« If you're gonna die, die with your boots on
If you're gonna try, well stick around
Gonna cry, just move along
If you're gonna die, you're gonna die »
Sonata Arctica - Die With Your Boots On
Haine. Colère.
Destruction. Tristesse.
Larmes. Sang.
Tout cela se mêlait étrangement bien, dans un cocktail de violence gratuite.
Toute ces idées se bousculaient dans la tête de Nate, alors qu'il brûlait un manoir entier, à l'aide de sa magie. Comme ça, rien qu'en claquant des doigts, il mettait fin à des vingtaines de vies, et à un bâtiment vieux de plusieurs dizaines d'années, qui avait prouvé plus d'une fois sa robustesse et sa résistance. Tout cela, lui, il le détruisait sans aucun remord, sans aucune tristesse, sans ce petit pincement au coeur que beaucoup on déjà connu. Lui, il le faisait, et le seul effet descriptible sur lui était l'apparition d'un léger rictus de sadisme. C'était tout. Dans ce genre de moments, les gens pouvaient presque croire qu'il était le malin lui même, ou bien un de ses fils bien partit pour prendre la relève du père. Mais non. C'était simplement... Une envie, qu'il avait. Tuer. Cette envie démoniaque, le fait qu'on veuille à tout prix ressentir à nouveau cette sensation de priver quelqu'un de tout ce qu'il possède... C'était tellement délicieux d'entendre les cris d'agonies des gens, le suppliant à tout prix de les sauver... Pitoyable.
Et la mort à petit feu était d'autant plus jouissive.
C'est pour cela que le démoniste décida de les laisser brûler comme de vulgaires animaux à l'intérieur de leurs cages de briques, de pierres et autre marbre. S'ils tenaient tant à cela... que ça soit leurs tombe, non ? Ils devraient même être heureux et accepter la mort dans un tel endroit, qui a tenu aussi longtemps, fier. Mais c'est quelque chose qui échappe complètement aux humains de nos jours : La survie, ils ne connaissent pas. La vie est trop facilité. Lorsqu'une difficulté est présente, ils essaient de passer par un autre chemin, ne veulent pas y faire face. A quoi bon garder ce genre de créatures horripilantes au lieu de créatures beaucoup plus évolués psychologiquement ? La technologie ne fait pas tout, et elle a l'air d'abrutir ceux qui ne sont pas prêts à l'utiliser.
Lui était un cas à part. En tout cas, c'est ce qu'il pensait. C'était un démoniste, il n'avait plus rien d'humain. Il possédait cette puissance accrût par la pierre qui gisait au centre de sa poitrine, n'apparaissant qu'en de rare occasions pour montrer son importance. Il pouvait tuer, détruire autant qu'il le voulait. Les villes n'étaient qu'un terrain de jeu, où des pauvres enfants auraient installés leurs châteaux de cartes, prêts à tomber au moindre coup de vent... Ou au moindre passage de Nate, malheureusement pour ces pauvres âmes. Même leurs corps. Ce ne sont que des poupées de chiffons pensant être à l'abris à l'intérieur de leurs maigres connaissances, dans leurs châteaux de cartes pitoyable. Nate était beaucoup plus que ça. Il le pensait, sincèrement.
C'est dans cet état d'esprit qu'il explosa les deux grandes portes d'entrées, d'un jet de flammes sortit d'entre ses manges, tel le magicien prestidigitateur semble sortir un oiseau de ses manches - Même si lui c'est beaucoup plus innocent -. S'avançant, marchant d'un pas lourd, il dégageait une pure aura démoniaque. On pouvait presque penser qu'il n'avait plus rien d'un humain, on ne sentait quasiment plus cette aura plus douce que les autres, cette aura de la race qu'il déteste le plus. Non, là, l'humain avait laissé place au démon, et c'était clairement ce à quoi il ressemblait, ce à quoi les autres le prenaient en le voyant dans ces rares moments de folies.
Un démon. Rien d'autre. Une pure créature de destruction.
Il marchait, lentement, enveloppé dans sa robe, seulement quelque mèches sortant de la prison de tissu qu'était sa capuche. Ses yeux vairons semblaient briller malicieusement, n'étant éclairés que grâce aux flammes sortant des fenêtres, des portes, et la seule douce musique accompagnant la scène étant les cris de douleurs, de souffrances, et de désespoir de ses occupants.
Et lui ne pensait plus à rien. Il marchait, c'est tout. Ce laissant simplement guider par le doux vent de la Haine, de la colère, et de la destruction.