La tension était intense, l'aura de colère de la demone en était presque palpable. J'avais les chocotte. Je veux dire, VRAIMENT, du genre de celle qui pouvait me faire tomber dans les pommes a n'importe quelle instant. Ce n'était pas de la mort en elle même que j'avais peur, c'était surtout des sévices qu'elle allait sans aucun doute prendre plaisir a m'infliger. Et la scène qu'elle offrit a mes yeux n'était pas vraiment rassurante. Sans meme lui porter attention, elle trancha net la gorge d'un passant qui l'avait bousculée. Ce dernier s'écroula, agonisant, le visage baignant dans son propre sang, implorant de l'aide, c'était ... L'horreur de la scène était indescriptible. Et c'était
ça que je m'étais mis a dos ?
Elle arriva devant moi et leva ses pinces dans ma direction. J'ai bien cru que c'en était fini, de moi. Et bien, soit, j'acceptais mon destin. J'avais eu une vie bien remplie apres tout, je n'avais pas a m'en plaindre, chaque chose a une fin. D'un geste sec, elle me happa la gorge, contre toute attente ses pinces n'était plus tranchante. Elle préférerait donc s'amuser avec moi ? Cette alternative ne me plaisait vraiment pas. Elle me broyait la gorge, j'étouffais, j'avais affreusement mal. Plongeant son regard irradiant la colère dans le mien, elle me dit :
''Donne-moi UNE bonne raison de ne pas briser tous les os de ton corps. Donne UNE bonne raison de ne pas te faire brûler vive. Je te conseille de faire vite, ma patience est déjà à sa limite et ce n'est pas l'envie qui me manque de te faire couiner de douleur jusqu'à ce que tu me supplies de mettre fin à ta vie pathétique!''
J'avais beau y reflechir, je n'en voyait aucune. N'ayant d'autre choix que de présenter mes excuses, je commençais :
«Je suis dé...»
Aouch !! Elle venait de me donner un violent coup de sa pince massif sur mon crâne, cette garce ! Je tombai par terre, me retrouvant a 4 pattes devant elle. J'etait sonnée, j'avais les larmes aux yeux, je ne parvenais plus a voir clair. La douleur était devenu intense, m'embrumant l'esprit, je sanglotais légèrement. Alors que je relevai la tête, dans le but d'implorer son pardon, je reçu un violent coup de pied dans le dos, m'écrasant au sol. Je couinai de douleur. J'entendis ses pinces claquer au dessus de ma tête. Si jamais je la décevais, je sentais que s'en serait fini de moi.
J'etait perdue, complètement perdue. Je ne pouvais rien faire, elle me dominait complètement, devenue folle de rage par mon attitude. Attitude duquel je n'avais aucune excuse, rien ne justifiait le fait que je l'ai tant baladé, si ce n'est mon plaisir personnel. Mais je me gardais bien de le lui dire, ce serait mettre de l'huile sur un feu déjà bien assez ravageur comme ça. Purée ... J'étais dans de sale drap. Une idée me traversa alors l'esprit. Je ne sais pas du tout comment elle allait réagir, mais ce ne pourrait pas être pire que maintenant. Penchant ma tête vers son pied posé au sol, je vins lentement y déposer un baiser, respectueux, comme l'aurait fait une esclave soumise et docile. Je recommençai une deuxième fois, cette fois ci en lui caressant la jambe, ce qui n'était pas facile avec son autre pied sur mon dos, me broyant presque le torse. Comme tout les être vivants, elle devait certainement être réceptive a la magie aphrodisiaque qui imprégnait mes gants, mais le souci est que la demone était puissante, cela pouvait etre aussi leger qu'une piqure de moustique pour elle. Je ne savais pas comment elle le prendrait, mais j'espérais que cela soit suffisant pour qu'elle me laisse un peu de répit.
Je n'avais pas l'intention de me laisser soumettre, loin de là. L'idée même de laisser ses envies passer avant les miens me rendait irritable. Et puis quoi, encore ? Mais bon, si la situation l'exigeait, je devrais bien laisser de coté mes convictions. Je l'avais bien cherché, après tout. J'avais néanmoins le pressentiment que j'aurais encore d'autre occasion de m'amuser. Ah, j'étais folle x) ! Je n'étais toujours pas tirée d'affaire de ma première boulette, et déjà je pensais aux suivantes. Elle était forte, et dangereuse. Très dangereuse. Ma vie ne tenait qu'à un fil, et celui ci était a la merci de ses rasoirs.