Une soirée mémorable [Pv Despina]

C'est fou comme un rien peu parfois nous mettre de bonne humeur. Non, ce n'étais pas un "rien" à proprement parler mais tout de même le destin nous joue des tours parfois. On se plains de mille et une chose, de mille et une manière et finalement les choses dont on se plaignaient finissent par nous être bénéfique, plutôt agréable non? Est de la versatilité pour autant?
Jugeons nous les choses bénéfiques ou maléfiques uniquement par ce qu'elle nous apporte? C'est peut être le cas en effet, nous n'agissons que dans notre propre intérêt et au moment ou celui ci est dérangé nous nous insurgeons contre la chose qui la dérange, quitte quelques heures plus tard à louer cette même chose qui nous gratifie d'une providence équivoque. Ce n'est donc pas de la versatilité, c'est pire ou mieux que cela tout dépend du point de vue que nous avons sur la chose, c'est juste agir dans son propre intérêt. Le tout en brassant de l'air pour espérer que cela change quelque chose.

C'est en tout cas ce qui se passait pour Nicolas en ce moment, se plaignant de sa condition d'avatar, n'y voyant que les mauvais cotés, qui n'étaient pas ridicule c'est certain, partagé son corps avec un démon n'est pas toujours une partie de plaisir mais néanmoins il n'y voyait pas les compensations qu'il pouvait obtenir. Rageant indéfiniment contre celui qui le faisait enrager à chaque fois et ne lui laissait nul moment d'intimité, il n'avait même pas songer aux bons cotés que cela pouvait avoir autre que les pouvoirs qu'il venait d'acquérir.
Heureusement, alors qu'il s'énervait encore une fois contre son démon car celui ci venait de faire un commentaire sur sa manière d'agir, on sonna à sa porte.

*Tu attends du monde?*

*Et en plus t'es un abrutis...tu vis avec moi triple idiot, si j'attendais qui que ce soit tu le saurais.*

Traversant son appartement il arriva sur le pas de la porte et ouvrit. La surprise fut la première à l'assaillir avant même ce visiteur pour le moins surprenant. Ce n'était pas un livreur ou alors les livreurs avaient eu une augmentation de salaire assez conséquente pour se voir affubler d'un costume sombre assez chic. L'homme était semblait assez jeune, la vingtaine pas plus, les cheveux coiffés en brosse et rasé de près. Quelques bijoux, bagues et chaînes comme le faisait certains mafiosos. Visiblement il s'était trompé d'étage ou numéro, car il ne voyait pas du tout ce qu'un homme pareil pourrait lui vouloir.
Et il s'attendait à ce que celui ci reparte directement ou lui demande l'adresse d'un autre homme, il n'en fut rien. Celui ci se borna à lui tendre un lettre avec son nom marqué dessus en encre rouge.

Son réflexe premier fut d'attraper la lettre et de l'ouvrir, en se demandant bien ce que tout cela signifiait.
Ouvrant la lettre une autre surprise l'attendait, l'écriture n'avait rien à voir avec ce qu'il connaissait cela semblait totalement une autre langue, un autre monde. Néanmoins la réponse n'allait pas tarder à lui venir de celui qu'il avait quelques instants plus tôt rabroué.

*C'est du démoniaque...c'est une invitation à une réception, l'homme qui se tient devant toi est sensé te servir d'homme à tout faire tout ce que tu as à faire c'est dire : Anuk, c'est son nom. Voilà, ça n'en dit pas plus.*

"Bon bah...Anuk !"

Il avait dit cela plus pour voir si cela marchait que par réelle conviction. Pensant que c'était une blague des plus grossières du démon qui se moquait de lui et qui n'y comprenait rien lui non plus.
Pourtant, comme s'il sortait d'une léthargie profonde, l'homme se mit à se présenter et à lui réciter des paroles qu'il avait visiblement appris par coeur.

"Vous êtes inviter à la réception du Marquis, votre tenue est dans ce colis - Il désigna un paquet qu'il avait laissé sur le coté - . C'est une réception qui rassemble des gens...spéciaux, voilà pourquoi la lettre était en démoniaque. Vous porterez un masque lors de cette soirée, je serais votre chauffeur.
C'est tout ce que vous avez à savoir, quand vous serez prêt faites moi signe. La voiture nous attend en bas, gardez l'invitation."

Une fois qu'il eu finit de débiter ces mots, il lui tendit le paquet. Sur le coup il le prit, ne sachant quel autre attitude adopter mais étant néanmoins sous le choc. Visiblement, la soirée qu'il pensait être monotone allait se changer en quelque chose d'on ne peut moins banale.

Qu’est-ce que la liberté ? Est-ce le droit de détruire sa vie sans que personne ne nous en empêche, le droit de faire les pires idioties sans que quelqu’un ne nous punisse ? Ces définitions paraissent purement humaines à Despina, assise sur un divan rouge, au milieu d’un salon, dans un appartement sur Terre. Voilà ce qu’était SA liberté, elle avait trouvé une prêtresse assez sympa pour lui échanger ses dragmes contre de la monnaie terrienne,  elle avait acheté un loft dans une ville nommée Seikusu, et l’avait meublé et décoré à son goût. Voilà une belle preuve de liberté pour la déesse, elle avait décidé sur un coup de tête d’acheté un bien immobilier au milieu des humains, pour changer d’air, respirer la pollution, et jouir des plaisirs simples de la vie sur Terre.

 Des inconvénients dans cet appartement ? Un seul, et majeur, il possède un plafond, ce qui empêche Despina de léviter à l’altitude qu’elle souhaite, au risque de se cogner la tête. Et voilà la touche liberticide venant détruire sa liberté intégrale, comme quoi, la liberté n’existe pas, même pour l’Homme, qui a décidé d’établir des lois, et une loi sur la liberté est toujours contredite par une loi liberticide, il est interdit de voler : atteinte à la liberté, il est prohibé de fumer des plantes, atteinte totale à la liberté d’agir !

Cette réflexion durait depuis un moment dans l’esprit divin de Despina, et si la soirée ne devenait pas plus animée, elle risquait de durait encore des heures. Le problème sur Terre, c’est que quand on ne connait personne, il n’y a strictement rien à faire. Cela avait le don de mettre Despina en rogne, elle ne connaissait personne, et maintenant elle arrivait à se dire qu’avec un tel prénom elle ne pourrait lier aucunes relations avec des humains, car Despina n’est pas un prénom, c’est le nom d’une déesse. Voilà encore une atteinte à la liberté, elle n’a plu le droit de s’appeler comme ses parents l’ont décidé. Voilà ce à quoi elle allait s’attacher à faire ce soir, à se trouver un surnom semblable à un prénom humain, il fallait juste décider lequel.

Despina aurait bien aimé s’appeler Perséphone, car sa sœur est bien plus connue qu’elle, le souci est que Perséphone n’est pas un prénom terrien. Elle devait se rendre à l’évidence, elle ne connaissait aucune personne sur Terre, donc aucun prénom humain. Il ne lui restait qu’une chose à faire, se procurer un annuaire téléphonique et trouver des prénoms à l’intérieur. Décidée, elle se leva et marcha jusqu’à la porte, agacée de ne pas pouvoir léviter, de peur de se cogner et de se faire remarquer par les humains du quartier.

Sa main se posa sur la poignée de la porte, et elle se dit qu’elle irait se faire faire une manucure dans un salon d’esthétique humain un des ces jours, pourquoi pas demain, lorsqu’elle aurait un prénom humain. Son poigné actionna le mécanisme et elle tira le panneau de bois pour alors se rendre compte de quelque chose d’étrange. Cela lui paraissait curieux que quelqu’un très bien habillé se tienne devant sa porte sans être rentré, elle avait l’habitude à Olympe de franchir les portes sans même prévenir de son arrivée, et cet homme était planté devant elle, avec l’air d’attendre qu’on lui ouvre. Despina, un peu surprise, ne trouva à dire que ces mots :

« Ah ! Vous tombez bien, dîtes moi un prénom de femme je vous prie.
-Euh.. Elsa ? 
-Parfait, je m’appelle Elsa. Que puis-je pour vous ? »

Une fois qu’elle eu prononcé ces mots, elle se rendit compte du point au quel elle était idiote. SI cet homme était un pur humain, il devait se demander qui était cette folle qui venait de lui ouvrir la porte. Avant même qu’il n’eu le temps de répondre quoi que se soit, elle ajouta :

« Que faisiez-vous devant la porte, pourquoi ne pas être rentré ?
-Parce que j’ai actionné la sonnette et que vous ne m’avez pas dit d’entrer madame. »

Despina se sentait idiote à présent, si elle n’avait pas eu l’idée de sortir, cet homme serait resté là pendant des heures. Elle resta planté devant lui, lui indiquant du regard de décliner son identité et l’objet de sa visite.

« Je suis Max, neveu d’Hermès, et j’ai une message à vous délivrer.
-Parlez donc.
-Vous êtes invité à la réception annuelle des êtres supérieurs, cette année le bal est masqué, mais aucun costume ne m’a été donné pour vous, je vous conduirai là-bas, une voiture nous attend en bas de l’immeuble. »

Despina analysa le discours de Max et se rendit compte qu’elle était conviée à une réception, quel miracle, sa soirée et sa nuit allaient s’animer. Quant au costume, elle comprit que son voile suffirait, et aussi comprit que l’organisateur la connaissait bien. Elle entra dans la maison, laissant l’homme sur le pas de la porte, et attrapa une belle robe bleu marine, elle se déshabilla, sous le regard de l’homme, de manière à se donner de la liberté. Une fois sa robe enfilée, elle posa son voile de dentelle noire sur son visage et retourna à la porte, en disant :

« Je suis à vous Max. »

On ne sait jamais comment un homme peut réagir sous le coup d'une émotion forte ou d'une surprise.
Parfois les émotions sont nettes et tranchés, ne laissant nul place à l'indécision et au doute quand aux intentions. D'autres fois c'est l'indécision qui l'emporte et qui paralyse son détenteur. Ici, il n'y avait nul doute sur sa façon de réagir. Prenant le paquet et claquant la porte il s'exclama furieux.

"Bordel mais c'est quoi tout ça ?! Tu...tu y comprends quelque chose? D'abord c'est quoi ce...bal ou réception? Et pourquoi je dois porter ce costume? - Il donna un coup de pied dans le paquet -
Et puis c'est qui ce type? "

*Du calme. Du calme. Je comprend que cela te paraisse un peu étrange, mais maintenant que tu es devenu un "avatar" tout cela va s'enchainer comme si de rien n'était.*

Mille questions se bousculaient dans sa tête, mille questions dont il n'avait aucune réponse.
Tout cela l'intriguait, c'était trop soudain, trop magique. Déjà comment ces gens pouvaient ils savoir qui il était? Quel pouvoir il possédait? Pourquoi était il spécial? Etait il surveillé? Depuis quand?
Tant de questions qui s'enchainaient dans sa tête, tant de questions qui l'avaient assaillis.
Le rendant à la fois furieux et anxieux il écumait son appartement, c'était impossible. Pourquoi donc est ce que l'on venait le trouver lui? Une réception ?
Il continua tout haut, se fichant pas mal qu'on l'entende ou que l'on le prenne pour fou.

"Que...qu'est ce que tu veux dire par tout cela? Quelle est cette réception? Dit moi ce que tu sais..."

*Tiens c'est marrant je ne suis plus un abruti tout d'un coup...mais le fait de faire bonne figure est prioritaire ici alors écoute moi bien. Cette réception va réunir des individus possédant des pouvoirs, peu importe qui organise cela ou qui sont les gens qui participeront, c'est une fête. L'important est de ne jamais perdre la face, tu comprends? Normalement tu auras des habits noir et or, et un masque.*

Une fête hein? Ne pas perdre la face? Cela semblait plutôt simple quand on l'entendait ainsi.
Déballant le paquet il sortit un costume noir semblable à celui que portait le porteur du message, pantalon de haute couture, des bijoux quelques uns or d'autres argent.
Les vêtements étaient très certainement assez couteux, classe mais était somme toute sans grande originalité et on pouvait en trouver ainsi chez les grands couturiers. Au fond du paquet cependant se trouvait un masque, celui ci, retenu l'attention de Nicolas. Finement ouvragé, il ressemblait ceux qu'ils avaient pu observer pour le carnaval de Venise, celui ci était vraiment très beau et semblait divisé.
Une moitié en or, l'autre en argent. De même que les bijoux d'ailleurs, chaine argent mais avec une plaque en or. Gourmette or mais montre en argent, c'était un véritable duo. Ainsi qu'une bague elle mi argent, mi or. Le démon semblait stupéfait.

*Mais...mais..ce n'est pas du tout mon costume habituel...il l'aurait modifié en vu de...*

*Ta nouvelle condition, oui visiblement je suis l'argent et tu es l'or. Ne t'en fais pas, je ne m'offusque pas j'ai toujours préféré l'argent.*

*C'est parce que tu n'as pas de goûts...*

Laissant le démon à ses remarques, il se para en vu de la soirée qui allait se préparer. Il se prenait au jeu, après tout c'était assez excitant pour lui, assez nouveau et prenant. Un costume, un masque, une soirée avec des personnes spéciales et il était invité...plutôt pas mal. De plus le masque était fait de manière à ne couvrir que le haut de son visage, de son nez jusqu'à ses cheveux, laissant entrapercevoir un sourire carnassier. Décidément, ce masque avait était pensé pour lui, montrant la dualité de sa vie et de ses pensées, tout en montrant l'unicité qu'il pouvait parfois avoir. Vraiment génial.
Une fois prêt, il se présenta a Anuk. Celui ci semblait ailleurs et il ne put le sortir de sa transe qu'en redisant une fois son nom. Le jeune homme se mit tout de suite au garde à vous et l'escorta jusqu'à la limousine garé en bas.
Les passants pour la plupart applaudirent, pour eux ce déguisement étaient des plus réussis et il ne cherchait pas a en savoir plus. Entrant dans la limousine, Anuk ferma la porte avant de se mettre à la place du chauffeur. Celui ci d'ailleurs une fois en place s'adressa directement à Nicolas.

"Avant d'aller à la réception permettez moi de vous informez que vous allez partagez la limousine avec une autre personne. Celle ci n'habitant pas très loin vous comprenez j'espère que nous souhaitions aussi allez la chercher, d'autant qu'un collègue me fait signe qu'elle se change."

"Fait comme tu veux, du moment que tu me conduis là bas le reste..."

Le chauffeur démarra enfin et navigua dans les rues de la ville. S'installant aussi confortablement qu'il le pouvait, Nicolas se mit a regarder la ville qui défilait devant lui sous le crépuscule.

« La voiture devrait arriver dans peu de temps, mon collègue est en route.
-Je ne suis pas seule dans la voiture ?!
-Non madame.
-Alors ça alors ! Il va falloir que je m’entretienne avec votre patron ! »

La réaction de Despina était plus que juvénile, et elle s’en rendit compte une fois que les mot étaient sortis de sa bouche. Max n’y était pour rien, et puis une voiture pour deux ce n’était pas si dur à vivre, de plus la rencontre qu’elle ferait à l’intérieur serait peut-être intéressante, un demi-dieu, un démon, une créature maléfique.. Elle sourit alors puis dit à Max :

« Et bien quand tout sera prêt faites moi signe. »

Elle entra à nouveau dans l’appartement et retourna dans la salle de bain pour saisir une petite fiole. Elle la regarda un instant puis l’ouvrir, déposa le liquide sur le bout de ses doigts puis les passa dans son cou et jusqu’à sa poitrine, enveloppant la pièce d’un parfum fort et envoûtant. Son sourire se dessina sans qu’elle le souhaite sur son visage et elle revint à la porte ou Max lui fit un signe indiquant que la voiture était arrivée. Elle éteignit la lumière et sortit de l’appartement, verrouillant la porte, comme le feraient les humains, elle avait envie de paraître humaine.

Cette déesse s’ennuyait tellement à sa place, qu’elle avait de drôles de fantaisies, car jouait au mortel était quelque chose d’un peu idiot, ce serait plutôt les humains qui voudraient imiter les dieux. La blonde descendit lentement les escaliers, perdue dans ses pensées, imaginant le tournant de cette soirée, si elle aurait un impact sur sa vie future, ou si elle serait ennuyeuse au point de ne rien changer. Elle se demandait aussi quel genre de personnes elle allait rencontrer, car si cette soirée réunissait ses cousins, frères et sœur, cela ne serait pas intéressant pour elle.

 Déjà ce messager, Max, était de sa famille, et il lui paraissait complètement ennuyeux, ce dont avait envie Despina, c’était de rencontré un méchant démon trop mignon, ou un beau vampire bien dangereux. C’est sûrement pour cela que le peuple d’Olympe ne l’apprécie que peu, sûrement parce qu’elle est complètement folle. Apercevant la dernière marche, Despina sortit de ses pensées et Max lui ouvrit la porte, elle se força à lui sourire et admira la superbe limousine noire garée devant l’immeuble.

Elle ne put s’empêcher de sourire, car cette voiture était superbe, et beaucoup plus belle que ce qu’elle imaginait. Maintenant, son cœur battait plus fort et elle se souleva de quelques centimètres du sol sans même le vouloir, l’excitation la soulevait. Elle était en train d’imaginer qui se cachait derrière la porte de la limousine, et elle sentait déjà une énergie négative, une énergie qu’elle avait déjà rencontré auparavant, un démon connu. Max ouvrit la porte et Despina pénétra dans l’habitacle découvrant seulement un jeune garçon, qui dégageait tout de même une énergie démoniaque. Despina dit tout simplement :

« Bonsoir, je m’appelle Despina, mais je pense qu’une partie de vous me connait déjà. »

Les rues défilaient sous ses yeux en même temps que les visages anonymes des passants. Son regard se portait ainsi sur la rue, mais ses pensées étaient tout autres. Elles se concentraient sur ce qui allait se passer ce soir, c'était à la fois grisant d'être inviter dans une telle réception, on le reconnaissait pour ce qu'il était, enfin. Mais c'était aussi terriblement stressant de devoir maintenir une apparence et un style bien définis depuis des années, le style du démon.
Néanmoins, quand il y repensait, le costume et le masque avait été adapté pour la nouvelle condition de celui ci. Il serait donc normal qu'il ne soit pas exactement le même qu'a son habitude. Cela lui laissait une marge de manoeuvre assez large pour sa nouvelle conduite dont on ne lui tiendrait surement pas rigueur.
Tout de même...Qui avait bien pu avoir l'idée et les moyens de faire une telle réception?
Les moyens mis en oeuvre pour trouver chaque participant étaient énormes, cela demandait un carnet d'adresse d'être magique remplis. Etaient ils tous de la ville? Vu comment parlait le chauffeur, certainement pas.

La voiture se stoppa, le sortant de ses interrogations. Une porte s'ouvrit découvrant une jeune femme, du moins d'apparence puisqu'un voile noir en dentelle couvrait son visage. Comme lui même avait un masque pour masquer le sien. Néanmoins avec une robe, le doute était peu permis sur la sexualité de l'individu en question et lorsqu'une voix féminine assez douce et sensuelle l'interpella, le doute ne fut plus permis.

« Bonsoir, je m’appelle Despina, mais je pense qu’une partie de vous me connait déjà. »

Une partie de vous? Cela surpris Nicolas qui ne s'attendait pas à ce que son démon soit identifier aussi vite.
Il afficha un sourire intérieur, c'est vrai, il ne jouait plus dans la cour des mortels. Ici, il n'était pas aussi puissant qu'il l'aurait voulu, néanmoins il ne fallait pas pour autant le croire dépourvu de pouvoir.
Ses pouvoirs, son intellect...tout cela faisait de lui un adversaire à la hauteur, et comme tout bon tacticien et gentlemen qui se respecte il essaya d'en savoir plus directement.

*Une partie de vous? Tu la connais? Despina?*

*Mais c'est elle? Ah...Despina...la reine des païens... Tu as plutôt de la chance...Despina, si elle est d'humeur joueuse peut être...très agréable à vivre. Je me demande bien ce qu'elle peut porter en dessous de cette robe, mais bref... Par contre fait attention à son regard, son regard ferait fondre n'importe qui, prend garde il est vraiment sublime.

La limousine démarra , le chauffeur indiqua que le trajet risquait d'être un peu long mais qu'il fallait prendre son mal en patience...tant pis ! Se reprenant il se tourna vers la déesse et afficha un sourire du genre carnassier pendant qu'il l'examinait. Sous le voile, impossible de savoir si elle était plutôt laide ou avec un physique agréable, néanmoins pour lui une déesse choisissait souvent un physique qui l'arrangeait et devait sans doute posséder des traits assez encourageants. Du moins, ses courbes elles l'étaient.

"Bonsoir charmante déesse ...vous connaissez déjà une partie de moi apparemment, une chance vous n'aurez plus qu'a rencontrez l'autre moitié !
J'espère que ce trajet ne sera pas trop court, que je puisse en apprendre un peu plus sur vous...au fait, j'ai appris de mon alter ego que vous étiez la reine des païennes...un surnom qu'il semble affectionner à votre égard...pour ma part  je préfère Despina. Ou auriez vous un autre surnom?"

« Bonsoir Agarash. »

Le démon avait choisit un corps très jeune et un propriétaire très agréable, ne serais-ce que par sa voix et son discours poli et soutenu. Elle ne pouvait voir de lui que ses yeux et son sourire, ce qui lui paraissait peu, mais elle avait aussi peur de paraître hors la loi si elle retirait son voilà pour l’inviter à enlever son masque. Elle analysa ce que l’avatar venait de lui dire à propos de son nom, et se mit à penser à ce passé qu’elle eut. Les païens la craignait, on ne prononçait jamais son nom, et elle se rappela aussi qu’elle ne le dévoilait jamais, alors que depuis son aventure avec Arès, elle ne se faisait appeler que Despina, pour essayer d’attirer la sympathie et gagner de la puissance, puissance qu’Arès lui avait détruit par son emprise divine et sentimentale.

Il fallait qu’elle le voit, ou du moins qu’il la voie, car elle avait l’impression que cet homme se demandait à quoi elle ressemblait, et elle n’avait pas envie qu’il pense qu’elle était laide. Délicatement, elle posa ses mains sur son voile de dentelle et le releva en arrière, dévoilant son visage. Dès lors elle s’attaqua à capter le regard de son interlocuteur, car parler en regardant quelqu’un dans les yeux était quelque chose de principal pour Despina. Elle voyait ainsi plus clair, et sentait la puissance de cet homme grandir, comme si Agarash voulait prendre la parole, elle connaissait bien le fonctionnement des avatars et se demanda si il avait été judicieux de se dévoiler, car cet homme allait devoir se fatiguer pour empêcher le démon de prendre le dessus sur lui.

Elle se remit à penser à la question que ce garçon lui avait posé, et elle se demandait pourquoi il la posait, puisque son démon savait très bien comment elle était appelée pour les païens. Mais elle devait se prendre au jeu, et aussi expliquer qui elle était, car Agarash ne devait pas avoir prit le soin de dire qui étaient ses parents. Despina avait la chance d’avoir deux parents dieux, et donc de pouvoir mettre les pieds à Olympe lorsqu’un des deux étaient présent, et seulement sous cette condition, sinon son cher oncle l’éjectait sans négociations possibles. Elle allait devoir se lancer dans le discours classique qu’elle tenait habituellement pour présenter, ce qu’elle n’avait pas fait d’entrée pour une fois :

«  Les païens m’appelaient, m’appellent et m’appelleront toujours La Maîtresse, car mon nom n’est pas prononçable et peu le connaissent. D’autre part je suis la fille de Poséidon, dieu des mers et océans, et de Déméter, déesse de la Terre et de la fertilité. Et comme vous pouvez le deviner, la demi sœur de la célèbre Perséphone, femme prisonnière d’Hadès. J’espère que cela vous aura éclairé. »

Ce discours de présentation avait été plus fourni qu’à son habitude, car elle voulait que cet avatar comprenne face à qui il se trouvait et qu’il fallait qu’il retire se masque pour satisfaire la déesse, qui voulait vraiment voir son visage. Mais avec tout cela elle se rendit compte qu’il n’avait pas dit son prénom, cela était d’ailleurs étonnant qu’il n’essaye pas de s’imposer face à Agarash et faire en sorte qu’elle ne s’intéresse qu’à lui. Elle ajouta donc, d’une voix douce :

«  Je ne connais toujours pas votre prénom. »

Il s'était pris au jeu. Une jeune femme qu'il ne connaissait pas mais qui le connaissait, enfin du moins qui connaissait son alter ego. C'était amusant, elle avait une longueur d'avance, c'était comme un jeu, il devait en savoir au moins autant qu'elle pour pouvoir avancer et rattraper le coup. Pour pouvoir avoir ainsi une plus grande marge de manoeuvre pour la suite, son démon l'avait néanmoins plutôt aidé en lui indiquant quelques détails d'importance. Le premier était le regard de la déesse, pour que le démon le mentionne lui qui était un barbare et un dégénéré il devait être superbe. Même plus que cela, pour qu'il en parle et qu'il fasse attention à cela on devait pouvoir se jeter dedans et passer ses journées à le regarder.
Le regard pourpre de Nicolas était jolie et inhabituel, mais il se doutait qu'il ne pourrait rivaliser.
Un autre point était l'attirance visible du démon sur la personne de la déesse, celui ci qui était plutôt retenu avait laché quelques paroles salaces.
D'un autre coté, les démons étaient réputé pour sauter sur tout ce qui bougeait et même parfois sur ce qui ne bougeait plus. Néanmoins cette fois ci, c'était différent. C'était une déesse ! Rien que pour cela c'était une raison suffisante pour vouloir en savoir davantage et lui faire la cour.

Elle l'avait salué en l'appelant par le nom du démon, après tout c'était normal, elle le connaissait assurément plus que l'humain qui lui servait de receptacle depuis un moment déjà. Néanmoins elle devait s'y faire, c'était l'humain qui commandait désormais et pas le démon.

*Ah...charmante et sensuelle Despina...vraiment parfaite, un petit goût de pouvoir sur les lèvres. Mais je crois que je préfère ses jambes...je pensais tout haut? Excuse moi mais avec elle a coté c'est difficile de penser à autre chose...*

*Au lieu de laisser parler ta libido, très importante j'en doute pas, un moyen de voir à quoi elle ressemble?*

Comme si elle lisait dans son envie de connaitre son visage, elle releva son voile. Le visage de la déesse était décidément plus beau qu'il ne l'aurait imaginé. Elle était...c'était...indéfinissable. Son visage était harmonieux et elle possédait des lèvres des plus attirantes mais ce n'était pas ça qui le stupéfiait le plus.
Ses cheveux blonds resplendissait et s'accordait parfaitement avec son regard bleu profond.
Un regard dont il ne pu détacher les yeux un moment, captif d'une puissance qui le dépassait. Le démon disait vrai, son regard était inoubliable. On pouvait s'y noyer sans peine, sa couleur, son intensité, tout était stupéfiant. Rien qu'a le voir il lui semblait entendre des clapotis dans l'eau et voir une mer éblouissante sous un soleil doré. C'était donc cela, le regard d'une déesse...

*Tu vois pourquoi même les démons n'y résistent pas maintenant? Eh ! Reprend toi ! Et pense à retirer ton masque...si elle l'a enlever elle, ce n'est pas pour des prunes...*

Sortant de sa rêverie contemplative il écoutait patiemment le discours de la déesse. Elle lui racontait un peu son histoire, ses noms, ses parents. Prenant une pause elle enchaina pour connaitre son nom, absorbé dans son regard il ne s'était pas rendu compte qu'il avait gardé le masque. Pensant qu'elle pourrait le prendre mal il le retira et laissa son regard empourpré croiser le sien directement.

"Je m'appelle Nicolas. Despina ou la maitresse vous disiez? Eh bien va pour Despina, c'est un jolie nom.
Eh bien ravie d'en savoir un peu plus sur vous, mon démon...Agarash est un petit cachotier et ne me raconte pas tout. De même à ce propos, vu les commentaires plutôt salaces qu'il fait à propos de vos jambes, j'imagine que vous avez dû vous rencontrez dans des circonstances plus qu'agréable?"

Il avait dit ça sans réfléchir au fait que pour une déesse, cela pourrait paraître injurieux. Néanmoins certains dieux aimaient bien se vanter de leurs conquêtes, pourvu qu'elle ne le prenne pas mal. Il enchaina en souriant

"En tout cas je suis ravi de pouvoir vous voir sans votre voile pour pouvoir croiser votre regard. Je ne comprend d'ailleurs pas pourquoi vous cachez un regard aussi...séduisant et envoutant."

En ayant retiré son voile, Despina sentit l’influence du démon grandir, elle percevait presque le discours qu’il tenait à l’intérieur, ce qui la fit sourire légèrement. Elle se rappelait les circonstances dans lesquelles elle avait rencontré Agarash, un des premiers démon ne lui ayant pas résisté, et avec qui elle avait trouvé du plaisir, mais cela était à l’époque où Agarash vivait de lui-même, et pas grâce à la chair d’une autre personne. Ce qui l’amusait encore plus était que ce Nicolas était complétement perdu dans son regard bleu marin, elle ne pouvait pas nier par ailleurs que l’iris pourpre de ce garçon était charmant à souhait. Il retira enfin son masque et prononça quelques mots, dévoilant ce qu’avait pensé Agarash.

Il parla de ses jambes, elle sourit et comprit pourquoi elle avaient plu au démon, elle avaient été conçues pour la nage, et Despina les préféraient à une queue de sirène, cela était un héritage de son père possible grâce à l’influence de Déméter sur lui. L’avatar demanda les circonstances de rencontres entre elle et le démon qu’il abbritait, Despina ne pu que sourire encore une fois, ne répondant pas de suite, se laissant aller dans ses pensées à la recherche de la meillleure façon de répondre à cette question car elle n’allait pas le dire fièrement, mais elle ne pouvait pas non plus nier son aventure physique avec le démon.

Pour tuer cette attente, elle se mit à examiner le visage de l’avatar,  tout en lui souriant et en lui infligeant la force de son regard, elle remarqua des traits fins, un regard agréable et envoûtant, envoûtant et presque inhumain. Elle se demandait si cet iris pourpre l’avait toujours été ou si il été apparut lors d’un événement majeur de sa vie. Elle se plongea dans ce regard, et sans le quitter prépara une réponse dans sa tête, et une question pour entretenir la conversation, puis toujours en le fixant, elle dit d’une voix douce :

« Agarash et moi c’est une vieille histoire, c’était au début de ma vie d’adulte, et je n’en garde qu’un bon souvenir, il est très agréable parfois de goûter au camp adverse. »

Despina était satisfaite de sa réponse, car elle savait qu’elle allait encore plus exciter le démon, et cela devenait un jeu pour elle, elle aurait voulu le pousser à sortir de ce corps pour qu’il lui saute dessus. Mais d’un autre côté, elle ne pouvait pas jouer à ça, car Nicolas devait souffrir et s’épuiser pour calmer le démon qui devait brûler d’envie. Despina n’était pas orgueilleuse, mais elle savait quels étaient ses atouts et comment en jouer avec les personnes qu’elle connaissait. Elle reprit son ton doux et presque sensuel pour demander :

« Votre regard est-il naturel ou est-ce un héritage d’un événement post-naissance ? »

Puis elle se remit à sourire, passant sa main dans sa chevelure blonde, impatiente d’en savoir plus sur Nicolas, l’inconnu au regard rivalisant avec le sien, et abritant l’un des premiers partenaires de la déesse.

Ainsi comme il le soupçonnait la Déesse et son démon avait bien eu une ou plusieurs aventures. Visiblement cet égarement dans les bras d'un démon ne semblait pas forcément déplaire à la Déesse qui semblait s'amuser de cela comme un jeu. Peut être en était ce un après tout? Le démon ne semblait nullement rancunier en voulait plus. Néanmoins Nicolas avait encore un peu de mal à se dire que la jeune femme qui se tenait devant lui était une Déesse.

Voilà maintenant qu'elle le questionnait sur son regard, il est vrai qu'il était sans doute aussi spécifique que le sien. De nombreuse fois on lui avait posé la question et à chaque fois il avait répondu à coté, plus par ennui que par véritable impolitesse. Il est vrai que pour lui c'était une question qu'on sortait assez souvent, peut être pour avoir quelque chose à dire. Cette fois ci il tenta de faire un effort en apportant une vrai réponse, affichant un large sourire il annonça.

"Du plus loin que je me souvienne, mes yeux ont toujours eu cette couleur. Après ma mémoire n'est pas infaillible mais.disons que rien ne m'est arrivé depuis...disons une bonne dizaine d'année, j'en suis certain. A moins qu'on est influé sur mon esprit mais là alors..."

Il fit un geste dans le vent pour montrer toute les possibilités imaginable à partir de là. Après tout il n'en savait rien et il était inutile de lui cacher. Même si la question l'intriguait par le passé car personne dans sa famille n'avait les eux de cette couleur il avait laissé tomber la question, laissant les aléas de la génétique répondre à la question. Peut être que son regard avait bien rapport à la magie, mais n'en sachant rien il avait préféré se garder la dessus.

*Fait attention cette...cette déese là est une vrai succube ! Si tu ne la surveille pas comme le lait sur le feu elle va t'apporter une tonne d'ennuis !*

*Visiblement toi ça ne te gênais pas tellement vu ce que j'entends...*

*Je ne savais pas ce qui m'attendais c'est pour ça !*

Alors le démon s'était laissé piéger? Possible, ce n'était qu'un démon. Mais il était tout à fait envisageable qu'il veuille aussi que l'humain ne s'approche pas trop près de sa "Déesse préférée".
Il faudrait étudier cela néanmoins, le mieux dans ces cas là comme toujours, était de demander à l'intéressée subtilement et analyser sa réaction.

"Et vous alors, ce regard aussi bleu que l'océan est naturel aussi j'imagine. Un héritage de votre père sans doute...la mythologie ne le tiens pas en grande estime d'après les ouvrages que j'ai pu en lire.
A tort puisqu'il a enfanté l'une des plus jolies créatures que j'ai vu jusque là...néanmoins si j'en crois les dires de mon démon, vous avez l'air d'attirer les ennuis en même temps que les plaisirs...embêtant tout cela."

Tout en écoutant le discours de Nicolas à propos de ses yeux , Despina s'efforçait de plonger son regard dans le sien, mais en vain puisqu'il regardait ailleurs et que l'obscurité de la limousine n'était pas d'une grande aide. Elle était néanmoins étonnée que cet iris pourpre soit naturel car il paraissait irréel et fait d'imagination, de magie ; elle était mal placée pour dire cela car son regard divin n'était autre d'un échantillon d'eau enfermée dans son œil  lors de sa création, et cela n'étais pas plus réel qu'un regard pourpre. Elle sourit poliment puis écouta la suite du discours à propos de son père, ce qui la vexa en partie, elle avait une très grand admiration pour Poséidon, et cet homme parlait de lui au passé, comme s'il n'existait pas et s'il n'œuvrait pas chaque jour à l'équilibre des forces aquatiques de cette Terre.

Le regard de la Déesse se fit plus froid, et cela n'allait pas changer car la suite des paroles de Nicolas à propos de sa capacité à attirer les ennuis ne la flattait pas. Elle ne comprenait pas de quoi parlait-il, Agarash avait bien raconté une idiotie ici, si on écarte le fait que son père avait eu une conversation quelque peu animée avec le démon après son aventure avec sa fille. On ne se mélange pas, c'est une règle que Despina n'avait jamais respecté, partant du principe que son père s'était souvent mêlé aux humaines pour lui créer d'innombrables frères et sœur. Mais cette façon de parler à une déesse ne plaisait pas à Nicolas, car il avait dit des choses sur son père et sur elle qui ne se disaient pas, et qui plus est n'étais pas totalement vraies.

Se devant de faire face à ses remarques, Despina préparait une réponse consistante dans sa tête et qui lui donneraient de l'autorité et de l'importance, pour rappeler à l'avatar qu'elle était la plus puissante et qu'il ne pouvait pas rivaliser, et encore moins l'offenser. Cela faisait fort longtemps que Despina n'avait pas eu à agir et parler de cette façon, car elle prêchait l'humilité, mais là, son égo de déesse en avait prit un coup et elle se devait de renchérir pour se remettre à sa place. Elle dit alors :

"D'une part je ne vous permet pas de juger mon père, car les livres ne sont que des suites de mots entassées sur des pages qui à la base étaient vierges. De plus les personnes qui les ont écrit n'ont pas connu mes parents et ma famille, donc n'écrivent que calomnies."

Elle sourit, satisfaite de sa réponse, puis remit son voile sur son visage pour ajouter :

"Et non je n'attire pas les ennuis, c'est le fait d'être un démon et de s'amouracher d'une déesse qui les attire, n'est-ce pas Agarash ?"

Sous le voile on aurait pu apercevoir un sourire sarcastique, car la déesse venait de retrouver un peu de sa consistance ancienne, de son comportement qu'elle avait abandonné après.. Après Arès. Tout à coup la voiture s'arrêta et la seconde plus tard le rapide messager Max ouvrit la porte de Despina, sans un mot elle descendit et attendit tout de même que Nicolas la rejoigne en bas des marches. Le silence avait régné depuis ses dernières paroles, et elle se doutait bien que l'avatar aurait quelque chose à répondre, et que sa dernière phrase avait du mettre en rogne le démon qui vivait en lui.

La réaction de Despina à propos de son père surpris quelque peu Nicolas. Elle semblait énervée et passablement en colère contre lui comme s'il l'avait insulté du pire des noms. Ses yeux plus tôt chaleureux et amicaux avaient changé en une teinte froide et fermée. Il lui semblait en l'écoutant et en l'observant qu'elle s'emportait vraiment pour rien, il n'en avait fait allusion qu'a travers la mythologie sans le juger. Il constatait juste sa présence et le jugement qu'en tirait les livres, ceci dans une impartialité la plus totale cherchant juste à s'éclairer auprès d'une intéressée.
Il ne s'attendait certainement pas à ce qu'elle croit qu'il la jugeait elle ou sa famille, pour lui ses propos avaient pourtant été clairs...il faudrait remettre ça au claire et vite, il ne fallait pas que cela s'embrouille.
Décidément la Déesse avait une tendance impulsive certaine, d'un coup il comprenait mieux pourquoi elle avait pu s'amouracher d'un démon.

Encore dans les cordes suite à sa réponse agressive, elle remit son voile et répondit à la question qu'il avait posé par la suite. Néanmoins Nicolas suite à sa réponse précédente avait déduit un caractère assez tranché et impulsif de la Déesse. Pas besoin d'en savoir plus pour savoir qui des deux mentaient à propos des ennuis attirés, les deux étaient très certainement responsable. Un démon et une déesse de cette trempe...c'était certain que les étincelles allaient volées.
De plus il semblait qu'elle savait plus ou moins bien au gré des circonstances manipuler Agarash, la preuve en était que celui ci réagit mal à la remarque qu'elle venait de faire.

*Mais...mais...t'a vu cette...trainée ! J'ai du échapper au tueurs divins de son père pour avoir fait des galipettes avec elle ! J'ai pris mille risque pour lui ramener un animal du plan démoniaque ! Et j'en passe ! Et elle m'a juste refiler la haine de Poséidon à mon égard ! *

*On s'en fout. Du moins je m'en fous. Il y a deux secondes tu la vénérais et la tu voudras presque la baffer? Je hais les gens qui changent d'avis comme de chemise.*

La limousine s'arrêta et une porte s'ouvrit. Ils étaient arrivés. Tournant la tête vers la porte qui s'était ouverte il aperçu ce qui lui sembla être une immense villa sur le coup. Néanmoins quelques tours s'élevant non loin lui firent changer d'avis, c'était plus certainement un ancien chateau. Restauré depuis un moment il devait accueillir des réception somptueuse, de la où il se trouvait il était impossible de déterminer la taille du domaine ou de la maison. Immense aurait pu paraitre faible ou approprié, il n'en savait rien.
Il regardait juste les lumières qui éclairaient les marches. De la verrerie de première qualité, rien à redire quand à ces lustres.
Despina était déjà descendu et se dirigeait vers les marches, la conversation qu'il était en train d'avoir avait été interrompu par cette arrivée soudaine. Souhaitant ajouté quelques mots il la rejoint.

"Pour commencer laissez moi vous dire que je ne jugeais pas votre père, je remarquais juste que les livres eux donc les historiens n'étaient pas très cléments. Prenez vous en à eux pas à moi. Pour ma part je ne permettrais de juger personne pour...quelques raisons qui me sont propre."

Se reprenant il remarqua qu'en sortant il avait oublié quelque chose, une chose primordiale. De même il ne comprenait pas pourquoi le chauffeur lui faisait des signes depuis tout à l'heure au lieu de s'en aller.
Il avait saisis maintenant : Le masque ! Bien sur ! Ajustant le masque sur son visage il continua.

"Ensuite êtes vous vraiment obligé de m'appeler Agarash? Ou de vous adressez à mon démon à travers moi? Si vous avez des choses à vous dire eh bien je vous laisserais seul un moment tout les deux...mais l'exciter lui et sa libido à travers moi n'est pas une bonne idée, de même pour la provocation, vous en avez conscience? Si c'est le prix pour être en paix je vous laisse entre vous...Sinon, mon masque est correctement placé sur ma tête?"

En ayant assez d'être appeler par le nom d'un autre il avait voulu mettre les choses aux claires, quitte à ce que la Déesse soit en colère et le jette aux oubliettes ou autre. Il était lui, pas un autre. Car dans ce cas pour lui c'est comme s'il était mort ou pire.