Mach était de retour à Nexus après une mission difficile, et sortait de la maison noble à qui il avait remit ce qu’il devait chercher. On lui avait remit sa paye, avec dédain dira t on avant de le libérer avec nonchalance. Mais, il s’en fichait bien, et se disait que si les riches ne voulaient pas avoir affaire avec les pauvres ou les gens de son acabit, ben qu’ils restent dans leur coin à faire leur petite manigance, cela ne le regardait pas après tout, tant qu’il recevait ce qu’on lui devait pour un travail accomplit.
- Bon, il est temps d’aller s’amuser un peu à présent !
Dit-il avec un léger sourire, pensant avoir bien mérité un moment de détente, puis de repos avant d’enchaîner sur le travail suivant. Ainsi, devant la maison noble dans le quartier assez riche de la ville, le mercenaire rangea son butin, dévoilant pendant quelques instants son arsenal militaire, constitué d’un pistolet et d’un fusil, qu’il avait dissimulé sous sa cape, bien qu’on puisse aussi voir un couteau à lame assez longue à l’opposé du pistolet sur son torse.
Malheureusement pour lui, sa manœuvre ne fut visiblement pas assez rapide et distraite, car un groupe de soldats de la ville ne tarda pas à lui tomber dessus. Il tenta bien de se défendre, ais, il n’eut pas l’occasion de se défendre bien longtemps, les adversaires étaient trop nombreux. Ceux-ci ne tardèrent pas à l’assommer, et alors qu’il était à demi comateux, on lui lit son ordre d’accusation : Port d’armes à feu illicite.
Il se réveilla alors quelques heures plus tard dans un lieu sombre et humide. Et il savait déjà ce qu’il allait voir, puisqu’il s’agissait d’une cellule. Et si l’homme avait conservait sa tenue, ses armes, sa cape, et tout matériel qui pourrait servir à une évasion ou un suicide lui avait été retiré.
- Et bien, ils n’ont pas été de mains morte avec toi mon gars !
Dit alors la voix d’un homme usé, sale, dans la cellule voisine, qui devait être là depuis déjà longtemps. Mach sentit enfin les douleurs dans son corps ankylosé. Mais, le jeune homme n’y répondit pas. Il ne fallut pas longtemps après son réveil pour que des gardiens viennent le chercher et le faire sortir de la cellule, sans ménagement. Mach tenta bien de résister, en vain, il était assez affaiblit, et surtout encore un peu dans les vapes, alors qu’on le fit pénétrer dans une salle qui avait tout lieu d’être une salle d’interrogatoire.
On le força alors à s’approcher du mur où on l’enchaina, presque à la façon du Christ, mais, plus en X tout de même. Ses bourreaux ne se privèrent pas de le frapper de nouveaux, alors que Mach se contenta de les regarder méchamment, sans laisser un son sortir de sa bouche, malgré la douleur. Puis, les hommes quittèrent la pièce, pour qu’une femme accompagnée d’un autre homme n’entre dans la pièce à leur tour. La demoiselle, assez jolie d’ailleurs, portait un uniforme bien plus propre et décoré que ceux qu’il avait pu voir jusque là, et supposa naturellement qu’il devait s’agir d’un officier.
Celle-ci s’installa alors sur la table, alors que l’homme vint lui détacher les pieds, dans un premiers temps, auxquels, il attacha un boulet, avant d’y libérer les mains. Ce qui était bien entendu une précaution pour éviter que l’homme tente une fuite. Par contre ses mains libre, auxquelles, il frotta les poignets tour à tour, auraient très bien pu servir à cogner l’homme pour se venger et se défouler. Mais, il se retint, sachant que cela ne manquerait pas de lui valoir de sacrées représailles. Ainsi, il se contenta d’aller s’assoir sur la chaise que lui indiqua la demoiselle.
La jeune femme se présenta intégralement, et Mach la trouva bien jeune pour un Général. Il resta tout de même impassible alors qu’il l’écoutait parler, tournant son regard sur son arme quand elle la posa sur la table, à un endroit, où il savait qu’il ne pourrait l’atteindre, ou du moins pas avant elle en tout cas. Elle voulait qu’il lui serve d’instructeur sur la fabrication et l’utilisation de ses armes, s’il avait bien suivi ses propos.
- Et si dans l’éventualité je venais à refuser votre proposition ?
Demanda t il d’une voix calme, et un regard impassible, comme s’il ne craignait pas la jeune femme, ne se privant pas pour croiser le regard froid de celle-ci. Bien sur, il savait que s’il refusait, il le paierait surement très cher. Mais, accepter de l’aider à la simple demande après le traitement qu’il venait de recevoir n’aurait pas été correct non plus pour lui. Bien sur qu’il connaissait leur fonctionnement, et même s’il n’avait jamais fabriqué d’armes lui-même, il les avait démonté et remonté assez souvent pour savoir comment faire.
- D’ailleurs je ne dois pas être le seul à posséder ce genre d’armes ! Alors pourquoi me choisir moi pour cette tâche plutôt qu’un autre ?
Certes sur Terra, Mach n’avait guère vu d’armes à feu, excepté celles venues de Tekhos, et encore, s’était sans doute très difficile de s’en procurer, si les rumeurs sur cette ville était justes En tout cas, il ne se montra pas stupide pour demander pourquoi ses armes seraient prohibées, et pas les armes blanches qu’on pouvait voir un peu partout en ville, ou d’autres armes rudimentaires. Non, il restait sur le sujet qu’avait lancé la Générale, en faisant plus durer la conversation pour lui éviter d’obtenir ce qu’elle voulait tout de suite.