Dirty Angel [pv Gabriel]

Le territoire de Tekhos…C’était l’une des premières fois qu’elle y mettait les pieds. Enfin, précisément la deuxième fois, la première, elle souhaitait l’oublier un peu. Beaucoup même. Cette fois-là, Anéa avait eu les yeux plus gros que le ventre en s’attaquant à un démon supérieur, le bras droit de Satan, et seule en plus. M’enfin, elle était tombée dans un piège. Bah oui, genre un démon comme Adramelech allait se laisser faire par un ange déchu comme Anéa…Pitoyable, oui, on peut le dire. Mais ce n’est pas le sujet de ce topic !!

Anéa était donc sur ce territoire neutre mais pourtant bien en proie de démons plus ou moins puissants. Il y régnait l’Ordre Immaculé, ordre religieux bizarroïde aux yeux de l’ange. Les anges étaient les bienvenus dans le couvent (pour les femmes) et dans l’église. Cependant, Anéa savait parfaitement que là où on pouvait trouver facilement des anges, on pouvait y trouver également des créatures démoniaques. C’est pourquoi elle avait pris direction de cette église.

Arrivée sur les lieux, elle s’arma directement de son sabre arabe, prête à fondre sur un démon si l’un d’entre eux était ici. Elle commença par l’extérieur, sillonnant chemins en forêt, cours du couvent. Rien pour l’instant. Il fallait finalement entrer dans l’église. Oui, les démons, ça ne se gêne pas pour entrer dans des lieux saints…Mais Anéa hésita, ravalant bruyamment sa salive. Depuis que les Hauts Anges l’avaient retiré de ses fonctions d’ange, elle n’avait posé les pieds dans un lieu saint. Elle ouvrit doucement la porte de la Maison de Dieu, fit un pas, puis un autre. Elle avait toujours son arme en main, mais elle se sentait oppressée, comme si elle n’était plus la bienvenue dans ce lieu. Ses yeux s’ouvrent un peu plus quand elle sent près d’elle une aura. Mais était-elle bonne ou mauvaise ? L’ange ne savait plus les différencier. La seule chose qu’elle sentait, c’est que cette aura était assez puissante…

Gabriel était allé se recueillir dans l'église de l'ordre, dans le territoire de Tekhos, se qui le fit lentement rire, une église appartenant à une organisation, les humains, sont parfois si farfelu, à vouloir s'approprier les grâces du Seigneur... L'archange était assit par terre, devant le vitrail principale, leurs couleurs venant illuminer la pièce, grâce à la lumière de la pleine lune, c'était si paisible, voilà pourquoi Gabriel s'arrêter en ces lieux sacrés pour prier son créateur. L'archange avait déployé ses énormes ailes blanches, qui scintillait, toujours grâce à la lumière de la lune. Il était donc dans sa forme de combat, sa grande épée attaché à sa ceinture, le torse nu, ses jambes entouré d'une sorte d'armure légère, et ses pieds de bottes, de la même couleur que ses jambières, autrement dis en noire. Il murmurait en priant, afin de ne pas se faire trop entendre, ou bien peut être par respect pour les personnes qui allaient éventuellement venir prier, quoi que, cette église était souvent vide, peut de gens ont su garder la foi en leurs coeurs... L'archange fut interrompue dans sa prière, il venait de sentir la présence de quelqu'un, étant d'une certaine puissance, il pouvait sans problème déterminer la nature de l'aura de la personne, rapidement il sut que c'était une femme, mais aussi un ange, ou du moins elle l'avait été. Gabriel su tout de suite à qui il avait à faire, Anéa... Une ancienne ange, en effet, qui a longtemps combattu sous les ordres de notre archange, mais un jour, elle fut déchu, inutile de préciser que Gabriel n'en connaissait toujours pas les raisons. Peut être que le temps de les apprendre était venu, chance, qu'ils se croisent en un tel lieu. Il vint alors se relever, et faire demi-tour, marchant jusqu'à l'entrée de l'église, repliant ses ailes, il resta devant la porte, patientant, elle n'allait pas tarder à ouvrir, et quand elle le fit, la déchu n'eut pas le temps d'ouvrir les yeux que Gabriel avait dejà attrapé d'une de ses mains son katana. Il dit:

"Anéa, c'est comme sa que tu accueilles ton grand frère ? Certes nous n'avons pas le même sang, mais..."

La porte enfin ouverte, elle n’eût le temps de faire que quelques pas avant que quelqu’un ne l’arrête. Devant ses yeux prônait un torse dénudé, une paire d’ailes d’un blanc envoûtant. Un ange lui faisait face, c’était une certitude. Il l’avait arrêté, attrapant la main d’Anéa qui tenait son arme. Mais cette voix qui s’adressait à elle…Elle l’avait bien reconnue.

« Anéa, c’est comme ça que tu accueilles ton grand frère ? Certes nous n’avons pas le même sang, mais… »

Ses yeux s’ouvrirent davantage d’étonnement. Non, elle ne rêvait pas. Levant son regard sur ce visage qui lui était familier, elle avait bien devant elle l’archange Gabriel. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas vu, bien avant qu’Anéa soit jugée pour sa trahison envers les Hauts Anges. Gabriel n’était d’ailleurs pas présent lors de son jugement. Il ne savait donc rien de l’histoire.

La jeune femme fit tomber son arme sans vraiment le vouloir, lâchant prise de surprise. Ses lèvres s’entrouvraient souvent sans pourtant laisser un mot s’échapper de sa bouche. Elle ravala sa salive rapidement, bégayant encore devant son ancien patron. Elle tira sa main pour se défaire de l’emprise du jeune homme.

- Ga…Ga…Gabriel…Que fais-tu ici ?

Elle avait devant celui qui pendant de nombreux siècles lui donner des ordres pour mener à bien sa mission d’exterminer les démons. Elle s’agenouilla devant lui, à la manière d’une vraie guerrière devant le chef de l’armée. Baissant la tête, elle se rappelait bien des souvenirs…

- P…Pardonnes-moi…

Pourquoi lui ? Et pourquoi maintenant ? Il ne savait rien encore de ce qui avait pu arriver à Anéa, et la demoiselle ne souhaitait pas lui avouer. Et se pardonner de quoi ? Déchue, elle avait trahi les siens, et y compris Gabriel. Elle n’osait plus le regarder, les larmes lui prenant le coin des yeux. Son cœur palpitait de joie, joie de le revoir, mais aussi de peur, peur qu’il sache toute l’histoire et qu’il réagisse mal. Après tout, Anéa avait d’autres secrets, un en particulier à propos de Gabriel…Vous devez en avoir une idée !

Gabriel regarda Anéa trembler, en lâchant prise sur son arme qui vint tomber au sol, elle s'agenouilla devant lui, comme autre fois, venant ainsi rendre le respect qu'elle devait à l'archange. Quant à lui il vint prendre délicatement les mains de la jeune femme, pour la relever, en effet, elle n'était plus sous ses ordres, par conséquent elle n'avait nul besoin de faire de tel chose à Gabriel. Le temps où ils combattaient ensemble était révolu... Anéa n'avait pas changé, toujours belle et pleine de grâce, tout sa simplement dans sa façon d'être. Il vint l'enlacer, lentement, tendrement, la serrant contre lui, de part sa grande taille, le visage de la déchu était collé contre le torse de Gabriel, qui caressant avec une infinie délicatesse, le dos de la jeune femme. Il faut dire que l'archange a toujours eu une affection particulière avec Anéa, c'est sans doute pour celà qu'il était encore plus dur avec elle qu'avec les autres... Il reprit:

"Te pardonner de quoi ? Après toute ces années, je n'ai jamais su pourquoi tu as été déchu... Et je suis ici afin de me recueillir, car ma nouvelle mission est un lourd fardeau, alors quand je sens ma volonté faillir, je me réfugie ici..."

Gabriel huma le parfum de la jeune femme, souriant en coin, son odeur était si enivrante, que si il avaient était plus intimes il aurait sans nul doute dejà fondu pour son charme. L'archange put également sentir la généreuse poitrine de Anéa se presser contre son torse, la faisant presque déborder du faite qu'il la serré bien contre lui, profitant également de sa chaleur, il ne voulait où ne pouvait plus la lâcher, aller savoir pourquoi. Peut être était-ce dû au manque, ou bien que maintenant qu'elle n'était plus sous ses ordres, Gabriel se sentait peut être capable de lui avouer ce qu'il ressentait pour elle ? Quoi qu'il en soit, il l'avait retrouvé, et il ne comptait pas la laisser partir si facilement, après tant d'années passé sans elle...

Anéa s’était agenouillée devant l’archange, remplissant encore et toujours ses devoirs d’autrefois. Elle avait beaucoup de respect pour ce bras droit de Dieu, et malgré qu’elle soit déchue, elle le considérait toujours comme son supérieur. Après tout, c’était l’Archange, le premier du nom, premier créé par Dieu. Mais aussi, dans cette position, cela permettait à la demoiselle de dissimuler son visage de Gabriel. Les yeux s’humidifiaient, malgré qu’elle essayait de se contenir. Deux légères gouttelettes s’étaient formées dans le coin de son regard azur. Mais elle qui voulait cacher cela, allait devoir faire face au jeune homme tout de même. Celui-ci attrapa les mains d’Anéa afin de la relever, l’avoir correctement en face de lui. Gabriel tira la jeune femme vers lui, la prenant dans ses bras, la pressant contre son torse. Cette attitude surprit une nouvelle fois la demoiselle, qui n’avait ni l’habitude qu’on la câline, et encore moins de la part de l’archange. Il se mit à caresser le dos de celle-ci, qui frissonna d’aise face à cette attention particulière.

« Te pardonner de quoi ? Après toutes ces années, je n’ai jamais su pourquoi tu as été déchu…Et je suis ici afin de me recueillir, car ma nouvelle mission est un lourd fardeau, alors quand je sens ma volonté faillir, je me réfugie ici… »

Son visage plaqué contre le torse de Gabriel, Anéa fut bien étonnée que personne là-haut n’ait parlé d’elle ou de ce qu’il s’était passé à l’archange. Vraiment, c’est surprenant…Les bras de la demoiselle étaient collés le long de son corps. Hésitante, elle souhaitait également prendre l’ange dans ses bras, sentir davantage ce contact nouveau avec lui. Mais était-ce bien tout cela ? Après tout, elle était une déchue désormais…Mais elle n’avait point réfléchi à cela, laissant ses bras de guerrière, mais néanmoins de femme, faire le tour du dos du jeune homme. L’étreinte était ainsi complète, dans les bras l’un de l’autre. Elle resserra d’ailleurs son corps contre Gabriel, ses seins s’écrasant même. Cela lui faisait un peu mal mais qu’importe, elle oublia le mal pour l’instant, trop bien ainsi.

- Alors, là-haut, on ne t’a pas raconté, pour moi ? Alors, c’est qu’il vaut mieux pour toi que tu ne saches pas…

Même Dieu lui-même n’avait rien dit à son bras droit sur le jugement d’Anéa. Alors il fallait se taire et ne rien dire. Comment allait-il prendre le fait que la demoiselle s’était fait avoir sentimentalement et sexuellement par un démon, démon qu’elle croyait humain ? Comment allait-il prendre le fait qu’elle ne soit plus vierge, et qu’elle l’ait perdue avec une créature démoniaque ? Plus elle se posait ces questions, plus Anéa trouvait sage de laisser cela aux oubliettes. Et rien de mieux pour cela que de détourner l’attention.

- Une nouvelle mission ?

Que cela pouvait-il bien être ? Poursuivre les démons ne serait plus suffisant ? Ou alors, peut-être que Dieu avait envoyé son meilleur archange pour combattre un démon puissant ? Encore, et toujours des questions. Mais ces pensées s’envolèrent quand…Baboum-baboum…Son oreille collé au torse de l’archange, elle pouvait entendre des battements de cœur, qui s’accéléraient un peu. Mais étaient-ce ceux de Gabriel ou les siens qui résonnaient ?

Gabriel était apaisé, dans les bras de la jeune femme, il pouvait sentir son torse réchauffer par la poitrine d'Anéa, du moins, de ce qui dépassé de son haut, qui laisser clairement entrevoir sa généreuse poitrine ainsi que ses délicates épaules. Lentement, Gabriel vint replier ses ailes sur eux, leurs deux corps était ainsi à l'abris de toute regard, mais il avaient assez d'espace pour bouger, et de façon très délicate, l'archange vint caresser les mollets de la jeune femme du bout de ses ailes, se montrant ainsi encore plus affectueux avec elle. Il continuait à lui caresser le dos, toujours avec douceur, et par moment, ou par inattention, ses mains s'étaient perdu sur le fessier ma fois très rebondie de la déchu, il ne le quitta que très lentement, surpris, de la douceur qu'avait cette partie là du corps, chez une femme, d'une texture moelleuse et excitante, il rougît quelque peut en espérant qu'elle n'avait pas sentit ses mains se perdre sur ses fesses. Naturellement, il vint baiser le front de la jeune femme, un long et doux baiser, quoi que peut être maladroit, comme si il en faisait trop d'un coup. En effet, il n'avait pas l'habitude de se conduire ainsi avec les anges de son escadron, d'habitude... Mais maintenant, elle n'était plus une ange, alors il pouvait peut être laisser parler ses sentiments ? Il reprit:

"Oui une nouvelle mission, Dieu ma demandé de décimer toute les personnes dont l'âme a été souillé... Tu sais tout comme moi qu'il n'y aura que peut de survivant... Toi tu as été touché par le mal, tu as été déchu, je devrais te tuer, mais... Je n'en ai pas la force... Je ne pourrais pas, tu as toujours représenté le fruit défendu pour moi... Voilà pourquoi j'ai été si dûr avec toi, car si je venais à laisser parler mes sentiments, Dieu t'aurais sûrement tué, afin de me préserver..."

Il redressa lentement le visage de la jeune femme, venant noyer son regard dans le sien, les yeux d'Anéa étaient quelque peut humide, elle avait dû laisser couler quelque larmes et bien entendu, toujours par rapport au respect qu'elle avait envers Gabriel, elle n'avait sûrement pas voulu qu'il la voit... Le jeune homme avait envie de faire quelque chose de fou, d’impensable, et ne sachant comment s'y prendre, il eut la simple, mais peut être efficace idée de demander ce qu'il désirait:

"Anéa, embrasse moi, sil te plait..."

Deux corps enlacés, d’anges qui plus est, entourés d’une aura de tendresse infinie. Quel beau spectacle dans une église. Gabriel multipliait les attentions douces, tendres mais en même temps maladroites vis-à-vis de la jeune femme. Il entoura leur corps de ses ailes, une prison de plumes d’un blanc poudreux pour les protéger des possibles regards extérieurs. L’archange venait caresser Anéa de ses plumes et de ses mains, parcourant moult fois les courbes de la demoiselle. Toujours son visage contre le torse de Gabriel, l’ange déchue resserrait son étreinte encore et encore. Un véritable pot de glue. Elle frottait doucement son visage sur Gabriel, profitant de la douceur de sa peau. Ses joues se mettaient lentement à rougir.

« Oui une nouvelle mission, Dieu m’a demandé de décimer toutes les personnes dont l'âme a été souillée...Tu sais tout comme moi qu'il n'y aura que peu de survivants...Toi tu as été touchée par le mal, tu as été déchue, je devrais te tuer, mais... »

- Q…Quoi ?

Le cœur d’Anéa s’arrêta de battre quelques secondes. Non, ce n’était pas possible. Le Seigneur ne pouvait ordonner une telle mission à Gabriel. Décimer les humains, mais c’est impensable. Ils sont sa création ! Mais…L’archange est bien loin d’être un menteur. Alors tout cela était vrai…La demoiselle expira d’un seul coup, fortement, comme si elle avait eu le souffle coupé, comme si on lui avait serré la gorge jusqu’à ce qu’elle en étouffe. Les efforts d’Anéa pour exterminer les démons étaient donc vains. Gabriel l’a si bien dit : elle a été souillée par le mal. Elle ne devrait même plus avoir ses ailes. Mais si elle devait quitter, autant que ce soit de par la main du Seigneur, ou de Gabriel. C’est égoïste d’un côté, de demander à quelqu’un qui vous connait parfaitement, de mettre fin à vos jours. Au moins, on pouvait savoir qu’on allait mourir avec pour dernière image, la personne à qui l’on tient le plus. Si telle était sa mission, alors pourquoi ce « mais » de la part de l’archange?

« Je n'en ai pas la force...Je ne pourrais pas, tu as toujours représenté le fruit défendu pour moi...Voilà pourquoi j'ai été si dur avec toi, car si je venais à laisser parler mes sentiments, Dieu t'aurais sûrement tué, afin de me préserver... »

Une nouvelle fois, le cœur d’Anéa s’arrêta de battre, de surprise. Était-ce un rêve ou bien la réalité ? Retrouver Gabriel ici relevait déjà du miracle. Après tant d’années qui ont suivi son jugement, l’ange n’aurait pensé rencontrer des semblables, encore moins lui…Depuis sa création, Anéa était sous les ordres du Seigneur mais en particulier de Gabriel. Il est vrai qu’il n’a pas toujours été tendre avec elle, mais la jeune femme a toujours su que cela était pour son bien. Et même s’il était ainsi, elle avait commencé à nourrir des sentiments pour lui. Mais elle était vraiment loin de penser, vraiment trèèèès loin de penser qu’il en était de même pour lui. Elle n’avait rien fait pour l’attirer, pour…Pour, pour qu’il tienne autant à elle !

Gabriel vint prendre le visage d’Anéa d’une main, pour le relever et plonger ses yeux océan dans ceux de la demoiselle. Le cœur de la jeune femme se mit à battre de plus en plus rapidement et de plus en plus fort. Mais elle ne s’attendait pas du tout à ce que le jeune homme allait lui demander.

« Anéa, embrasses-moi, s’il-te-plaît… »

Les yeux grands ouverts, Anéa ne savait que répondre à cela. Ses joues, elles, oui. Elles prirent très rapidement une teinte d’un rouge pivoine. Oh, et puis, si on les touchait, elles étaient chaudes, voire même bouillantes. Que faire ? La jeune femme en avait bien envie, ça, elle n’allait pas dire le contraire. Mais c’est une déchue, une souillée par le mal. Si elle embrassait Gabriel, qu’adviendrait-il de lui ? Le Seigneur considérerait cela comme une trahison aussi ?

- Je…Je ne p…

…Peut pas finir la phrase. Le regard de la demoiselle s’était posé sur les lèvres de l’archange. Elles avaient l’air d’être si douces, comme une peau de pêche…Alors, serait-ce une trahison ? Non, non, après tout, ce n’est qu’un…baiser. Et c’est Gabriel qui lui avait demandé, elle ne peut rien lui refuser. Elle ne voulait pas de toute façon. Elle aussi en mourait d’envie. Alors, elle souleva lentement ses pieds, pour que son corps ne repose que sur leurs pointes. Elle posa ses mains sur le torse nu du jeune homme pour y prendre appui. Son visage s’approcha de plus près de celui de Gabriel. Elle ferma ses yeux azur, sentant le souffle de l’archange contre son visage. Son cœur ne cessa de palpiter. Enfin, ses lèvres se posèrent sur celles de Gabriel. Anéa se voulait douce et tendre, comme lui le faisait avec ses caresses.

Gabriel étai à son aise, il se sentait parfaitement bien dans les bras de la jeune femme. Comme si sa place, était auprès d'Anéa, il se sentit submerger de bonheur quand les lèvres de la jeune femme vinrent se poser sur les siennes. L'archange vint lentement, presque hésitant, toucher de sa langue, celle de la déchue, la caressent avec douceur. Afin de facilité le baisé, Gabriel vint très délicatement poser ses mains sur le fessier d'Anéa, afin de l'aider, car oui l'archange était assez grand, et embrasser quelqu'un quand on est sur la pointe des pieds, il faut admettre que c'est quelque peut contraignant. Gabriel vint alors empoigner fermement le fessier rebondie et moelleux de la jeune femme, le soupèsent, afin de l'aider à atteindre plus facilement ses lèvres. Du bout de ses ailes, qui caressaient encore ses mollets, remontèrent plus haut encore venant caresser l'arrière des cuisses d'Anéa. Ses mains, toujours poser sur les fesses de la jeune femmes, se prirent au jeu, venant les masser de manière lente mais assez fort pour qu'elle le sente. Il dit, cessant d'embrasser la jeune femme:

"Allons plus loin... Si dejà on enfrain les règles..."

Gabriel avait soudainement demandé à Anéa de l’embrasser. Après quelques secondes d’hésitation, celle-ci s’était mise sur la pointe des pieds pour atteindre les lèvres de l’archange. Le contact la fit frissonner mais elle s’arrêta, n’osant aller plus loin. Le jeune homme vint briser les limites de la bouche de la demoiselle, cherchant de sa langue son homologue. Les organes buccaux des deux anges entamèrent une merveilleuse valse. Gabriel savait que la jeune femme ne tiendrait pas éternellement sur la pointe de ses pieds. C’est pourquoi il agrippa le fessier d’Anéa, ne se gênant nullement pour le malaxer et le caresser. Il jouait de la douceur de ses ailes pour frôler les cuisses de l’ange. La jeune femme ne fit rien pour l’arrêter, elle ne le souhaitait pas…Bien au contraire…Le baiser se fit plus profond, plus intense, tellement que les joues de la jeune femme s’enflammèrent de passion. Ce contact, elle en avait rêvé depuis qu’elle était sous les ordres de l’archange. Mais Gabriel s’arrêta un instant, histoire de parler à la demoiselle.

« Allons plus loin…Si déjà on enfreint les règles… »

- Aller plus loin…

Plongeant ses yeux dans le regard azur de l’archange, Anéa se mit à rougir davantage. Mais les paroles de Gabriel lui donnaient une sensation de déjà vu. « Ne m’oublies pas ». Le visage de la jeune femme se figea quelques secondes, devenue fort pâle. Elle le baissa pour éviter le regard de l’archange, se repositionnant correctement sur ses pieds. Ces paroles qui lui revinrent en tête étaient les dernières qu’avait prononcées ce démon, Samaël, qui l’avait salie…Pourquoi ? Pourquoi maintenant, dans un instant tant attendu par la demoiselle ?

Le cœur d’Anéa se resserra dans sa poitrine, dans un battement plus fort que les autres. De sa main droite, elle vint agripper les bandes qui lui serrent la poitrine, voulant presque les arracher sous le battement de son cœur. Samaël revenait hanter ses pensées. Était-ce pour la prévenir ? D’un geste brusque, elle se retira de l’étreinte de Gabriel, sortant même de cette barrière de plumes que l’archange avait fait avec ses ailes. Anéa regardait le sol, presque inquiète. Elle respirait fortement, comme étouffée.

- Non, on ne peut…pas…

Anéa avait été souillée par un démon. De toute façon, perdre sa virginité était considéré comme une souillure par Dieu. La luxure fait bien partie des sept péchés capitaux ! Mais ce n’est pas cela qui faisait le plus peur à la demoiselle. La nouvelle mission de Gabriel consistait à anéantir tous ceux dont l’âme avait été perdue dans le péché. Et si, tous deux allaient plus loin qu’un simple baiser, alors l’archange serait souillé lui aussi. Dieu l’apprendrait tôt ou tard et viendrait éliminer Gabriel.

- Non…Pour ton bien…

« Ne m’oublies pas ». Une nouvelle fois, ces paroles résonnèrent dans la tête d’Anéa. Son cœur s’arrêta un instant, puis se remit à rebattre fortement. Elle s’écroula au sol, sur les genoux. Elle ne voulait pas être responsable de la mort de Gabriel, de sa déchéance. En plus, ils ne pouvaient pas faire cela dans la maison du Seigneur ! Si elle refusait d’aller plus loin, c’était pour le sauver…