Enfin il était sortit de cet endroit maudit ou la soi-disant technologie régnait partout. Tekhos n'était pas fait pour Mahès, déjà parce qu'on le traitait d'animal là bas et il n'en était pas un. Certes, il avait attrapé et dépecé un lapin pour son dîner aujourd'hui, mais ça c'était l'instinct de chasse, pas sauvage. Il était civilisé, il avait cuit son lapin. Bon, il avait du manger un lapin à moitié cru et à moitié carbonisé vu ses faibles compétence en cuisine, mais il n'était pas un sauvage.
Bon, il devait admettre que Tekhos avait certains avantages, notamment ses nouveaux habits, qui étaient fait pour sa taille et sa carrure et ne semblaient pas sur le point de craquer à chacun de ses mouvement, au contraire l'étrange tissu épousait la forme de son corps sans restreindre sa fourrure. Bon il ne s'était pas non plus couvert des tonnes de textiles que se mettaient les humains idiots. Un short et un haut lui suffisait amplement.
Il ne les portait pas actuellement, il était en train de sécher et de peigner sa fourrure, après son bain. Pas avec sa langue bien entendu, Mahès est civilisé, il utilisait un long peigne que lui avait offert la gardienne de prison. Enfin offert. Qu'elle lui avait ordonné d'utiliser et qu'elle n'avait pas demandé après, donc Mahès supposait que c'était une de ses façons de donner des cadeaux.
Sa journée avait été surtout dévolue à déambuler un peu au hasard, créant une carte mentale des environs. Il savait qu'il était toujours dans le même monde, sans vraiment savoir comment il avait cette connaissance. Il accumulait simplement les connaissances sur ce monde, espérant que les différentes pièce du puzzle se mettent d'elles même en place.
Le bain avait été improvisé lorsqu'il avait trouvé un point d'eau assez grand pour cela et après avoir vérifié qu'aucun prédateur ne s'y cachait. Et alors qu'il peignait avec application sa fourrure, il entendit ces mots.
Qui est là ? Montrez-vous ! Ce n’est pas la peine de vous cacher, je sais que vous êtes là.
Bonne nouvelle, parce que lui ne savait pas qu'elle était là. Et vu leur environnement elle ne s'adressait à personne d'autre. Mahès finit donc de peigner ses poils encore humides, avant de soupirer et de mettre son short, le haut viendrait plus tard, il avait encore la crinière humide et c'était le plus long à peigner.
Il n'avait pas eut l'intention de se cacher, mais l'instinct de prédateur le fit s'avancer sans un bruit, passant comme un fantôme dans la végétation, ne dérangeant que quelques brin d'herbe. Elle s'adressait bien à lui. Ou alors à une personne dans sa tête. Mahès avait connu quelqu'un qui parlait seul avec lui même, c'était des fois terrifiant.
_ Je ne me cachais pas.
Il avait pris sa voix la plus calme et profonde, essayant de maîtriser la panique qu'il sentait dans la voix de son interlocutrice, mais il était arrivé derrière elle, sans un bruit.
_ En fait je ne savais même pas que vous étiez là. Je m'appelle Mahès et vous ?
Elle était habillé un peu comme les Tekhane et il avait peur qu'elle le traite de la même manière, alors il faisait tout pour lui montrer qu'il n'était pas un animal sauvage.