"Cornifère" et autres oiseaux [PV Blain]

Ce baiser sembla durer une éternité. Une éternité de plaisir pur et simple. Une éternité avec la petite attachée à mes lèvres, et moi attaché aux siennes. Parce que nous sommes ceux qui veulent jouer, toujours vouloir aller, mais ne jamais vouloir rester, je l'entraîne avec moi sur le lit. Au moins ici il n'y aura aucun problème de taille pour elle. Je la couche donc sur le lit, et je la rejoins, avec l'ivresse bouillonnante que procure ce genre de moments. Je la caresse, je l'embrasse, et je vois très bien qu'elle fait de même. C'est au moment ou je sens que ma main ca sur la cuisse de Yume que je me dis que je ne lui ai pas encore rendu la pareille. C'est donc avec un simple baiser pour la prévenir que j'enfonce mon majeur en son intimité.

-Je t'aime...

C'est sorti spontanément, comme si accéder à l'intérieur de son sexe avait débloqué cette parole. Je vais chercher sa langue avec la mienne pendant que mon doigt fait des allers-retours à l'intérieur de la petite. C'est un pur instant de bonheur pour moi. Et à en juger par son sourire qui ne dépérit pas, pour elle aussi.

Changement de décor , de texture . Yume se laisse transporter comme une petite princesse de la salle de bain à la chambre . Son sourire ne dépérit nullement .Parce qu’elle a réussit son objectif . Le rendre fou de désir . Si on lui avait dit que son « art » lui servirait sans douleur un jour, elle ne l’aurait pas cru .  C’est une sorte de paradis qui s’ouvre à elle et elle veux y sauter à pieds joints . Juste pour ce moment de bonheur, elle souhaite oublier toutes les règles qu’on lui a imposer et qu’elle a continué à perpétuer à la mort de Satô  . Et puis comment dire non à son protecteur, comment lui dire que c’est à elle de lui donner du plaisir, qu’il doit la torturer sexuellement comme le vieux le faisait , lui mettre toutes sortes d’objets en elle, jusqu’à ce qu’elle en pleure de douleur. L’attacher et la pénétrer sans vergorgne, quelque soit l’orifice . Lui faire avaler toutes sortes d’aphrodisiaque pour qu’elle supplie qu’il la viole. La faire lécher ce membre qui la dégoutait tant jusqu’à  ce qu’il lui déverse sa semence sans gout en grand quantité dans sa bouche . Non, elle veux oublier cette manière de pratiquer le sexe . Celle que lui montre son ange gardien est tellement plus agréable, tellement plus …. Tout en faite . Yume se blottit contre lui .

Lui arrive à destination et la dépose délicatement sur le lit . Elle sent la douce texture de la couverture dans son dos, ses longs cheveux encore mouillés se mêlent peu à peu . Et l’homme recommence à l’embrasser , à la caresser . Elle rend tous les baisers, ses mains dévalent le corps du médecin, titillant de temps à autres les endroits sensibles . Le faire exploser, qu’il lui fasse enfin ce qu’elle aimerait tant connaitre. Elle en oublie la main de Blain qui se rapproche dangereusement de son intimité . Les baisers et les caresses se calment, l’enfant l’observe yeux dans les yeux avec son regard pleins d’envies . Puis un simple baiser , comme pour prévenir de la tempête qui va arriver. Brusquement, son corps se cambre, ses yeux disparaissent sous ses paupières . Un petit cri de plaisir retentit et la respiration se fait plus bruyante. Un des mains s’agrippe la couverture, l’autre à l’épaule de l’homme .  Elle lui offre son cou et sa poitrine qui pointent vers lui, tentateurs . Il a mis un doigt en elle . Présence inconnue mais douce et acceptée sans regret . Elle écarte ses jambes la gamine, laissant libre accès à son amant . Et puis cette phrase qui la réjouit . Je t’aime . Amour . Yume laisse une larme de bonheur s’échapper de son œil . Elle accueille le baiser sensuel  sans résistance , lui donnant plus de force. Il fait taire ses gémissements qui deviennent de plus en plus régulier

« Ange »

Murmure-t-elle à son adresse . Le doigt s’agite en elle, la rend folle de désir . Elle tente de le calmer, le faire taire. Mais la torture délicieuse use ses dernières défenses . Blain se retrouve alors plaquer de l’autre coté du lit, un petit poids plume sur le torse . Son doigt est sortit de l’antre mais il est recouvert d’un liquide qui montre que sa présence a été plus qu’appréciée . Yume sourit à son amant, pose son doigt sur les lèvres du médecin, empêchant toutes protestations. Chacun son tour dans le grand jeu de l’amour . A lui d’être torturer. Elle se place ^sur le torse, les jambes de chaque côté du corps. Elle se veux un peu aguicheuse. A moitié assise , à moitié couchée , elle dépose ses lèvres sur le front de l’homme , elle le dévale comme à son réveil . Arrivée à la commissure de lèvres , elle se recule un petit temps puis taquine de la langue sa bouche, afin qu’il la laisse entrer pour un baiser langoureux . Ses  mains ne restent pas inactive . Si l’une lui sert d’appuie, la seconde est repartie taquiner le membre de son amant . Mais d’une manière différente de la dernière fois. Elle le tient à pleine main et taquine du pousse le gland, attisant la sortie du liquide pro-séminal . Allier son ancien savoir et le remettre au gout du jour .  Elle en recueille un petit peu quand celui-ci se met à sortir et interrompt le baiser pour le gouter. Elle se couche sur lui, le tenter encore, qu’il laisse agir son désir  et lui murmure à l’oreille

« Tu es mon Ange . Et je t’adore .  Je suis tout à toi….»

J'ai l'impression de jouer à chat avec la petite. Un coup c'est elle qui me donne du plaisir, un coup c'est moi... J'ai l'impression que ca n'en finira jamais, et tant mieux ! Je veux que l'on ait ce plaisir pour l'éternité, tant que c'est avec elle. Après avoir joué avec moi et fait couler une partie de mon jus, elle se couche sur moi et me dit que je suis son ange et qu'elle est toute à moi. Soit. Je lui fais signe de se redresser, et je l'embrasse doucement. Après quoi je commence à lécher son cou, puis ma langue commence à faire une longue descente aux enfers - ou plutôt au paradis. Je m'attarde un peu sur ses tétons, faisant tourner ma langue plusieurs fois dessus, puis je redescends via le creux de ses seins, toujours en léchant. J'arrive ensuite au nombril, ou je lèche aussi consciencieusement le trou porteur d'équilibre. Enfin, fin de ma descente, son sexe et ses cuisses. Je contourne précautionneusement son sexe afin de lécher sa cuisse droite avec application. Enfin, je lèche sa cuisse gauche et je donne un léger coup de langue sur son intimité. Fin de la léchouille pour le moment. Je décide de toujours jouer avec ma bouche. Juste avec mes lèvres, j'embrasse son sexe et je le suce tout doucement. Après quoi, ma langue ayant récupéré assez de salive, je rentre ma langue à l'intérieur. Je reste ainsi jusqu'à ce que ma langue soit pleine de cyprine.

-Ca fait plaisir, autant de mouille pour moi... Quel honneur.

Je voulais rester encore des heures, des jours, des semaines, des mois, des années, seul avec elle, dans cette chambre ! Malheureusement, on doit subvenir à ses besoins. Toujours est-il que je resterai le plus de temps possible avec elle.

Yume obéit au médecin. C’est à son tour d’être le  chat et quelque chose dit à Yume que c’est lui qui va remporter la partie de cette nuit, enfin de cette après midi si on en juge par le soleil qui commence à se coucher , sa lueur déclinant par le fenêtre. Elle s‘assoit sur le lit , offrant son corps au médecin. C’est un autre baiser doux qui ouvre la danse, la gamine se laissant faire, accueillant chaque baiser comme un bijou, un secret précieux. Les dévorant à la manière de gourmandise toujours nouvelles et toujours meilleurs que le dernier . Elle est déjà haletante ,l’enfant, quand l’homme recule légèrement . Ses joues sont rosies et une boule chaude se fait ressentir dans le bas-ventre . Elle ferme les yeux tandis que le souffle de son amant se rapproche de son cou . Elle s’attendais à un autre baiser à cet endroit mais c’est un contact mouillé qui lui arrache un petit cri de surprise . Sa langue . La petite fille garde tant bien que mal le silence , surtout quand l’appendice se met à descendre et à venir titiller ses tétons . Eux qui avait déjà été bien durcis par les précédents attentions portée au plaisir de leurs propriétaire finissent par pointer distinctement vers l’extérieur, se durcissant tandis que la gamine  émet de petits gémissements. C’est la première fois pour elle qu’on prends soin de cet endroit et elle y est particulièrement sensible . Puis la course continue, tandis que Yume bascule peu à peu  sur le lit. Le coup de grâce arrive quand Blain s’attaque au nombril. Elle se laisse aller, couchée sur le lit jambes écartées, le regard posée sur le plafond uniforme. Elle y cherche un point pour ancrer sa raison, celle-ci prenant peu à peu les voiles . Impossible, sa concentration est trop accaparée par l’homme qui se rapproche dangereusement de son intimité. Ce sont pour l’instant les cuisses qui subissent ses assauts. Elle remarque une irrégularité dans la peinture du plafond, elle sourit, ses gémissements se font plus bruyants .

Elle s’apprête à porter son attention enfin sur son points de raisons quand brusquement, tout s’embrume. Le coup de langue sur son sexe a été fatale. Son corps se cambre , elle rejette sa tête en arrière . Ses mains s’agrippent au draps tandis que son amant s’est mis à embrasser la fleur . La cyprine se fait dé plus en plus abondante. Il suffit qu’il y agite l’appendice buccale pour que Yume voit l’arc en ciel. C’est fini , sa raison est partie. Il y a un blanc dans ses gémissements. Puis Blain s’est reculé, lui disant qu’autant de mouille pour lui était un honneur. Yume ouvre les yeux et le regarde, la respiration coupée , un immense sourire aux lèvres. Si tu savais , Ange, si tu savais tout ce qu’elle vient de ressentir grâce à toi .Couchée en travers du lit, il y a cependant une tristesse dans son cœur. Elle se sent tellement égoïste d’avoir joui seule . Mais pour cela, il faudra qu’elle soit capable de lui faire une fellation sans toutes les appréhensions qu’elle ressent . Elle ne veux surtout pas paraitre à lui comme une esclave sexuelle et elle ne sait que trop bien que si elle s’y met, ses anciens reflexes referont surface . Aussi fait elle signe à Blain de se coucher une nouvelle fois pour reprendre sa position initiale. Elle enjambe difficilement, encore fatiguée par l’orgasme .

Elle caresse le visage de son amant, son pouce vient faire des ronds sur les lèvres de l’homme tandis que Yume s’avance  et se dirige vers son oreille gauche. Elle la mordille gentiment puis elle viens lui murmurer des tas de choses . Elle choisit soigneusement ses mots,  s’excusant d’abord pour la fellation qu’il n’aura pas , lui expliquant plus ou moins évasivement la raison . Elle lui susurre ensuite des mots d’amours, lui exprimant son envie de plus en plus présente d’union charnelle entre eux deux, la preuve qu‘elle ne mentionne pas, cette flaque de mouille qui se fait grandissante là où elle est assise .. Elle lui avoue honteusement son inexpérience de la chose mais le remercie avec la même rougeur aux joues pour ce moment qu’il passe ensemble . Qu’elle souhaite qu’il dure et qu’il revienne aussi souvent que possible . Puis, il y a ce baiser qu’elle lui fait. Elle le veux porteur de tout le sentiment qu’elle a pour son ange gardien. Ses mains caressent encore et encore le corps de son amant puis aide la jeune fille à se reculer . Elle reste en suspension devant la hampe tendue qu’elle fini par caresser de sa fleur avec quelques mouvements de bassin. Ses mains se sont agrippés à celle du médecin, ses doigts mêlés aux siens . Elle attends patiemment qu’il reprenne le dessus, une bonne fois pour toute. Elle se laissera faire et fera de son mieux pour ressentir et rendre le plaisir donné.

Je laisse tranquillement la petite se remettre de son orgasme. Je n'aurais pas pensé que j'aurais pu la faire jouir juste avec ma langue. Comme quoi, l'homme a vraiment une capacité pour ca. Quand elle s'en remet, j'aperçois une grande flaque de mouille entre ses cuisses. Elle se met ensuite au dessus de moi, et on sent la fatigue quand elle passe sa jambe par-dessus mon être. Après quoi elle vient caresser mon visage, son pouce sur mes lèvres, et s'excuse pour la fellation que je ne vais pas avoir. Bon, genre de truc dont je me fous totalement, l'essentiel est d'être avec elle. Après quoi elle me murmure quelques mots d'amour qui me font bien comprendre qu'elle a envie de moi, puis elle se dit inexpérimentée. Ca aussi, je m'en fous. On est sur terre pour apprendre. Après quelques paroles que je n'écoute même pas, trop occupé à voir ses lèvres bouger, elle m'embrasse. Un baiser comme je n'en ai jamais vécu, empli de sentiments à ras-bord. Nos doigts s'entrelacent, et elle se met à frotter son intimité contre la mienne. Soit, si c'est ce que tu veux...

-Tu sais, c'est pas grave, pour la fellation. Le principal c'est que l'on soit ensemble et... Unis.

A ce mot, je remonte mon bassin de quelques centimètres, ce qui a pour effet de la pénétrer. Avec une petite grimace cachant un plaisir intense, je commence les va et vient. C'est étroit... !

-HRP : Tu vois que c'est pas fini.-

Yume sourit aux paroles de l’homme. Si ce n’est pas grave alors elle ne s’en inquiétera pas . Et puis, dans un sens , cela la réjouit . Elle n’aura pu à faire ce geste qui la dégoutait tant . Et puis être ensemble . Elle garde une immense sourire aux lèvres, l’enfant. Soudain, sa respiration fait un bond . Ses mains se resserrent sur celles de son amants . Elle stoppe les mouvements de bassin . Unis . Un mot qui prends toute sa réalité à ce moment .Union des corps . Ne faire plus qu’un avec l’ange gardien. Elle l’avait voulu mais ne savait pas que son vœu allait se réaliser dans un si court laps de temps. Elle reporte tout son poids sur ses bras et se laisse conduire par le va et vient . Essayer d’en comprendre le rythme , pour ensuite le suivre tant bien que mal . Mais elle n’y arrive pas . Elle frissonne encore, les sensations de la dernière fois reviennent peu à peu , l’empêchant de se concentrer sur quoi que ce soit . Elle s’en remet à son instinct, qui lui fait commencer un balancement des hanches, lents puis de plus en plus rapide. Le membre qui se trouve en elle lui fait tant de bien qu’elle sent réciproque. Parce qu’il gagne de la vigueur et que ses mouvements se font difficilement. Alors la gamine essaie de puiser dans ses dernières ressources. C’est une première pour elle, elle est d’habitude en dessous à subir les heurs et les envies de la personne en haut , qu’elle le veuille ou non. Là, c’est elle qui donne et qui reçoit sans douleurs ni regret. Elle se redresse un peu plus, offrant au médecin une vue imprenable sur son buste et sur l’action qui se passe. Elle maintient sa bouche close , faisant taire les gémissements qui passent le cap de ses lèvres . Elle a pris tant de plaisir tout à l’heure , plaisir qu’elle voudrait lui rendre. Elle aussi sent revenir ce point de non retour . Et puis, il y a ce besoin croissant en elle, celui de revenir se blottir contre l’homme . Qu’il la berce comme il a fait dans le parc. Qu’elle se laisse aller dans ses bras pour reprendre encore une fois le train du sommeil.  Qu’elle se repose sans se faire aucun soucis..

Yume rouvre les yeux , elle garde le rythme . Sa respiration devient haletante et elle fixe l’homme , un immense sourire aux lèvres. Elle veux l’appeler mais elle ne sait comment . Quel mot le désigne . Patron ne lui va pas vraiment, surtout dans un moment comme celui-ci . Quand elle fera à manger ou les courses ou encore le ménage , elle n’hésitera pas . Mais là, non. Parce qu’elle trouve un mot bien plus approprié . Elle le murmure tout doucement, pour lui dire que dans cette position, elle ne tiendra pas plus longtemps …

«…. Ange… »

Yume commence les va et vient et se redresse, me donnant grandement envie de suçoter le sein qui se trouve maintenant juste sous mon nez. Pour m'en empêcher, je baisse la tête vers nos deux intimités qui n'en forment maintenant plus qu'une. Ma respiration se fait plus forte, m'empêchant de me concentrer pour bien faire. Mes mouvements en deviennent maladroits, mais ce n'en est pas un mal pour autant. Je sens, doucement mais sûrement, la jouissance montrer le bout de son nez. Je sens aussi, au tremblement des bras de Yume, qu'elle ne tiendra pas bien longtemps comme ca. Doucement, je desserre l'étreinte de nos mains et je la guide lentement vers mon torse, en caressant ses seins par la même occasion. On se retrouve donc collés, mon torse contre sa poitrine, et chez moi une irrésistible envie de l'embrasser. J'ai deux sentiments en tète : l'impression que l'on doit en finir et l'envie que ca ne s'arrête jamais. Lentement, le liquide brûlant monte dans mon sexe, signe que ce sera bientôt fini. Encore quelques va et vient et ca va sortir. Le temps de penser à cela, ma semence commence déjà à sortir. J'ai juste le temps de sortir de l'intimité de Yume avant de tout relâcher, arrosant ainsi nos deux corps de la substance chaude. Exténué, je me laisse aller, et j'ai juste assez de force pour la bercer dans mes bras, comme je l'ai fait au parc.

-Promets-moi une chose, mon amour. Promets-moi que cette relation ne s'arrêtera pas après cette journée.

A ces mots, je l'embrasse doucement, je reporte mes lèvres dans son cou, et je la berce dans une étreinte presque innocente si il n'y avait pas le fait que l'on est tous les deux nus. J'espère qu'elle restera avec moi...

La jeune fille frissonne encore . Ses mains relâchent celle de son amant. Il a compris son appel . Elle se laisse tomber tandis que lui la guide dans sa chute. Elle blottit sa tête dans son cou , se laissant faire. Elle ferme les yeux, essayant de ressentir au maximum chaque sensation. Le plaisir est tel qu’elle perds le contrôle de sa bouche. Ses gémissements se font plus réguliers, plus bruyant . Ses mains se faufilent et s’agrippe aux omoplates. Un petit moment qu’elle garde précieusement dans sa mémoire. Encore quelques vas et vient , son amant bouge difficilement son membre  en elle . Puis le vide, le blanc . Le silence après la tempête.  La fatigue, répercutée sur le rythme de leurs cœurs . Car , elle le ressent, l’enfant , ce battement accéléré . Elle a senti aussi la semence les aspergés tous deux , comme dans un commun accord. Yume n’y éprouve aucun dégout, aucun rejet . Elle aurait même préféré qu’il reste en elle pour ce moment . Mais peut être était-ce justifié . Elle n’avait pas pris cet étrange médicament qu’on lui faisait prendre  avant de la violer . Même si elle n’en voyait pas l’utilité et n’en ressentait jamais les effets, il semblait important . Tout doucement, elle se laisse bercer , ne voulant pas se séparer du corps moite de l’homme . Des sensations nouvelles mêlées à celle déjà ressentit dans le parc ..  Elle se laisse un peu glisser sur le côté, le soulageant ainsi de son poids  mais elle garde la tête posée sur son torse . Tête qu’elle relève, quand elle l’entend parler … Ne pas s’arrêter après cette journée . Oh que non, Yume ne souhaite pas que cela s’arrête . Elle souhaite même que cela dure le plus longtemps possible .. Dans une éternité si proche .  Elle accueille le baiser avec tendresse et lui offre son cou , sans aucune résistance . Elle lui réponds dans un murmure

« Je t’ai dit tout à l’heure, que je n’étais qu’à toi . Cela est toujours valable … pour une durée indéterminée , jusqu’à ce que tu ne veuille plus de moi .. Et je ferais tout pour que cela n’arrive pas , ça c’est une promesse . »

Elle tire les draps et la couverture qu’ils ont défait durant l’acte pour les recouvrir de son mieux tout deux . Puis elle attends, ne quittant pas du regard le visage de son ange, de son patron  vu qu’il n’a que ces deux noms pour elle .. Elle attends qu’il s’endorme . Qu’il se repose enfin . Pour qu’elle puisse en faire de même, lovée contre lui, tel un chat .Et quelque chose lui dit qu’elle ne se réveilleras pas la première demain matin .

J'ai passé une très bonne nuit, sans aucun doute. Je me suis réveillé, la petite un peu plus loin dans le lit. J'ai regardé l'heure : il était 8 heures du matin. Bon, c'est pas grave, de toute façon c'est ma semaine de congé. C'est le moment que le téléphone choisit pour sonner. Je décroche immédiatement afin que la petite ne se réveille pas, et je vais plus loin. Au bruit de fond, je reconnais tout de suite l'ambiance pour le moins festive de l'hôpital. C'est sans doute le Dr Klauss, le directeur de l'hôpital, à l'appareil. J'entends une voix proche du combiné qui parle à un infirmier. Bingo, c'est le directeur.

-Allô ?
-Comment ça, "allô" ? Ca fait 3 jours que tu te pointes plus au boulot !
-C'est ma semaine de congé. J'ai laissé le service entre les mains du docteur Kishima, il est compétent.
-Ouais, bah reviens vite, parce qu'on a sérieusement besoin de toi, là.
-Relaaax. Il me reste 3 jours, et je compte en profiter.
-Tu ne comprends pas ! On a une épidémie en ce moment.
-Et vous saviez pas que j'étais en congé ?
-Si, mais on te demande quand même de revenir.
-Dans 4 jours je suis à Resurgam, promis.
-C'est une épidémie de Rosalia !
-Bon, je vous règle ça et je me casse.

Bon j'ai l'impression que je vais devoir laisser cette petite fille dormir. Je vais me laver, après quoi je m'habille, je prends mes vêtements habituels, flemme de chercher quoi mettre, et tant pis si je suis en uniforme pour à peine une demi-heure. Je vais ensuite chercher ma blouse, et je ferme la porte à clé derrière moi. Marre d'être réveillé pour recevoir un coup de fil, je vais soigner ces patients et ensuite, je rentre. Pour ne pas perdre de temps, je cours, jusqu'à arriver devant Resurgam ou je suis accueilli par le Dr Klauss.

-Vite, par ici !

Il m'emmène jusqu'à une salle bondée de patients avec plusieurs Black Bruises. Ils sont nombreux, et tous portent au moins trois Black Bruises. Bordel... J'ai jamais vu ça. La plupart de ces patients vont finir par avoir la maladie supérieure à la Rosalia, que je n'ai croisé qu'une seule fois dans la profession et que j'ai nommé Twisted Rosalia. Il est temps d'agir, et vite. Blain, c'est à toi de jouer... Je compte sur toi.

*
*   *

Bon, je vois que j'ai été rappelé au monde des humains par mon cher avatar. La situation est critique, ne perdons pas de temps. Je ferme les yeux, je place mes doigts en cadre histoire de guérir tous les patients, qu'ils soient blessés ou malades.

-Curae. Stigmae.

Tout revient à la normale, je m'apprête à repartir dans l'âme de mon avatar, quand soudain il m'interpelle.

"Blain... C'est pas fini. Rentre chez moi, on a encore quelqu'un à soigner. Peu importe la quantité d'énergie que ca coûtera à mon corps."

Je rentre donc tranquillement, croisant quelques personnes qui doivent connaître mon avatar. Celui-ci m'explique qu'il s'agit d'anciens patients. Ils disent que j'ai changé. En même temps, des yeux qui passent de rouge à vert, c'est pas très logique. Enfin, je rentre quand même. Je déverrouille la porte et je vois une petite fille allongée sur le lit. Je suppose que c'est elle.

"Blain... Guéris toutes ses blessures. Ca ne lui fera que du bien."

Bon, bon... Soit. De toute façon, je peux guérir n'importe quelle blessure, du moment qu'elle n'a pas été causée par de la magie.

-Stigmae.

*
*   *

Voici le retour à la normale, et la fatigue qui s'abat sur mes épaules d'un seul coup. Je vais me préparer un café, pas question de m'endormir devant la belle jeune fille après l'avoir totalement guérie. Je lis tranquillement en attendant que mon café soit prêt, puis je bois ma tasse à petites gorgées. J'aime quand c'est brûlant et bien amer. Après une telle amertume dans la bouche, on trouve la vie belle, étrangement. Voilà, café fini, j'entends des petits bruits dans le lit. La petite s'est réveillée. Je vais m'installer à côté d'elle et je lui caresse la main.

-Bien dormi ?

Yume rêve . Un rêve d'enfant, d'amour et de chaleur. Elle remue légèrement. Toujours de ce grand bâtiment, cette grande bibliothèque . Toujours avec des fenêtres sur cette grande prairie. Mais cette fois ci , elle l'ouvre . Volonté . Elle marche pieds nus dans la grande étendu d'herbe. Elle ressent un sentiment qui lui est inconnu . Elle regarde autour d'elle et des papillons l'entourent . Ils murmurent le mot de liberté . Rêve agréable.Alors c'est ça la liberté . Brusquement, inconsciemment , elle sent que la chaleur qui la berçait jusqu'à maintenant . Yume a du baume au coeur et baisse les yeux . Les papillons murmurent encore . Il est partit . Il va revenir, c'est sure . Tu l'aimes. La gamine rougit en hochant la tête . Même l'avouer dans son rêve la fait réagir ainsi, c'est drôle . Elle se couche dans l'herbe , fermant les yeux , attendant patiente . Une heure passe , peut être plus . Soudain , un bruit étranger au rêve se fait entendre. On est rentrée . Les papillons encore . Tu devrais te réveiller . Le décor s'éstompe . Retour à la réalité

Yume ouvre lentement les yeux . Elle se redresse au moment au Blain entre dans la pièce . De petites larmes ont coulées sur ses joues et la gamine les chasse. Elles sont la preuve qu'elle a ressentit son absence mais elle ne veux ni l'inquiéter , ni le mettre en cause . Il lui prend la main et elle lui sourit. Oui, elle a trés bien dormis, elle n'avais jamais aussi bien sommeillé auparavant . Elle lui caresse le visage , sentant une fatigue palpable de sa part .

"Tu veux ... te reposer ? Je m'occuperais de la maison et du petit déjeuner en attendant ."

Joignant gestes aux paroles, elle se leva et se mis devant lui . Elle était toujours nue mais la pudeur lui faisait défaut . Elle se dirigea calmement vers la cuisine , attentive cependant si contre ordre, il y avait.

Je crois qu'elle me parle. Je crois. Si j'ai bien compris, elle veut que je me repose, et elle veut s'occuper de la matinée. Bien, soit. Qu'elle fasse ce qu'elle veut. J'ai rempli ma tâche à Resurgam, ma toute nouvelle compagne s'est réveillée, je peux me vautrer sur le lit. Je vire les bottes de l'uniforme, et je m'allonge, les bras croisés derrière la tête, je regarde le plafond. Je repense à hier... Si on résume, on est passés d'une situation de simple aide à une situation de couple ? Bah, je sais pas. Je suis pas assez en forme pour y réfléchir, et de toute façon le passé est le passé, vivons le présent pleinement, sans regrets pour ce qui a précédé. C'est ma façon de vivre.

-Fais ce que tu veux, moi je me repose...

Il fallait bien que je lui dise le fond de ma pensée, sait-on jamais. Toujours les bras croisés, la jambe gauche allongée et la droite pliée à la verticale, je commence à somnoler. Un petit bâillement, et je m'en vais vers un pays que je suis loin d'avoir fini d'explorer. Mes rêves.

J'ai déjà exploré cette partie-la de mes rêves. Il s'agit de souvenirs, en fait. Les souvenirs de mon évasion. Je revis tout dans les mêmes circonstances, le stress, le fait de maudire le dieu qui a pris le contrôle de mon corps... Et c'est là que mon propre nom me revint. Arvis Denshou. Pendant des années, on m'a appelé CR-S01 : Case Rosalia - Suspect n° 01. Mais c'est lors de mon évasion que l'on m'a appelé par mon vrai nom.

*
*   *

-Grouille, CR-S01 ! On va pas pouvoir se tirer sinon !

Un autre détenu innocent, qui avait promis aux gardiens de s'évader un jour. Les gardiens, amusés par le pari, avaient consenti à ne pas engager de poursuites contre cet homme si il arrivait à s'évader. Mais avant de partir, disait-il, il voulait emmener un autre innocent avec lui. On s'était rencontrés, un jour, au réfectoire. Il m'avait reconnu comme Arvis Denshou, lui, mais m'appelait CR-S01 comme tout le monde afin de ne pas éveiller de soupçons. Le jour ou on s'est rencontrés, il connaissait tout de l'affaire Rosalia et prit un air grave :

-Arvis... Le véritable coupable de ton crime est ton père... Gendô Denshou.

Depuis ce jour, il avait dit aux gardiens qu'il avait trouvé son compagnon d'évasion. La garde ne fut pas renforcée pour autant, et on avait quand même réussi à s'échapper. Du moins, moi j'avais réussi. Lui s'était fait choper. Pendant que je courais comme il me l'avait demandé, j'entendis un bruit derrière moi et une voix familière :

-Cours, Arvis ! Ne les laisse pas t'attraper !

*
*   *

C'est ici que s'arrête mon repos. Je me réveille, tout doucement, la vue trouble à cause des larmes. Mon innocence a été démontrée il y a peu, la sienne aussi, mais les souvenirs restent. Comme quoi on ne peut pas vraiment abandonner son passé. Peu importe mon véritable nom, Arvis Denshou ou pas, Blain j'ai été, Blain je resterai. J'espère que ca ne te pose pas de problème... Blain ?