« J’aurais du rester chez moi… » Pensa la jeune femme, plaquée contre le mur de ciment, des lames baladeuse qui parcouraient son corps sur ses vêtements. Sa robe brune se déchira à quelques passages, tandis que sa veste noire était déboutonnée pour laisser voir le décolleté aguichant qu’arborait sa poitrine. Jamais elle n’avait pensée mettre les pieds dans les quartiers de la Toussaint et dévouée à son travail, elle avait été contrainte à y aller… Cependant, la seule et unique fois où elle y va, elle se fait attaquer par ce groupe d’individus, pervers et sans doute en manque. Ils avaient emmené la jeune psy dans une ruelle, sombre et isolée. Personne pour venir les déranger…
Alors que les « attouchements » devinrent trop entreprenants, des bruits de pas se firent entendre depuis le couloir de brique. Tous se retournèrent vers un nouvel arrivant, plus sinistre encore… Dylan n’était pas sûre d’être rassurée ou non, mais souhaitait qu’on la sorte de là. D’ailleurs, en regardant comme il faut, elle vit que c’était un homme, immense, mais accoutré d’un drôle de costume… Assez étrange à vrai dire, mais bel homme, ceci apaisait un peu la jeune femme… Juste un peu !
« T'es qui toi ? Il est sympa ton déguisement, mais va falloir te casser, parce que tu vois, on est en affaire avec cette charmante demoiselle. »
On empêchait la jeune femme de faire le moindre bruit, de crier au secours. Mais c’était inutile… Lui aussi la voulait et, d’après ses mots, la prendre pour victime à son tour. Tel des enragés, ils s’attaquèrent à lui. Mais l’étrange inconnue s’avéra être un adversaire plus fort qu’eux, car l’un des colosses se retrouva la tête planté dans le ciment et les autres, la peur les encouragea à fuir. Dylan était maintenant libre… Cependant, un jet d’un étrange fluide atterrit sur ses assaillants qui disparurent dans un nuage de fumés, dans des cris de souffrance horrible. Une odeur de sang et de corps brûlé envahit la ruelle, donnant très vite la nausée à la jeune femme. Mais pas de temps pour vomir, ni de se rendre compte que l’étrange individu était maintenant auprès d’elle se présentant comme si de rien ne s’était passé…
« Besoin de moi ?... Où on va ? »
Ce qui suit dépassa les croyances de la jeune femme, car ses pieds quittèrent le sol et lorsqu’elle vit qu’elle quittait la ruelle à la vitesse de l’éclair et par la voie des airs, elle fut prise d’une grande fascination, mais également de peur. Par reflexe, elle serra l’homme le plus fort possible, continuant à regarder. La situation de départ avait complètement disparue de sa tête, cette attaque, ces morts, ses pensées étaient concentrées sur le moment présent. Elle volait…
Le vol dura de longue minute, du moins jusqu’à ce qu’elle ne voit plus la ville de Seikusu… Il atterrit enfin, dans un lieu plus à l’air frais, non pollué, mais encore plus isolée que la ruelle d’avant. Prise de vertige, Dylan s’éloigna aussitôt de celui qui se prénommait Lobcanolis alors qu’elle toucha enfin la terre…
« Où sommes-nous ? Pourquoi vous m’avez emmené ici ? »
Elle replaça sa robe partiellement déchirée, ainsi que ses lunettes et cheveux. Elle était sous le choc, mais elle avait conscience de son apparence quelque peu troublé…