Il ne donne pas l'impression d'être spécialement vigilant. Tranquille comme un pape, il marche à son allure. Il n'a pas à forcer : Aucune cérémonie ne commencera sans lui.
S'engouffrant dans des ruelles, de plus en plus inconnues pour Frig, il finira par déboucher dans une impasse. À l'entrée de celle-ci, un type, les bras croisés, pas l'air vindicatif, salue Law et lui fait signe de continuer. Ce dernier ne fait pas cas de ce sous-fifre : il doit accomplir sa destinée, et même si ce type lui avait dit qu'il y avait un problème et qu'il ne pouvait pas avancer, Law lui aurait tout simplement mit une raclée.
La Scandinave devra trouver un moyen de passer le garde, ce qui ne sera peut-être pas une difficulté, vu qu'il n'a l'air ni baraqué, ni très futé.
Dans l'impasse, Law ouvre une lourde double-porte en biais, semblable à l'entrée extérieure d'une cave - c'est ce que c'est, d'ailleurs - et s'y engouffre, happé par son impatience enfantine et son envie dévorante de voir enfin ce Dieu éveillé. Il descend quelques marches en pierre, referme derrière lui l'entrée sans le moindre verrou, et progressera dans un long couloir bordé par des torches régulières, alignées comme une haie d'honneur.
Au bout, voilà une salle sans porte. Il en passe l'entrée et saluera les quelques personnes présentes. Celles-ci sont déjà en toge, et ils s'échangent quelques politesses d'usage. Law se dépêche : sans pudeur, il se déshabille totalement, et met sa propre toge par-dessus son corps nu. Il la referme au niveau de la taille et du torse par deux attaches stratégiquement placées, puis rabat sa capuche sur sa tête. Dans un ballet bien cadencé, ils se mettent en cercle autour du centre de la pièce : Un parallèlépipède rectangle en pierre (oui ben malheureusement j'trouve pas de mot adéquat, 'faudra faire avec ce terme moisi.) où sont plantées au sol, tout autour, une dizaine de chaînes.
Ha, j'oubliais. Sur cette même pierre, il y avait un homme allongé, nu, et attaché bien évidemment, les poignets et mollets scellés par les attaches en métal..
Il n'a pas l'air dans une forme olympique : Blessé en de nombreux endroits, livide, les yeux clignant à une vitesse impressionnante, murmurant des paroles inaudibles comme une incantation à un démon.
Bien, bien. Et pour compléter le stéréotype de cérémonie satanique qu'ils venaient d'installer, ils commençaient à leur tour à chanter une litanie, en coeur, les mains jointes et le visage baissé.