[Hrp : Pardon, j'ai eue une baisse d'imagination =/...]
« Vous êtes tellement gentille, venir dans un tel endroit pour soigner mon fils… »
Assise au chevet d’un lit en piteux état, Heilayne tenait sur ses genoux un mortier dans lequel elle écrasait quelques feuilles et graines à l’aide de son pilon de marbre. La mixture devenait de plus en plus pâteuse, créant une sorte de crème verdâtre. Sans répondre au père du fils allongé dans le lit, quelques brûlures visibles ici et là, la jeune femme ce contentait de sourire, visiblement pas gênée d’être dans ses bas fonds aussi peu fréquentable. Peut être n’avait-elle pas eue d’ennuis lors de son arrivé, mais lorsqu’elle allait repartir… Qui sait?... Ses doigts vinrent finalement se glisser dans le fond du mortier, se trempant dans la petite pommade avant de venir l’appliquer délicatement sur une des brûlures de l’enfant assoupit. Sûr que c’était bizarre; accueillir une noble dans sa maison pour la faire travailler, le propriétaire de la demeure semblait quelque peu nerveux à cette idée, ce qui laissa entrevoir un petit sourire amusé sur le visage de la comtesse.
« Appliquez-lui cette crème sur ses brûlures deux fois par jour, suite à cela, il n’y aura plus aucune trace, c’est promis »
Dit-elle tout bas à l’intention du père de famille, tentent de ne pas réveiller l’enfant. Déposant son mortier sur la table de chevet, Heilayne se releva, ne prenant même pas la peine de ramener son instrument avec elle; ce n’était pas nécessaire, elle en avait d’autres. Tout de blanc vêtue, la jeune comtesse ne passait pas vraiment inaperçue. Elle portait une robe délicate, ornée de quelques broderies florales ici et là. Tous ses vêtements avaient des lys, ce n’était donc pas une surprise. Une grande et longue cape lui tombait sur les épaules, se refermant au niveau de sa poitrine et, ses pieds étaient chaussés de longues bottes blanches lui montant jusqu’aux genoux, se repliant un peu sur elles-mêmes. L’homme se rapprocha de Daelys, déposant ses mains sur chacune de ses épaules, dressé devant elle et le regard grave. Il commença à la prévenir qu’elle devait faire attention, que les parages n’étaient pas du tout sûrs, surtout pour une personne de son rang social. Pourquoi tous passaient la plus part de leurs temps à toujours lui dire quoi faire? Ce n’était pas pour la déranger certes, mais, bien qu’elle n’en ait pas l’air; elle n’était pas si idiote. Enfin… C’était ce qu’elle croyait. D’un pas assurée, Heilayne sortie de la demeure, refermant délicatement la porte derrière elle en jetant un premier regard autour d’elle. Un frisson lui parcouru tout son corps, se blottissant un peu plus dans sa cape. Une pointe d’hésitation commença donc tout doucement à faire face, de même pour la peur qui faisait trembler les membres de son corps; elle aurait sans doute du accepter de rester dormir chez l’homme, mais c’était hors de question. Bien qu’elle ne connaissent pas tout de ses créatures humaines, elle savait qu’ils étaient de natures perverses pour la plus part, elle n’avait pas envie d’être une « proie » facile. Entamant lentement le pas, Heilayne enfonça un peu sa tête dans ses épaules, tentent de passer inaperçue dans la ruelle sombre dans laquelle, petit à petit, elle s’engouffrait. Les talons de ses bottes résonnaient un peu contre les pavés sales et légèrement trempés, offrant à tous ceux qui pouvaient l’entendre un « tac, tac, tac » agaçant. Hésitante, son regard se laissait balader autour d’elle, jetant quelques brefs regards par-dessus son épaule à chaque pas avancés. Les craquements des arbres créaient, à chaque fois, un sursaut à la comtesse, faisant battre son cœur à toute allure. Resserrant un peu ses mains contre sa cape, Heilayne se stoppa en tournant sur elle-même, apercevant une vision d’horreur ; trois hommes, martyrisés jusqu’à la mort. Un haut de cœur commença à prendre le ventre de la jeune femme, laissant un crie et de dégoût, et de sursaut sortir de ses lèvres pâles.
« Qu…qu.. qu’est-ce que…?! »
Les yeux grands ouverts, Heilayne se recula, se retenant toujours de vomir, serrant ses doigts contre son ventre.