[Gomen Gomen pour le retard, j'avais oublié ce compte, à vrai dire V.V Faut me relancer quand c'est comme ça ^^']
Il arrivait qu'un Dieu ou une Déesse fasse office de ses pouvoirs pour satisfaire un humain. Dans les cas les plus fréquents, il s'agissait de signes, que certains pouvaient capter, et d'autres... non. Pour annoncer un déluge, par exemple, Poséidon, le très cher frère de la douce Hestia, se donnait parfois la peine de poser ses mains sur un nuage, pour le laisser ensuite faire le travail. Il arrivait à Aphrodite de laisser penser aux innocentes pour mieux les entraîner dans l'effroyable spirale de l'Amour... on appelait cela les "coups de foudre". Une innocente façon de débaucher la plus sage des demoiselles.
Hestia, elle, dispersait autant de signe que possible. Sa bonté légendaire lui interdisait de ne pas avertir un humain qu'une flamme allait dévorer sa maison. La fumée avait été crée dans cette optique. Il n'y a pas de fumée sans feu, comme dit le proverbe... mais ça ne suffisait pas. Il y avait toujours des morts, des humains trop faibles pour survivre aux flammes qui les avalaient comme des misérables...
Parfois, la déesse du Feu se demandait vraiment pourquoi elle, la plus bonne des Divinités, avait hérité de l'élement le plus destructeur. Elle pouvait à peine toucher un humain, sans que celui-ci sente sa chair brûler à vif.
Heureusement, elle pouvait contrôler sa température, sinon, à chacun de ses passages sur terre, son aura divine aurait provoqué l'effet d'une bombe nucléaire continentale...
Mais là n'était pas le problème, aujourd'hui. Les Dieux ont tendance à s'ennuyer, du haut de l'Olympe.
Et lorsqu'un Dieu s'ennuie, il en résulte une réflection. Réflection divine, donc de la plus haute importance.
C'est avec une de ces fameuses réflexions que Hestia se décida à adopter la seconde façon d'aider un humain.
Elle l'avait reperé depuis que le soleil avait commencé à inonder la Terre. Cette silhouette recroquevillée, dans un fond d'eau bénite par Poséidon, qui en avait d'ailleurs parlé à Hestia. Sa nouvelle prêtresse... Hestia devrait d'ailleurs s'en trouver une, bientôt. Ce serait un moyen de consolider son pouvoir, mais aussi d'avoir ce qu'elle désirait depuis un certain temps, en quelque sorte : une fille, un enfant.
Toujours est-il que Diane l'intéressa. Elle ne le confia pas à Poséidon, mais cette jeune femme, qui venait de passer du statut d'humaine, à celui de Terranide, race infèrieure dans le monde dont elle devrait s'acclimater bientôt, lui paraissait faible. Elle-même n'avait pas une force de caractère à faire bouger les montagnes de l'Olympe... mais Diane était une prêtresse : elle possédait un rang élevé, à présent, et une prêtresse de Poséidon, qui plus est, le cher frère de Hestia. Elle ne pouvait pas permettre que cette nouvelle prêtresse ne soit pas à la hauteur, qu'elle fasse honte à son frère Divin, qu'elle salisse son profil.
Ce fut toutes ces raisons, aussi bonnes soient-elles, qui l'avaient poussé à ses retrouver ici, sur l'herbe. Assise en tailleur, sur de l'herbe un peu séchée à cause de la chaleur de la Déesse, Hestia regardait Diane, en position féline. C'était mignon, mais aussi... empreint d'une faiblesse. Ca commençait bien... Hestia fronça les sourcils, avant de décider d'apparaître à Diane. Celle-ci eut donc droit à un léger feufollet, avant de voir une floppée de flammes qui l'effrayèrent un peu, mais pas pour longtemps.
Elle eut en effet devant ses yeux, juste après, une femme d'une beauté inimaginable. De longs cheveux d'ébène, une peau pâle comme la neige, une tenue typiquement princière... Hestia n'avait pas besoin, comme cette chère Aphrodite, de modérer le degré de sa beauté, pour éviter que Diane lui saute dessus. Elle modérait déjà la chaleur de son corps, et c'était suffisemment pénible comme cela.
Diane pouvait être intimidé par cette soudaine apparation d'une rare beauté, mais aussi d'un rare danger, vu sa manière de penser. Mais Hestia se contenta de lui sourire chaleureusement. Elle avait la faculté de rassurer n'importe qui grâce à la chaleur de son regard, et Diane cessa de trembler sous l'influence de la Déesse du Feu.
« Diane, Première Prêtresse du Dieu des Océans, Poséidon. »
Sa voix était chaude, douce, sensuelle. Elle avait la chaleur de celle d'une mère qui parlait à sa fille.
« Je te demande de te lever. Nous avons à parler. »
Si jamais Diane ne voulait pas se lever, cela voudrait dire qu'elle n'avait absolument pas le tempérament d'une vraie prêtresse... car chaque prêtresse s'agenouillait devant le Dieu qu'elle priait, et saluait humblement un autre Dieu, selon le contact direct ou indirect que celui-ci avait avec son Dieu. Les prêtresses de Arès, par exemple, se prosternaient devant Aphrodite, si elles avaient l'occasion de la voir.
Hestia voulait juste tester Diane, et voir si son frère avait bien choisi sa toute première Prêtresse. La Divine redressa son manteau sur ses épaules, et attendit.