-C'est à cause de mon boulot , le patron ma retenue du coup je n'ai pas pus arriver ce matin .Mais normalement il ne me retiendra plus , aujourd'hui fut une exception à cause d'un collègue malade.
Oh, ainsi donc, il travaillait ? Virginie ne put s'empêcher de le regarder avec des yeux brillants d'admiration. Elle avait déjà parfois du mal à concilier loisir et étude, alors le travail, inutile d'y penser ! Cela nécessitait une grande rigueur, et le sacrifice d'un temps précieux, encore plus lorsque l'on est jeune, elle en était consciente, et elle ne pouvait qu'admirer l'effort. Et ses yeux magnifiques aussi, au passage ...
Elle était curieuse de savoir les raisons qui l'avait poussé à chercher un emploi, et où est-ce qu'il travaillait. Mais ce sera pour plus tard. Elle était déjà déterminée à ne pas laisser les discours soporifiques du professeur l'ennuyer, et discuter en meme temps ne la dérangeait pas du tout. Cependant, elle espérait que ce soit aussi le cas de son camarade, et qu'elle ne l'importunait pas avec ses questions ! À son grand soulagement, cela ne semblait pas être le cas, et il daigna même lui aussi poursuivre la discussion.
-Je peux te poser une question ?
Oui bien sur ! Tu peux y aller ^^
Pourquoi personne n'était à coté de toi ?
La question qui fâche. Oui, si Virginie était seule en cours, c'était pour une raison bien particulière. Ses joues prirent une teinte rosée, pendant qu'elle faisait nerveusement rouler son crayon sous ses doigts. Le regard gêné, elle regardait sa table, n'osant croiser ceux du séduisant jeune homme. Si personne n'était assis à côté d'elle, c'était simplement parce qu'elle préférait rester seule la plupart du temps, et qu'elle refusait catégoriquement que l'on s'installe près d'elle si elle ne le voulait pas.
Tout ça à cause de son "petit" problème personnel. Ces pulsions qu'elle avait tant de mal à maîtriser. Elle voyait l'adolescent le regarder, curieux d'avoir une réponse, mais ... non, elle ne voulait pas lui avouer son penchant pour le plaisir. C'était trop gênant pour elle d'en parler, encore plus avec quelqu'un qu'elle connaissait à peine. Si ça avait été un parfait inconnu, elle aurait eu moins de scrupule, mais là, c'était quand même un camarade de classe. Elle inspira un grand coup et décida de se lancer. Elle ne pouvait pas le laisser s'imaginer des choses, après tout.
Disons que, j'aime bien la solitude, parfois.
Parfait, elle avait esquivé la question avec brio. Elle releva enfin la tête, profitant à nouveau de la beauté de ses yeux bleus, et poursuivit en lui posant une question qui lui trottait dans la tête depuis tout à l'heure.
Et, où est-ce que tu travaille, Jinsha ?