Un voile sombre et étoilé s'était abattu sur Seikusu, une journée ensoleillée et de dures labeurs avait laissé place aux amusements de la nuit, à la lueur des lampadaires et des enseignes de bars, éclairant les rues bondées d'un public hétéroclite cherchant seulement à profiter de leur soirée. Mais la nuit se trouve ne pas être qu'amusement, c'est aussi le moment où le taux de criminalité explose, à Seikusu, les mauvais oiseaux de nuits sont rois et malgré le travail acharné des policiers fidèles à la loi, les criminels font leur bout de chemin et ne cessent d'être plus nombreux jours apr!s jours, à commettre toujours plus de méfaits. Et c'est dans un climat d'instabilité et de peur que les gens honnêtes vivent, Seikusu était loin d'être une ville charmante et accueillante. La corruption sévit aussi bien dans les petits quartiers pauvres de la ville, qu'au sein même des autorités de la métropole et beaucoup le savent, mais ne font rien, par peur ou par profit. Le crime gangrène la ville au plus profond et c'est d'ailleurs pour cette raison que Pharah a décidée de rester un temps à Seikusu, elle n'arrivera pas à changer les choses en place, mais si elle peut aider les innocents malgré tout, alors ce ne sera pas en vain.
Cela faisait quelques nuits que la jeune justicière en armure survolait le ciel de Seikusu, dans l'espoir de répendre un peu de justice au sein de cette ville corrompue par le mal. Il était assez difficile de passer inaperçue le jour, mais la nuit cachait son apparence, aux yeux des rares spectateurs, la fine lueur des réacteurs de l'armure FALCON donnait à Pharah l'apparence d'une comète traversant la nuit étoilée et vu la hauteur à laquelle volait la jeune femme en armure, le léger vrombissement émis par l'armure était loin d'alerter qui que ce soit, son brouilleur lui permettant également de ne pas faire d’apparition impromptu sur les radars de la base militaire américaine, à quelques lieux de Seikusu, la discrétion était assurée pour les patrouilles nocturnes de Fariha.
La zone industrielle de Seikusu était généralement un endroit sans vie à la nuit tombée, la grosse majorité des travailleurs quittaient leurs usines et bureaux pour se rendre chez eux ou au bar le plus proche, quelques employés d'entretiens et vigiles parcourait les locaux pour leur travail de nuit, mais au départ des ouvriers de chantier et autres travailleurs, les terrains de construction, eux restait sans vie, dans un silence presque étouffant. C'était le lieu favoris des quelques voyous qui y viennent en bande pour s'amuser à quelques jeux immatures ou violent, des trafiques en tout genre se faisaient régulièrement dans ces endroits et c'était également le bon coin pour une exécution dans les formes, des corps étaient parfois retrouvés déchiquetés dans une machine ou ensevelis sous du béton tout frais. Un vrai petit coin de paradis pour les criminels notoire à la nuit tombée et Pharah savait tout ça.
Au coin d'une des nombreuses ruelles de la zone industrielle, non loin des nouveaux chantiers de construction, deux silhouettes à peine visible sous l'obscurité de la nuit, avançait au milieu de la route, nonchalamment.
*BLING !!!*
« Tu vas continuer longtemps à frapper dans cette putain de canette, Maradona de mes couilles ?! »
Un halo de lumière émit par l'une des gigantesques enseigne publicitaire vint éclairer les deux inconnus. Deux jeunes hommes au style très "Gangsta" et d'après les couleurs qu'ils portaient et leurs tatouages, ils faisaient partie d'un gang par delà la mer, venu se faire de nouveaux territoires et créer un tout nouveau business à Seikusu. Et ce sont ces deux individus que Pharah se mit à suivre de loin, survolant les immeubles et usines de la zone. La nuit était bien trop calme pour que rien ne paraisse suspect et ces deux frimeurs, leurs armes à peine caché et un sac marin remplis d'on ne sait quoi.. c'était beaucoup trop de choses pour qu'ils paraissent innocents et Pharah n'avait rien de mieux à faire pour le moment que de les suivre.
« Ta grande gueule ! Mec, j'ai les nerfs ! le boss nous envois à deux pour faire un deal avec toute une bande de ninjas zombies de merde ! »
Si leur discussion aurait pu passer inaperçue au milieu de la journée, avec tous les bruits de machines de construction et des moteurs, en plein milieu de la nuit, dans ce silence morbide, cela ne serait même pas étonnant que les vigiles dans leurs locaux aient entendu la conversation de ces deux idiots. Mais cela avait au moins eu le mérite de répondre à la question de la jeune femme en armure quant à l'innocence de ces deux bougres qu'elle suivait depuis presque une dizaine de minutes déjà.
« Ouais.. j'avoue que je les sens pas non plus ces mecs là et puis pourquoi on doit se trimbaler à pieds et qu'on a pas pris la caisse ? »
C'était l'une des questions que se posait également Pharah, leur quartier de gang devait se situer dans le coin proche s'il se baladait ainsi à pied, mais au vu de la réflexion d'un des deux membres de gangs, la raison devait être tout autre.
« J'sais pas.. j'crois que le boss à dit que c'est à cause des cristaux, genre que c'est instable ou je sais pas quoi... »
Des cristaux ? ça serait donc un deal de drogue ou quelque chose dans le même style en fin de compte, mais qui étaient les acheteurs. Les deux revendeurs continuaient leur discussion puéril durant quelques minutes avant d'arriver à leur destination, un gigantesque entrepôt de briques rouges à l'enseigne d'une entreprise japonaise de surgelés. L'entrepôt se situait dans le quartier désert de la zone industrielle, là où la majorité des entreprises ont abandonnés leurs locaux après faillite, mais certaines de ces usines et entrepôt servait toujours sous couverture à des associations de malfaiteurs pour leurs commerces illicites à la sortie du port. Pharah se posa à quelques lieux de l'entrpôt, observant les deux hommes se glisser sous l'un des rideaux de fer du bâtiment.
« Bon.. d'après mes capteurs, pas de signe de vie dans ce bâtiment, mis à part les deux crétins.. je vais devoir peut-être attendre encore un peu l'arrivée des acheteurs. » - Pensa-elle
Mais les acheteurs étaient déjà là, eux...