Bienvenue chez moi, Mademoiselle. [Alahazra]

Sentir l'air nous fouetter le visage, traverser les nuages, survoler les oiseaux...

C'est un sentiment étrange, mais si exquis. L'homme a réussi à en connaître une partie, en domptant en partie le ciel via sa technologie. Néanmoins, les véritables maîtres des airs restent les créatures dotées de réelles ailes, de redoutables prédateurs, pouvant de plus prendre la fuite si facilement si jamais quelque chose se passe mal. Et ça, Aaron l'avait compris. Les gens pensent que les araignées seraient en haut de la chaîne alimentaire si elles faisaient la taille d'un enfant ( si je me souviens bien ), mais si les oiseaux étaient un peu plus intelligents, alors ? Selon l'avis de l'ex super-héros, les oiseaux avaient toutes leurs chances.

C'est ainsi que ses dernières recherches en biologiques concernaient de magnifiques spécimens d'oiseau, que ça soit de la terre ou de Terra. Et c'est ainsi qu'il créa une toute nouvelle créature, une nouvelle espèce, qu'il allait lâcher sur Terre pour voir un peu comment elle se débrouille.

D'une forme assez étrange, elle était habillée d'un bleu/gris donnant l'impression que la créature était en partie mécanique. De la tête jusqu'au bout de la queue ( pas celle-là, pervers ! ) la créature semblait bien faire entre 10 à 12 mètres de long. Une belle bête. Et là, elle était entrain de survoler une forêt près de Seikusu, et certains passants l'avaient croisé. Assis en tailleur, en haut, se trouvait N°1, qui était là pour surveiller que la bête ne parte pas.

Après une bonne heure de vol, la créature n'étant même pas fatigué à cause de ça, N°1 lui ordonna d'atterrir non loin, et écris les résultats sur un carnet. Il reprit ensuite la route, enfin par la voie des airs, en direction du QG d'Aaron, sans réellement vérifier si on le suivait. Après cette fois une bonne dizaine de minutes, ils arrivèrent vers une grotte, et il se posa. N°1, suivis de la créature ailée, entrèrent tranquillement à l'intérieur.

[Vraiment désolé de la taille du post, pas d'inspiration]

Ah les joies du camping sauvage ! L'air pur, la communion avec la nature, le plaisir de dormir au sein de la forêt, sentir l'humus et entendre le chant des oiseaux au petit matin...

- Vos gueules ! Ça par contre c'était l'Homme, représenté en cet instant même par votre servante, Warda Vasquez, qui pestait contre ces stupides volatiles qui m'avaient réveillé alors que j'avais, enfin, réussir à m'endormir. Ce connard de hibou m'a fait chier toute la nuit et maintenant c'est vous ! Ah, purée j'en ai ma claque !

Je jurais mes grands dieux que c'était la première et dernière fois que je faisais du camping sauvage. En tant que militaire, j'avais pourtant l'habitude de dormir dans une tente et de vivre un peu à la dure mais au moins, quand j'étais en Irak, il y avait les autres camarades avec qui discuter, la tente de la cantine, la télé... Mais ici, nada ! Cela faisait seulement une journée que je campais en pleine forêt et j'en avais déjà marre : la veille j'ai failli me casser la figure en sautant de roche en roche pour franchir un torrent, je n'étais pas maladroite mais un des cailloux était glissant et il s'en était fallu de peu que je tombât dans la flotte. Après ce fut tout une essaim de frelons géants japonais (une belle saloperie croyez-moi !) qui m'ont pris en chasse et si je n'avais eu ma Magie, j'aurais passé de vie à trépas tant leurs piqûres sont mortelles.

Je fouillai mon sac pour prendre un peu de nourriture et je m'aperçus que des fourmis étaient en train de déguster l'un de mes sandwichs... Je beuglai un "j'en ai maaaaaaaaaaaaaaaaarre !" retentissant, la tête tourné vers le ciel comme si je voulais le prendre à témoin quand une ombre passa au-dessus de moi, à environ 30 mètres du sol : je n'avais pas tout vu en détail mais ça ressemblait plus ou moins à un oiseau mais en plus grand, beaucoup plus grand.

Il se posa à une bonne dizaine de mètres d'ici, dans une clairière. Je m'approchai de l'endroit avec précaution et me cachai derrière un rocher, observant discrètement la "chose" qui s'avéra être une sorte d'oiseau gigantesque mais je n'aurais su dire s'il était organique ou si c'était un espèce de robot. Peut être les deux. Un drôle de type y était perché : un gars en kimono blanc et dont le visage était couvert de bandelettes... Je me demandai si je n'étais pas en train de rêver et si je n'allais pas me réveiller dans mon sac de couchage. Mais non, tout ceci était réel !

La créature reprit son envol et, poussée par la curiosité, décidai de la suivre. Pas à pied car elle aurait tôt fait de me distancer mais par la voie des airs : je me concentrai et prononçai des paroles kabbalistiques, faisant appel aux esprits de l'air et du vent. Je m'envolai aussitôt, prenant bien soin de ne pas me faire repérer par la créature et arrivai en vue d'une grande grotte creusée sur le flanc d'une montagne ; le volatile géant s'y engouffra.

Je me posai au sol et vit au fond une grosse porte en acier qui devait être sacrément résistante. Je réfléchis rapidement : peut être que j'allais me mêler d'un truc top-secret, jalousement gardé par toute une équipe de barbouzes ayant reçu l'ordre de tirer sur tout intrus tentant de pénétrer dans leur base secrète. La solution la plus sage serait de rebrousser chemin.

Pourtant, la curiosité fut la plus forte : je m'avançai prudemment vers la porte massive...

La créature ailée et N°1 étaient alors devant l'énorme porte en acier, signalant l'entrée du repère. Après quelques secondes d'attente, la porte s'ouvrit, laissant alors passer les deux choses à l'intérieur. Aaron était dans une salle, tranquillement assis sur un fauteuil, une cigarette au bec. Poussant un petit soupir, il appuya sur un bouton et la porte se referma, cette dernière étant visible sur son écran de contrôle. Il attrapa la cigarette pour la tapoter de l'index, laissant les cendres tomber dans une canette, prévu à cet effet visiblement.

• « Les voilà, on dirait. »
  
  

N°1 et la créature s'avancèrent dans un long couloir, éclairé par quelque lumières. Des bancs étaient disposés, ici et là, à l'abandon. A la fin du couloir il y avait une grade place, avec en son centre une fontaine éclairée. Néanmoins, ne tentez pas de boire à l'intérieur. De toute façon, l'envie partirait très vite à cause de la couleur de cette eau, qui semble extrêmement... sale et polluée. La créature ailée bougea un peu ses ailes, avant de grogner, et N°1 s'approcha alors de la fontaine. Il attrapa un peu d'eau pour se laver la figure, bien qu'il n'en est pas réellement besoin. Un ancien tic de sa vie. Il s'approcha alors d'une statue qui représentait un homme en armure, et qui servait de caméra de surveillance.

• « Les tests sont concluants, maître. Je vous ramène les données de vol. »
  
  

Le zombie s'étira, avant de marcher en direction d'une des grandes portes de la place, qui en contenait pas moins de quatre, en comptant l'endroit d'où ils venaient. Aaron s'étira à son tour, le sourire aux lèvres, content que son expérience soit un succès. Il regarda ensuite l'écran de contrôle, et vit que quelqu'un les avaient suivi jusqu'ici. Étrange. L'ex super héros eu un petit sourire, il n'avait pas la chance d'avoir de la visite ces temps-ci... tant mieux. Approchant son visage pour mieux voir la jeune femme, il étira un mince sourire, avant d'appuyer sur un bouton.

La porte émis de grands bruits sourds, comme ceux d'un grand mécanisme, et elle s'ouvrit. Lentement. La jeune femme pouvait voir un long couloir, ce même couloir qu'on prit il y a peu de temps N°1 et la créature ailée. Qu'allait-elle faire désormais ? Ce laisser tenter dans un endroit dont elle ne pourra peut-être plus jamais sortir ?

Le temps nous le dira.