Rencontre et Kimonos.

   Revêtu d'un pantalon noir et d'une chemise blanche, l'uniforme traditionnel du lycéen japonais, Aichiro Oku avait dénoué sa cravate et fourré sa veste en tweed dans son sac en bandoulière. Des écouteurs profondément ancrés dans ses oreilles, balançant de la musique américaine d'un groupe de Pop à la mode, l'adolescent se détendait enfin. La journée était terminée et les grilles de l'établissement scolaire s'étaient fermées. Bien que bon travailleur et membre émérite, joueur vedette du club d'échec de son lycée, le grand air plaisait plus au jeune homme que l'isolation d'une salle de cours.

Secouant sa tête de droite a gauche et de bas en haut sur le rythme de la musique, une mélodie effrénée et électronique, avec quelques paroles peu intelligentes, Oku avait quitté la rue qu'il prenait d'habitude. Normalement, son esprit cartésien et son corps prenaient toujours la même route, le même itinéraire pour ne pas se perdre dans cette grande mégalopole. Dans la logique des choses, il remontait une grande rue pavée pour ensuite tourner dans une ruelle et atteindre une petite demeure traditionnel, sa maison. Mais cette fois, Aichiro Oku avait envie de vagabonder un peu, entrainé par la musique, de sortir des habitudes pour un peu d'innovation et de surprise.

Le lycéen s'engagea alors dans le parc de la ville, voguant a travers les allées et observant les badauds, les couples allongés sur l'herbe, observant la vie. Il y faisait bon vivre...et l'adolescent ne put que se surprendre quand il décida de s'engager plus profondément dans le parc, entre les buissons et les fourrets, pour trouver un espace tranquille ou il pourrait, à son tour, s'allonger pour profiter du moment présent et de la journée qui finissait.

Écartant des fourrets de ses bras, Aichiro découvrit un coin du parc qu'il ne connaissait pas. C'était un coin paisible et calme, un peu éloignée de l'agitation, une sorte de petite clairière avec un point d'eau. L'endroit parfait pour écouter de la musique et se reposait...S'approchant du point d'eau, l'adolescent fut surpris par le spectacle qui s'offrit alors à lui. Une jeune femme était penché au dessus du lac, a genou, elle semblait comme laver un vêtement...Le lycéen rougit devant ce spectacle, un peu honteux d'avoir fait irruption subitement, la jeune femme n'avait pas encore remarquer qu'un jeune homme l'observait. Aichiro Oku murmura faiblement :

- Bon...Bonjour !

Ichizu avait presque finit son apprentissage, ce qui se définissait par une plus grande liberté de mouvement, elle devra bientôt choisir entre deux option, continuer dans la maison close et voir une partie de ces bénéfices allez à sa "Grande Soeur" ou devenir une geisha autonome et devoir tous faire par elle même,aussi un partie de son apprentissage était de passer un mois entier à ce débrouiller, Ichizu pouvait demander de l'aide ou abandonner, sans qu'elle ne soit mal jugée, cet épreuve fait partie de son initiation.

Cela faisait bientôt plus de deux semaines que la futur geisha habitait dans un maison dans le sous-bois, elle n'aimait pas la sensation continuel d'être prit en chasse, ce qu'elle ressentait dans le centre-ville.

Elle commença sa journée de façon traditionnel, le matin, elle devait aller à la "Fleur Ecarlate" pour savoir ce que la gérante allais lui donner comme travail aujourd'hui, elle faillit faire une crise de folie, mais heureusement, elle avait bu le remède. Les geishas d'ici était elles aussi jalouse de la beauté de la demoiselle, ce qui était aussi une raison de ne pas rester dans un lieu infester de femmes qui vous veulent du mal en permanence.

Une fois retourné dans la maison prêtée, elle commença à faire un peu le ménage et trouva un kimono qui était sale et devais être recousus à certains endroits. Elle le prit, avec deux cordes et un savon, puis elle alla vers un point d'eau clair. Elle remonta les manche de son kimono blanc et les attachèrent avec les cordelettes, puis elle commença à nettoyer le kimono, avec des geste précis et efficace.

Quand une voix se fit entendre, elle sursauta, puis se tourna vers la source du son. Ichizu put voir une jeune lycéen, la maiko recevais l'éducation d'une geisha et donc ne connaissait l'uniforme de lycéen que pour avoir été sous la tutelle d'une geisha qui c'était spécialisé pour offrir son art aux jeunes hommes. Elle arrêta de nettoyer, posa le kimono sur la berge, en faisant attention qu'il ne puisse pas partir au fond de l'eau et se leva, pour le saluer en courbant légèrement le buste vers l'avant.

- Bonjour monsieur, que puis-je faire pour vous ?

La politesse est quelque chose de très important pour une geisha, comme la façon de recevoir les personnes d'ailleurs.

     Des petites plaques rouges étaient apparues sur les joues de l'étudiant...Un peu gêné, honteux, de déranger et surprendre cette jeune femme dans son activité. Il fallait aussi  avouer que les relations d'Aichiro avec la gente féminine étaient quasiment nulles,  une sorte de timidité l'empêchant d'aller plus loin, le bloquant dans ses tentatives pour se rapprocher des femmes. L'adolescent glissa fébrilement sa main gauche dans une des poches de son pantalon en toile noir, dans l'intention d'atteindre le baladeur et de mettre fin à la musique américaine, qui parcourait ses oreilles. Atteignant le bouton off, il mit fin à la mélodie et retira ses écouteurs, pour mieux observer la jeune femme.

- Bonjour monsieur, que puis-je faire pour vous ?

Remarquant le kimono sur le bord du lac, Aichiro Oku sentit une forme de malaise naitre dans son corps, conscient d'avoir déranger la jeune femme dans une activité importante, voir un peu intime. Cela n'était pas forcément glorieux de surprendre une femme en train de nettoyer ces vêtements.

- Veuillez...Veuillez m'excuser, je ne désirais pas vous déranger, ni vous faire peur.

Vêtu d'un kimono blanc, elle avait relevé les manches, surement pour plonger le vêtement sale dans l'eau clair du lac, dévoilant une peau blanche et soignée. Ces habits traditionnels, la voix douce, mélodieuse et posée, n'étaient pas sans donner des indications sur la nature de cette inconnue. Ce n'était pas une lycéenne, ni une étudiante, ni même une jeune femme vulgaire. Elle avait de la prestance et une certaine forme d'éducation...

- Je ne connaissais pas cette partie du parc...Vous vivez ici ?

La corde, le savon, le kimono sale semblait, en effet, indiquer que cette jeune femme vivait dans le coin, ce qui n'était pas sans surprendre Aichiro Oku.

Ichizu fit une signe négatif de la tête pour répondre ensuite.

- Mais vous ne m'avez par dérangée, il n'est pas rare de me voir nettoyer un kimono ici, même si il y a peu de personne qui passe.

La maiko regarda avec une certaine curiosité Aichirou, regardant ces affaires et vit une petite déchirure sur le pantalon au niveau de la cheville droite, aussi elle allait lui signaler la trou quand l'autre question vint derrière.

- Cet endroit sert pour les futurs geishas, il s'agit d'un endroit pour définir qu'elel sorte de geisha nous seront plus tard et c'est l'une des épreuves les plus dire, car l'on doit essayer d vivre sans demander de l'aide pendant une certaine durée.

Elle défit les cordes qui retenaient les manches, les laissant reprendre leur place et redonner le charme de la demoiselle. Elle resta là à regarder le jeune homme et dit avec une certaine gêne.

- Votre pantalon a un trou, si vous le désirez je peut vous e recoudre.

[ Excuse moi pour le retard.]

   Geisha ? Le mot était connu, faisant partie de l'histoire, de la culture et de la civilisation japonaise. Mais cependant, le jeune adolescent n'avait jamais encore rencontrer une geisha et ses connaissances sur l'univers de ces femmes particulières étaient quasiment nulles. Il y avait une première fois à tout et cette rencontre allait être enrichissante, permettant à Aichiro d'étoffer ses connaissances sur l'univers des Geishas...Il ne connaissait de ces femmes que quelques visions caricaturales : des femmes vêtues d'habits traditionnels, le visage peint en blanc, sachant à la fois manier le balais que le pinceau et l'instrument de musique et dont les origines, remontaient à l'époque impériale et au shogunat.

- Cet endroit sert pour les futurs geishas, il s'agit d'un endroit pour définir qu'elle sorte de geisha nous seront plus tard et c'est l'une des épreuves les plus dire, car l'on doit essayer de vivre sans demander de l'aide pendant une certaine durée.

Le lycéen ne pouvait que comprendre la dureté de cette épreuve...Cette jeune femme était condamnée, pendant une courte période, à vivre seule et isolée dans ce coin du parc, devant se débrouiller par elle même, ne rencontrant que rarement quelques quidams de passage, indiscrets visiteurs...comme Aichiro !

- Cela...Cela doit être vraiment dur...

Elle semblait le regarder avec une certaine forme de gêne...Aichiro Oku rougis de plus belle, son corps se raidit et devint droit comme une poutre. Avait il fait quelque chose de mal ? Était il débraillé ? Lui, qui était tant habitué à la perfection de son accoutrement, s'assurant quasiment tous le temps de ne pas avoir un seul épi dans ses cheveux ni un pli à sa chemise.

- Votre pantalon a un trou, si vous le désirez je peut vous le recoudre.

L'adolescent fut pris d'une certaine forme de malaise et de honte...Il était pourtant maniaque de la perfection, même vestimentaire, et il n'avait pas vu ce trou, cette petite déchirure sur le pantalon au niveau de la cheville droite. Peut être qu'il s'était fait cette déchirure en passant les buissons et les bosquets du parc ? Le lycéen regarda son pantalon puis la jeune femme, considérant la demande puis hocha la tête et murmura :

- Oui, oui, si vous avez le temps...

Aichiro défit la boucle de sa ceinture, puis les boutons du pantalon en toile, qui tomba alors sur le sol. L'adolescent était toujours aussi rouge, rongé par la timidité et la honte...après tout, il était dans une situation assez inconfortable et ridicule : il avait dut enlever son pantalon, dévoilant ses bas, un boxer en tissu noir. Il tendit le pantalon à la jeune femme tout en regardant les alentours...

- Euh...Je suis assez gêné...Je suis sans pantalon devant vous...Y aurait il un endroit, voir un bosquet pour que je reste derrière...en attendant que vous, vous, le recousiez.

Ichizu fut surprit de voir le jeune homme accepter de façon assez curieuse, jusque là elle n'avait vue que des hommes là pour avoir une geisha à leurs service, l'espace d'une nuit, aussi fut-il tout à fait normal de devenir curieuse devant une scène qu'elle n'avait jamais vue de sa vie.

de sa première demande découla une réponse franche et enjouée, normal pour quelqu'un qui ne voie pas grand monde la journée dans ce recoins assez reculé du parc.

- J'ai tous mon temps, je ne dois travailler que dans cinq heures.

La maiko devint pourpre en voyant Aichiro retirer son bas et tourna la tête, elle avait des attitudes assez pudique devant un homme, même si on lui faisait le sermon qu'une femme comme les geishas doivent savoir montrer leurs corps sans pudeur. Puis vint une autre question, que Ichuzu répondit avec une certaine hésitation.

- Comme je risque de prendre peu de temps, je peux vous proposer deux endroits, soit vous remontée un peu le lac et vous y verrez une source chaude, soit vous allez vers le petit sentier et vous y verrez ma maison, normalement il y a un tabouret en plus et un kimono, si vous avez froid.

   La situation était dès plus grotesque, digne des comédies insipide qu'on pouvait voir au cinéma : Un Jeune homme assez timide dans une position gênante, sans son bas, tandis qu'une jeune femme lui recousait son pantalon...Aichiro était gêné, gêné d'être dans une telle situation certes, mais aussi d'abuser un peu de la gentillesse et de la courtoisie de cette inconnue, qui acceptait de lui recoudre la déchirure de son pantalon. Que pourrait il lui donner en échange pour un tel service ? Le jeune homme n'avait pas d'argent, si ce n'est que de la petite monnaie.

- Comme je risque de prendre peu de temps, je peux vous proposer deux endroits, soit vous remontée un peu le lac et vous y verrez une source chaude, soit vous allez vers le petit sentier et vous y verrez ma maison, normalement il y a un tabouret en plus et un kimono, si vous avez froid.

La jeune femme paraissait tout aussi gêné que l'adolescent, elle devait peut être comprendre son mal a l'aise aussi, et semblait distinguée aussi, assez pour tourner la tête pour ne pas voir le boxer d'Aichiro. Cela devait faire partie de l'éducation des Geishas...

- Des...Des sources chaudes ? Ici.

Cela n'était pas sans étonner le jeune homme, qui ne s'attendais pas à trouver des sources chaudes, dans le parc et les sous bois de cette mégalopole japonaise. Mais après tout, Aichiro ne connaissait pas cette partie du parc et la découvrir, lui qui était curieux naturellement, était un plaisir. Le Japon avait cet avantage, le mélange et la proximité de l'ancien et du traditionnel, ici, les sources chaudes en plein milieu d'une ville...L'adolescent hocha de la tête, toujours rouge par la timidité.

- Je vais...aller au sources chaudes, cela, cela me détendra.

Les sources chaudes seraient une autre découverte. Il ne s'était encore jamais immergé dans une de ces sources, soi disant bonne pour la santé. L'adolescent ne désirait pas se rendre a la maison de la jeune femme, il avait déjà trop abuser de sa gentillesse...Il hocha encore une fois la tête, puis, doucement, prit la direction du sentier, remontant le lac, observant la faune et la flore, il remarqua la source et s'en approcha.

Il déboutonna alors les boutons de sa chemise blanche, qui complétait son uniforme d'étudiant japonais, et la laissa glisser le long de ses épaules, dévoilant un dos fin et svelte, pas très musclée ni massif mais gracieux. En boxer, il glissa un pied dans l'eau...Elle était bien chaude, le souffre faisait que cette source était si chaude. Puis l'autre pied effleura l'eau et sans prendre le temps d'enlever le boxer noir, le jeune homme entra dans la source jusqu'à la taille. C'était la première fois qu'il découvrait une source chaude. Conscient que la jeune femme ne prendrait pas longtemps pour recoudra la déchirure, Aichiro pensait, méditait, se demandant comment il pourrait remercier cette inconnue.

- Quelle journée...

Murmura t'il, avant de s'asseoir sur un des bords de la source chaude, attendant la jeune femme.