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Une princesse en latex et un prince à clones [avec Vassili Malfilian]

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Lissandre Verrières

Humain(e)

Une princesse en latex et un prince à clones [avec Vassili Malfilian] – réponse n°1

La bourgeoise marchait dans une rue de Seizuku. Elle n’était arrivée que depuis quelques jours. Et elle n’avait pas pour projet d’y rester des mois. Car bientôt, une fois que tous les détails seraient réglés, elle s’en irait à travers une Faille.

Lissandre était habillée d’une combinaison intégrale rose pétant. Pas exhibitionniste, elle aimait simplement la texture du latex et la couleur joviale. Elle rehaussait le tout d’une veste dorée. Pour le côté « mode » ainsi que son côté bourgeoise riche.

Il était dans les environs de midi et elle avait faim. Sa décision avait été de manger local et de trouver un de ces petits restaurants qui servait des bols de nouilles chauds. Elle n’avait pas encore trouvé son bonheur mais son nez reniflait déjà de bonnes saveurs.

Puis elle s’arrêta de marcher. Elle ne savait pas pourquoi mais cet homme l’interpella. Est-ce que c’était sa façon de s’habiller en full ténèbres ? Ou peut-être son visage qui respirait tout sauf la joie de vivre ? Lissandre ne savait pas pourquoi mais elle eut soudain très envie d’aller au secours de cette personne. Instinct maternel ? Ennui ?

« Monsieur ? Monsieur ! »

Puis il y eut un phénomène qui la surprit. Une foule de japonais s’engouffra dans la rue. L’heure était de se mettre à table. Tous se jetaient sur les bancs et les petits restaurateurs. Peu habitués à se trouver en plein milieu d’une telle foule, la bourgeoise s’immobilisa. Elle attendit que ça se calme et ce temps lui fit perdre de vue l’homme en noir.

Elle l’oublia et se concentra alors sur les odeurs. Au nez, elle trouva un petit restaurant qui servait un fameux bol de nouilles chaud. Elle s’assit et demanda un verre de sake.

C’est alors qu’elle le revit. L’homme en noir. Mais il était différent. Lissandre ne parvenait pas à s’expliquer pourquoi. Ses vêtements ? Les traits de son visage ? Elle ne savait pas mais ce mystère lui donnait une raison supplémentaire d’aller à sa rencontre. Elle fit alors un signe au restaurateur qu’elle changeait simplement de place. Elle ne partait pas.

« Bonjour ! »

La bourgeoise en latex rose se trouvait à moins de cinquante centimètres de l’homme en noir. Une irruption de licornes, d’arc-en-ciel et de barbe à papa !

« Ca ne va pas ? Vous avez des ennuis ? »

Vassili Malfilian

E.S.P.er

L'effervescence de la ville l'ennuyait. Tout autour de lui, les rues fourmillaient de passants, de badauds, de touristes. Il se faisait bousculer de droite et de gauche mais ne semblait pas s'en soucier. Vassili était venu ici pour une bonne raison. Il avait repéré, quelques jours plus tôt, l'un de ses alters. Il n'éprouvait pas particulièrement l'envie ni le besoin de le récupérer, mais il avait compris la nécessité de mieux cerner son pouvoir et ses possibilités. Un petit quelque chose le dérangeait néanmoins, comme un picotement qui s'était logé dans son esprit et qui le démangeait sans cesse : il n'aimait pas l'idée que quelque chose qui lui appartienne puisse lui échapper de la sorte. Ce n'était pas la première fois qu'il traquait l'un de ses clones émotionnels et, malgré lui, il avait développé la faculté de pouvoir les ressentir à distance.
Celui qui se trouvait ici devait être un alter que la foule ne dérangeait pas. Il pensait à la joie, l'amour ou peut-être la curiosité. Tout en se frayant un passage au beau milieu de la foule grouillante, il sentait qu'il se rapprochait de sa cible. Il n'entendit pas l'ouragan rose qui l'avait interpellé quelques minutes plus tôt et, même s'il l'avait entendue, il n'aurait probablement pas répondu. Démarchage de rue, touriste perdue, recrutement sectaire et bien d'autres scénarios improbables qu'il s'était imaginé maintes et maintes fois et qui ne l'encourageaient pas à se sociabiliser...

***

L'alter joyeux de Vassili s'était arrêté pour manger un bout. Il avait encore l'esprit un peu embrumé et se souvenait difficilement de comment et pourquoi il était de nouveau à l'extérieur. Il croyait vaguement se souvenir d'une fête de quartier à laquelle il avait participé alors qu'il était encore avec son hôte originel. Il était sorti dans un bar, avait dépensé beaucoup trop de yens pour que cela paraisse raisonnable puis il avait rencontré des gens. Il se remémorait surtout une fille, Laurie, Marie, Julie... quelque chose en "-ie", en tout cas. Ils avaient un peu batifolé, et... il s'était réveillé bien loin du vrai Vassili, avec un mal de crâne d'anthologie et de nombreuses questions sans réponses.
Mais puisqu'il était de sortie, autant en profiter. Il n'avait pas assez d'argent pour changer sa tenue entière - beaucoup trop terne et trop sombre à son goût - mais avait néanmoins pu se procurer un t-shirt simple, uni et jaune poussin. Il contrastait violemment avec son cuir noir, son pantalon noir et ses chaussures noires, mais c'était toujours ça de pris.

Alors qu'il dégustait paisiblement un bol de ramens et une bonne bière bien locale, une jeune femme à l'apparence tout au mieux excentrique se porta à son niveau :

« Bonjour ! Ça ne va pas ? Vous avez des ennuis ? »

Vassili-joie se para d'un sourire émerveillé face à la jeune inconnue et contempla sans vergogne sa tenue sous tous ses aspects.

« Wouah ! J'adore la tenue ! complimenta l'alter en se levant de sa chaise et en attrapant un morceau de latex au niveau du bras de la jeune femme. Il éprouva rapidement la matière avant de reprendre ses esprits. Oh, pardon, j'en oublie la courtoisie. Vassili Malfilian, enchanté de vous rencontrer ! Je ne crois pas qu'on se soit déjà rencontrés ? En même temps, ça doit être difficile de vous oublier, si vous vous habillez toujours comme ça ! Oooooh, la journée commence bien ! »

Lissandre Verrières

Humain(e)

Une princesse en latex et un prince à clones [avec Vassili Malfilian] – réponse n°2

Lissandre ne s’offusqua pas du regard de Vassili. Elle avait l’habitude de ces regards. Par contre, elle appréciait beaucoup le commentaire sur son choix de vêtement sans compter sa façon de présenter en parlant de « courtoisie ».

*Pourquoi est-ce que je le trouvais dans le besoin ? *

La bourgeoise ne se posait déjà plus la question. La personnalité de son interlocuteur l’intéressait déjà. Elle ressentait une connexion se créer. Sa façon de parler, son tee-shirt jaune qui détonait sur ses habits noirs et sa bonhommie naturelle.

« Bonjour, Vassili. Je m’appelle Lissandre Verrières. Egalement enchanté de te rencontrer. »

Elle tendit sa main pour échanger une poignée de salutations. Un sourire accompagnait le geste.

« Alors oui, je m’habille régulièrement de cette façon. J’aime beaucoup ce genre de vêtements moulants et colorés. Et non, je ne pense pas qu’on s’est déjà croisé auparavant. Je suis arrivé au Japon depuis seulement quelques jours. Je viens d’Europe. »

Elle s’assit sur un tabouret de bois à côté de l’homme en noir et jaune poussin. Son bol de nouilles chaud venait d’arriver. Elle remercia le restaurateur.

« Dites-moi, Vassili. C’est moi qui fait en sorte que votre journée commence aussi bien ? »

Si c’était un compliment, la bourgeoise le recevait avec plaisir. Sinon, c’était une bonne façon de commencer une conversation. Un échange banal qui lui faisait oublier la raison de sa venue : les Failles. Mais également son autre raison qui était de développer ses compétences de réalisatrices de films pornographiques. Du moins, elle voulait révolutionner le genre mais ne savait pas encore comment…

Vassili Malfilian

E.S.P.er

Vassili-joie écouta la jeune demoiselle - Lissandre, en l'occurrence - se présenter et lui expliquer que c'était généralement le genre d'accoutrement qu'elle choisissait. L'alter trouvait cette explosion de couleurs flashy absolument merveilleuse et, s'il n'avait pas été limité par les pouvoirs de son modèle d'origine, il aurait très certainement opté pour une tenue similaire. Il aurait peut-être évité le latex, qu'il n'aimait pas porter lui-même, mais il savait pertinemment que quelque chose d'aussi coloré lui plairait.

« Je viens aussi d'Europe, de Russie plus particulièrement. Ça fait quelques semaines que je suis au Japon. Enfin, j'imagine qu'on peut dire que ça fait quelques semaines, même si je suis dehors depuis quelques jours seulement... Enfin, c'est compliqué, comme histoire ! Mais parlons un peu de vous, Lissandre ! On peut dire que vous êtes responsable de ma bonne humeur, dans un sens ! Je viens d'un... endroit... où je peux difficilement dire ce que je ressens réellement et, pour être parfaitement honnête avec vous, je me sens déjà plus proche de vous que de ma... famille ? Aaaaah, c'est trop difficile à comprendre ! Qu'est-ce que vous amène dans le coin ? »

Il était délicat pour l'alter de ne pas se focaliser sur l'apparence physique de son interlocutrice. Il savait que le vrai Vassili ne ressentait plus rien quand il était séparé de ses alters, mais ceux-ci continuaient d'éprouver les émotions dont ils étaient issus. Et s'il provenait de la joie, il était semblable sur certains points au Vassili-amour et n'était pas contre certains plaisirs de la chair. L'aspect moulant de la combinaison de Lissandre lui rendait donc ardue la tache de ne pas s'y intéresser de trop près. Il ne voulait pas risquer une dispute avec sa nouvelle amie.

Lissandre Verrières

Humain(e)

Une princesse en latex et un prince à clones [avec Vassili Malfilian] – réponse n°3

Décidément, Lissandre ne comprenait pas pourquoi elle avait été attiré vers Vassili en quête de sauvetage. L’homme n’était que joie de vivre. Et la bourgeoise aimait ça. Elle avait envie d’en savoir plus sur lui. Peut-être même de s’en faire un ami avant son grand départ…

« C’est vraiment gentil de me dire ça, Vassili. Vraiment, ça me touche beaucoup alors que nous ne nous connaissons pas. »

Elle voyait bien qu’il essayait de se retenir de laisser ses yeux glisser sur les courbes lisses et lumineuses de son latex rose. Elle ne lui en fit pas la remarque. Car, pour une fois que ce n’était pas le regard d’un pervers ou d’un macho, mais celui d’un homme qui exposait son cœur à une étrangère dès les premières minutes de leur rencontre.

« Si vous le voulez, vous pouvez me confier toutes les peines de votre cœur. J’ai affaire ici dans Seizuku mais rien ne presse si ce n’est mon désir de voyager et d’apprendre. »

Elle sourit à l’idée de traverser la première Faille de sa vie. Imaginer qu’elle allait découvrir de nouveaux mondes. Des êtres qui ne pouvaient être que le produit de l’imagination de créateurs de fantasy et de science-fiction de la Terre.

Elle sourit également au goût délicieux qu’avait les nouilles chaudes qu’elle venait de mettre dans sa bouche. Elle fit beaucoup de bruits pour les avaler, en signe de respect pour le cuisinier qui les avait préparés. Un plaisir simple pour une bourgeoise qui était né avec une cuillère d’or dans la bouche.

« Je suis ici pour tourner des films d’un nouveau genre. »

C’était vrai. Mais c’était également un mensonge par omission. Lissandre ne pouvait pas avouer à un inconnu qu’elle connaissait l’existence des Failles et qu’elle allait en traverser une.

Vassili Malfilian

E.S.P.er

Plus Vassili observait Lissandre, plus il la trouvait sympathique. Il avait déjà rencontré, à de nombreuses reprises, des gens au bon cœur, des bons vivants généreux au physique agréable et intéressants. Mais la jeune femme en face de lui avait tout cela et un petit quelque chose en plus, un quelque chose qu'il arrivait à ressentir. Il ne savait pas pourquoi, peut-être était-ce dû à sa nature d'alter lié à la joie... L'offre qu'elle lui fit était vraiment touchante, mais il savait que sa nature même pouvait effrayer certains humains. Ceux qui comprenaient, tout du moins. Pour la majorité des gens, les gens comment lui, les ESPer n'existaient pas vraiment et relevaient plus de la légende que de la réalité.

« Quel "nouveau genre" ? s'enquit Vassili quand elle lui apprit son désir de tourner des films.Je ne suis pas spécialement cinéphile mais je peux voir que vous êtes une belle personne. Pas seulement physiquement, hein ! Je veux dire... vous êtes quelqu'un de bien et je vous avoue que je suis naturellement attiré par la joie de vivre et le bonheur. C'est ce qui me caractérise le mieux, on va dire. Et comme je n'ai rien de mieux à faire, si jamais vous avez besoin d'aide, je veux bien faire ce que je peux pour vous aider ! Tenir une caméra, jouer un figurant... faire le bruit du vent dans les arbres, si jamais vous tournez une scène dans une forêt qu'il n'y a pas de vent ? Mais je ne veux pas m'imposer non plus, c'est juste que notre rencontre est... inespérée pour moi. J'ignore combien de temps il me reste avant de devoir... "rentrer chez moi" alors je compte bien utiliser chaque seconde qui m'est accordée ! »

Il lui adressa un sourire rayonnant en guise de point final à sa proposition. Il ne pouvait pas croire que Lissandre avait été placée sur sa route par hasard. Il savait que le vrai Vassili n'accordait que peu de crédit au destin, mais après tout, chacun de ses alters était né d'un phénomène expliqué et disposait d'une vie qui lui était propre alors que, de base, aucun d'entre eux n'était supposé exister ou vivre par leurs propres moyens. Vassili-joie, et probablement plusieurs autres de ses frères, croyait au destin et aux possibilités qu'il offrait...
Et de son point de vue, Lissandre était l'une de ces possibilités, aussi inespérées que sa propre existence actuelle.

Lissandre Verrières

Humain(e)

Une princesse en latex et un prince à clones [avec Vassili Malfilian] – réponse n°4

Quand il avait commencé sa belle tirade, la bourgeoise avait posé sa joue contre son petit poing. Elle l’écoutait et souri plus d’une fois. Parce qu’il avait une maladresse touchante. Parce qu’il était volontaire pour un projet dont il ne savait rien. Parce qu’il voulait faire le bruit du vent dans les arbres. Parce qu’il semblait triste d’avoir si peu de temps. Mais elle sourit une nouvelle fois parce que plus que de la tristesse, Vassili cherchait à exploiter chaque moment de sa liberté.

« Je n’aurais pas besoin de quelqu’un pour faire du vent dans les arbres. C’est gentil. »

Etant donné qu’elle voulait tourner des films pornographiques, les idées s’enchaînèrent et Lissandre en arriva à ce constat : comme dans tout film, des bruitages permettaient de magnifier. Alors elle éclata de rire quand elle pensa à Vassili faire les bruitages humides de la mouille d’une femme.

(rire)

« Pardon, pardon. Ce n’est pas vous. Simplement, j’ai imaginé une situation des plus cocasses. Et. Et je ne sais pas comment vous pourriez le prendre. »

Elle regarda une nouvelle fois le jeune homme. Est-ce qu’elle voulait se confier à un inconnu qu’elle venait juste de rencontrer après une sensation étrange ? Est-ce qu’elle voulait le faire entourer de tant de travailleurs qui devraient bientôt retourner à leur travail ennuyant ?

« C’est un sujet plutôt délicat à évoquer en public. Je parle du genre de film que j’aimerais tourner. »

Elle allait lui dire. En fait, elle se demandait même si elle n’allait pas accéder à la demande de Vassili. A savoir l’aider à tourner quelque chose. Mais même Lissandre ne savait pas encore pour quel rôle. De toute façon, elle n’avait pas de scénario prédéfini pour lui. Et elle n’avait aucun projet en cours qui nécessitait de l’aide technique ou autre.

*Laissons donc la vie faire son travail. Et comme d’habitude, improvisons ! *

« Ce que je vais faire, c’est que je vais vous donner des indices. Et, qui sait, peut-être que vos mauvaises réponses me donneront des idées ! »

Elle lui sourit. Avala une nouvelle portion de ses nouilles chaudes avant qu’elle perde leur bonne température. Puis elle reposa son regard sur celui de Vassili.

« Premier indice. Ma façon de m’habiller. »

Est-ce qu’il aurait l’esprit pervers à penser au sexe directement ? Est-ce que ça lui évoquerait plutôt des tenues qu’on trouvait des mangas ? Encore autre chose ? Lissandre était curieuse de savoir à quoi il pensait. Elle repensa à nouveau au bruit dans les arbres, aux bruitages pornographiques et cela fit naitre un nouveau sourire.

Vassili Malfilian

E.S.P.er

Vassili écoutait Lissandre avec attention. Il aimait entendre son rire, il trouvait que, à l'image de la demoiselle, son aspect mélodieux transcrivait une certaine excentricité. Il sonnait authentique, vrai. Déjà, la belle tout de latex vêtu semblait se tourner vers le domaine du jeu et de la devinette.

« Ce que je vais faire, c’est que je vais vous donner des indices. Et, qui sait, peut-être que vos mauvaises réponses me donneront des idées ! Premier indice. Ma façon de m'habiller. »

Vassili se frotta le menton en levant les yeux au ciel. L'impression qu'il prenait tout cela beaucoup trop à cœur lui effleura l'esprit l'espace d'une seconde. Mais comment pouvait-il se prétendre l'incarnation de la joie s'il refusait ce genre de petit divertissement ? En plus de quoi, il pouvait même aider Lissandre.
Il accepta donc tacitement l'épreuve de la demoiselle et se mit à réfléchir. Ce qu'il savait à propos de son interlocutrice n'était pas très détaillé, mais sa façon de parler et de se vêtir en disait suffisamment long sur la personne. Elle n'était pas farouche et elle était tout au moins sociable. Extravertie semblait davantage lui correspondre mais il n'en était pas tout à fait sûr.
Si le genre de film qu'elle comptait tourner avait un lien avec sa tenue, aux tons criards et à l'apparence moulante, cela ne pouvait signifier qu'une seule chose :

« Vous allez tourner un film sur la mode ! Vous êtes une couturière avant-gardiste qui a récemment tapé dans l'œil de grands stylistes, et le film retrace votre carrière en plein essor. Peu à peu, vous abandonnez votre train de vie simple, vos obligations professionnelles, de plus en plus pressantes, vous forcent à délaisser vos amis pour côtoyer des magnats de la finance et de l'industrie textile. Au bout de quelques mois, vous vous complaisez dans le faste et la richesse, vous sombrez dans une spirale infernale où les fêtes débordent d'alcools, de drogues et de luxure, jusqu'à ce que la réalité vous rattrape et que vous vous rendiez compte que votre existence d'antan vous manque, parce qu'elle réunissait vos vraies valeurs... »

Il avait dit tout cela d'une traite, beaucoup trop enthousiasmé par l'idée d'avoir gagné le jeu. Il était fréquent pour lui d'être sujet à de pareilles sautes d'humeur. Vassili-joie reprit son souffle et regarda intensément Lissandre.

« J'adore faire la fête ! Je peux être celui qui attire votre personnage dans le monde de la nuit et de tous ses affres ! Ça m'est déjà arrivé en vrai. »

Lissandre Verrières

Humain(e)

Une princesse en latex et un prince à clones [avec Vassili Malfilian] – réponse n°5

L’enthousiasme de Vassili faisait plaisir à entendre. C’était communicatif et Lissandre se sentait elle-même plus joyeuse qu’avant de s’asseoir devant son bol de nouilles chaudes. En fait, ça semblait être si communicatif que les clients tout autour de Vassili paraissait sourire plus large.

« C’était une très belle tirade. Une histoire détaillée et intéressante mais, non, ce n’est pas la bonne réponse. »

Rapidement, elle synthétise tout ce que Vassili vient de lui dire. La mode. Quitter un mode de vie simple. Puis la richesse. Et enfin la luxure.

« Ma vie serait plutôt à l’opposé de votre histoire au début. Quant à la fin, il y a du vrai mais ce n’est pas de cette façon-là que j’ai plongé dedans. »

Cette façon de répondre sans vraiment donner de nouvelles informations : cela pouvait-il être considéré comme un indice ? Lissandre sourit. Elle venait d’avoir une idée. Une façon de présenter des indices tout en pouvant éloigner très facilement Vassili de la vérité.

« Il faudra qu’on reparle de vos plaisirs à faire la fête mais ne digressons pas et restons sur la question principale : à savoir quel genre de film je vais produire, d’accord ? Alors, second indice. Vous êtes prêts ? »

Joueuse, elle préféra une nouvelle fois faire durer le suspense en s’occupant de son bol de nouilles chaudes.

« Second indice, donc. Mon film peut nécessiter des accessoires. Ils peuvent être liés aux geishas. »

(les boules de geishas)

« Ils peuvent également avoir la forme de dragon. »

(les sextoy Bad Dragon)

« Bien que les accessoires liés au lapin soit plus répandu que ceux des dragons. Alors, mon cher Vassili, est-ce que ce nouvel indice vous permet de lever le voile sur ma profession ? »

La bourgeoise et réalisatrice leva la main et interpella le « tavernier ». Il lui fit un signe qu’il arrivait très vite. Lissandre se concentra alors sur la façon de réagir et probablement déjà de répondre de Vassili.

Dès que le « tavernier » se rendit disponible, Lissandre commande deux verres de sake dans les contenants « spéciaux ». Celui de Lissandre serait un homme habillé et celui de Vassili une femme elle aussi habillée. Du moins, ils le restaient jusqu’à ce que le verre soit vide. A ce moment, Lissandre attira l’attention de Vassili sur ses doigts. Ces derniers affichaient le nombre de trois. Comme étant le troisième indice.


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