Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Brisons la glace... [pv Silke]

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Khaléo

Terranide

Brisons la glace... [pv Silke]

mardi 26 octobre 2010, 14:46:40

Và savoir ce que je foutais là encore... Ah, ouais, ça me revient maintenant que je me rapelles du contrat que j'ai accepté à la guilde des mercenaires du Nexus, d'habitude je n'ai pas à me rendre dans un endroit de ce genre pour trouver du boulot, mais en ce moment j'avais pas vraiment le choix, même si ma réputation me précédait dans ce métier, y avait des périodes creuses où il fallait accepter n'importe quoi pour ne pas tout simplement crever la "dalle", je regrettais presque d'être sorti du fin fond de ma forêt, de ma tanière, comme la créature un peu sauvage, rustre, néandertalienne malgré mon apparence, que j'étais presque devenu.

C'est donc dans les terres les plus reculées et froides des Landes dévastées que le mercenaire s'était "paumé" à la recherche de sang-de-gel , des créatures assez rares dans cette région qui vivaient en solitaire qui plus est, ressemblant à des panthères de glace avec une carapace épaisse, et écailleuse autour du corps, mais fallait être complétement "givré" c'est le cas de le dire en posant les yeux sur la cape, et l'armure du mercenaire recouvertes de plaques de glace, pour traverser les landes dévastées à pinces, mais quand fallait y aller, fallait y aller, et pendant plusieurs jours il avait du affronter les immondes saloperies qui grouillaient dans les parties plus chaudes de ces terres, ses provisions venaient doucement à manquer, l'outre en cuir contenant de l'eau était toute gelée, suçant donc des glaçons pour s'hydrater, ça faisait bien deux jours qu'il avait pas du faire un repas digne de ce nom.

Les Sang-de-gel comme le nom l'indiquait, disposaient d'un sang aux propriétés spéciales, qui intéressaient quelques scientifiques pour des applications génétique dont, il n'avait... strictement...

Rien à foutre.

C'était pas son job de s'occuper de ce genre de détail, mais apparemment ce sang ne gelait pas, même à une température très basse au dessous de zéro, les conditions de travail étaient très difficilles, et les risques énormes, et la paie n'en vallait même pas le coup à vrai dire, d'ailleurs il savait qu'il s'était fait avoir, comme un bleu en acceptant suite à un acharnement pour obtenir ses services pouvant être qualifié même de harcélement, bref, ils n'allaient pas lui foutre la paix tant qu'il ne leur aurait pas ramené ce qu'ils voulaient, au nom de la "science", au nom du risque et de tout ce qui ne va pas forcément avec et qui font de très mauvaise justifications pour se retrouver coincé au millieu du trou du cul du monde entouré parfois de hordes de saloperies qui ne veulent qu'une chose, vous tuer.

Enfin, il avait eu de la chance, il n'avait rencontré que deux ou trois groupes de gobelins, quelques wendigos affaiblis par la faim qui s'étaient jetés sur lui, dont il avait gardé les dents  les plus longues et pointues pour se faire une parrure guerrière plus tard lorsqu'il retournerait, un jour dans sa tanière, ensuite, un bonhomme à l'allure sympathique et bon enfant lui a permis de passer une nuit dans sa yourthe au beau millieu de son voyage, dont il s'est un peu méfié, et il avait eu raison de se méfier car son haleine sentait la chair humaine, et le regard qu'il posait sur lui le dérangeait un peu, c'était limite malsain parfois, ce dernier avait quand même essayé de le bouffer pendant la nuit, cannibale de son état, enfin, cannibale cannibalé désormais, puisque cette nuit là c'était la pleine lune, et pas de chance pour ce bougre il à fait la connaissance d'une créature bien plus affammée que lui.

Bref, le voyage n'avait pas été de tout repos comme vous pouvez le constater, quelques bandages supplémentaires, un petit garot, et hop, on peut continuer de marcher et se retrouver donc, là où il était, c'est à dire dans la partie froide des landes dévastées.

Il s'était engouffré dans un cloaque sinueux, renfermé par quelques chaines de hautes montagnes gelées, bien sa putain de veine de se paumer dans un endroit aussi dangereux, merde, à quoi il pensait en acceptant cette connerie de contrat, il devrait réclammer le double de sa paie là, il n'avait pas signé pour une telle prise de tête, c'était tout bonnement labyrinthique, et il marcha, et marcha encore... et encore, il finit par la trouver cette satanèe bestiole, c'était bien ça, une panthère de glace, juste là, à quelques mètres devant lui, en train de tranquillement...

...couler un bronze de glace ! Si, si ! Je vous le jure ! Il... se tenait là en train de "chier" littéralement, désolé c'est la vérité, "ça" défequait des excrèments sous forme de glace liquide, fallait le voir pour le croire, c'est comme si... c'est pas comme s'il en avait pas bavé un max pour arriver jusqu'ici, que c'était très mal payé et, qu'au final même cette foutue charogne était presque en train de se foutre de sa gueule en faisant son petit caca matinal, tout tranquillement comme s'il ne l'avait même pas remarqué.

Bref... au moins il n'aura pas fait tout ce chemin pour rien, manquerait plus que ça... Il s'approcha de la bête... lentement... silencieusement, enfin, merde, la glace ça craquait sous les pieds, même s'il y mettait toute son habileté, sa souplesse féline, la neige se comprimait sur elle même, sur ses propres cristaux, et la glace sous la neige cédait un peu sous son poids, craquant naturellement, donc il ne pouvait même pas effectuer une approche furtive où sournoise, histoire de s'épargner, peut être, quelques griffures, une ou l'autre morsure... bah non bien évidemment il allait y avoir droit, bordel de merde... la créature, la panthère de chitine glacée se tourna vers lui et entamma bien évidemment sa parade de protection territoriale en balançant sa queue nerveusement au sol, en se mettant ensuite à ouvrir grand sa gueule pour feuler dans sa direction, un feulement aussi étrange que son corps et que ses déjections de glace, comme si ses cordes vocales étaient elles mêmes faites de cristaux de glace vibrants sur eux même et ça faisait un mal de chien aux tympans. 

Walkyrie Silke

Dieu

Re : Brisons la glace... [pv Silke]

Réponse 1 vendredi 29 octobre 2010, 20:17:58

L'Hiver était tombé sur les Landes Dévastées de Terra, et de la neige recouvrait le Château de Glace de la Nouvelle Asgard, d'un fin manteau qui rendait l'immense demeure d'Odin encore plus brillante et pure. Avec le froid, cruel et mordant, bon nombre des créatures sauvages hibernaient. Les combats étaient plus rares, donc, même si les Walkyries en profitaient pour geler à tout jamais certaines des bêtes les plus féroces, et qui pouvait leur poser problème si elles se réveillaient. Au contraire, les monstres qui restaient réveillés se faisaient plus violents, plus féroces... Plus voraces aussi. Aujourd'hui, nouvelle veillée funéraire... Le Bûcher avait été dressé au centre de la Cour Ouest, et les restes de deux Vierges guerrières, avec leurs armes, flambaient dans un silence tendu. Ca ne ressemblait pas aux loups de s'attaquer de cette façon aux Asgardiens. Des loups, oui, de simples loups ! Bien sûr, nous ne parlons pas de loups gris tout simple, mais d'un monstre qui mesure bien deux mètres au garrot et imposant avec ses pratiquement 250 kilos de muscles. La faim les avait déjà tenaillé par le passé, mais jamais au point de pénétrer le Château de Glace.

Une larme figée sur la joue, la Walkyrie Silke jouait de harpe pour ses soeurs tombées, accompagnée d'un choeur de chanteuses. La mélodie était douce, la musicienne sans doute douée, et elle tentait de donner de la douceur à des chansons qui ne parlaient que de combat, et de vengeance. La Cérémonie funéraire dura le temps que le feu brûlait. Une fois les dernières braises étouffées par le vent glacial qui s'engouffrait dans la Cour, plusieurs Guerrières disparurent dans une colonne de lumière. Silke se leva, observa ses soeurs partir au combat, à nouveau, tandis qu'elle...

... Elle se dirigea vers ses appartements. Malgré le froid qui avait cristallisé une larme sur sa joue, la Vierge Guerrière n'était, comme à l'accoutumée, que fort peu vêtue. La chaleur dans l'âtre lui rappela à quel point elle était frigorifiée aussi, après avoir détendu les cordes de son instrument pour le ranger, elle s'agenouilla près de la cheminée et tendit les mains vers le feu. Elle resta ainsi quelques secondes, les yeux dans le vague, pleins de ces images de corps déchiquetés, de ces morceaux de cadavres qu'on leur ramenait en leur annonçant les noms de leurs propriétaires. Odin était reparti, en Quête de la Déesse de ce monde, afin qu'elle leur accorde le droit de retourner chez eux - ou au moins, de leur offrir un endroit convenable où vivre. Et Silke avait eu l'interdiction formelle de quitter le Palais de Glace. La Guerrière était frustrée de ne pouvoir accomplir son devoir, l'Amante éplorée d'être ainsi seule. Pourtant, il était de son devoir sacré d'obéir, et il ne viendrait même pas à l'esprit d'Oska de discuter un ordre direct.

Tout cela a traversé son esprit en quelques secondes seulement ; le temps de réchauffer ses mains en fait. Silke se relève souplement, et d'une simple pensée, fait apparaître le haut de son armure, un bustier ouvragé bleu roi et argent, des épaulettes, et des brassières qui recouvrent intégralement ses avant bras. Nul besoin du reste pour patrouiller autour du château, aussi est-elle seulement vêtue d'une longue jupe blanche flottante en bas. Ses pieds nus s'enfoncent dans la neige quand qu'elle n'en paraissent gênée, et ainsi commence sa tournée quotidienne. Généralement, elle le fait seulement pour passer le temps - hier, elle a entraîné et lavé Answald, elle ne va pas le refaire de sitôt... Hallebarde imposante en main, Silke s'envole pour les rempart, où elle se pose délicatement. Elle en fera trois fois le tour avant de sentir quelque chose... Un frisson remonte le long de son échine, alors qu'elle entend un chien de garde feuler. Un intrus ? Silke serre les dents, frustrée de son "étourderie" qui aurait pu encore coûter la vie à l'une de ses soeurs. Rapide, car heureuse de trouver enfin quelque chose à faire - "Pour la sauvegarde de la Nouvelle Asgard, et pour protéger Odin !" scandait-elle en pensée - Silke fut...

... frustrée de voir l'intrus hors des remparts du Palais de Glace. Elle avait juré - entre deux soupirs - de ne pas quitter l'enceinte du Château. La panthère des neiges feulait face à un inconnu visiblement humain. La Walkyrie était debout sur un promontoire qui donnait l'impression qu'elle se tenait sur un des imposants rochers environnant. En arrivant par ce sentier, on ne pouvait voir le Château qu'une fois qu'on en était au pied de ses murailles. La Guerrière planta sa hallebarde brillante dans la neige, et sa voix tonna, amplifiée par le vallon dans lequel ils se trouvaient presque :

- Ca suffit. Couché."

Il y avait de quoi être fière de l'effet donné, mais Silke n'était pas du genre à attacher de l'importance à ce genre de détail. La Panthère des neige cessa de feuler, tourna la tête vers la Vierge Guerrière, avant de s'applatir, mettre la queue entre ses pattes, et de détaler vers l'intérieur du château. Les yeux turquoises, glacials, se posèrent alors sur Khaléo. D'une voix à peine moins forte, elle demanda :

- Etranger, tu es sur les terres sacrées de la Nouvelle Asgard, et du Dieu Roi Odin. Si tu t'es égaré, je t'offre l'opportunité de fuir. Je ne te le proposerai qu'une seule fois."

Khaléo

Terranide

Re : Brisons la glace... [pv Silke]

Réponse 2 vendredi 29 octobre 2010, 23:12:08

Le mercenaire qui se trouvait en "plongée" par rapport au point de vue de la walkyrie portait sur lui une cape noire, dont la capuche était bordée de la fourrure provenant de la crinière d'un Lion blanc aussi fine et poudreuse que la neige, mais le froid de ces derniers jours de marche avait quelque peu rigidifié les bords de cette dernière, et, collé ensemble quelques mèches de cette fourrure ensemble donnant diverses petites "stalactites" de glace qui tombaient face à ses yeux sur le pourtour supérieur de celle-ci, le fond de la capuche restait sombre, seule la lueur fauve de son regard perçait les ténèbres inquiétantes pour les uns mais rassurantes pour lui, de sa capuche, deux pupilles en fines amendes fendant un iris d'un gris argenté d'une rare intensité étaient parfois déformées par les reflets et la transparence des piques de glace, des stalactites face à son visage.

Mais la glace, le froid, n'avait pas seulement attaqué sa capuche, des plaques de givre plus où moins larges, écaillées, en morceaux dispersés recouvraient ci et là son armure, sa cape, ternissant la couleur originelle des tissus ou métaux à travers la semi transparence de cette eau solidifiée, et même sur son épée, qui avait fini de se retrouver presque blanche gel sur toute sa surface, le cuir de son pantalon, et les tissus de ses bandages auraient très bien pu finir totalement rigidifiés, durs, pétrifiés par le gel et cassants, l'empêchant de progresser si il n'était pas lui même plus "chaud" que la moyenne de température humaine, avoisinnant les 41° C de par son hybridation "spéciale" il ne craignait pas réellement le froid avec le très fin, mais dense duvet qui le recouvrait, même peut être plus dense encore qu'une simple peau, par contre, ça n'empêchait pas ses lèvres roses pales d'être presque blanches, elles, de la glace s'était formée aussi sur ses cils, certaines mèches de ses cheveux passant devant son visage et ayant subi les affres du vent glacial se trouvent également "prises" dans la glace.

Pour parler de froid intense il avait sans doute connu pire sur les terres de ses propres ancêtres, étant métissé de façon assez "effroyable", entre un père nordique, une mère asiatique, et la résurgence des deux foutues malédictions dans le sang provenant tout droit de la lignée de ses parents, qui,  avaient, toutes les deux décidé de sa génération afin de se réveiller ensemble pour donner naissance à l'abomination qu'il était, bon ça n'avait pas que des désavantages hein, malgré quelques "ratés" comme le contrôle hazardeux de sa "bête" qui, parfois n'en faisait qu'a sa tête, entre autre on retiendra, la force surhumaine que celà lui conférait, il pouvait se targuer d'avoir la masse musculaire et la souplesse d'un tigre de sibérie, en plus d'une partie de l'agilité et de la beauté asiatique de sa mère qui se mêlaient plutôt bien avec le lissage léger, félin de ses traits, donc bon, on va dire que vu l'espèce d'étrange bâtard qu'il était, il supportait sans doute mieux le froid que la plupart des créatures ayant l'habitude de vivre dans un tel milieu, mais plusieurs semaines de marche en rationnant une nourriture qui venait à manquer depuis ces trois derniers jours épuiserait n'importe quel guerrier même surentrainé et en bonne condition physique, putain ça faisait trois jours qu'il suçait des glaçons pour boire, trois jours !

Son métissage pour le moins douteux lui conférait également un foutu caractère, et un tempérament chaud comme la braise, pas toujours dans le bon sens, peut être même parfois plus chaud et changeant qu'une espagnole où une méditérannéenne en pleine crise de nerfs récitant tout un chapellet d'insultes et de jurons, contrastant de façon pour le moins radicale avec sa belle gueule "sauvage" et son apparence générale, son sang de "tigre" pouvant ne faire qu'un tour dans ses veines avant de monter en régime.

- Ca suffit. Couché."

Disons que c'est quand même avec une certaine "rage" contenue du mieux qu'il le pouvait, aisément compréhensible par les merdes qu'il venait de traverser pour en arriver là, qu'il vit le sang-de-gel lui échapper, foutre le camp parce qu'une... une pouffia... euh, non... quand même pas... une sombre... idio... calmons nous... une grande guerrière maniant l'hallebarde comme un javelot venait de foutre la trouille à sa "proie", parce que dans la chasse, le plaisir ne se trouves pas uniquement dans la dernière seconde, une fois la flèche lancée où le dernier coup donné, même si cela en fait partie. C'est dans le long rituel qui précède, la lente et méticuleuse quête qui s'opère pour repérer sa proie, la suivre à la trace, la manipuler à distance, l'enfermer. Là est le plaisir, et... cette créature venait de lui retirer l'apothéose, il contenait cependant la frustration furieuse que celà provoquait en son fort intérieur, sa "nature" en étant pour le moins contrariée, ses doigts se pliaient les uns sur les autres, saccadés, nerveux, refermant lentement ses poings en les posant sur ses hanches légèrement penchées, une moue pour le moins désapprobatrice sur les lèvres, louchant d'un regard particulièrement assassin vers les hauteurs des remparts d'où provenaient la voix, une stalactite de sa capuche se brisant, presque comme "tranchée" nette par l'incision féline de sa pupille fendant déjà en deux son propre iris, stalactite chutant pour aller éclater en une myriade de cristaux de glace sur la fin d'une de ses bottines d'assaut, qui, tappotait nerveusement le sol en signe de frustration et d'impatience.

"-GéniaaaaaaaaaL ! "

Affirme t'il bien haut en écartant lentement ses bras de son corps juste avant de se mettre doucement à applaudir trrrrès lentement, félicitant la guerrière d'un claquement de ses mains dont la fréquence était assez espacée dans le temps, le geste las et outrageusement exagéré exprimant toute la "gratitude" dont il était capable pour son geste.

"-Fé-li-ci-ta-tions !"

Tu parles... d'une putain de chance... fallait il réellement qu'il rencontre une millitante pour la protection des animaux au fin fond du trou du cul des landes dévastées ?

- Etranger, tu es sur les terres sacrées de la Nouvelle Asgard, et du Dieu Roi Odin. Si tu t'es égaré, je t'offre l'opportunité de fuir. Je ne te le proposerai qu'une seule fois."

Khaléo hocha de la tête, non... non non... hé hé... NON !. Il n'était, alors là pas question une seule putain de seconde qu'il fasse demi tour, c'était même pas la peine, s'il faisait demi tour maintenant non seulement il risquait tout bonnement de crever de faim et de froid mais il ne récolterait pas non plus le sang de la créature et ne repasserait sûrement pas non plus par la case départ, et ne toucherait pas les 20.000 francs... Un petit sourire taquin d'incrédulité s'esquissa sur le coin droit de sa lèvre, ayant tout simplement du mal à y croire, tout en continuant de hocher de la tête il se mit à rire et marcha en direction de la hallebarde fichée dans le sol, l'empoignant si fort que les bandages autour de sa main se crispèrent et grincèrent de la plainte de la pression de ses doigts autour de l'arme, la retirant du sol en restant de dos par rapport à l'inconnue.

"-Sauf votre respect, l'idée de tourner les talons et d'aller crever dans un désert de glace pour vous faire "plaisir" ne m'a pas traversé l'esprit ne serait-ce qu'une seule seconde..."

Il se retourna si rapidement que, le reste des stalactites et des plaques de glaces stagnantes sur les diverses parties des éléments de son armure, sa cape, ou tout vêtement qu'il revêt se désagrégea, se détacha et éclata dans le sens de son mouvement, pour lancer l'Hallebarde et qu'elle retournes à se planter au sol entre les jambes de son propriétaire.

"-...C'est bien clair ? Parce que... Maintenant je vais non seulement rester ici... mais je vais aussi rentrer dans ce putain de chateau, trouver cette charogne et lui faire la peau pour terminer mon travail, que celà vous plaise..."

Dit il, tout en relevant lentement sa main droite vers le manche de son épée, dépassant de son épaule du même coté, refermant sa poigne d'une force monstrueuse sur les bandelettes de cuir "couinant" sous le jeu de pression de chacun de ses doigts refermés en escaliers sur cette dernière.

"-...où non, j'entres."

Un deuxième regard empli d'une détermination incoercible de sa part sur la créature qui se dressait du haut de son perchoir, semblant la toiser comme s'il n'était qu'un vulgaire insecte, lui permit tout de même d'admirer une partie de la beauté de cette dernière, mais là, on parlait bien de sa survie, il ne se laisserait pas distraire par ce genre de détail.

Walkyrie Silke

Dieu

Re : Brisons la glace... [pv Silke]

Réponse 3 lundi 01 novembre 2010, 23:41:21

Silke reste de glace face à la réaction de Khaélo. Dents serrées, bras croisés sur la poitrine, regard ardent... Elle le prend pour un misérable intrus, ignorant encore à qui elle a à faire. Il faut dire qu'avec tout ce dont il est couvert, pauvre créature chétive et frileuse, la Walkyrie ne s'attend pas à un grand guerrier... Des chasseurs, elle en a vu d'autres, peut-être moins bien équipés... L'idée qu'elle puisse se trouver contre un mercenaire guerrier germe doucement, mais reste improbable : qu'est-ce qu'un guerrier perdrait son temps ici, à courir après une créature en particulier, et aussi pauvrement équipé ? Silke reste pourtant sur ses gardes : son étourderie a permis à cet homme d'approcher de trop près le Château de Glace ; pas question qu'elle ne se laisse avoir une seconde fois. Décidément, ce repose forcé, qui dure depuis quatre jours, ne réussit pas à ses nerfs...

Le chasseur se dirige vers la hallebarde qu'elle avait jeté plus tôt entre les deux belligérants. Elle frissonne, sentant ce contact étranger sur son arme fétiche, une partie d'elle. Elle pourrait, d'une simple impulsion mentale, faire disparaître la hallebarde, puis la matérialiser à nouveau dans sa main. Mais voilà qu'à son tour, il la lance vers elle. Silke ne bouge pas - c'est beau la confiance en soit, n'est-ce pas ? - et l'arme se fiche à une telle vitesse dans la neige, à ses pieds, que quelques uns des cheveux échappés de sa longue tresse semblèrent s'envoler. Silke reprit son arme en main en même temps que son adversaire dégainait. Doux contact glacé familier entre ses doigts à peine engourdis...

- Vous ne pourrez pas dire que je ne vous aurai pas prévenu. Votre travail de chasse m'importe peu ; il est de mon devoir sacré de t'empêcher de profaner ce lieu, étranger.

Pourtant, il n'en fit rien. Stupide tête brulée ! D'ailleurs, il avança d'un pas décidé vers l'entrée. Ce n'était qu'une entrée de "service", mais pourtant, les deux imposantes portes ne semblèrent pouvoir arrêter Khaléo. Silke se laissa tomber depuis les remparts, effectuant un saut de l'ange, atterrissant sur ses deux pieds... Sa chute ralentie par les deux ailes qui lui poussèrent brièvement dans le dos, et la firent se poser en une douceur qui souleva une nuage de poudreuse. Toujours pieds nus, car Silke estime ne pas avoir besoin de se battre de toute sa puissance, et revêtue de son armure complète. Elle fait volte face avec une lenteur flegmatique, pour observer l'intrus approcher... Plus que deux mètres, plus que trois pas... La Walkyrie retient un sourire de victoire, et se contente de jubiler intérieurement : il a franchi le point de non retour. Il est à présent sur son territoire - enfin, disons plutôt dans l'enceinte du Château d'Odin. Le cri d'un corbeau déchira le ciel, et Answalt vint se poser sur son épaule.

- Tu as été prévenu, étranger. Moi, la Walkyrie Silke, Déesse de la Mort, t'annonce ton trépas prochain.

L'arme dans sa main gauche, Silke se baissa tout en avançant et recueillit de la neige dans sa main droite. Se redressant alors qu'elle n'était plus très loin de lui, elle envoya la neige vers la capuche de l'intrus. Non, la Vierge guerrière ne proposait pas une bataille de boules de neige, elle cherchait seulement à l'aveugler, ou le distraire par le froid qui pénètrerait son manteau et son armure. D'ailleurs, le corbeau quitta l'épaule de sa Liée pour faire de grands cercles dans le ciel, oiseau de mauvais augure qui attendait son repas quotidien. La hallebarde de Silke s'abattit vers Khaléo, dans un geste circulaire qui cherchait à faucher ses jambes, qu'il esquiva d'un pas en arrière, sans baisser sa garde... Détail qui plu à la Walkyrie. Un coup d'estoc, histoire de palier à la distance qui les séparait. Un coup rapide, qui n'arriva pas à destination, mais qui permit à la Vierge de réduire la distance entre eux. Son arme décrivit un grand cercle vertical, pour venir s'abattre sur la face du chasseur... Chasseur qui leva alors une épée énorme. Le choc fut terrible, autant que le son qui frappa les murs de son écho puissant. Il y eut une véritable épreuve de force, quelques secondes, pour savoir qui ferait craquer l'autre. Ce fut finalement Silke qui abandonna cette partie, et bondit largement en arrière.

- Plutôt pas mal pour un simple chasseur. Mais ce n'est pas pour autant que tu es autorisé à souiller de ta simple présence cette demeure sacrée.

Khaléo

Terranide

Re : Brisons la glace... [pv Silke]

Réponse 4 samedi 06 novembre 2010, 19:23:35

- Vous ne pourrez pas dire que je ne vous aurai pas prévenu. Votre travail de chasse m'importe peu ; il est de mon devoir sacré de t'empêcher de profaner ce lieu, étranger.

"-Je vais entrer... et si c'est nécessaire... je démonterai ce chateau pierres par pierres afin de retrouver ma proie, et si tu t'obstines à me faire mur, ton sang fera partie du mortier et du ciment nécessaire pour le reconstruire."

Tout était là chez cette créature... une classe hors norme pour descendre de ses remparts en se laissant choir vers le sol, un court instant il crut presque à un suicide, avant qu'une gigantesque paire d'ailes ne s'ouvres brièvement quand elle fut à ras de sol pour engoufrer rapidement l'air et... lui servir d'aérofrein, un peu comme si elle venait d'ouvrir soudainement un parachute, le nuage de poudreuse spectaculaire produit par le formidable appel d'air que venait de provoquer cette soudaine ouverture et fermeture de ses ailes, sa démarche était lente et reflettait un peu son complexe de supériorité, limite hautaine , comme ce regard glacial frémissant qui était chargé d'un trop plein d'assurance, cette entrée théatrâle n'aurait pas été parfaite si, avant de lancer sa menace de mort, un corbeau noir ne s'était pas mêlé à la partie comme pour appuyer ses paroles.

- Tu as été prévenu, étranger. Moi, la Walkyrie Silke, Déesse de la Mort, t'annonce ton trépas prochain.

Il se contenta de siffler... avant de se mettre à applaudir en claquant nonchalament des mains trois fois, sa jolie entrée méritait au moins une ovation de la part de son seul... public, il se rongea le bout de la griffe entre les lèvres en l'observant s'approcher, tout en y allant de son petit commentaire :
 
"-Walkyrie, Déesse de la mort, le corbeau, les ailes, tout ça c'est... très impressionnant... belle mise en scène... J'avoue qu'à un moment, je te l'accordes, Silke, j'ai presque failli avoir..."

Il la vit ramasser de la neige par terre tout en continuant de s'avancer avec sa lenteur habituelle vers lui... C'était presque une injure à son âge, son expérience de mercenaire, d'habitude on lui avait proposé ce genre de ruse de façon plus directe, moins décomposée dans le mouvement qu'il avait eu tout le temps d'observer, en frappant d'un coup de la pointe du pied dans le sol pour projeter les particules dans son visage, ou une pelletée de sable, de terre ramassée de la pointe de l'épée au sol pour lui jeter également, mais prendre le temps de se baisser pour ramasser de la neige afin de lui jeter c'était bien la première fois de sa vie qu'on osait lui faire, aussi cette première "agression" ne fut pas compliquée à parer, puisqu'il lui suffit de lever sa main pour tirer sur un coté de sa capuche afin de protéger son visage, certes, de la neige c'était froid et à moins que ce soit une neige spéciale, qu'elle n'avait même pas pris le temps de compresser entre ses deux mains, de la poudreuse projetée comme ça à bout de bras n'était pas très véloce, et il lui en était tombé dessus des trombes depuis plusieurs jours, pas de quoi lui faire détourner le regard de son adversaire, mais peut être, arquer un sourcil quand à l'utilité plutôt discutable de cet acte.

"-Va falloir trouver mieux que..."

Hop, hop hop ! Pas le temps de finir cette phrase que la grande "faucheuse" essaya de le raccourcir au niveau des genoux, ça aurait pu fonctionner car il était resté dubitatif sur son premier geste, qui, en définitive suivi de cet acte plus dangereux, sournois, aurait pu lui couter la vie, c'était bien joué en définitive elle avait essayé de le distraire sachant qu'il ne serait pas très impressionné par sa tentative d'aveuglement, afin qu'il la prenne presque pour une incapable avant d'essayer de finir ce combat le plus rapidement possible.

Efficace et rusée la garce, par réflexe en aperçevant le début du mouvement, Khaléo avait effectué un saut reculé par dessus l'axe emprunté par la lame de sa Hallebarde, décidant qu'il était exclus de continuer à fanfaronner après ce bref aperçu de la vitesse et de la maîtrise avec laquelle elle maniait cette arme, en garde... les choses sérieuses allaient commencer, sa main était toujours serrée sur le manche de sa lame, comme s'il attendait le bon moment pour la sortir de sa cachette, de dessous sa cape, afin qu'elle produise elle aussi son effet de surprise.

Un coup d'estoc... dangereux, qui s'arrêta à quelques centimètres de la pansière de sa cuirasse, c'était une manoeuvre délibérée car ce n'était apparemment pas ce coup qui devait porter, mais le suivant le mercenaire avait déjà eu affaire à pas mal de situations de combat sur le terrain, trouver un adversaire s'amusant et maîtrisant les distances, autant par les pas qui les séparent que de l'envergure et l'allonge de son arme, était tout simplement jouissif pour le maître épéiste qu'il était, il ne se servait principalement que d'une lame énorme, une "poutre" de métal aiguisée, trop longue, trop épaisse, trop large pour être raisonnablement, et humainement portée par une personne qui ne possédait pas une condition physique et une rage venue du fond des âges exemplaire, -ainsi que quelques ceintures de soutient dorsales et hanchiales afin de ni se disloquer les vertèbres ni le bassin -

La forme encore indistincte de l'épée levée pour parer ce coup vertical en s'y présentant dans le même sens, cacha un instant ce soleil pâle dans un ciel blanchi par la neige tombante, étendant son ombre sur le corps de la Walkyrie, avant qu'une formidable gerbe d'étincelles ne souligne l'impact terrible entre le métal, le fil des deux armes, la lueur du regard de la créature, perçant les ténèbres de sa capuche avait également changé, flamboyant de son iris grise - argentée, en laissant d'étranges trainées lumineuses de son regard dans les ombres, comme si le mouvement de ses yeux était suivi d'une trainée incandescente, il élargissait un sourire satisfait, car l'écho du choc des métaux résonnait encore dans sa chair, ses propres os, remontant depuis ses phalanges, ses poignets, les os de ses avants, et arrières bras à sa cage thoracique puis ses cervicales pour faire vibrer son cerveau d'un plaisir furieux, celui qu'il ressentait quand il rencontrait un adversaire de ce genre.

Les lames se repoussaient l'une et l'autre, toujours en contact, malgré le poids et la taille de cette épée, la lame ne tremblait pas d'un pouce malgré cette épreuve de force, elle restait droite, à la fin d'un mouvement quasi parfait, comme si rien n'aurait pu la dévier de sa trajectoire si la lame n'était pas venue la parer, témoin de la force implaccable d'une poigne d'une force qu'on pourrait qualifier de titanesque, enserrant son manche, dont les bandelettes de cuir tressées et serrées "grinçaient" et "couinaient" sous la torture de ses propres doigts, le temps ne semblait plus avoir d'importance, puisqu'il ne savait pas combien de temps ce petit duel avait duré, mais ce fut la Walkyrie qui fut la première à reculer d'un bond en s'assurant de ne pas rester dans la trajectoire de l'épée qui, lorsque la Hallebarde perdit tout contact avec celle ci, finit sa course dans la neige avant de la relever en position de garde avancée.

Les proportions déraisonnables de cette épée permettaient à la fois d'en faire une arme et un bouclier, sa largeur permettant pratiquement d'en faire une sorte de pavois derrière lequel se cacher entièrement de profil, sa longueur d'avoir l'allonge d'une pique ou d'une hallebarde, son poids conséquent et son tranchant... capable de venir à bout de bien des cuirasses, d'ailleurs il est arrivé que cette lame fut parfois recopiée et utilisée afin de lever des barrières de lames contre la cavalerie, perçant les armures des chevaux en plus de transpercer leurs cavaliers, mais elles étaient soudainement levées au dernier moment par des cordes tendues par du bétail en face des remparts ou des bivouacs.

- Plutôt pas mal pour un simple chasseur. Mais ce n'est pas pour autant que tu es autorisé à souiller de ta simple présence cette demeure sacrée.

Son air supérieur et sa condescendance commençaient à échauffer Khaléo alors qu'elle n'avait pas été à la hauteur de l'esbrouffe de sa mise en scène un peu pompeuse, il n'était pas encore "trépassé" et la mort n'était pas venu le prendre aussi rapidement qu'elle l'aurait espéré, son corbeau de cirque bien dressé continuant d'effectuer des cercles au dessus de sa tête, un moment il eut envie de sortir son arbalestre légère pour lui tirer un carreau dans le derrière afin de lui faire regagner terre, simplement parce qu'il détestait l'idée que ce charognard le prédatait et espérait bouffer sa carcasse.

"-Des dieux... des déesses... T'es... même pas foutue de venir à bout d'une abomination dans mon genre... Si il y a bien une personne à qui je dois d'être en vie, d'avoir sorti ma carcasse des enfers putrides des champs de bataille, c'est bien moi, et pas un dieu à qui mon existance à toujours glissé entre ses doigts, comme je glisses chaque jour entre les doigts de la catin du destin... Si j'écoutais vos conneries de préceptes et ta putain de vision du sacré, ça ferait longtemps que je ne serai plus de ce monde."

Telle une injure à la vie elle même il était né alors qu'il n'aurait du, la mort ne l'avait pas saisi il y a bien longtemps, son nom n'était même pas présent sur la longue et interminable liste du registre de la mort, car il y avait toujours échappé, il était à lui seul une espèce d'anomalie dans le temps, l'époque et l'espace, il ne devrait pas être mais il était bien là, se dressant face à cette pseudo divinité à laquelle il ne croyait pas, jamais dans sa vie il n'avait fait appel à aucun dieu, l'unique fois où il avait espéré qu'ils existent ils n'étaient jamais venu à son aide, ne lui avaient jamais montré un quelconque signe de leur existance, leur bienveillance, il les avait donc renié il y a fort longtemps, il prendrait même presque du "plaisir" à "souiller" de sa présence cette demeurre, mais il n'avait pas cette conception de la souillure ni d'envies particulières de vengeance à l'encontre des dieux, il voulait juste se reposer, se ravitailler, chopper cette foutue bestiole et repartir, et dans son esprit rien ni personne ne l'empêcherait de faire ce qu'il doit faire.

"-Parce que pour moi vous n'êtes qu'une bande de guignols n'ayant aucune prise sur rien dans ce monde, je vais même te faire une révélation qui va bouleverser ton petit monde... Toute créature continue bien de vivre sans croire à vous, vous pourriez tout aussi bien disparaître que ça ne changerai absolument rien, par contre, vous êtes les seuls à avoir besoin de nous, "faibles" et "pitoyables" créatures que nous sommes à vos yeux pour continuer d'exister à travers nos esprits et nos croyances, même à travers notre imagination..."

Il fit trois autres pas en direction de la grande porte d'entrée aux pieds des remparts, bien décidé à passer, il plaça sa lame derrière lui, le tranchant parrallèle à l'horizon tout en finissant son troisième pas, ses pieds s'écartant en effectuant de petits arcs de cercles sur ses talons pour bien "caller" leurs appuis dans la neige, il était encore à une dizaine de pas de la Walkyrie et de l'endroit où son bond l'avait conduite, mais il s'apprêtait à effectuer une attaque dont il avait l'habitude, qui, serait propulsée loin vers l'avant d'un pas sauté et glissé sur la neige.

"-Trois pas de plus vers l'entrée...Dernière chance pour me prouver que tu existes, avant que ton sang ne soit plus éloquent que tes armes."

Il s'agissait d'une longue estocade partant de bien loin en arrière, là ou il avait placé son arme, le premier pas était une longue rotation sur son propre corps avec sa lame comme s'il "lançait" son poids, son pied gauche servant de point d'appui, d'axe rotatif alors que son pied droit, ses hanches et ses épaules venaient de s'élancer brutalement, raclant, glissant dans la neige avec son talon avant de lancer toute la force, l'inertie de cette rotation vers sa cible, pointe de lame la première, son corps emporté par la vitesse et le poids de la lame vers cette dernière, petit bémol, il n'avait jamais effectué ce coup sur de la neige, et il partit, glissa bien plus vite qu'il ne l'eut espéré, rendant le résultat un peu plus hasardeux qu'il ne l'avait imaginé, avant même d'atteindre la walkyrie et surtout à cause du "verglas" il posa un genoux au sol, la pointe de la lame piqua vers le sol également et, se ficha brutalement dans la glace.

L'impact fut violent puisqu'il fut propulsé par dessus la Walkyrie dans un long arc de cercle redressant sa lame dont la pointe était plantée dans le sol, servant de "perche" au mercenaire qui ne comprenait pas lui même comment il en était arrivé à ce résultat plutôt impressionnant, enfin, si seulement il l'avait fait exprès... Se retrouvant dans le dos de Silke à la fin de ce dernier, il eut même un sourire bête en se remettant en garde, désormais, il se retrouvait avec la porte dans son dos, et Silke... devant lui.

"-Bon... tout ça... c'était bien joli mais... on pourrait peut être..."

Il s'abaissa pour esquiver un coup circulaire de la Hallebarde, apparemment ça n'amusait pas la Walkyrie qu'il soit arrivé à "passer" sa position qui, devait être une limite qu'elle ne s'accordait pas lui voir dépasser, encore un peu et le haut de sa capuche aurait fait les frais de son esquive tardive.

"-...Trouver un arrangement ?"

Le métal répondit au métal donc, Le mercenaire effectuait des déplacements de garde très serrées ne laissant pas beaucoup d'espaces avec la largeur de sa lame pour qu'elle puisse atteindre son corps, passant alternativement d'une garde de profil à des touchettes prudentes du bout de sa lame pour réévaluer les distances, brisant parfois sa phalange défensive pour tenter de faire tournoyer le bout armé de sa hallebarde afin de l'éloigner du corps de la Walkyrie dans le but de perçer sa défense, audacieux mais ça ne payait pas très cher, elle était également très consciente de sa propre garde et tout comme lui, essayait toujours de combler les vides ou les défauts en inclinant son arme, suivant mon regard, l'inclinaison de mes épaules, où des mes coudes pour essayer d'anticiper le prochain mouvement... ça risquait de durer longtemps, très longtemps avant que l'un de nous deux perde assez de force, d'endurance et de concentration pour commencer à montrer une faille dans sa garde, bien que l'impact lourd de la lame du mercenaire se répercutait aussi dans les membres de la Walkyr qui devait, comme lui, palier au poids des deux armes ensembles pour la repousser, la parer, la dévier de sa trajectoire en crissant son métal contre le fil de nos lames, nos yeux se croisaient entre deux percussions rythmées, quasi aveuglantes de nos lames nous forçant à cligner rapidement des paupières.

A l'ombre des remparts, chacune des rencontres de nos armes donnait lieu à un éclat de lumière saccadant nos mouvements de manière stromboscopique, laissant le détail de nos derniers mouvements d'un léger retard imprimé sur la rétine, c'était dérangeant autant pour l'un que pour l'autre, ça faisait également partie de la stratégie du mercenaire mais c'était à double tranchant, lui comme Silke pouvaient en profiter à tout moment, peu importe le nombre de coups reçus, la lame de Khaléo ne tremblait pas, elle restait droite, incorruptible, les mouvements du mercenaire frisaient la perfection, autant dans ses assauts que ses retours en garde, il n'y avait pas de grandes ouvertures, ses pas semblaient millimetrés, précis, même les quelques arcs de cercles avancés, ou reculés des axes de ses pieds, correspondaient toujours à une sorte de formule mathématique qui ne laissait pas la largeur de ses épaules "vouloir" dépasser de la largeur de sa lame ou de l'inclinaison de cette dernière pour offrir une chance de l'atteindre, il restait concentré, tant que la rage ne bouillait pas dans ses veines il ne commetrait pratiquement pas d'erreurs.

Walkyrie Silke

Dieu

Re : Brisons la glace... [pv Silke]

Réponse 5 mercredi 10 novembre 2010, 22:50:09

Silke sourit à la provocation. N'était pas né le guerrier qui lui ferait ployer l'échine ; plusieurs maîtres d'arme l'avaient blessée, mais aucun ne lui avait fait poser un genou à terre. La Walkyrie savait qu'elle était une excellente guerrière, ce n'était pas de la vanité ou de l'orgueil mal placé, mais un fait. Avoir été Choisie par Odin la confortait davantage dans cette optique : qu'aurait fait le Dieu Roi de la Nouvelle Asgard d'une Walkyrie incapable de se battre ? Non, Silke n'en doutait pas une seule seconde, elle faisait partie de l'élite, de la crème des crèmes. Et ce qu'elle avait devant elle n'était rien de plus qu'un prétentieux arrogant qui pensait pouvoir profaner une demeure divine. On ne parlait pas de temple, mais de résidence privée abritant réellement un Dieu - enfin, quand il n'était pas de sortie... L'étranger continuait à la chercher, mais hélas pour Khaléo ! Silke était dépourvue de sens de l'humour. Elle fut bien heureuse, d'ailleurs, que sa poignée de neige ne le fasse enfin taire, au moins pour un temps. Le manque d'entraînement récent lui fit faire un enchaînement simple, aisément paré par le chasseur... En même temps, elle aurait été déçue si celui qui prétendait saigner l'une des panthères des glaces censées garder le palais avait été ne serait-ce que touché.

Pourtant, il fit une erreur. Le sang de Silke ne fit qu'un tour à son petit discours... Que cette "abomination", comme il aimait s'appeler, ne croit pas en les Dieux ou en Odin, après tout, cela lui importait peu. Silke croyait en Son Seigneur, en cette nouvelle vie qu'Il lui avait accordée et qu'il dirigeait, et jamais la Walkyrie, malgré tout cela, n'aurait chercher à "convertir" qui que ce soit à sa cause. Il suffisait de voir le nombre de Einherjar, assez peu conséquent au vue du nombre de morts qui tombaient, chaque jour. Non, cela importait peu que les gens remettent en cause sa propre divinité ou le fait qu'Odin ne puisse agir sur la Destinée de Ses gens. Son pouvoir était bien entendu diminué à peine !), alors qu'ils étaient à présent en ces terres désolée, si loin, trop loin de leur patrie, le Royaume d'Asgard. Cet arrogant pouvait bien renier leur existence même ; Silke elle-même se fichait bien du fil de la destinée de Khaléo. Tant que cette destinée ne le menait pas en ces lieux.

Là où il avait dépassé les limites, c'était en les traitant de guignols. Elle respectait son choix de ne se vouer à aucun saint, c'était son droit (Même si cela prouvait qu'il était un sacré idiot !)... Silke avait prêté serment à un Dieu, et allégence à un Roi. Le chasseur venait de se moquer ouvertement des voeux d'éternité qu'elle avait prêtés. A son sang bouillant vint s'ajouter le frisson qui s'accorda au regard le plus glacé qu'elle n'avait jamais employé envers qui que ce soit. Vraiment, ce misérable mortel allait trop loin. Une Divinité a bien entendu besoin de fidèles, et un Dieu intelligent sait s'entourer comme il le faut de prêtres ou de prêtresses, voire même les deux ; Odin, lui, s'était en plus constitué une armée de ses fidèles servantes... Et la Walkyrie se plaisait à croire qu'Il n'avait besoin que d'elles, voire même d'elle seule. Le monde entier pouvait les ignorer, ce n'était pas grave : ils étaient là, et le jour des mortels aussi stupides que celui que la femme avait devant elle seraient dans une merde phénoménale, on verrait vers qui ils se tourneraient... Silke le savait, pour le voir dans le regard de chaque guerrier mort au combat, ou à l'agonie : les mortels finissaient toujours par se tourner vers leurs divins supérieurs ; en tant que Déesse de la Mort, la Walkyrie avait été appelée plus d'une fois même par ceux qui n'avaient jamais cru en quoi que ce soit durant leur vie... Khaléo n'avait visiblement rien compris à l'ordre de l'univers : tout ne fonctionnait que par cycle, à l'image de Jörmungand, le Serpent de Midgard qui encerclait le monde, où du Ragnarok qui détruit l'Ordre afin qu'il renaisse du Chaos. Mâchoire serrée, la Vierge Guerrière affirme sa prise sur son arme, alors que lui amorce un mouvement. Il veut la preuve qu'elle existe ? Il va l'avoir. Mais qu'il ne vienne pas se plaindre s'il lui manque un pied, un bras ou une tête, après. Et comme pour confirmer cette menace muette, Answalt croassa dans le ciel.

L'arrogant intrus avança, et amorça son attaque. Silke, à son tour, se fit orgueilleuse, et ne bougea pas... avant le momenta fatidique où il aurait du la toucher. Silke fit un pas en arrière, cambra son dos, mais l'attaque changea brusquement de direction, et l'intrus se retrouva à passer au-dessus d'elle. Elle aurait presque pu s'en vouloir de ne pas avoir prévu un tel coup. Pire : à présent, il pouvait violer la demeure sacrée d'Odin, maintenant qu'il était entre l'arche qu'elle gardait et elle. Sa colère enfla à nouveau alors qu'à présent, il rouvrait sa bouche, sur son ton plein d'humour qu'il avait l'air d'affectionner. Etait-il donc idiot ? Que ne comprenait-il pas dans les mots "Déesse de la Mort" ? Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, elle donna un premier coup de hallebarde circulaire, juste pour qu'il se taise.

- Un arrangement... Un ARRANGEMENT ?!

C'était la meilleure ! Parce qu'il avait le culot de demander quelque chose, lui, le profanateur ? La Vierge Guerrière était dans une telle rage plutôt contrôlée magré tout, qu'elle n'arriva pas à en rire. Ses coups pleuvaient, comme dans une chorégraphie pour une danse. Sauf que dans cette valse, chaque mouvement porté ou évité pouvait se révéler fatal. Peu à peu, Silke cessa de le voir comme un simple chasseur, mais comme un guerrier. Et quel guerrier ! Pas un instant, il ne baisse sa garde. Leurs mouvements à tous deux, fluides, s'enchaînent, alternant les esquives gracieuses aux épreuves de force féroce. Silke ne fatigue pas, elle a été entraînée à se battre des jours entier, s'il le fallait, sur un champ de bataille... C'était il y a longtemps, visiblement. Elle sent la sueur dans son dos, à croire que quelques jours d'inactivité ont suffit à entamer son endurence. Et si ses coups ne perdent rien de leur violence, sa rage et sa haine se transforment petit à petit en... une sorte d'admiration. Alors qu'elle tente un coup par le bas, pour trancher le bras qui tient l'épée, elle finit par demander sur le ton de la conversation :

- Et je peux savoir quel genre d'arrangement tu as en tête ? Non pas que je déclare forfait...

Nouvelle épreuve de force, dont la Walkyrie s'échappe d'une roulade sur le côté. Elle repart à la charge, le visage toujours fermé :

- ... Mais j'aimerai savoir pourquoi un guerrier de ta trempe perd son temps à courir après nos chiens. Et je crois voir que pour le coup, c'est toi qui a besoin de personnes dont... (Elle esquive un nouveau coup, qui lui vaut malgré tout une entaille sur la cuisse.) ... tu nies l'existence même.

Et le simple fait de dire ces mots là font rejaillir sa colère contre lui. Il arrive à porter quelques coups, qui lui feront avoir de sacrés bleus au mollet et à l'épaule, mais Silke reprend un instant le dessus : sa hallebarde réussit enfin à le blesser au bras droit. Une entaille de pas grand chose, mais qui réussira peut-être l'exploit de le faire faiblir plus vite. Grisée par cette toute petite victoire, Elle le prend par surprise, finalement, lors d'une nouvelle épreuve de force, en faisant disparaître brusquement sa hallebarde. Silke tourne sur elle-même pour éviter l'épée du mercenaire et le saisit à la gorge, puis fait réapparaître son arme, comme si de rien n'était. La belle guerrière ne sourit toujours pas, et si elle pourrait le tuer, elle n'en fait rien. Silke reprend discrètement son souffle, même si les nuages de fumée qui s'échappent de ses lèvres trahissent son essoufflement.

- Tes crimes sont nombreux sur cette terre, intrus. Je pourrai, là maintenant, décider d'envoyer ton âme dans l'au-delà. Pourtant, tu dois payer. Pour avoir profané cette demeure sacrée. Je me fous que tu ne crois pas en Odin, Hel, Loki, ou n'importe quelle autre divinité de ce monde qui n'est pas le mien. Mais s'il y a une chose universelle, dont tu ne peux nier l'existence, c'est la mort. Ce que je représente. Je t'ai laissé en vie seulement parce que je le voulais bien.

Un peu de bluff ne pouvait faire de mal à personne... Les iris turquoises de Silke restaient rivées sur les yeux en fente de Khaléo. Elle se permit un sourire doux, pourtant, et murmura :

- Donne moi au moins ton nom. Tu possède un potentiel vraiment... Quel dommage que tu ne crois en rien, mortel. Tu aurai été un Einherjar extraordinaire.

Elle ne vit pas le croc-en-jambe du merenaire venir, mais elle le sentit et tomba - un peu ridiculement - au sol. La colère afflua à nouveau, le combat repris...

Khaléo

Terranide

Re : Brisons la glace... [pv Silke]

Réponse 6 jeudi 11 novembre 2010, 22:57:10


Elle était sûre, d'après lui, beaucoup trop sûre d'elle, elle semblait aveuglée par sa propre foi, comme un putain d'inquisiteur essayant d'imposer ses croyances à des peuples considérés comme païens, et s'il on ne partageait pas leurs croyances, on était bon qu'a deux choses, crever, où être asservi, c'était pareil ici quoi qu'elle en dise, c'était croire en eux, relever les yeux vers le ciel pour accepter qu'une valkyrie vous emmène, ou leur faire un affront, leur prouver qu'ils n'ont aucun pouvoir, qu'on ne croit pas en eux, baisser les yeux sur le sol et tout simplement s'accepter crever... Devenir un "Einherjar" où leur prouver qu'ils n'ont aucun pouvoir et crever comme une merde, mais au moins, garder sa dignité et son âme pour soi, malheureusement l'humain était faible la plupart du temps et incapable de faire ce sacrifice, de ne croire qu'en lui et ne pas offrir sa vie à ces soi disantes "déesses", imagine un peu que chaque créature douée d'intellect, où guerrier assez courageux pour réellement se laisser mourrir ne lève plus les yeux au ciel, ne fasse plus appel aux dieux où à ces Valkyries lors de leur mort pour en espérer une autre ailleurs, laissant ces dieux sans armée, sans personne pour y croire...

La vérité c'est qu'ils avaient autant besoin de personnes loyales et croyantes, même effrayées par leur soi disante puissance, que certains guerriers, humains, ou toute créature avait besoin de croire que leur sacrifice dans la vie autant que sur le champ de bataille serait récompensée s'ils s'en montraient digne... Khaléo n'y croyait pas, c'est vrai... Et à vrai dire la mort, la disparition pure et simple était moins pénible à son idée que de devoir encore souffrir une éternité sur un autre "plan"... Enfin... ce "plan" ne semblait pas si éloigné du sien étant donné qu'il avait maintenant, face à lui une Walkyrie qui lui semblait bel et bien faite de chair et de sang, qui parlait, qui respirait... comme tout être vivant en définitive, elle éprouvait aussi de vives émotions, preuve en est de sa réaction colérique quand il parla d'essayer de trouver un "arrangement" qui pourrait peut être satisfaire tout le monde.

Colère, rage, qui redoubla l'intensité et la rapidité de ses coups, l'obligeant à redoubler de vigilance, à revenir à sa garde et ses parades bien plus souvent qu'il ne l'avait imaginé, ne lui laissant pratiquement aucunes ouvertures par laquelle il pourrait s'introduire et la blesser, mais la colère était toujours mauvaise conseillère dans un combat et finirait par emporter ses coups trop loin, trop hauts, trop rageusement comme pour essayer de lui faire dévier sa garde où briser ses os à travers les impacts des armes entre elles, amortis... les coups étaient toujours habilements amortis dans le sens de leur impact, par anticipation du mouvement récéptionné en "ploiant" dans la même direction, pour le prolonger et laisser "mourrir" sa force, son inertie dans le vide, à coté, déviés, parés dans leur continuité ou parfois, mais à de très, trop rares occasions, esquivés de sa part.

Le sauvage, le mercenaire ne semble pas fléchir encore, son sang nordique... sa tigranthropie latente lui confèrent une endurance effroyable malgré la taille monstrueuse de l'arme qu'il porte, cette "poutre" maudite de métal aiguisé, qui, comporte sur toute la longueur de son corps de lame un long réçit en vieux norrois, gravé dessus comme s'il s'agissait d'un parchemin comtant son histoire, que chaque étincelles, chaque percussion des lames ensembles éclairent, léchent les gravures, leurs renfoncements, le détail, le relief de chaque lettre de ce language gravé dans son pourri métal de foutue lame maudite, les minutes passent, la concentration reste haute pourtant, il n'est pas parvenu jusqu'ici à trouver un point d'attaque, malgré l'étude sur le tas de ses mouvements, de sa façon de bouger, de ses ripostes, l'éclat de ses yeux perçant sa capuche croise souvent celui de la Walkyrie, il semble que la lueur qu'ils échangent au fil du combat, se transforme peu à peu de la rage vers une espèce de... contemplation... Ca ne peut être ça... pourtant... il ressent quelque chose de similaire en appréciant les coups précis, nets, de Silke la Walkyrie, très propres et martiaux, jusqu'ici du moins, peut être un peu trop propres et manquant parfois de surprise, jusqu'à ce dernier coup où elle profita d'un changement de jambes, et de garde de la part du mercenaire, pour laisser trainer sa hallebarde dans le sens de la dernière parade avant de remonter dans un coup audacieux mais, aussi assez dangereux dans la déparade qu'elle s'inflige, le tranchant de la lame du bout de sa hallebarde en direction de son bras, atteignant la pliure intérieure pour lui lacérer assez profondément le bras, assez pour qu'il sente l'un ou l'autre de ses tendons entamé par le fil de sa lame et rendre la poigne d'une de ses mains moins assurée sur le manche de son épée.

Khaléo ne bronche pas réellement, il est juste surpris de s'être fait avoir, pris d'un frisson qui, commençe à se répandre dans son corps alors qu'il laisse tout de même s'échapper un souffle plus rauque et sonore qui, exprime une partie de la douleur et de son étonnement, sans pour autant poser les yeux sur sa blessure, ce serait une grave erreur de se laisser déconcentrer, et ce, même par la douleur.


- Et je peux savoir quel genre d'arrangement tu as en tête ? Non pas que je déclare forfait...

Les lames se posent à nouveau l'une sur l'autre, grésillent d'étincelles entre leurs tranchants, elle peut remarquer que l'imposante lame, qui, était jusque là bien stable, droite, à chaque rencontre tremblottes légèrement désormais, il le sent aussi il se rend compte que la poigne de son bras directeur sur l'épée est moins forte, une douleur au tendons au niveau du poignet et des décharges d'électricité dans son coude lui font comprendre que des nerfs ont du être également touchés, son épycondile étant irrité à chaque nouveau coup et percussion des armes ensemble, il se préparait une tendinite carabinée s'il continuait à forcer comme si de rien n'était pour son bras, ça lui était déjà arrivé et c'est pour ça qu'une bonne partie de ses muscles, de son corps était recouvert de bandages serrés, tressés dans le sens inverse des fibres, de la torsion naturelle de ses muscles pour éviter que ce genre de truc arrive, mais quand c'est provoqué par la blessure, blessure de sa lame, qui à qui plus est tranché quelques un de ses bandages de soutient, il se rendait compte que ça pourrait vite tourner au vinaigre pour sa gueule.

- ... Mais j'aimerai savoir pourquoi un guerrier de ta trempe perd son temps à courir après nos chiens. Et je crois voir que pour le coup, c'est toi qui a besoin de personnes dont...

Apparemment... elle aimait ça, effectuer des roulades pour l'esquiver, ça faisait plusieurs fois qu'il la voyait faire, et lorsqu'elle s'éxécutait il avait remarqué qu'il aurait pu, déjà les deux fois précédentes, en profiter pour lui faire regretter ce geste, cette fois ci puisqu'elle avait profité d'un changement de garde pour le blesser, c'était à son tour de lui entailler quelque chose d'utile, histoire de palier son propre handicap, ce fut cette belle cuisse bien galbée qui, attira son attention et le dévolu du tranchant de sa lame, pour lui rendre ses esquives et ses déplacements sur ses jambes bien plus douloureuses, gênantes, ça trancha sec, jusqu'aux fibres musculaires en essayant de bien appuyer l'impact en pliant son genoux pour qu'en plus, le choc lui provoque une "jambe de coureur", petite pointe aigue, crampe qui, allait aider à déchirer et abimer plus de fibres musculaires internes.

... tu nies l'existence même.

La colère... elle monte chez lui aussi désormais et lui font prendre à son tour des risques inconsidérés, s'avançant sur elle malgré sa garde moins campée, plus corruptible qu'avant, il avance tel un romain derrière un "pavois" avec sa lame, la poussant de son espaulette contre son corps de lame pour percuter l'épaule de Silke et la renvoyer plus loin en arrière, poussée impressionnante qui la laisse assez longtemps désarmée pour qu'il "fauche" son mollet droit avec son tibias, celui de la même jambe qu'il eut blessé précédemment avec son épée, apparemment il cherchait à lui foutre cette jambe bien en l'air histoire qu'elle ne sache plus en faire grand chose.

"-... J'ai besoin de ce "chien" pour gagner ma vie... et parce que lorsque je traques une cible je ne lâches jamais prise avant de l'avoir d'une manière où d'une autre... tout ce qui compte... C'est mon objectif... Mais..."

Par contre sortir de cette garde "bouclier" avec épée dressée comme une "plaque" droite et large devant lui pouvait s'avérer périlleux, il avait vu juste, le temps d'en sortir et elle s'attaquait à nouveau à son bras droit, l'entaillant au millieu de l'avant bras, rendant à nouveau sa poigne bien moins assurée sur sa lame, tant pis, il n'était pas spécialement gaucher mais, il inversa la position de ses mains sur sa garde pou faire de son bras gauche le bras conducteur du sens de la lame pour essayer de "pallier" à son défaut.

"-...J'aimerai savoir à mon tour... pourquoi tu voudrais tant que... je croies en l'existance de dieux et déesses alors... que vous suez, et halètez comme des mortels au combat ? Même si je dois avouer que... ta maîtrise à l'arme est exceptionnelle... et reflette des siècles d'entrainement."

Nouvelle épreuve de force, les lames se rencontrent une nouvelle fois et toutes deux tremblent ce coup ci, autant parce que moi j'ai un bras en compote qu'elle à, une jambe "défectueuse" ne répondant plus bien à sa volonté, chose à laquelle je ne m'attends pas, la disparition pure et simple de son épée, suivie d'une esquive presque "dansée" de Silke qui, à choisi de tourner sur elle même, et au moment ou elle s'effectue, le fil de la lame imposante passe juste à ras, à "ça" une largeur d'un centimètre entre mon pouce et mon index, de lui trancher quelque chose, la lame longe son dos, tombe, descends vers le sol, lui "râpe" à peine un bout de la fesse avant d'attérrir dans la glace.

Malgré la prise à la gorge, ma main droite tient toujours la lame, même si, mon avant bras ensanglanté perd sa substance saline goute par goute qui teint par ci, par la la neige de quelques points de couleur carmine, je suis saisi donc à la gorge, je grogne.. et ça n'a rien d'un grognement humain, une rage venue du fond des âges, immémoriale gronde, me prends délicieusement aux tripes, me les noue avant de remonter à mon coeur et de se répandre dans mes veines, mais je suis tout de même surpris et impressionné par cette intervention subite, ce coup de maître, je dois admettre que, ça frustre la rage qui, en devient illégitime malgré son ascencion dans mon être.

- Tes crimes sont nombreux sur cette terre, intrus. Je pourrai, là maintenant, décider d'envoyer ton âme dans l'au-delà. Pourtant, tu dois payer. Pour avoir profané cette demeure sacrée. Je me fous que tu ne crois pas en Odin, Hel, Loki, ou n'importe quelle autre divinité de ce monde qui n'est pas le mien. Mais s'il y a une chose universelle, dont tu ne peux nier l'existence, c'est la mort. Ce que je représente. Je t'ai laissé en vie seulement parce que je le voulais bien.

"-Seulement parce que tu le "voulais" bien... Tu vois... Vous pensez toujours pouvoir... jouer avec la vie d'autrui pour des raisons futiles... Les soi disant crimes dont tu m'accuses ne sont dictés que par des codes, des lois que ton dogme et ta foi aveugle te dictent... Il n'y a pas plus de crime que d'affront à laisser une créature épuisée prendre un peu de repos, et se sustenter avant de la laisser reprendre sa route... Mais j'ai bien remarqué que... l'hospitalité des dieux laissait autant à désirer que le climat merdique, hostile... de cet endroit..."

Sa capuche tombait doucement, ainsi saisit à la gorge et sa tête redressée légèrement vers l'arrière, comme pour s'éloigner du visage rapproché de la Valkyrie, elle glissa doucement, ne dévoilant encore qu'a moitié les traits étranges... particuliers du visage de la créature qu'elle avait face à elle, assez pour qu'elle remarque la blancheur de la peau du bas de son visage, assez pour que ses doigts saisissant sa gorge, ses muscles athlétiques ne ressentent la chaleur qu'il dégage, et la douceur de ce fin duvet, trois fois plus dense et fin, soyeux qu'une peau "normale".


- Donne moi au moins ton nom. Tu possède un potentiel vraiment... Quel dommage que tu ne crois en rien, mortel. Tu aurai été un Einherjar extraordinaire.

Elle pouvait voir ses belles lèvres roses pâles à son tour, à chaque mot, chaque syllabe, lettre prononcée, dévoiler une partie de sa jolie dentition carnassière dont, deux canines un peu plus longues et pointues que le reste, dépassaient parfois, pas toujours et pas à chaque lettre prononcée, par la commissure de ses lèvres :

"-...En quoi... ça t'avancerai... je ne figures sur aucun de vos registres... mais je te retournes le compliment... tu possèdes... un joli potentiel... tu le gâches sûrement à rester dans ce coin perdu... attendant qu'un visiteur se pointe pour lui trouer la peau... Mais même si je crèves de ta main... je ne lèverais pas les yeux aux cieux pour te permettre de faire de moi l'un de vos esclaves, aussi bien soient ils traités, je n'appartiens..."

La rage restait "stable" elle bouillait dans mes veines mais, étrangement la poigne de la valkyrie sur ma gorge avait un étrange effet sur sa propagation, me laissant maître de moi même et de mes pensées, j'en profitai car, elle me donnait un sérieux boost d'adrénaline, mes cuisses s'enlaçèrent autour de celles de la Valkyrie, pour les prendre en "ciseau" et me déhancher violemment pour l'emporter au sol, ce fut sa jambe blessée qui fléchit la première, emportant ensuite sa jambe d'appui pour qu'elle s'écroules par terre, j'avais lâché mon arme, et elle, avait lâché sa Hallebarde, hors de sa portée et hors de la mienne, je m'installais à "califourchon" sur la Valkyrie pour la maintenir au sol, essayant d'attraper ses poignets pour la maitriser dans la neige et la glace sur lequel son corps était étendu, ma capuche finit de retomber sur mes épaules, dévoilant cet étrange visage que je possédais, armé d'un sourire satisfait, conquérant, s'élargissant en un beau grand sourire affichant toute ma dentition, joliment carnassière et, inquiétante de par sa perfection tant les dents pointues du dessus s'enchevêtraient bien dans les interstices du dessous, j'exultais comme si j'avais "gagné" en définitive, mais je fis vite partir ce sourire par "respect" du combat qui s'était déroulé ici, j'avais juste... envie qu'elle m'écoute, je me penchai donc légèrement sur elle, lui laissant le loisir d'observer les traits fins, lissés à la fois par ma légère félinité dont les traits de mon père nordique étaient à leur tour, lissés par les origines asiatiques de ma mère, ce qui donnait un mélange plutôt troublant, sans parler de... ses rayures noires de chaque coté de mon visage, mes oreilles de tigre, noire sur leurs pointes, plus touffues et duveteuses qui, se dégradaient vers le blanc à leur base, mon regard plissé, sérieux, plongea dans celui de la Valkyr.

"-... Je n'appartiens à personne... Je veux juste le sang de cet animal... dormir... manger un peu... puis repartir... C'est tout ce que je demandes... Je crois que tu existes... Mais pas pour ce que tu prétends être... je crois juste que tu es une très jolie guerrière... très douée et que ton nom... Est silke... Moi... je m'appelles Khaléo... Maintenant qu'on parles peut être d'égal à égal et à visage découvert..."

Dit il, en relâchant doucement la pression de ses mains, et de son corps assis sur elle pour se relever, à pas prudent vers l'arrière, vers son épée, alors qu'il aurait probablement pu en profiter pour lui porter des morsures fatales au visage où à la gorge étant donné les dents dont il était affublé, dans un excès de confiance et de respect mutuel, il s'écarta, mais sa tête tournait légèrement, il avait perdu pas mal de sang hors de son bras, et il n'avait plus mangé depuis plusieurs jours, il tourna un peu de l'oeil avant de cligner des yeux et secouer la tête, il s'abaissa pour attraper le manche de son épée pour la raccrocher par l'unique maillon de chaine à son crochet soudé sur sa lanière en cuir, fléchissant un genoux tremblant, affaibli par sa condition physique chancelante, la faim, la fatigue et la soif, c'était déjà pas mal qu'il soit allé jusque là, s'il devait continuer à se battre, il le ferait, mais il était probable qu'il tombe d'épuisement tout simplement.

"-...Peut être.. pourriez vous faire un... effort et... considérer ceci comme une simple demande d'asile pour une créature sans dieu ni maître, ma présence ne peux rien profaner puisque je n'ai aucune croyance."

Walkyrie Silke

Dieu

Re : Brisons la glace... [pv Silke]

Réponse 7 mercredi 17 novembre 2010, 19:34:35

"Gagner sa vie"... Silke était surprise par cette réponse. Comment un guerrier de cette trempe pouvait se retrouver à crever de faim au point de venir chasser une panthère des neiges en voie de disparition ? Il y avait de bien meilleures proie, bien plus charnues, dans les Landes dévastées, s'il voulait se nourrir... Pourquoi vouloir ces bestioles là en particulier, pourquoi parlait-il de traque et de cible ? Suspicieuse, elle n'en baissa pour autant pas sa garde. L'homme - ou quoi qu'il fut - était étrange ; il y avait forcément autre chose ; la fatigue commençait à posséder la Walkyrie, et c'est une nouvelle épreuve de force qu'elle eut du mal à repousser qui lui fit penser une nouvelle fois : "Pourquoi un guerrier aussi puissant gâche ainsi son potentiel ?!" Il changea de bras d'appui, signe de sa fatigue à lui aussi, due à sa blessure. Bien. Sa fin n'en serait que plus rapide... Mais bizarrement, Silke n'aspirait plus à le tuer : là encore, ce serait du gaspillage. Un tel guerrier se devait d'être préservé, mais une bonne correction, sans doute, le rendrait encore plus fort. Malgré toute la colère qu'elle éprouvait envers cet être qui refusait de croire en ce qu'elle était, il fallait avouer que Khaléo incitait à un peu d'admiration.

"-...J'aimerai savoir à mon tour... pourquoi tu voudrais tant que... je croies en l'existence de dieux et déesses alors... que vous suez, et haletez comme des mortels au combat ? Même si je dois avouer que... ta maîtrise à l'arme est exceptionnelle... et reflète des siècles d'entrainement."

Silke ne sourit pas au compliment, et ne montra pas que cela lui faisait plaisir : peut-être en rougirait-elle quand elle y repensera plus tard, car après tout, c'était toujours plaisant d'être apprécié à sa juste valeur ! Non, pour l'instant, seul son devoir et le combat comptaient, et rien ne pourrait la détourner de cela.

- Je ne t'oblige pas à croire en moi ou en Odin. Nous possédons tous un libre arbitre, il faut en faire ce que bon nous semble. Je pense... pourtant que tu fais une erreur, mais cela... N'engage que moi ! C'est comme renier l'existence... de... l'air... "

Nouvelle épreuve de force ; Silke décida de tenir bon. Chaque mot était haché sous l'effort qu'elle devait fournir, ses deux mains tenaient fermement l'arme qui trembla au bout d'un moment :

- J'ai été mortelle, et je n'ai d'immortelle que la longévité qu'Odin m'a accordée. Telle l'humaine mortelle que j'ai été, je dois respirer et manger, et un effort comme celui-ci m'épuise..."

Aveu que très peu de guerriers ont du entendre de la bouche de la Walkyrie. Sa jambe d'appui lui fait un mal de chien, et son sang écarlate tâche la neige pure, qui n'a pas perdu de son éclat malgré le combat féroce qui en a perturbé l'uniformité. Silke finit par faire disparaître sa hallebarde, profitant de la poussée que le mercenaire effectuait sur son arme pour lui faire perdre un équilibre qu'il reprend rapidement. Le but n'était pas tant que ça de le mettre à terre, mais de le tenir en son pouvoir, un temps au moins. L'arme rappe contre son dos protégé, puis contre sa jambe encore valide, et la Vierge essaye de ne pas se laisser distraire par cette nouvelle douleur... Il parle de demander asile, et hospitalité, alors qu'enfin, la capuche pour laisser apparaître le visage d'un terranide tigre. Ce qui expliquerait sa résistance à cette température polaire. Silke lui accorda un léger sourire - ce n'était pas grand chose, mais c'était un bon début...

- L'hospitalité et le couvert ? Alors que tu cherches à tuer l'une de nos sentinelles les plus précieuses ?"

Elle s'apprêtait sans doute à rajouter autre chose, mais il la prit par surprise. Ses cuisses autour de sa taille, la jambe blessée de Silke ne tint pas cet excédent de poids et la fit chuter dans la neige, soulevant autour d'eux un nuage de poudreuse. Il l'immobilisa - il faut dire que la surprise aidait pas mal - et la Vierge Guerrière se sentie humiliée. Non, elle n'exagérait pas : c'était de l'humiliation pure et simple, et le sang battit plus fort dans ses tempes. Le début de sourire qu'elle avait arboré disparut aussi rapidement qu'il n'était apparu, remplacé par un regard encore plus glacial que les neiges éternelles qui les entouraient. Ses muscles étaient tendus à l'extrême, et nul doute qu'elle était prête à réagir au moindre mouvement hostile ou mal placé de la part du mercenaire. Il parlait doucement, finit enfin par se présenter... Puis à relâcher la pression sur ses poignets, de se relever, de s'éloigner d'elle. Sage décision... Silke aurait pu faire la maligne, et se relever d'un coup de reins ; pourtant, elle sentit que sa jambe droite protesterait très fort... Elle se releva donc de manière plus calme, et épousseta la neige de son armure ; sa hallebarde disparut. Ce n'était pas de son ressort d'accorder l'hospitalité à qui que ce soit. L'attitude de Silke restait hautaine et arrogante, malgré son évident état de faiblesse, identique à celui de son adversaire. Elle reste immobile un long moment, ressemblant à une statue, avant de lever les mains ouvertes jusqu'au niveau de sa poitrine ; ses pouces et ses index forment un triangle, et une lumière ronde y apparaît. Un vent léger se lève, faisant voler sa tresse épaisse dans son dos, et un observateur averti peur voir sa mèche blanche briller, quelques cheveux châtains se teinter de la couleur de neige... Contre l'enceinte vient d'apparaître un refuge de pierres, couvert de neige. Silke rouvre les yeux, et une ride barrant son front trahit l'effort qu'elle a du fournir pour faire son tour de magie. Un début de migraine commence à poindre, mais une fois de plus, la Guerrière ne se laisse pas distraire pour si peu.

- Ton absence de foi m'empêche de t'offrir l'asile au sein même du Palais des Glaces ; et il n'est pas dans mes cordes de prendre une telle décision. Tu n'es pas autorisé à aller au-delà de cette arche, tu peux rester dans cette avant-cour. Ne t'avise pas d'approcher à nouveau nos panthères des neiges : ce sont des bêtes en voie disparition, et qui ont été amenées ici en même temps que nous, dans ce monde hostile. Ce sont des sentinelles hors pair, et je te tuerai si tu leur fait le moindre mal. Mais nous en reparlerons. Va t'allonger dans ton abri, je vais chercher une guérisseuse."

Sans attendre la moindre réponse de sa part, la Walkyrie part en clopinant vers la demeure d'Odin. L'une de ses soeurs de bataille, en voyant le sang maculer sa jambe, propose de la soigner sur le champ ; au lieu de cela, Silke la réquisitionne, ainsi que deux autres Walkyries guérisseuses, et demande à être rejointe prêt de la sortie nord ouest. Fatiguée, il fallait avouer que sa chambre, avec un bain chaud, aurait été le meilleur endroit pour se reposer. Au lieu de cela, elle fit un détour par la cuisine, où elle prit un rôti de viande encore juteuse, un saladier de petits pois, et gagna l'abri qu'elle avait créé. Khaléo était installé, et Silke s'assit à son tour sur l'un des bancs de pierre, installant la nourriture devant son hôte - enfin, s'il pouvait être appelé ainsi. Les Guérisseuses arrivent, et forcément, elles sont deux à s'empresser autour de la jambe de la divine favorite : il ne manquerait plus qu'Odin entre dans une colère folle si la jambe de sa Walkyrie préférée était irrécupérable... Il ne leur fallut pourtant pas longtemps pour désinfecter, soigner, bander la blessure. La troisième guérisseuse, elle, restait froide et distante, s'occupant du bras blessé de Khaléo alors qu'il mangeait - ce qui n'était pas particulièrement facile, il fallait l'avouer...

- Dites-moi, Khaléo : comment un guerrier comme vous a entendu parler de nos panthères et en veut une morte ?"

Khaléo

Terranide

Re : Brisons la glace... [pv Silke]

Réponse 8 jeudi 02 décembre 2010, 18:52:54

Un igloo fut sorti de nulle part, là, comme par "magie", en fait c'en était bel et bien puisque la Walkyrie s'était mise dans une bien étrange position pour faire apparaître cette "chose", une espèce de mini - tanière jouxtant les murs de son chateau si "sacré", je n'étais pas digne de poser un pied sur leur domaine, de toute façon après qu'elle ait pu poser ses yeux sur ma tronche, j'étais sûrement encore cent fois moins digne qu'on m'adresse ni la parole ni un regard, peu importe si j'étais "différent", ce genre de regards, même s'ils me touchaient encore m'étaient familliers, j'avais ce qu'on appelle une "gueule" bien marquée ouep.

- Ton absence de foi m'empêche de t'offrir l'asile au sein même du Palais des Glaces ; et il n'est pas dans mes cordes de prendre une telle décision. Tu n'es pas autorisé à aller au-delà de cette arche, tu peux rester dans cette avant-cour. Ne t'avise pas d'approcher à nouveau nos panthères des neiges : ce sont des bêtes en voie disparition, et qui ont été amenées ici en même temps que nous, dans ce monde hostile. Ce sont des sentinelles hors pair, et je te tuerai si tu leur fait le moindre mal. Mais nous en reparlerons. Va t'allonger dans ton abri, je vais chercher une guérisseuse."

"-Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, moi aussi je suis une putain d'espèce en voie de disparition là, et pourquoi ce clébard aurait le droit d'entrer dans vos vieilles ruines qui vous servent de chateau et pas moi ? Il n'a pas de "foi" pourtant, et n'en est pas plus capable que je ne le suis envers vous, Ô nous qui ne sommes que de pauvres et faibles mortels à vos yeux, ça ne risque pas de vous écorcher d'avantage le visage de me considérer encore moins valide de foi qu'une bête et de me laisser finir mon travail !"

Bon... ça suffisait de râler... Il venait quand même de se faire fournir un "toit" par une divinité, fallait peut être pas pousser bobonne dans les orties, c'était déjà un bon début non ? Il y aurait sûrement d'autres opportunités de coincer une de ces panthères plus tard, pour l'instant il était juste fatigué et affamé, ses jambes le portaient mal, et puis il n'avait jamais été très difficille il se contenterait donc de ce petit abri, pour finir il ravala un peu sa fierté, se trouvant limite ingrat.

"-Bon... Ce n'est pas si mal tout compte fait... on n'est pas trop mal installé là dedans... ça n'a rien à voir avec le comfort de ma douce tanière mais je saurai m'en contenter... Je vous..."

Ca lui écorches limite les lèvres à cet idiot, effectuant une moue avant de continuer sa phrase :

"-... Eh bien... Je vous remercies... Voilà, vous êtes contente ?"

Il s'assit sur un des bancs en pierre... bah c'était froid... et pas très comfortable... mais après tout en tant qu'Athée, et païen à ses yeux c'était déjà sûrement trop "bon" pour lui, ouais, y avait sûrement de ça, sans réfléchir plus longtemps il arracha un morceau du roti avec ses griffes, et se permit même une remarque :

"-Mouais... trop filandreux... et même pas saignant... c'est sec... et j'aime pas les petits pois en plus..."

Dit il en triant les petit pois dans son plat avec le bout de ses griffes, décidément il y avait toujours comme une envie de contredire ou de râler face à une pseudo "autorité" divine à ses cotés, lorsqu'il vit une walkyrie s'approcher de son bras il sortit directement les griffes, farouche et sur la défensive, encore un morceau de roti coincé entre les lèvres :

"-Qu'est ce qu'elle fait ?! Pourquoi elle s'approche ? Hein ? Restes où tu es où tu finiras pas mieux que ce morceau de viande !"

Se débat et retires son bras de la prise de la Walkyrie tout en la menaçant de ses griffes, elle insiste et il se met à feuler et montrer les dents, mais ce n'est que de l'esbrouffe, est bien trop fatigué et est donc bien forcé de se laisser tripoter le bras au bout de plusieurs tentatives, l'observant d'un oeil méfiant, pas du tout "apprivoisé" pour le compte.

- Dites-moi, Khaléo : comment un guerrier comme vous a entendu parler de nos panthères et en veut une morte ?"

"-Je n'ai pas pour habitude de "donner" des informations sur mes mandataires" - tappes sur la main de la walkyrie qui défait ses bandages-"-ça reste confidentiel,  mais ce que je peux vous révéler c'est que ce n'est pas tant une panthère "morte" que je cherche..." -joues à retirer son bras hors de portée de la soigneuse pour l'emmerder à quelques reprises, puis ça l'amuse de la voir s'énerver-  "-...mais surtout leur sang... Et je... non... pas comme ça hein ! Ca chatouilles avec vos ongles !... euh, donc je disai que je doute de pouvoir en approcher une assez longtemps pour en récolter assez sans devoir en tuer une."

Regardes ce que fait La guérisseuse et l'aides à retirer ses bandages un peu trop serrés en les déchirant rapidement avec ses propres griffes, n'ayant pas peur de s'entammer lui même la "peau", elle n'en aurait pas terminé si elle chippotes pour ne pas lui faire plus de mal.


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