(Woupsie... effacer plutôt qu'éditer ><)
Il était entré. Par tous les dieux, que cela lui faisait mal de le voir. Son coeur battait la chamade dans sa poitrine. Elle aurait voulu qu'il n'entre pas, qu'il passe son chemin en lui disant qu'il s'était trompé de chambre. Mais cela n'était pas le cas, pour son plus grand désespoir. Sa main s'était posée sur la nuque de la jeune femme, qui tressaillit. Sa peau se couvrit de petits frissons lorsqu'il lui agrippa la nuque, lui arrachant un gémissement de douleur. Elle crut qu'il allait l'embrasser en le voyant s'approcher ainsi, mais cela ne se produit pas.. Elle recula néanmoins en le voyant sourire, "ce" sourire. Le sourire qui lui disait très clairement qu'Arès, le sinistre et puissant dieu de la guerre, était de retour. Elle ne voulut néanmoins pas y croire. C'était impossible, il avait changé. Il avait changé, il ne pouvait pas redevenir comme avant à moins qu'il... "il a été blessé..." comprit-elle, s'attristant. Arès avait mal, et Raven le sentait au plus profond d'elle. La sympathie l'envahit, la compréhension aussi, mais quand même, elle ne put réprimer un sursaut lorsqu'il leva la voix, d'un coup, suite aux paroles qu'elle avait elle-même prononcée.
-Crois-tu que l'on peut me poser le moindre problème, Raven?! Crois-tu qu'ici, quelqu'un serait assez fou pour venir me demander des comptes?
Elle balbutia.
- "N...non, mon maître... je suis désolée... c'est juste que..."
Elle avait peur, peur qu'elle n'ait déclenché sa rage. Elle sentait son aura divinement noire se frotter à la sienne, et l'homme devant elle n'était pas celui dont elle était tombée amoureuse. C'était un homme froid et cruel, qui n'hésiterait pas à lui faire du mal si elle osait encore lui faire un affront, ne serait-ce que par accident. Où était passé cette homme colérique mais passionné qu'elle avait connu? Cet homme qui semblait prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait, mais sans avoir nécessairement besoin d'être un homme mauvais? Où était cet homme magnifique qui l'avait fait soupiré, qui l'avait rendue jalouse et qui l'avait détruite parce qu'il en aimait déjà une autre? Cet homme qui lui avait fait l'amour avec toute la tendresse du monde, qui lui avait fait goûté au plaisir de sentir un être chéri contre elle et qui lui avait fait un enfant? Était-ce ainsi qu'Arès changeait lorsque son coeur se referme après avoir été blessé? Était-il comme elle une victime de l'amour?
-J'ai perdu de vue qui j'étais vraiment, mais ca s'arrête maintenant. Il est grand temps que tout le monde sache qu'Arès, Dieu de la guerre, est de retour, et toi la première, Raven.
Pourquoi elle? Qu'avait-elle de si particulier pour que l'homme de ses rêves vienne lui dire qu'il ne pourrait jamais l'aimer? Son coeur lui était déjà hors d'atteinte, mais elle sentait toujours qu'elle s'éloignait de lui, à chaque jour. Elle n'avait pas de point de repère pour reprendre pied... elle n'avait que lui, et il la repoussait encore une fois. Il savait qu'elle l'aimait, et en quelque sorte, ses agissements auraient dû aider à faciliter l'accès à la neutralité émotive d'une femme, ce qui aurait permis à Raven d'arrêter de s'en fait, de chercher à l'impressionner, à croire qu'elle pourrait être plus.
-Je ne vivrais plus avec cet amour qui me rend faible, je ne vivrait que de plaisir et de débauche. Si tu acceptes cette vie-là, alors nous rentrerons tout deux en Olympe, sinon, je te ramènerai dans le lieu de ton choix, en cadeau de tes années à mon service, où tu fus la meilleure de toutes mes prêtresses. Plus de faux semblant Magic, es-tu prête a m'offrir ton corps et accepter seulement cela de moi?
La jeune femme ne sut que répondre à cela. Qu'aurait-elle pu répondre? De quoi allait-elle avoir l'air auprès des autres prêtresses? De quoi aurait-elle l'air à ses yeux à lui? Elle voulait l'aimer, elle voulait vraiment que ses sentiments ne soient pas un handicap, mais pourquoi était-ce si difficile pour elle de faire part de ses sentiments et de son travail, contrairement à Élosia, qui le faisaient depuis tant d'années? Mais elle savait qu'Arès avait mal, il l'a avoué, peut-être sans le vouloir, ou alors c'est simplement une spéculation de son esprit pour se rassurer, mais elle y croyait dur comme fer. C'est alors qu'elle leva doucement les bras, et avec la grace et douceur qu'elle avait avant de sombrer dans sa folie, Raven prit une main de l'être aimé-blessé et l'attira doucement à sa joue, froide à cause de la brise de la nuit. Elle le regarda doucement. Elle lui tourna ensuite le dos, relâchant la main d'Arès pour le faire, et déboutonna lentement sa robe de nuit. Elle frissonnait, de frayeur comme de froid. Elle avait envie de pleurer, c'était une envie urgente, elle avait besoin de pleurer... mais elle le fera plus tard, lorsque l'occasion de pleurer sans avoir de honte à le faire se présentera. Sa peau, autrefois dorée, était maintenant laiteuse, pâle comme la mort, mais toujours aussi sinon plus douce qu'auparavant. Ses cheveux, blonds, tombaient en cascade dans son long dos. Ses petites épaules, fragiles, se virent alors dénués de bretelles, qui tombaient jusqu'aux avant-bras de la belle prêtresse, alors que ceux-ci se défaisaient de ces petites bandes de tissus pour venir, en croix, cacher sa poitrine, qui n'était pas énorme, mais ferme. Elle fit ensuite un quart de tour pour pouvoir regarder Arès, sans lever la tête. Elle laissa alors couler hors de sa bouche un petit "d'accord.", presque muet, qu'il serait difficile de l'entendre.
-Je... J'accepte, Maître... Mais je ne m'accorderai jamais à vous pour la luxure. -Elle le regarda enfin dans les yeux, mais toujours avec respect.-
Elle se rapprocha de lui puis elle lui caressa doucement la joue, hésitante, esquissant un faible sourire.
-Mais je le ferai sans hésiter pour vous... le Arès qui m'a tout donné ce que j'ai aujourd'hui... incluant ma vie... Et je chanterai, aussi...
Elle se dressa ensuite sur la pointe des orteils pour aller embrasser le dieu sur les lèvres, tendrement puis elle recula, aussi troublée que le jour de leur première fois. Elle cachait sa poitrine d'un bras, comme une collégienne pudique, alors que cette homme l'avait vu déjà quelques fois. Elle replaça ses cheveux derrière ses longues oreilles, un petit tic qu'elle avait développé lorsqu'elle était nerveuse. Elle regarda un long moment le Dieu... puis elle succomba à tous ses sentiments pour lui, comme si quelqu’un avait ouvert les vannes de ses émotions. Elle s’approcha lentement du Dieu puis elle effleura les tissus du doigt. Comme ils n’étaient pas réel, tout comme le dieu, qui n’utilisait qu’une enveloppe humaine pour pouvoir avoir des contacts physiques avec les gens (puisque théoriquement, les Dieux sont uniquement des esprits qui ne peuvent qu’en toucher d’autres), ils ne purent que céder lorsqu’elle poussa ses pouvoirs à trancher les liens des boutons qui tenait son vêtement en un.
Elle le regarda tendrement dans les yeux puis elle se mit à l’embrasser fiévreusement, écrasant contre son torse désormais nu sa poitrine glacée par les longues nuits où elle s’infligeait elle-même du refroidissement atmosphérique. Elle n’avait qu’une envie, l’avoir à nouveau contre elle, juste pour elle, encore une nuit, et peut-être encore une autre, jusqu’à ce que le trou que son amour a créé en elle soit comblé par ses caresses, son attention. Elle se foutait éperdument d’être, par définition, une salope, elle voulait seulement qu’Arès la considère comme une femme à part entière, et plus une gamine capricieuse et rancunière, cette même gamine qui lui avait fait honte devant ses aînés. Elle savait qu’elle aurait beaucoup à faire pour regagner sa confiance, et avec un peu de chance, son affection, mais elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour qu’il puisse la reprendre dans son cœur, même si ce n’est pas la place qu’elle convoite, même s’il ne l’aime pas, elle voulait qu’il la reprenne, et peut-être que leur relation pourra à nouveau reprendre du mieux. Elle voulait tant qu’il soit heureux avec elle…