L'appel de la nature [PV]

Un petit village, répondant au nom de Rochebois, était là. Un cadre de vie paisible, de part une faible population, une localisation idéale et des gens agréables et simples. Il n’en fallait pas plus pour être heureux et vivre en harmonie. Rochebois était un village modeste, vivant de la chasse et des voyageurs, venant ici pour se reposer le temps d’une ou deux nuits durant leur périple. Et justement, le village comptait en ses murs un établissement spécialement prévu pour cela ; l’auberge ! Un lieu incontournable et très animé, de jour comme de nuit, où se côtoyait un peu tout le monde. L’auberge de la chope brisée était un établissement respectable, employant les jeunes filles du village qui désiraient aider le propriétaire. Ici, pas de mains baladeuses ou autre profanation de dignité ; le personnel était respecté autant par les clients que par l’employeur.

En ce jour, c’était l’une de ces serveuses / aubergistes qui était le sujet. Emilie était jeune, belle et douce. C’était la petite dernière à être embauchée en cette saison de printemps, et le moins que l’on pouvait dire, était qu’elle apportait bien des sourires à l’auberge. Elle était certes très timide et réservée, mais elle avait le cœur sur la main. Comment refuser quelque chose à une telle personne, surtout quand en plus elle était mignonne … Mais, derrière cela, il y avait un secret. Un secret que seuls les habitants du village connaissaient, se le gardant bien pour eux auprès des voyageurs. En effet, Emilie, la serveuse la plus attirante et agréable, était en réalité … Un garçon. Un garçon se comportant, agissant et parlant exactement comme une fille, sans en être une. Son corps très efféminé trompe sur son réel sexe, et depuis tout jeune, on l’a éduqué comme une fille.

Pas étonnant que de nos jours, Emilie n’a de masculin que son sexe physique. Emilie était donc le petit secret du village tout entier. Ici, on l’aimait et on le respectait, mais les étrangers, les voyageurs, ils pourraient lui faire du mal s’ils savaient. Mais heureusement, le secret d’Emilie n’a jamais été levé …

C’était donc une journée comme toutes les autres. Le soleil brillait, la température était douce. Une journée de plus dans le paisible village de Rochebois ; une journée de plus de travail pour Emilie, qui aujourd’hui, devait aller partir cueillir plante et fleur dans la forêt pour concocter des boissons. La grande spécialité locale était un alcool à base de fleurs et de plantes sucrées. Il paraitrait que certaines personnes faisaient le voyage jusqu’ici pour pouvoir y goûter ! Aujourd’hui, Emilie devait donc aller dans les bois pour faire ses emplettes. C’était donc avec entrain et cette joie qui ne la quittait jamais qu’il partit, panier sous le bras, dans les bois. Il était loin de s’imaginer que ce jour-là il allait faire une rencontre assez singulière … Une rencontre unique et qui n’arrive qu’une fois dans une vie, à Rochebois !

Cela se passa alors qu’il était, au pied d’un arbre à mousse, en train de cueillir délicatement quelques fleurs. Il se laissa un peu enivrer par les odeurs qu’elles diffusaient. Son petit sourire était là, éclatant, illuminant son petit visage attendrissant. Il était donc tranquillement occupé, quand il entendit une brindille se briser. « Hm ? Il y a quelqu’un ? » Dit-il alors, de sa douce voix, relevant son visage pour … Scruter les alentours. Il ne voyait ni n’entendait rien, à priori. Il se redressa, puis de manière assez naïve, déclara que celui à l’origine de ce bruit ne risquait rien, il ne lui ferait aucun mal … A vrai dire, c’était plus Emilie qui courrait un danger qu’autre chose. Emilie était donc pacifique, et il espérait que son appel soit suffisant pour faire se montrer celui ou celle qui a fait ce bruit ! En attendant, il prit assise au pied de l’arbre, puis détendit le pan de sa robe, afin de bien recouvrir ses cuisses … C’était que ce petit vent donnait froid.

Hila s'était installé dans un village terranide, qui n'avait rien de bien riche, il y avait un petit système d'irrigation pour des plantations, mais le terranide n'éprouvait pas grand plaisir à manger ses légumes, aussi avait-il décidé de passer cette journée dans les bois. Il savait que l'on pouvait y trouver des champignons et des fruits très bons. Il passa la matinée à chercher des racines, avant de changer ses plans pour les repas, la chasse n'étant pas particulièrement grandiose.

Il se déplaçait avec une certaine aisance, bien qu’il restait aux aguets, ne sachant pas s’il y avait des prédateurs, l’endroit était peu propice à la fuite d’une gazelle, beaucoup d’obstacles, peu d’étendus plane. Hila vint à chercher dans les trous des arbres, venant à vite retirer sa main quand des écureuils ou des oiseaux essayait de mordre ses doigts. Il put trouver quelques champignon et avait en vue des plantes avec un goût sucré, jusqu’à voir un humain se mettre à la saisir. Il fit un pas en arrière et marchait sur une branche morte, ne bougeant pas, étant dissimulé derrière un buisson.

Par la magie de la déesse créatrice, le terranide comprit les parole d’Emilie, ses oreilles se redressant et laissant voir sa position. Hila humait l’air et vint à sentir une odeur de mâle, alors que l’humain avait une apparence d’humaine. Très vite le terranide fut curieux, restant dissimulé derrière le buisson. Il ne savait pas si l’humain était agressif ou pas, venant à parler.

- Humain pratiquer rituel ? Apprendre être femelle pour male ?

Hila avait un usage assez basique de la langue. Il restait sur ses gardes, ses oreilles s’agitant pour capter le moindre bruit, ne sachant pas si « l’humaine » était toute seule ou en meute. La curiosité de constater un humain qui fait le rituel de sa tribu, le rendait bien moins craintif, voulant savoir si les humains pouvaient pratiquer les rituel de sa tribu.

Emilie avait vu juste ; il y avait effectivement quelqu’un par ici. Alors qu’il s’était assis au pied de l’arbre, attendant sagement que le mystérieux visiteur se montre, il finit par entendre une douce et belle voix s’élever. Son regard chercha instinctivement d’où cela provenait, et finit par être attiré par un buisson. Apparemment, notre sujet était derrière celui-ci, et se cachait, sans doute par peur. La voix avait parlé dans un langage certes compréhensible, mais de manière assez basique. Même Emilie, si elle en avait compris les mots, n’en comprit pas de suite le sens. De toutes les manières, il n’était même pas en train de pratiquer un rituel. Il se leva doucement, et fit face au buisson, ne s’en approchant guère pour ne pas effrayer la créature se cachant derrière.

« Oh, non … Je ne fais point de rituel. Ne craint rien créature, je ne te ferai aucun mal … Tu peux te montrer à moi. » Lui répondit-il alors de sa douce voix suave, avec même un petit sourire. Cependant, Emilie était espiègle et joueur. Il se tût, complètement, et marcha sur la pointe des pieds vers le côté. Il désirait ne plus se faire entendre par la créature, afin que celle-ci ne sache plus si oui non il était encore là. Emilie vint alors sur le côté, près du buisson, et put ainsi voir pendant quelques instants que la mystérieuse personne était en fait, une sorte de Terranide très … Attendrissante. Et de par le fait qu’elle ne portait rien, il put instantanément voir une particularité qui le fit rougir d’un seul coup ; c’était un garçon, même s’il avait tout d’une fille. Rouge comme une tomate, Emilie retint son souffle pour ne pas se faire prendre, jusqu’à ce que son coté joueur et innocent reprenne le pas.

Désirant prendre par surprise cette jolie créature, il fit subitement apparition sur le côté. « Bouh !!! » S’exclama-t-il, se révélant alors au Terranide qui s’en doute, allait être apeuré … Mais, Emilie tablait sur son visage tout innocent pour ne pas non plus lui faire trop peur.

Le terranide écoutait la réponse, mais ne vint guère à bouger de sa cachette. Il ne savait pas si cette humaine était un prédatrice ou une proie, ne sachant donc pas si sortir était risqué ou pas. Il vint donc ç guetter le bruit. De temps à autres Emilie vint à attirer ses oreilles dans sa direction. Aussi doué l'aubergiste pouvait-il être, il n'en restait pas moins un simple humains vivant dans un milieu dompté par l'Homme. Hila ne réagissait pas à ses bruit, pensant qu'il devait s'agir d'un animal, Emilie semblait assez léger pour sa corpulence, d'où l'erreur du terranide. 

Hila ne savait pas trop quoi faire et vit la personne surgir vers sa cachette. La gazelle fit un de ses bonds, dévoilant, sans le vouloir, la puissance de ses muscles. Le bond n'était pas prévu et il vint à se cogner la tête contre un arbre, venant à retomber au sol en se tenant la tête, avec quelques larmes de douleur. Le terranide se massait le haut de sa tête, étant un peu sonné par le choc.

- Hila peur. Plus refaire peur Hila, sinon Hila encore blesser.

Le terranide continuait à se masser et ne voyait aucun regard prédateur dans les yeux d'Emilie, devant supposer qu'il était aussi une proie, tout comme lui.  Une fois l'esprit retrouvé et la douleur partie, il observait Emilie.

- Hila parler humain male ou femelle ?

Dans son village c'était une question de base. Du fait de la formation, il était assez courant que certains instructeur aime faire parler le terranide instruit d'une manière ou d'une autre. Il observait à nouveau les tenues, ce qui était une chose inconnue pour lui, qui vivait avec ce que l'a nature lui avait offert à sa naissance. Bon il avait l'avantage d'avoir une douce fourrure pour le protéger en petit peu des tenmpératures et de l'humidité. 

Emilie ne pensait pas que sa petite surprise irait blesser le pauvre Terranide. En effet, alors qu’il avait apparu comme une fleur à ses côtés, il lui fit peur et provoqua ainsi un bond. Il sauta en arrière et par l’effet de surprise, se cogna la tête contre un arbre et eut très mal, apparemment. Emilie put en juger à en regarder par la petite larme qui coula sur sa joue, alors qu’il se frotta la tête pour atténuer la douleur. Ce n’était pas ce qu’il voulait … Emilie avait simplement voulu faire une petite surprise au Terranide, mais visiblement, ce fut une mauvaise idée. Il se tut et laissa la créature réagir d’elle-même. Quand il observa qu’elle avait deviné qu’il n’était pas hostile, voire même tout le contraire, il put s’approcher un peu.

La créature posa même une question ; est-ce qu’il parlait à la manière d’une femme ou d’un homme. C’était une question assez étrange mais compréhensible, du moins pour le garçon qui devinait aussi que son interlocuteur, était quelque part comme lui. Il s’approcha un peu, puis s’assit devant lui sur ses propres genoux, offrant un délicat sourire. « Male je présume … Même si, je n’en ai pas l’air. » Dit-il, n’évitant nullement la question. Il était quelque part confiant, et se sentait en confiance avec ce Terranide. Prudemment, il approcha sa main de sa patte qu’il se mit doucement à caresser. Il découvrait cela pour la première fois … C’était curieux, un Terranide ! Emilie caressa de sa petite main sa jambe couverte de sa douce fourrure, avant de répliquer à nouveau.

« Et toi, mâle ou femelle ? » Dit-il, toujours avec son petit sourire innocent. « Je suis désolé pour le coup que t'es pris sur l'arbre, je ne voulais pas t'effrayer ... » Ajouta-t-il alors, l'air désolé.

Hila écoutait avec attention la réponse. La question était naturelle chez lui et il se mit à mettre Emilie dans la catégorie des mâles, donc des dominants et de ceux qui pouvaient avoir droit sur le terranide.  Voyant la main se poser sur sa fourrure, il se laissait totalement faire. Il observait aussi cette main dénuée de poil. L’autre nom des humains dans sa tribu était les « Sans fourrure », une race bien étrange et très fragile à la facétie de la nature, supportant mal le froids et le chaud, tombant malade quand l’air était trop humide. Pourtant c’était une race dont les anciens ne cessaient de dire qu’il fallait s’en méfier. La question inverse vint à être posée à Hila, qui entendit aussi la demande d’excuse.

- Hila accepter excuse, sentir humain pas vouloir faire peur à Hila. 

Le terranide continuait d’observer les vêtements, saisissant un peu le tissu, essayant de comprendre son utilité chez les humains, avant de répondre.

- Tribu Hila dire, si Hila être présence mâle, alors Hila femelle. Si Hila être présence femelle, alors femelle dire si Hila être mâle ou femelle. Comme Humain mâle, alors Hila femelle et obéir à demande mâle. Même si mâle être Sans Fourrure.  Hila  pas comprendre pourquoi Sans Fourure porter peau souple qui empêche mouvement et cache corps.

Hila était très attendrissante comme personne. Emilie était tout charmé par le Terranide qui lui expliqua que dans sa tribu, il était une femelle s’il était en présence d’un mâle, ou l’un des deux, s’il était en présence d’une femelle. Comme Emilie venait de dire qu’il était un homme, cela voulait dire que Hila se voyait comme une femelle, et expliqua ensuite qu’il devait alors obéir à ses demandes. Le garçon rougit face à une telle déclaration, et ne dit rien pour le moment. Car le Terranide était curieux, et finit par lui demander pourquoi portait-il ces espèces de tissus qui recouvraient son corps. Il sourit, voyant que Hila n’avait visiblement pas l’habitude des humains. « C’est pour cacher notre nudité en société. C’est comme ça … On appelle ça la pudeur, chez nous. Mais, vu que tu n’es pas un humain … Je devrais m’adapter ! » Dit-il, un brin de malice dans sa voix.

Il s’écarta un peu puis en quelques mouvements, se déshabilla, se retrouvant comme Hila. C’est-à-dire ; nu. Il rougit un peu en offrant ainsi son corps au Terranide, tournoyant un peu sur lui-même. « Je te plais ? » Demanda-t-il de sa douce voix, avant de venir à nouveau près de Hila. Il se hissa au-dessus de son corps, puis s’allongea doucement, posant délicatement sa tête contre son torse au doux pelage. « Si toi obéir à demande mâle, dans ce cas … Hmmm … Mâle demander Hila d’accepter excuses de mâle … À sa manière. » Déclara-t-il, se redressant un peu pour tout simplement prendre le Terranide dans ses bras, et lui faire un gros câlin. Il le serra contre lui tout simplement, finissant son étreinte par un petit baiser sur la joue de Hila.

« Est-ce que Hila serait prêt à accepter excuses de Emilie par … Câlin ? Câlin d’amants ? » Dit-il avec un sourire malicieux aux lèvres, avant de prendre la main de Hila et de déposer un petit baiser sur son dos, la conservant bien au chand entre les siennes en attendant son verdict.