La vie en mer est une épopée toujours mouvementée, où il y a moyen rapide d’amasser des fortunes et des trésors pour le peu que l’on ne soit pas très regardant. C’est aussi un bon moyen de se fournir des denrées rares et autres bijoux rares pour le peu que l’on ait les bons contacts et surtout les bonnes voies de navigations. L’un des bons côtés de la vie sur mer, c’est que les témoins des méfaits sont encore plus rares que sur la terre ferme. Si il n’y a pas de navire dans les environs ? Changer de pavillon et le tour est jouer. Quand aux témoins, ils finissent bien souvent avec les poissons quand ils ne finissent pas en cage vendu à des esclavagistes d’un pays lointain. Le seul problème, c’est juste qu’un équipage et un navire nécessite un plus gros budget de départ que de commencer une vie de rapine avec une bande de pillards armée de quelques épées et équipés de quelques chevaux.
Jack Bryne l’a très bien compris mais possédant déjà un certain charisme suivi d’un certain bagout malgré ses airs de badboy et de vilains garçons, il a su se trouver des mécènes pas trop regardants pour ses petites escapades navales. Ce n’est que des comptes à rendre mais aussi bien que ses généreux donateurs fonctionnent sur un pied d’égalité sans chercher à entuber l’autre, l’entente est plutôt cordial voir même amicale. Qu’est ce qu’un petit collier en diamant quand on a réussi à faire échoué un galion rempli d’or et que l’on n’est le seul à connaître sa position ? Rien. Jack l’a très bien compris, avoir le rôle de capitaine n’est pas là que pour donner des ordres mais aussi pour brosser dans le sens du poil les relations avec ses patrons. Certains diront qu’ils brisent les règles de la piraterie, lui dira tout simplement que ce n’est qu’un contrat de corsaires revu au goût du jour et seulement aux services ni plus ni moins d’une caste de nobles.
Arrimé au port depuis une journée, Jack n’est pas venu seul voir l’une de ses plus généreuses donatrice, étant accompagné d’une de ses collègues ce soir pour le seconder, Ryiah Silfenir. Les deux font la paire, ont la même philosophie et sont proches, même si l’un préférait avoir une relation un peu plus sérieuse que de partager sa cabine là où la seconde trouve le lit bien plus confortable qu’un simple hamac. Dans un sens, Ryiah a une certaine prestance et fait bien moins pouilleuse que le reste de son équipage.
C’est donc un peu à part de la ville que Ryiah et Jack ont été reçu par une noble bien interessé à recevoir l’un de ses capitaine un peu plus tôt que prévu, bien au courant des méthodes gentleman du jeune homme qui, malgré qu’il ne soit que passage, ne s’amène jamais les mains vides et ce malgré que le soir soit bien avancé. Après tout, ne dit-on pas les visites tardives pleine de surprise.
Cela fait peu être une heure que Jack raconte ses péripéties à cette dame, toujours interessée à écouter une petite aventure avant que l’homme ne finisse son deuxième verre de vin. Ryiah de son côté, se tient à ses côtés, tente plus ou moins de participé à la conversation mais laisse faire son capitaine, n’étant pas trop habituée avec la noblesse. Puis vint le sujet principale.
« Ma dame, j’ai profité de mon retour un peu plus tôt que prévu pour vous faire un petit don digne de votre valeur. J’espère que ce cadeau rendra certaines femmes jalouses pendant vos galas. »
Ryiah, malgré un certain manque d’étiquette, sait comment se comporter. Elle se leva pour fouiller dans son sac et en sortir un coffret noir qu’elle présenta à la dame. Laissant celle-ci retirer les encoches, c’est malgré tout Ryiah qui ouvrit le couvercle pour présenter un diadème en diamant. Chose assez rare, la pierre au centre, certes petite, n’est rien d’autres qu’un diamant rouge. Plus les choses sont rares, plus les femmes en raffole.
A parler, Ryiah regarde brièvement l’exterieur à partir de la fenêtre du balcon. Un peu tard pour rentrer. Si cette femme sait recevoir ses invités, il y a des chances qu’elle les invite à rester ici pour cette nuit. Dans un sens, ça ne dérangera pas Ryiah qui préfère dormir sur le plancher des vaches que sur un navire. Non pas qu’elle ait le mal de mer mais si c’est à choisir, elle préfère un bon matelas bien moelleux, surtout quand celui ci vient de la haute noblesse.