présence. Difficile de savoir si ce dernier disait la vérité ou mentait. Les démons étaient connus pour être naturellement retors et manipulateurs.

« Tu as toujours aimé ta liberté, ma petite... Comment t’a-t-il appelé ? Ah oui, Lydia. Vois-tu, avant d’être sa succube, tu étais mienne. Mais tu n’as jamais aimé être emprisonnée, n’est-ce pas ? Je t’ai surveillé pendant de nombreuses années, et je t’ai aidé à devenir libre, à te défaire des liens de cet arrogant homme. La potion qui a détruit son corps... Elle avait été donnée par mes servants. Son âme continue à errer dans ce monde. Je l’ai fait pour toi, et tu me dois maintenant un service... Que tu vas me rendre. Et, rassure-toi, il te plaira. Mais un père aime à vérifier l’amour de ses filles. »

Le Fantôme leva alors l’une de ses mains, et une sphère se matérialisa au centre de la pièce, révélant peu à peu la silhouette d’un homme vêtu de noir, armé d’une épée, et qui combattait dans la forêt d’énormes loups. Des loups sauvages et furieux, énormes et massifs.

« Je veux que tu me ramènes cet homme, ma petite beauté. Il se trouve dans la Calla, une région de montagnes et de forêts, et défie les redoutables Loups de la Calla. Vois sa puissance, sa rage, sa férocité. Tout comme toi, mon amour, je suis cet homme depuis... De nombreuses années. Et le moment est venu pour moi de m’en emparer. Car le temps me manque, et la Réunion approche. Le soir venu, cet homme ira à l’Auberge de l’Ours Dansant, dans un petit village à côté. Tu y iras, ma belle, et tu le séduiras. Cet homme est fort au combat, mais faible avec les femmes. Je pourrais y envoyer mes succubes, mais... »

Le Fantôme cessa de parler, tandis que l’image montrait le guerrier. Il venait d’égorger un Loup, mais un autre l’avait renversé. Sous son corps, le guerrier parvint, avec sa lame, à bloquer les crocs menaçants de la bête, et à le tuer avec une dague, l’enfonçant dans sa gorge.

« Les Anges n’accepteraient pas facilement que je capture des hommes. Toi, en revanche, tu es libre. Tu iras donc le voir, et tu lui feras l’amour. Tu lui feras l’amour comme tu ne l’as jamais fait à personne, afin de l’épuiser, et qu’il soit plus vulnérable. Ta tâche sera de l’épuiser. »

L’image montra alors une solitaire tour qui semblait abandonnée, perdue au milieu de la forêt. Et le Fantôme continuait à donner ses instructions :

« Cet homme est fort, mais naïf. Tu le convaincras qu’un mage maléfique rôde dans cette tour, et te souhaite du mal. Tu trouveras une belle histoire, et tu lui expliqueras que tu as besoin de son pendentif pour t’aider. Ce pendentif est une arme très précieuse. Méfie-t-en : il annule toute la magie, qu’elle soit bénéfique ou maléfique. Ne te repose donc pas que sur ton charme magique, mon enfant, mais fais aussi parler ta beauté et tes talents. Voilà. Tu dois me le ramener dans moins d’une semaine. Si tu réussis, tu seras récompensée. Si tu échoues, ou si tu tentes de fuir... »

Le Fantôme parlait avec une voix chantante, mélodieuse, envoûtante. Une voix terrifiante, car irrésistible. Il leva alors la main, et remua lentement les doigts. Le corps de la succube sembla alors se tortiller sous la douleur, comme si on lui enfonçait des épées dans le corps. Pourtant, elle ne saignait pas, et aucune plaie ne venait répandre son sang, mais la douleur, elle, était là, rythmée par les mouvements des doigts du Fantôme.

« Ma générosité est grande, mais ma cruauté l’est tout autant, mon enfant. Accomplis ton devoir envers moi, et pars. »

Bien évidemment, le Fantôme ne disait pas tout. Qu’il utilise une succube inconnue au lieu de ses propres succubes n’était pas uniquement lié aux Anges, mais aussi, et plus simplement, lié au fait qu’il avait également besoin de sacrifier Lydia. Il aurait tout à fait pu envoyer ses succubes capturer Cahir, mais ce dernier aurait senti un piège, et son maudit pendentif l’aurait protégé des charmes magiques des démones. La sphère centrale disparut, laissant place à un portail.

« Va, maintenant. »

En passant ce portail, on arrivait dans une grande région boisée, avec des montagnes, des rivières, et de petits villages isolés. C’était la Calla, qui longeait le Sentier du Rayon. Une grande vallée verdoyante qui, tous les dix ans, était attaquée par d’abominables loups gigantesques qui dévoraient les récoltes, et attaquaient les villages. Cahir avait été embauché, comme plusieurs autres mercenaires, par les communautés de la Calla pour venir à bout des Loups, et ainsi protéger les gens de ces monstres. La soldatesque était incapable de lutter contre eux, et les Loups étaient si terrifiants qu’on promettait à celui qui les attaquait n’importe quoi pour s’en débarrasser. L’offre était trop belle pour passer à côté.

Le crépuscule venait, et Cahir, loin de se douter qu’il avait sur lui le regard d’un seigneur noir, était à l’auberge. La journée avait été épuisante, et il avait croisé les Loups. Il était loin d’avoir décimé toute la meute, et ceux qu’il avait affronté étaient effectivement terrifiants. Il avait eu bien du mal à venir à bout, et reprenait son souffle. L’auberge, quant à elle, se tenait sur le Sentier du Rayon, une route commerciale très animée, et était donc remplie. On buvait, on parlait fort, on rigolait, on se donnait des tapes dans le dos. Dans un coin, des pugilistes s’affrontaient entre eux, des matchs de poker de dés s’organisaient. L’ambiance habituelle d’une auberge, en quelque sorte.

Une ambiance qui n’allait pas tarder à changer.
DC d’Alice Korvander.

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Lydia

Créature

Re : Des trésors aux mortels interdits [Lydia]

Réponse 1 mercredi 20 juin 2012, 00:27:49

« Ouch ! Ça fait mal ! »

Je venais d'atterrir lourdement sur le sol, au beau milieu de ce qui semblait être une foret. L'herbe avait certes légèrement amortie ma chute, mais elle n'en fut pas moins rude ! Je me relevais tant bien que mal, massant mon popotin endolori, et m'époussetant des brindilles qui s'était soudain pris d'affection pour mes vêtements, puis jetai un oeil à ce qui m'entourait. Le soleil était encore présent dans le ciel, mais la densité de la végétation environnante semblait fermement décider à ne pas laisser ses rayons filtrer au travers. Avançant doucement dans cette pénombre, l'écho de mes pas se répercutait aux alentours, discrétion : zéro ! C'était pas fait pour moi, la nature... J'avais l'impression d'être toute seule ici, loin de toute vie, il me fallait pourtant trouver une trace de civilisation, et au plus vite. Mais surtout : retrouver ce Cahir. Bon sang, dans quel pétrin je m'étais encore fourrée...

Grr ! Tout à commencer à cause de ces salopes de succubes ! J'aurais du me douter qu'il y avait quelques choses de louche, quand elles m'ont abordée, avec la sensualité si caractéristique de notre race... Envoyées par je ne sais quel démon pour me capturer, elle me menèrent à lui, dans un château dont la simple vu avait réussi à me pétrifier d'effroi. Et le physique du démon l'était encore davantage ! Un terrifiant démon, qui n'a pas hésité à me torturer pour m'inciter à accepter sa mission... rien que d'y penser, j'en frissonne encore, c'était atroce. Il était pas obligé de me faire aussi mal ! Surtout que, à y regarder de plus près, la mission était plutôt simple. Et vraiment plaisante. D'une part, je devais retrouver Cahir, ce qui devrait théoriquement être simple, vu les informations qu'il m'a donné. D'autre part, je devais... l'épuiser. En d'autre termes, lui faire l'amour, encore et encore, des heures durant... Et ça, j'adorais, énormément même. C'était pas la peine de me torturer pour si peu ! *Heureusement qu'il ne m'entends pas penser...* songeais-je.

Mes pas me menèrent vers une grande rue pavée et grouillante de monde, qui sillonnait la clairière et s'étendait de chaque coté bien plus loin que mon champs de visions. Le Sentier Dur Éon, ou un truc comme ça. Drôle de nom en tout cas. Enfin qu'importe, j'étais finalement arrivée à destination, après plusieurs dizaines de minutes de marche à travers les bois. Maintenant, il ne me restait plus qu'à trouver cette auberge... L'Outre D'Encens, qu'elle s'appelait. Mais bon, quelque soit son nom, je ne voyais rien qui ressemblait de près ou de loin à une auberge. Je demandais donc aux passants s'ils savaient où je pourrais la trouver, mais ce ne fut pas un grand succès. Quatre d'entre eux n'en avait jamais entendue parler, l'un n'osait même pas poser les yeux sur moi, et deux autres se fichaientt éperdument de ma question, et tenais absolument à m'héberger chez eux. Moyennant un généreux payement en nature, bien évidemment. Que je du à mon grand dam refuser. Une épée de Damoclès pendouillait dangereusement au dessus de ma tête, c'était pas le moment de faire n'importe quoi !

Ce ne fut qu'au bout du huitième homme que j'eu une réponse convenable, non s'en m'être faite chambrer sur ma prononciation un peu pitoyable. C'était L'Ours Dansant, en fait ! J'avais fait fort, quand même... mais c'était pas ma faute, j'étais encore sous le choc du kidnapping quand il m'en avait parlé ! Enfin, bref, oublions cela... Je me rendis donc à l'auberge de L'Ours Dansant, sans perdre de vue ma mission. Retrouver Cahir. Parcourant la salle du regard, je ne mis pas bien longtemps à le trouver, et heureusement. Il était assis seul à une table, et ne semblait pas attendre qui que ce soit. Parfait, tout était parfait ! Espérons que cela continue en ce sens... je n'avais vraiment aucune envie de recroiser ce démon à nouveau ! Je m'approchais de lui, d'une démarche follement sensuelle qui m'attira les regards de bon nombres de clients, et même quelques sifflements. Mais ce n'était pas pour eux, que je me faisais attirante.

« Bonsoir, puis-je m'installer à votre table ? »

Une question purement polie. Me fichant bien de sa réponse, qui aurait tout autant pu être affirmative que négative, je m'installais face à lui, le regardant avec un sourire enjôleur. Maintenant, il me fallait le charmer, mais sans attirer l'attention. Il devait peut-être se douter que quelques choses se tramait, et la défaite n'était pas une option. Comment faire... réfléchis, Lydia, réfléchis.

« Vous devez être le célèbre Cahir, je présume ? Le pourfendeur des loups sanguinaires qui ont pris pour cible les environs ? Les récits de vos exploits sont dans toutes les bouches, depuis récemment. La bravoure dont vous faites preuve, votre courage extraordinaire, et vos fabuleuses prouesses au combat en ont ébahi plus d'un... et plus d'une. »

J'accompagnais mes derniers mots d'une oeillade complice, les lèvres éclairées par un sourire léger et naturel. Ceci afin de m'assurer que l'on était bien sur la même longueur d'onde. Ce qui ne devait pas être bien difficile. Vu ses capacités, il devait surement avoir de nombreuses femmes admiratrices, prêtes à s'offrir pour ce "héros". Ma voix prit alors une voix plus suave, plus sensuelle.

« Je dois bien avouer, que... j'en fais moi-même partie. Je suis vraiment heureuse de pouvoir enfin faire la rencontre de la légende vivante des environs. Mais, racontez moi plutôt, comment s'est passé votre journée !? »

J'avais prononcé cette dernière avec une pointe d'excitation dans la voix. Je m'étais avancée, les coudes sur la table, mes bras pressant mes seins et les mettant délicieusement en valeur. Le regard pétillant, je le dévorais des yeux, attendant le récit de ses exploits qui ont fait sa renommée. J'étais suspendue à ses lèvres, en attente de ses mots... Une vraie groupie.
Kit by Theorem ©

Cahir

Humain(e)

Re : Des trésors aux mortels interdits [Lydia]

Réponse 2 mercredi 20 juin 2012, 20:22:37

Dans l’auberge, Cahir était isolé dans un coin. Il buvait de l’hydromel coupé avec de l’eau. Ses récentes expériences de la vodka naine lui avaient montré qu’il était moins spécialiste de l’alcool que ce qu’il disait. Tout en buvant, il songeait silencieusement, et avec nostalgie, à son parcours. Le Sentier du Rayon était une vaste route commerciale menant de l’Empire d’Ashnard à Nexus, et continuant au-delà. En Ashnard, son prolongement naturel était le Chemin du Roi, qui menait dans des lieux innommables, des lieux terrifiants auxquels Cahir, même dans le désespoir le plus absolu, n’irait jamais. Le redoutable Casse-Roi Russe où veillait la plus terrifiante de toutes les créatures ayant jamais vu le jour en ce bas-monde : l’ignoble Roi Cramoisi. Ashnard ne mangeait pas de légendes sur le Roi Cramoisi, pas plus que d’anecdotes ou de plaisanteries. « Si tu ne te couches pas, jeune démon, les convois viendront te prendre pour t’emmener à Castle-Town ». Cahir en ferma lentement les yeux, et rebut une gorgée.

La Calla était de l’autre côté du Sentier. C’était une petite vallée isolée où les villageois vivaient de la coupe du bois et de leurs grosses scieries. Il y avait plusieurs camps de bûcherons, et l’endroit était, somme toute, assez pauvre. La vallée se trouvait dans un grand royaume qui jouxtait Nexus, et qui était son alliée militaire. La Calla ne s’enrichissait qu’à l’approche d’une armée ashnardienne, quand l’armée avait besoin de bois pour dresser des pièges, et monter des armes de siège. En temps normal, la Calla était une belle région assez pauvre, et très pieuse. Le chef de la région n’était pas le seigneur local, un vieux militaire fatigué qui était en disgrâce à la Cour, ni le prévôt ou le bailli, mais... Le Révérend. Le Révérend Callahan, un homme fort, dur, au passé mystérieux, qui était venu vers Cahir pour lui parler des Loups.

Ce dernier était venu par ici par hasard, en quittant Nexus, suivant le Sentier. En voyant son épée et son armure noirâtre en ébonite, les villageois avaient vu un éventuel mercenaire capable de les aider à vaincre les Loups. Le roi avait en effet refusé de dépêcher plus qu’une compagnie de lanciers et d’archers, et ces derniers se terraient dans le fort, afin de se protéger des Loups. Le roi refusait de croire que de simples loups pouvaient à ce point mettre à sac ses terres, et pensait que quelques archers suffiraient à protéger les ploucs et les culs-terreux. Cahir aussi l’avait pensé, et avait pensé se faire de l’argent facile, dans la mesure où la somme proposée était plus que généreuse.

*On peut dire que j’ai bien déchanté... Si mon ébonite n’était pas là... Et, même malgré mon armure, la morsure fait un mal de tous les diables...*

Il avait croisé des Loups près d’un camp de bûcherons. Ces derniers s’étaient enfuis, traqués par les bestioles, et Cahir avait constaté que ces « loups » n’avaient rien à voir avec de simples loups affamés. Ils étaient énormes, immenses, et une haine sans bornes brûlait dans leurs yeux injectés de sang. Non, ils n’avaient rien, absolument rien, de commun avec de simples loups. Cahir avait bien failli mourir, et s’était reçu une solide morsure au bras. Il avait réussi à tuer plusieurs Loups, et, si son armure en ébonite ne l’avait pas protégé, il aurait perdu un bras. Pourtant, même malgré l’armure, sa chair était marquée par les crocs.

*Oui, c’est douloureux... Mais je survivrais... Et je n’ai tué que quelques Loups. Le Révérend m’avait mis en garde.*

L’homme lui avait fourni des potions pour se soigner, de précieux élixirs, et Cahir avait hésité à en prendre un. Il réfléchissait maintenant à sa stratégie. Foncer dans le tas, au cœur de la meute, serait sans doute le meilleur moyen de mourir. Il y avait dans la Calla d’autres mercenaires, et Cahir hésitait à faire appel à eux. Généralement, il voyait en eux des rivaux, mais, contre les Loups, les concurrents éventuels ne seraient pas de trop. Pour chaque Loup tué, Callahan reversait 100 pièces d’or, ce qui, mine de rien, était très généreux de sa part. Une pièce d’or équivalait à dix pièces d’argent, et une pièce d’argent à dix pièces de bronze. Et, avec une pièce d’argent, Cahir pouvait avoir de l’hydromel. La somme était donc plus qu’honnête.

L’apatride y songeait donc silencieusement lorsqu’un vent frais sembla recouvrir la pièce. Quelques conversations se turent, et les regards se tournèrent. Cahir vit une superbe femme arriver. Elle jeta un coup d’œil circulaire, s’attirant bon nombre d’œillades, et son regard finit par croiser celui de l’apatride. Surpris, ce dernier la vit alors s’approcher de lui avec une démarche très... On jeta des regards très intéressés sur son fessier et ses longues jambes. Elle était tapie dans la beauté, et Cahir sentit immédiatement ses instincts se mettre en garde.

*Trop belle pour être honnête...*

La femme le fixait dans les yeux, se faisant tendre et attirante. Elle s’assit devant lui sans vraiment attendre sa réponse, qu’il ne donna pas. Soupçonneux, Cahir l’écouta parler. Une voix mielleuse, magnifique, des sons parfaits, une petite voix avec de belles lèvres qu’on avait immédiatement envie d’embrasser. Tout en elle respirait la beauté, la volupté, le désir, la légèreté, et le bonheur.

*Les apparences... N’oublie pas ce qu’on dit sur les apparences, Cahir...*

Il l’écouta sans mot dire, haussant légèrement les sourcils à certaines de ses phrases :

« Vous devez être le célèbre Cahir, je présume ? [...] Les récits de vos exploits sont dans toutes les bouches, depuis récemment. [...] Je suis vraiment heureuse de pouvoir enfin faire la rencontre de la légende vivante des environs. »

Cahir reposa lentement son gobelet sur la table en bois, et s’humecta lentement les lèvres. Lui, célèbre ? Lui, une légende ? Les récits de ses exploits ? Il précisa rapidement :

« Il fut un temps où j’étais célèbre, oui... lança-t-il sur un ton mélancolique. Un grand militaire qui avait le respect de ses hommes... J’avançais fièrement sur mon destrier, menant mes hommes à la bataille, faisant preuve d’une hardiesse qui en décourageait plus d’un. »

Quand il avait été un soldat ashnardien... Il précisa alors, sur un ton abrupt :

« Mais ce passé est révolu. Je ne suis plus rien, maintenant. Vous ne pouvez faire que référence à mon passé, et il n’y a que deux genres de personnes qui connaissent mon passé, et savent qui je suis : ceux qui veulent me tuer, et ceux qui veulent me ramener à la justice impériale... Ce qui revient plus ou moins, in fine, à la même chose. En toute logique, je devrais vous tuer, car je suppose que vous n’êtes pas venue seule, juste afin d’avertir vos maîtres qu’on ne s’attaque pas impunément à un Corbeau Noir, même déchu... Mais votre beauté suffit à vous pardonner. »

Seul un énuque aurait pu ne pas loucher sur cette poitrine généreuse en ressentant du désir au niveau de l’entre-jambes. Mais Cahir avait avec lui la formation d’un soldat.

« Néanmoins, je ne pense pas que vous soyez une émissaire ashnardienne. Si tel avait été le cas, vous m’auriez tendu un piège dehors. Rangez donc vos flatteries, et dites-moi ce que vous voulez. Quant à ma journée... Regardez mon bras, et vous réaliserez qu’elle n’a pas été de tout repos. »

Cahir était sec, bourru, mais lui rappeler son passé glorieux, ce passé où il n’était pas une espèce de vulgaire rôdeur errant sur les rues, était une mauvaise manière de l’aborder, et ce même quand on avait une beauté à en damner les saints.
DC d’Alice Korvander.

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Lydia

Créature

Re : Des trésors aux mortels interdits [Lydia]

Réponse 3 jeudi 21 juin 2012, 23:27:29

Je devais bien avouer qu'après un tel numéro, ( interprété par la plus séduisante des succubes quand même ! ), je m'attendais à ce que Cahir se soit extasié de voir l'une de ses fans lui porter autant d'intérêt. Il aurait du sentir son égo se gonfler d'orgueil ! Ou, dans une moindre mesure, si sa modestie l'empêchait de tel excès, il aurait au moins pu se sentir, je sais pas... FLATTÉ ! Mais, non, monsieur ne semblait pas le moins du monde prêter attention à mon admiration, que je pensais pourtant feinte avec brio. Au début, je croyais qu'il s'agissait de moi, d'une erreur de jugement de ma part, qu'il se doutait de quelque chose, et qu'il ne se laisserait pas embobiner par les discours enjôleurs d'une succube. Mais plus l'homme parlait, plus je me rendais compte que la vérité était tout autre.

Dans un sens, j'avais raison. Il était très méfiant. Seulement, ce n'était pas vraiment moi le problème, mais lui. Ou plutôt, son passé. Cahir semblait être un espèce de soldat déchu, ayant changé de vie afin d'échapper à la mort. Je ne m'en serais pas formalisée plus que ça, on avait tous nos déboires et nos petits secrets, certains plus grave que d'autre... mais là il pensait que j'étais l'une d'entre eux ! Bon, d'un coté, il n'avait pas tout à fait tort, j'avais été engagée pour le retrouver... mais techniquement, en dehors de cette convocation forcée et cette discussion -dont il ne pouvait pas connaitre l'existence-, rien ne me liait à ce démon ! Est-ce qu'il était paranoïaque ? C'était la seule explication plausible... Et c'était une sacrée paranoïa : il a même songer à me tuer ! Je ne bougeais pas, tentant de garder une certaine contenance, mais au fond de moi, j'étais absolument terrifiée. Cet homme ne paraissait pas commode, et il semblait être du genre à pouvoir vous égorger pendant votre sommeil sans en éprouver le moindre remords... rhaaa, pourquoi je pensais à des trucs comme ça, moi ! J'étais encore plus terrorisée, maintenant !

Enfin, jusqu'à ce qu'il ne prononça ces mots, qui restèrent longuement dans mon esprit.

« Mais votre beauté suffit à vous pardonner. »

Beauté, pardonner... Tout n'était donc pas perdu ? Son morbide dessein de m'éliminer n'était donc pas une fatalité ? Mieux encore, mon charme ne le laissait pas indiffèrent, laissait ainsi entrapercevoir l'espoir de le séduire ? Je poussais un profond soupir de soulagement. Ah, je préférais entendre ça ! Mais il n'en semblait pas plus commode pour autant. Et toujours aussi méfiant. Je devais me montrer très prudente, si je ne voulais pas finir six pieds sous terre, et il me fallait trouver un plan subtil pour parvenir à endormir peu à peu sa méfiance et finir par... hey, mais j'étais une succube, non !? C'était pas un simple humain qui allait mettre à mal mes talents de séduction, quand même !? Au diable la subtilité !

« Ce que je veux... »

Je constatais avec satisfaction que la peur précédemment éprouvée n'avait en rien affecté la sensualité tentatrice de ma voix. Parfait.

« Tu dois bien te douter que je ne suis pas une humaine. » - lançais-je, en agitant doucement mes ailes. Je posais alors fermement mon regard sur lui, ne le quittant pas des yeux, dans lesquels brillaient une lueur coquine qui s'embrasait à chacun de mes mots.

« Je vais être franche avec toi. Je ne suis pas venue te tourmenter, non, loin de là. Je suis ce que l'on pourrait appeler... une émissaire de la luxure. Une émissaire en manque d'ivresse, en manque de sensation... »

Sous la table, je levais alors mon pied, qui vint caresser sensuellement les mollets du soldat, lentement, de haut en bas. J'en profitais également pour diffuser une très légère dose d'aphrodisiaque à travers mes bas, imperceptible mais néanmoins efficient. Pas de quoi le rendre fou de désir, non, mais juste un peu plus... docile, disons. Je poursuivais, en un murmure.

« Je ne suis qu'une femme, en mal de sensation, que seul un homme fort saura m'offrir. Et c'est en quelque sorte la raison de ma visite. Tu m'avais l'air d'être libre, seul à cette table, et tu me paraissais avoir le profil de cet homme, que j'attends ardemment... »

Ma voix prit un timbre de plus en plus envoutant, et mon pied se fit plus audacieux, remontant sur sa cuisse, et venant presser avec délicatesse son entrejambe, stimulant sa virilité.

« Et cela m'excite... énormément. »
Kit by Theorem ©

Cahir

Humain(e)

Re : Des trésors aux mortels interdits [Lydia]

Réponse 4 vendredi 22 juin 2012, 12:56:19


Ambiance de l’auberge

« Tu dois bien te douter que je ne suis pas une humaine. »

Effectivement... Cahir l’avait bien noté, et pas qu’à cause des ailes. Elle était bien trop belle, et bien trop sûre d’elle, pour être une simple humaine. Elle lui conta une histoire à dormir debout. Une pauvre succube en manque de sexe. Cahir haussa imperceptiblement les sourcils, et reposa son verre, et retint un léger frémissement en la sentant remuer ses jambes. Elle l’aguichait comme... Comme si elle était une espèce de vulgaire salope recherchant un homme. Elle le séduisait comme un manche. Il était un ancien soldat ashnardien ! Un ex-Corbeau Noir ! Elle le séduisait comme on le ferait à un vulgaire paysan ! En caressant son entre-jambes ! Il en rougit légèrement, releva son verre pour se calmer, et sentit une érection forte se prononcer. Son membre le trahissait, et, quand le pied de la succube se posa sur son sexe, il frémit, et reposa le verre sèchement. Un coup sec sur la table.

« Et cela m'excite... énormément. »

Cahir la regarda lentement, et ferma les yeux, essayant de lutter contre ce désir qui montait en lui. Serrant les lèvres, les dents, il remua lentement les jambes.

« Re... Retire ton pied de là. Je crois ne pas t’y avoir invité, succube. »

Lui-même s’étonnait du ton assuré de sa voix. Il rebut à nouveau, et la regarda dans les yeux, loucha sur ses belles lèvres, sur sa poitrine... Il eut une brève vision, où il s’imaginait glisser sa tête entre ses seins, presser ses mains sur son dos, descendre ses mains dans sa culotte pour presser ses fesses, et la plaquer contre le mur. Il eut l’envie irrésistible de la tirer par la main, de la plaquer sur la table, et de la prendre, là, comme ça. Car elle n’était qu’une chienne, comme toutes les succubes.

*Du nerf, abruti !* rugit une voix autoritaire dans son esprit.

Reprenant ses esprits, l’homme cessa d’observer le creux rebondi entre ses seins, la courbe de son corps, et contempla son hydromel vide.

« Tenancier ! s’exclama-t-il. Donnez-moi une cuisse de poulet, je vous prie. Madame... Madame prendra ce qu’elle veut. J’offre. Galanterie oblige » sourit-il.

Le serveur hocha lentement la tête, et partit après avoir pris la commande. Cahir regarda ensuite la succube.

« Je connais les succubes. Elles sont toutes d’une beauté fascinante, d’un charme envoûtant... Je connaissais un cousin... Ce cousin était un chef militaire qui avait réussi à prendre un manoir. Un manoir détenu par un riche seigneur, qui était poursuivi par la justice, parce qu’il corrompait les percepteurs, organisait de fastes orgies sexuelles, et achetait de belles robes à une dame de la Cour. Une succube. Une femme... Une femme comme toi. Belle, tendre, avec une voix qui résonne joyeusement aux oreilles. Le seigneur a été arrêté, et la succube a été jetée. Ses belles robes ont été confisquées, ses parfums, ses bijoux, et, quand elle a essayé de séduire mon cousin, elle s’est faite gifler, et jetée dehors. Des mois après, une femme a réussi à séduire mon cousin, et l’a tué. C’était... Une succube. Elle l’a épuisé. Sexuellement parlant. Tandis qu’ils faisaient l’amour avec passion, elle a bu son énergie. »

Il arrêta là son récit, et fixa silencieusement la succube. Qu’elle comprenne qu’il ne lui faisait nullement confiance. Paranoïaque, lui ? Non. Simplement très méfiant.

« Je n’ose croire qu’une femme aussi belle que vous puisse manquer d’amants. Toute cette taverne vous sauterait dessus sans hésitation. De plus, une succube en manque est incapable d’être calme. Le sexe... C’est tout ce qui fait vivre. Si vous en manquez, c’est comme les vampires manquant de sang. Vous devenez des bêtes de sexe affamées, et vous sautez sur n’importe qui afin d’avoir votre dose. »

Parler lui faisait naturellement du bien, mais il avait toujours son érection. Il ferma lentement les yeux en soupirant, et contempla sa chope. Vide. Dommage. Le secours vint d’ailleurs. Un homme se pencha vers eux, et prit la succube par le bras, lui balançant son haleine alcoolisée dans le nez. Il avait une grosse barbe, et ressemblait à une espèce d’ours :

« Si c’est une queue que vous recherchez, ma chérie, laissez tomber ce freluquet, et v’nez avec moi. »

Il eut un rire gras, et le regard courroucé que Cahir lui jeta le trahit. Jaloux. Oui, il venait de ressentir une pique de jalousie. Il n’était pas si imperméable qu’il le souhaitait au charme de cette terrible femme. Nerveusement, Cahir triturait son médaillon, hésitant à l’ouvrir. Utilisait-elle sa magie ? Comment le savoir ? Elle était tellement belle... Une ode à la beauté et au luxure.

*Mais n’oublie pas, Cahir... N’oublie pas... Les succubes sont trésors aux mortels interdits.*
DC d’Alice Korvander.

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Lydia

Créature

Re : Des trésors aux mortels interdits [Lydia]

Réponse 5 vendredi 06 juillet 2012, 13:36:06

J'observais silencieusement mon interlocuteur, sans le quitter de mon regard incandescent de désir, mes lèvres fines parées d'un sourire enjôleur. Je m'attendais à ce qu'il finisse par céder, par accepter ma proposition, et venir passer un peu de temps en compagnie d'une succube qui saura satisfaire ses désirs les plus fous et les plus secrets, combler toutes ses attentes de luxure. Ou au moins qu'il montre un quelconque signe d'intérêt, de faiblesse. Mais la réalité des faits fut tout autre. Plus cela allait, plus je me rendais compte que cette homme était bien plus difficile à appâter que la plupart des hommes à qui j'avais eu affaire.

« Re... Retire ton pied de là. Je crois ne pas t’y avoir invité, succube.»

J'écarquillais les yeux pendant quelques instants, avant de m'exécuter, surprise et en quelque sorte subjuguée par la soudaine autorité qui émanait de sa voix. C'était une sacrée douche froide, que je venais de me prendre ! Je me renfrognais un peu et me recula, m'installant profondément sur ma chaise, et lorsque un serveur de la taverne s'avança vers moi, je lui répondis d'un air offusqué que je ne prendrais rien venant de cet homme. Galanterie ou pas ! J'étais vexée ? Évidemment que je l'étais ! Ce vulgaire soldat avait réussi à me piquer à vif dans mon amour propre ! Mais je ne comptais pas le laisser s'en tirer comme ça, oh non...

J'écoutais d'une oreille vaguement attentive ses propos, où il m'expliquait grosso modo les raisons de son appréhension envers les êtres de ma race, et qui semblait d'ailleurs assez légitime, bien que bourré de préjugé. Néanmoins, un détail me frappa comme une gifle en pleine figure. D'après lui, les succubes ne vivaient que pour le sexe, et devenaient de véritable bêtes sauvages et assoiffées lorsqu'elles en manquaient. Ce qui me fit, intérieurement, doucement rire. Il ne connaissait visiblement rien de nous, en dehors de récit fantastique et édulcoré par un bouche à oreille approximatif. Ce que je ne tardais pas à corriger.

« Tu te trompes lourdement à notre sujet, mon chou. Je suis une créature née dans la luxure, et qui vit pour la luxure. Jusque là, c'est exact. Mais, vois-tu, nous ne sommes JAMAIS, et je dis bien JAMAIS, de simples bêtes que le sexe a corrompu. Ne nous confonds pas avec les vulgaires catins de ton espèce. Car, vois-tu, même si j'aime plonger dans la luxure, ce n'est que pour mieux y baigner mon partenaire. Vois ça comme une émissaire du plaisir, si tu préfère. Quoi qu'il en soit, le simple terme de "succube en manque de sexe" est un non-sens vaseux. Le sexe n'est pas notre addiction. Nous ne ressentons pas de "manque". Il s'agit juste d'un délicieux passe-temps. Et, ma foi, si tu ne te sens pas à la hauteur de satisfaire la femme que je suis, je ne vais pas insister plus longtemps. Comme tu me l'as toi-même si gentiment proposé, je n'ai qu'à chercher un homme ailleurs. Un homme qui ne se débinera pas. »

J'insistais ostensiblement sur ce terme "d'homme", lourd de sous-entendu. Et, ce faisant, je me tournais vers le nouvel arrivant qui s'était proposé pour devenir mon amant d'une nuit. Je gratifiais son offre d'un large sourire, ensorceleur, et me leva sensuellement pour me tenir à son bras, une main provocatrice posée sur son torse. Je lui répondis alors, tout en toisant Cahir du regard.

« Si le canon est livré avec les deux boulets qui vont avec, je suis preneuse. Il semblerait que chez certains, elles ne soient qu'en option... »
Kit by Theorem ©

Cahir

Humain(e)

Re : Des trésors aux mortels interdits [Lydia]

Réponse 6 dimanche 08 juillet 2012, 13:23:23

Il avait fait mouche, et il en tirait une petite satisfaction personnelle. En ordonnant à cette succube de retirer son pied, il avait visiblement heurté l’orgueil de cette dernière. Diable, c’est vrai qu’elle était belle à s’en damner, mais... Cahir était un soldat d’élite. Ou, du moins, un ancien soldat d’élite. La discipline était le fondement de l’armée ashnardienne. L’oublier, c’était courir à sa propre perte, ce qui ne l’encourageait guère. Elle était vexée, mais elle n’abandonnait pas pour autant. Il aurait sans doute du la frapper pour être plus clair. Dans le passé, il aurait pu le faire sans hésitation, mais, ici, il avait le sentiment que, s’il le faisait, tous ses voisins se révolteraient, car tous els hommes, et même les femmes, reluquaient cette succube. Son corps parfait, sa délicieuse bouche, ses seins tendancieux, sa silhouette angélique, cette allure de petite fille désirable et innocente...

*Dans le temps, j’aurais pu la battre sur place sans que personne ne réagisse, et la livrer en charpie à mes hommes. Ils l’auraient brisé, toute succube qu’elle est. Massacré sous leurs coups. Dans le temps, aucune femme ne m’aurait abordé de la sorte. Elles se pliaient devant moi, courbant l’échine en sentant ma stature. Je lisais la crainte et le respect dans le regard des hommes, et je frappais ceux qui me regardaient avec bravade. Cette époque est bien révolue...*

La succube n’en avait pas fini avec elle, et elle tint à le lui prouver, en lui sortant un petit couplet sur les succubes. Visiblement, ses explications sur ces dernières avaient amusé la belle, qui s’empressa de donner sa vision des succubes. Une vision qui lui donna presque le sentiment qu’elle le prenait pour le roi des idiots. D’innocentes créatures qui se contentaient de faire l’amour comme des bêtes avec les hommes ? Était-il vraiment supposé avaler ce tas de conneries ? Elle se foutait délibérément de lui, bordel ! Il était après tout unanimement reconnu que les succubes étaient des anges de douceur, des créatures de bonté et de générosité. Son petit discours le laissa de marbre, mais la fin, en revanche, lui fit grincer des dents.

« Comme tu me l'as toi-même si gentiment proposé, je n'ai qu'à chercher un homme ailleurs. Un homme qui ne se débinera pas. »

Il ne dit rien, mais fronça néanmoins les sourcils. Il la sentait venir. Elle n’avait pas réussi à le séduire en sortant la carte de la classique séduction, et tapait désormais dans un autre domaine. Ce piège était bien trop grossier pour que Cahir se laisse avoir, mais, quand un homme se mêla à leur tête-à-tête, il le regarda avec des yeux meurtriers. La succube sauta sur l’occasion. Tout en regardant l’apatride, la succube lâcha, à nouveau pour le provoquer :

« Si le canon est livré avec les deux boulets qui vont avec, je suis preneuse. Il semblerait que chez certains, elles ne soient qu'en option... »

L’homme eut un sourire, révélant une haleine qui puait l’alcool, et pencha sa tête pour embrasser la succube. Cahir vit rouge.

*Quelle infâme salope...*

L’exhibition était l’un des grands plaisirs des succubes. Faire l’amour en public, coucher avec un homme choisi au hasard et se délecter de voir une forêt de queues autour d’elles était indéniablement un fantasme qu’elles semblaient toutes, ou presque, partager. Cette succube-là ne devait sûrement pas faire exception, et, durant ce baiser, le regard qu’elle louvoyait parfois en direction de l’apatride suffisait à convaincre ce dernier qu’elle le piégeait, et l’incitait à agir. Cahir serra les poings. Ce piège était tellement classique, mais la fierté, chez lui, était le dernier îlot sur lequel il pouvait se raccrocher. Dans sa triste existence, il ne lui restait en effet plus que ça. Sa fierté brisée, mais toujours là, présente. Et sa fierté lui dictait que cette succube n’était rien de plus que sa récompense. Son butin pour affronter les Loups de la Calla. Allait-il laisser un simple bouseux le priver de son dû ? De sa récompense ? Se la taper devant lui ?

Excité, le paysan tendait sa main pour la glisser sous les vêtements de la femme, et chercher son sein. Il n’eut toutefois jamais l’occasion de le tenir, car il se reçut un coup de poing dans la joue, qui rompit ce baiser. Cahir en avait assez, des gémissements de plaisir exagérés de la succube. L’homme s’écrasa sur le sol, sonné, mais trop excité pour abandonner si facilement. Il entreprit de se relever, de protester :

« Hey, sale enfoiré ! Elle... »

Un coup de pied s’écrasa sur sa joue, là où Cahir l’avait frappé. Le coup était fort, et l’homme heurta le sol, se retournant sur ce dernier. L’apatride laissa parler sa frustration et sa jalousie. Il empoigna le manant par les pans de sa veste en toile, le souleva, et le balança sur la table, l’envoya rouler au milieu de ses amis. Surpris, deux autres tentèrent de se lever. Il s’agissait de fermiers, venus de leur ferme pour passer du bon temps à l’auberge. Cahir attaqua en premier. Son pied parla à nouveau, en frappant un dans l’estomac, lui coupant la respiration et le pliant en deux. Malheureusement, l’autre se jeta sur lui, et Cahir heurta le mur. Il se reçut un coup de poing à la joue gauche, lui faisant voir les chandelles, mais réagit rapidement. Sa tête frappa le nez du fermier, qui gémit, et Cahir arma son coup, tandis que l’homme se tenait son nez endolori. Un formidable uppercut l’envoya tomber par terre.

Le combat fut bref et rapide, témoignant du passé de guerrier de Cahir, de sa force et de sa robustesse. Il cracha un peu de sang sur le sol, et darda son regard vers la succube, avant de l’attraper autoritairement par le cou. Elle avait un cou délicieux, une peau chaude et tendre. Il y songea brièvement, alors qu’il l’envoya atterrir contre le mur, la plaquant violemment, et plongea à nouveau son regard dans le sien.

« N’oublie jamais une chose, succube. Je ne suis pas de ceux dont on peut se moquer impunément. »

Il relâcha la pression de ses doigts. Il aurait volontiers pu la tuer avec sa simple force physique. Les succubes étaient surtout des magiciennes et des prostituées terribles, pas des guerrières. Elle était toutefois plaquée contre le mur, et le fut d’autant plus qu’il attrapa ses deux délicieuses mains gantées par les poignets, et les plaqua contre le mur, les levant au-dessus de sa tête. Son corps frôlait le sien, il sentait sur sa bouche le souffle précipité de la succube, et sa queue tendue frôlait contre ses cuisses.

Cahir l’embrassa presque par réflexe, et se colla contre elle, l’écrasant contre le mur, savourant la douceur de ses lèvres, la senteur de sa bouche. Elle était d’une telle beauté, d’une telle force. Peu lui importait qu’elle était un trésor interdit. Il la baiserait comme il n’avait jamais baisé une autre femme, même son ancienne épouse. Car, à la vérité, cette succube lui apparaissait comme la plus belle et la plus douée des femmes avec qui il n’avait jamais fait l’amour. Et, de surcroît, il n’avait pas fait l’amour avec une femme depuis maintenant plusieurs semaines.

Comme en prémisse de ce qui allait se passer, il remua lentement son bassin, heurtant celui de la succube, la forçant à écarter les jambes.
DC d’Alice Korvander.

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