Ryuga fut soulagé de voir Sei pousser la porte de son bureau, il allait enfin pouvoir lui parler directement de ce qu’elle était, sans insinuations, sans essayer de la piéger. Il lui fit un sourire amical, puis l’invita à s’asseoir face à lui. Le policier ferma les rideaux qui entourait la pièce, puis verrouilla la porte, pour que personne ne puisse obtenir ne serai-ce que des bribes de la discussion qu’ils allaient avoir. Il vint se rasseoir, en face d’elle, et puis plongea son regard noir dans l’émeraude de celui de l’enseignante.
Je vais être franc avec vous. Je sais que vous n’êtes pas ce que vous prétendez. Je vous ai vue utiliser votre pouvoir cet après midi. De plus…
Ryuga ouvrit un tiroir à sa droite, et en sortit la photo de classe de dernière année de Sei, et la posa devant elle.
J’ai fait analyser cette photo, et je sais que vous avez été rajouté par montage.
Il marqua un temps d’arrêt, en observant la réaction de la jeune femme, qui devait craindre de voir la vie qu’elle s’était construite s’effondrée.
Ecoutez, je ne suis pas votre ennemi. Vous m’avez prouvé que vous n’étiez pas quelqu'un de dangereux. Au contraire, si je fais le lien, de ce que j’ai vue cet après midi, avec les récents évènements qui se sont déroulés dans le monde, vous êtes plutôt une personne qui utilise ses pouvoirs à bon escient.
Ryuga devait l’avouer, il était curieux de savoir d’où cette femme venait, d’où elle tirait ses pouvoirs. Depuis qu’il était devenu inspecteur les crimes et affaires, mettant en œuvre des créatures ou personnes aux capacités extraordinaires, se sont multipliés, peut être que cette enseignante vient du même endroit que ces monstres. Enfin, il y avait tout de même une différence, la plupart des créatures non-humaines qu’il avait pu croiser durant ces enquêtes, avaient presque toutes une particularité physique, ou bien un pouvoir qui venait de leur corps. Sei, elle, semblait tirer son pouvoir de cet étranger anneau vert.
Alors Mademoiselle Sakuraoka. Si c’est votre vrai nom…
L’inspecteur s’appuya un peu plus sur son fauteuil, sans détacher son regard de l’enseignante.
Dites-moi tout…