Beurk !
Amélie avait une envie furieuse de vomir. Sérieusement ! Comment pouvait-on aimer ça ? C’était… C’était juste affreux ! Cette queue dure et sèche remplissait sa bouche, et elle sentait des haut-le-cœur l’envahir quand sa salive se déposait sur ce chibre, et qu’elle l’avalait ensuite, ou quand elle l’approchait trop du fond de sa bouche. Comment Mimi’ faisait-elle pour les enfiler ? Amélie avait vraiment envie de tout relâcher, et dut fermer les yeux, en se concentrant, approchant délicatement sa langue. Cette dernière tapa contre ce mandrin. Il était chaud, visqueux, bouillonnant, grossissant en elle, et elle approcha ses dents, venant légèrement le mordre dans un réflexe défensif.
Un couinement s’échappa des lèvres d’Ateyu, et elle relâcha la pression.
*Arrête ! Il est sur le point de jouir, là !
Mais pas en moi… Je refuse !
Tu n’auras qu’à tout recracher ! Comme ça, tu auras la preuve qu’il a joui !
Et si cette folle m’impose un nouveau défi ? Je veux sortir d’ici !
Il n’y arrivera rien de tel, concentre-toi sur le moment présent ! Tu l’as pris dans ta bouche, et ce n’était pas si compliqué que ça, non ? Alors… Continue !*
Amélie suivit les conseils de cette voix, et tenta de se calmer, de moduler sa respiration. Elle respirait par le nez, soufflant lourdement, tout en continuant à filer sur la queue de l’homme, d’avant en arrière, sans rien dire, en essayant de penser à quelque chose de positif, de joyeux, d’innocent. Mishi qui faisait ses ongles, Zetsu qui s’entraînait à faire le dur devant son miroir fêlé, eux courant dans les rues de la ville… Amélie n’avait plus personne qui l’attendait, si ce n’est eux deux.
Ses paupières s’entrouvrirent et se formèrent, et quelques larmes silencieuses vinrent à en couler, filant le long de ses joues. Elle crispa ses poings, et entendit soudain l’autre folle lui parler, en lui demandant de diversifier sa technique. Pour seule réponse, Amélie leva l’une de ses mains, majeur dressé, autres doigts repliés, à destination hypothétique de la caméra qui la filmait.
*’Va chier, salope, aurait-elle eu envie de lui dire, je suce la queue de cette merde, et tu veux en plus que je lui rende la vue ? ‘Va chier, ‘va chier !*
C’était absolument hors-de-question ! Jamais elle ne ferait quoi que ce soit qui soit susceptible de libérer ce cinglé pervers ! Elle accéléra le rythme, plutôt, désireuse d’en finir au plus vite, et entendit encore l’homme gémir et soupirer, sa queue semblant se durcir, tapant contre sa gorge, la faisant gémir. Ah ! Quelle sensation atroce ! Horrible, même ! Comment pouvait-on aimer ce truc poisseux, cette espèce de saucisse sale et gluante qui se tortillait en elle, et qui la salissait ?
Elle ne rouvrit plus les yeux, filant d’avant en arrière, n’attendant plus qu’à ce que l’homme se décharge. Il n’allait plus pouvoir tenir très longtemps, maintenant… Et, juste quand elle pensait ça, elle sursauta en sentant quelque chose lui cracher en pleine figure. Le serpent venait de cracher son venin ! Amélie écarquilla les yeux, et retira sa bouche de ce sexe. Elle aspira l’air à pleins poumons, et cracha le sperme sur le sol en portant une main sur sa gorge, rouée, tout en se mettant à éternuer bruyamment.
« Kof ! Kof ! Kof ! »
Les joues écarlates, Amélie éternua encore à plusieurs reprises, en voyant, sur le sol, une flaque informe de sperme et de salive. Elle cracha encore, pour être sûre de recracher tout ce sperme, et alla même jusqu’à s’enfoncer deux doigts dans sa bouche, au plus profond, près de sa glotte. Elle ferma les yeux, et gémit, en sentant un sentiment de malaise diffus remonter en elle.
*Crache-le, crache-le, je n’en veux pas, je ne veux pas de son poison !*
Son cœur ventilait à toute allure, et elle sentit une vague remonter, puis répandit sa bile sur le sol. Amélie se mit alors à respirer bruyamment, recroquevillée sur le sol, au-dessus de sa flaque, et se redressa finalement. Sa bouche était pâteuse, et elle essuya ses lèvres d’un revers de la manche, avant de regarder l’homme attaché. Amélie était à côté de lui, et l’observa silencieusement, près de son visage… Puis lui cracha dessus.
« T’as joui dans ma bouche, sale ENCULÉ ! »
Elle le gifla alors, et se fit surtout mal à ses doigts, ce qui ne l’empêcha pas de le gifler à nouveau, tout en sentant, sans trop pouvoir s’en expliquer, les larmes revenir.
« Je… J’veux sortir d’ici… Putain, laisse-moi sortir, SALOPE ! Je veux plus jouer à tes jeux pervers de dingue, J’VEUX SORTIR !! »
Mais la femme allait-elle l’exaucer si gentiment ?