Être impératrice avait de bons côtés, régner sur les mers de Terra ou la Terre, jouir d'une immense richesse et l'exposer à tout le monde sans se retenir, organiser des soirées mondaines avec des gens riches également et se taper des demoiselles. Mais des fois, c'était aussi chiant, surtout la partie administrative de la chose, comme des piles de papiers à signer un par un, avec le tampon ou au stylo. C'était vraiment ennuyant, Koï était en train de bouder et gonfler ses joues pour montrer son mécontentement, elle voulait faire autre chose, comme nager dehors, dans la mer, ou barboter dans un bassin, toute nue, avec d'autres femmes. Mais là, elle devait rester dans son bureau, avec des servantes qui la surveillaient et qui n'allaient pas la lâcher, tant qu'elle n'aura pas fini son travail, c'était le pire truc qu'on pouvait lui faire. Et comme si aujourd'hui était un mauvais jour, elle devait, en plus, participer à une soirée de gala avec des vieux barbus, tous hideux les uns que les autres, ils avaient au moins quatre-vingts piges, leurs discussions étaient barbantes. Ils venaient surtout pour essayer de négocier un mariage arrangé avec leurs progénitures mâles, mais Koï s'en fichait largement de ses beaux gosses, elle préférait les femmes. Le mariage ne l'intéressait pas non plus, Koï n'aimait pas les relations stables, s'attacher à une personne et tout cela, elle préfère se faire un harem et avoir plusieurs demoiselles pour ses envies charnels. Au pire, se marier, avec plusieurs femmes, pourrait fortement lui donner envie, il faudrait que l'Impératrice puisse mettre cela en place, mais, pour le moment, elle profitait de sa vie.
La demoiselle hybride continuait à prendre part à la réception, avant de réussir à s'éclipser de ce moment de torture, retirant sa robe, en la faisant tomber par terre, se retrouvant toute nue, mais gardant, bien sûr, ses bijoux, comme ses bracelets, sa tiare ou ses colliers. Elle se sentait déjà mieux et libre, s'étirant doucement, arrivant devant les limites de son château, qui était entouré d'une grosse bulle d'air, pour les créatures qui ne savent pas respirer dans l'eau. L'Impératrice traversa donc la frontière, se retrouvant pleinement dans l'eau, où elle pouvait respirer, changeant ses jambes en une queue de poisson. Ainsi, elle pouvait nager librement et se déplacer très rapidement, elle commença à se balader tranquillement dans une partie vide de la mer, où il n y avait que la flore et des animaux marins inoffensifs. Ainsi, elle ne serait pas dérangée et profiterait seule de la beauté du paysage du fond marin, enfin, c'est ce qu'elle croyait, avant que les animaux marins lui communiquent la présence d'une femme en danger. Koï nagea donc en direction de l'inconnue, ondulant avec son corps pour s'approcher rapidement d'elle, voyant qu'elle semblait du mal à respirer, en même temps, c'était une humaine. En même temps, la blonde était habillée d'une robe, la tenue n'était pas très adaptée pour nager, mais bref, il fallait la sauver, Koï utilisa donc sa magie pour créer une grosse bulle d'air, englobant tout le corps de l'humaine, elle pouvait ainsi respirer pendant plusieurs heures.
L'hybride s'occupa, ensuite du talon coincé de l'inconnue qui était maintenant sauvée, Koï pouvait maintenant lui parler tranquillement, même si le regard de la sirène se posait sur cette robe mouillée et moulant les formes de la blondinette : « Que fait une humaine sous l'eau ? Je suppose que tu maîtrises la magie ou tu as un objet pour respirer dans l'eau, mais cela semble t'avoir fait défaut et tu n'as pas les habits adéquats pour nager, même si cette robe mouillée moule bien tes formes, on voit tout. La prochaine fois, sache qu'il faut être nue ou en tenue moins encombrante pour bien nager, un maillot de bain, par exemple. Au passage, je m'appelle Koï, je suis l'Impératrice des mers et toi ? » La sirène faisait face à l'humaine, les mains sur les hanches, la poitrine légèrement bombée, n'ayant pas honte d'exposer son corps nu à une femme, bien au contraire. Elle attendait les réponses de l'inconnue, rajoutant simplement : « D'ailleurs, j'habite juste à côté, il serait pas mal d'y aller pour te sécher ou prendre un bain, enfin, si tu n'as pas encore eu ta dose d'eau. »