Une aventure, pleine de découvertes... [Marguerite] [Abandonné]

Les études peuvent être vraiment ennuyeuses, surtout lorsqu'on est à fond dans quelque chose d'autre comme, je sais pas moi.. un monde parallèle peuplé de créatures fantastiques tout droit sorti d'un univers à la Tolkien. Malheureusement pour moi, les vacances avaient prit fin depuis peu et difficile de s'absenter du lycée sans raison valable, je n'avais donc plus que mes soirées et mon week-end pour en apprendre un peu plus sur la magie et sur Terra. Enfin, depuis le temps que le grimoire était en ma possession, j'avais appris pas mal de sortilèges, tout me semblait si facile, c'est comme si l'art de la magie était inné pour moi, je me sentais fin prêt à faire une véritable escapade sur Terra, en espérant que le portail ne me fasse pas tomber sur un désert ou dans l'antre d'un dragon, c'est peut-être déjà arriver une fois... mais bon je maîtrise un peu mieux mes sorts maintenant.

Aujourd'hui, je compte bien faire de véritables découvertes et ramener des souvenirs, des livres peut-être, j'ai hâte d'en apprendre plus sur ce monde et tout ce qu'il contient. Depuis ma petite chambre d'étudiant, j'avais tout juste assez de place pour tracer les cercles d'invocation du portail. J'aurais très bien pu invoquer le portail avec une simple incantation, sans traçage de cercles, mais j'ai remarqué que les cercles d'invocations me faisaient économiser de l'énergie et pas qu'un peu, donc du moment que j'ai du temps devant moi, les rituels sont mes meilleurs amis pour garder mon mana. Le traçage de cercle devait être très précis, aussi je pris donc mon temps pour éviter la moindre erreur, je n'ai aucune idée de ce qui pourrait arriver si je me trompe, mais je préfère éviter de le savoir. Mes dernières excursions s'étaient souvent mal passées, ou j'avais rencontré les mauvaises personnes ou je n'avais rencontré personne, ni rien... Cette fois-ci, j'ai bien l'intention d'aller jusqu'au bout, quitte à user de ma magie offensive pour me défendre.

Comme les autres fois, une boule de lumière vint illuminer la pièce après l'invocation, laissant apparaître un grand portail de lumière au centre du cercle que j'avais tracé. Sans tergiverser, j'empruntai le portail d'un pas décidé.

- Bon sang, c'est toujours aussi magnifique.. je ne m'y habituerais jamais !

Habillé de mes vêtements de randonnées et mon grand sac de voyage, dans lequel j'avais pris soin de glisser mon grimoire, je découvris de nouveaux territoires, des terres que je n'avais jamais encore vues. Des plaines verdoyantes, des arbres parsemés, un ruisseau... au moins je ne suis pas dans un désert, c'est déjà ça et les quelques constructions humaines, ainsi que les routes de terre me firent bomber le torse, remplis d'espoir et de joie. C'était une belle aventure qui s'annonçait.

Je me mis à suivre l'une des routes qui semblait mener à la ville la plus proche, un sourire béat éclatant sur mon visage, j'étais tout excité à l'idée de faire de nouvelles rencontres et découvrir de nouvelles choses, ce monde était comme ceux des nombreux livres que j'ai pu lire, qui n'a jamais rêvé de voyager à travers l'un de ses univers favoris, rencontrer ses héros de roman, admirer de ses propres yeux les paysages incroyables décrit dans des scènes magnifiques, je sais pas vous, mais moi j'en ai toujours rêvé. La fin d'après-midi se faisait sentir par le soleil devenant plus discret, sur le chemin j'aperçu quelques masures et des enclos à bêtes, mais les moutons, cochons et vaches, je connaissais déjà ça, au moins à ce niveau ce n'était pas très différent de mon monde. Ce n'est qu'arrivé à un embranchement que je fis ma première rencontre, enfin si on peut appeler ça une rencontre. Alors que je m'apprêtais à saluer gaiement ces quelques hommes arrêtés au bord de la route avec leur chariot, je constatai très vite que dans ce chariot se trouvait une personne dans une cage, c'était difficile de la distinguer à cette distance, mais je pense que c'était une jeune femme. S'il y a bien une chose que je déteste, c'est le fait de privé quelqu'un de sa liberté, chacun mérite sa place sur terre, qui sommes-nous pour décider du contraire. Je n'avais pas l'intention de laisser cette jeune femme aux mains de ces esclavagistes

La magie n'était pas à utiliser à la légère, je pouvais aussi bien blesser mes adversaires que me blesser moi-même, la prudence était de mise, d'autant plus que je ne savais pas si ces gens étaient capables de faire de la magie ou non, s'il se trouve un magicien parmi eux, ce dernier devrait pouvoir contrer facilement le novice que je suis dans un combat de magie. J'étais un peu inquiet à l'idée de créer un conflit, mais j'avais bien l'intention de sauver cette femme des griffes de ces hommes, ma colère envers ces esclavagistes était suffisante pour me motiver à faire le premier pas. Mais alors que je m'apprêtais à lancer mon sortilège, l'homme qui venait de tirer brusquement de sa cage la jeune femme, s'apprêtait à la frapper de toutes ses forces d'une grosse branche ramassée au hasard sur le sol, quitte à casser son armer rudimentaire et voir aussi le dos de sa captive.

- Tu vas voire c'est qui le patron ici, sale petite idiote !

Les autres esclavagistes restaient assis dans l'herbe observant la scène avec ricanement, alors que celui qui semblait être le chef de la bande allait faire passer un sale quart-d'heure à leur esclave. Mais au moment où la branche allait s'abattre avec fracas sur la jeune femme, quelque chose fit s'échapper la branche de chêne des mains de l'homme, qui restait les bras en l'air, totalement hébété. Sous le regard ébahi des esclavagistes, la branche se mit à flotter dans les airs, avant de venir fustiger le chef de la bande, le frappant avec fulgurance, sans que ce dernier n'ait le temps de se défendre. L'homme avait beau agiter les bras dans tous les sens, tentant d'attraper la branche ou de combattre la force invisible, mais en vain, quant à moi, je m'amusais à guider la branche tel un chef d'orchestre, châtiant l'esclavagiste avec des coups... interdit, jusqu'à que le geôlier de la jeune femme, tombe au sol, recroquevillé sur lui-même. Je n'ai pas pu résister, la scène était tellement hilarante qu'un fou rire me prit, ce qui malheureusement attira sur moi l'attention des trois autres esclavagistes. L'un d'eux me pointa du doigt avant de m'accuser, ses compères et lui avaient l'air assez de remonter.

- Chopez cet enfoiré !

Ils se précipitèrent en toute hâte à trois sur moi, sortant leurs épées de leurs fourreaux. Pendant une fraction de seconde, la peur m'avait pris, me faisant reculer de quelques pas, mais je me suis souvenu que... je suis un magicien ! Faisant quelques gestes et ma phrase d'incantation, une boule d'énergie noire se créa juste en face de mes trois assaillants, l'orbe d'énergie se mit à cracher des éclairs d'énergie sombre, inoffensif, mais qui firent se coucher au sol les trois esclavagistes prit de panique par la violence des arcs. Cette orbe d'énergie était mon arme secrète anti-indésirable, ce n'était rien d'autre qu'un sort de portail incomplet qui créait une anomalie aspirant la lumière et les êtres vivants, les faisant réapparaître dans un endroit aléatoire à des kilomètres du point de départ, de quoi se débarrasser facilement de quelques idiots dans leur genre, car le sort mettait une bonne dizaine de secondes avant de siphonner les choses alentour, mais heureusement pour moi, ils étaient cloués au sol, presque à se pisser dessus, c'était vraiment pathétique et hilarant à la fois.

- Bye bye les affreux !

Leur faisant signe de la main, les trois esclavagistes furent aspirés dans le mini-vortex sans qu'ils n'aient le temps d'agir, une bonne chose de faite. Il ne restait plus que le chef de la bande, je l'avais oublié celui-là. Pendant mon petit numéro de magie, il avait eu le temps de se remettre et tentait de s'enfuir avec la jeune femme, la tirant par la chaîne autour de son cou. Apparemment, il n'avait pas eu son compte. Mais c'est à ce moment que je vis réellement la jeune femme, difficile de la distinguer correctement lorsqu'elle était au sol, mais maintenant que je la vois de dos, j'ai très vite compris qu'elle n'était pas humaine, en voyant sa queue et ses cornes, wooh, une furry, ce n'est pas tous les jours qu'on en croise une, mais ce n'était pas la première fois que je voyais un non humain.

- Tu ne t'en tira pas comme ça ! Criais-je en direction de l'homme

L'un de mes sorts récemment appris était un sort qui permet d'invoquer des... tentacules, ouais bon je sais ce que vous allait dire, mais c'est dans le but d'entraver les gens... pas autre chose, je le jure. Heureusement pour moi, la jeune terranide ralentissait l'esclavagiste à tiré dans l'autre sens, mon sort n'avait pas une longue portée, les tentacules devaient apparaître proches de moi et puis se diriger sous terre à partir delà. L'esclavagiste s'apprêtait à frapper sa captive pour lui sommer d'avancer, mais au moment où son bras allait partir, un tentacule visqueux et verdâtre vient agripper son bras, puis un autre tentacule, sortit de nul part, vint agripper son autre bras et ainsi de suite jusqu'à ce que l'homme soit totalement entravé par une demi-douzaine de tentacules. Je me précipita vers la jeune terranide et lui pris la main avant de l'inviter à partir très vite d'ici. Mon sort d'invocation ne durait pas longtemps, deux ou trois minutes tout au plus, mais avec un peu de chance, j'aurais passé l'envie à l'esclavagiste de nous poursuivre. En rebroussant chemin, on devrait arriver à une petite grange abandonnée que j'avais vue sur le chemin.

Le chemin était sinueux et pas très stable, à plusieurs reprises la jeune femme manqua de trébucher par terre, mais je suppose que c'est aussi dû au traitement de ces esclavagistes, la pauvre... elle a dû en baver. Après quelques minutes de course effrénée, une vieille grange éloignée de la route, caché à l'orée d'un bosquet, me tapa à l’œil, un bon endroit pour s'arrêter et faire le point, le soleil commençait à se coucher en plus de cela. Apparemment la terranide avait eu la même idée que moi, c'était presque elle qui entraîna le pas en direction de la grange. Les vieilles portes de bois usé s'ouvrirent dans un léger grincement, nous laissant rentrer dans une grange qui ne semblait pas si à l'abandon que ça, de la paille fraîche recouvrait le sol et des sacs de tissus et des cordes se trouvait ci et là, mais personne d'autre à l'horizon, nous étions tranquilles pour un petit moment, le temps de se remettre les idées en place après toutes ces émotions.

- Henn… Mer… HENN… Ci !!

La jeune vachette semblait à bout de souffle, ce n'est pas étonnant, elle ne devait pas avoir beaucoup d'énergie ou n'était-elle simplement pas habituée à courir aussi vite. Entre deux soufflements saccadés, elle remercia pour mon aide, elle n'avait pas vraiment besoin de me remercier, mais ça fait toujours plaisir d'entendre un "Merci" de temps à autre. Elle avait l'air plutôt empotée comme fille, étonnant que ces hommes voulaient en faire une esclave, mais malgré la situation, elle gardait un calme olympien et un sourire à fendre son visage. Elle se laissa tomber dans un tas de paille pour se reposer et elle avait bien raison, ces événements m'ont d'ailleurs moi aussi un peu essoufflé et j'ai également utilisé beaucoup de mana, difficile de rentrer chez moi dans l’immédiat, même avec un cercle d'invocation.

- Encore merci petit Monsieur de m’avoir sauvé ! Je pensais que j’allais encore me retrouvé sur le marché aux esclaves ce soir et ma Maîtresse n’allait pas être très contente !

Petit monsieur ? Ceci dit je pense que ce n'est pas la première fois qu'elle m'appelle comme ça. Alors bon déjà, je ne suis pas petit et en plus je ne suis pas assez vieux pour qu'on m'appelle "monsieur", sa façon de parler en était presque simplette, mais ça lui donnait un petit charme. Et donc, malgré tout elle était déjà esclave, je suppose que c'est comme ça dans ce monde, l'esclavagisme doit être habituel, c'est triste.. Je ne vais pas vous mentir, l'idée de vouloir la libérer de sa servitude m'a traversé l'esprit mais, j'allais faire quoi ? La libérer de sa maîtresse que je connais pas et puis quoi ? Je ne pouvais pas partir sur Terre avec elle et vu ses capacités, elle serait de nouveau esclave en moins d'un jour, j'avais juste à espérer pour elle que sa "maîtresse" soit une bonne personne.

Cette vachette avait l'air vraiment heureuse que je l'ai aidé, elle me fixait du regard, un grand sourire aux lèvres et sa queue remuait derrière elle telle un petit chiot, s'en était presque mignon. Ceci dit, en étant surélevé par rapport à elle, je pouvais vraiment voir que ce n'était pas une simple demi-humaine mignonne et empotée, sous ses fin tissus en guise de vêtements se cachait un corps aux formes plus que généreuse, un corps pareil, c'en était presque criminel.

- Je pense qu’on devrait attendre là au moins jusqu’à la nuit pour que ça soit plus simple de s’enfuir après. L’homme va peut-être aller chercher des renforts pour venir nous retrouver. Tu viens quand même de les humilier et de partir avec leur argent !

Elle n'avait pas tout à fait tort, la nuit était en train de tombée, dans l'obscurité nous aurions moins de risques d'être remarqués, même si je doute qu'après la racler que j'aie mis aux esclavagistes, ils aient des envies de vengeance, mais il fallait mieux être prudent. La terranide se mit à pouffer maladroitement avant de se coucher sur le dos dans le tas de paille. Sa poitrine rebondissait à chacun de ses mouvements et sa petite jupe de tissu cacher à peine son intimité, difficile de rester sérieux et le regard fixe lorsqu'une femme pareille se trouve sous votre nez. Détournant le regard, les joues un poil écarlate, je m'assis aussi sur un tas de paille juste à côté d'elle, après avoir avalé ma salive à de nombreuses reprises face aux mouvement inoffensivement érotiques de la vachette, je cherchais à boire dans le fond de mon sac pour m'hydrater, mais au même instant, la jeune terranide se pencha vers moi, à quelques centimètres à peine.

- Je te remercie encore de m’avoir sauvé ! Maintenant je te dois quelque chose en échange ! Que veux-tu ? Je peux faire tout ce que tu veux petit magicien, Marguerite est à ton service.

Elle me fixait de ses grands yeux noisette pétillant de joie, attendant une réponse de ma part. cette, Marguerite ne se rendait pas vraiment compte qu'à cette distance, sa poitrine opulente pressait contre mon bras, l'enserrant presque, un tas d'idées confuses me passèrent par la tête avant que je ne les chassent toutes. Difficile de garder son calme auprès d'elle, je n'ai jamais vraiment eu de copine parce que l'idée d'une relation avec quelqu'un ne m'intéressait pas, contrairement aux filles elles même, je mentirais si je disais que je n'ai jamais eu de pensées ou d'envies sexuelles, je suis mec après tout et dans ce genre de situation, très compliqué de faire comme si de rien n'était. Je me releva brusquement, presque à surprendre la vachette, avant de prendre la parole dans un léger bégaiement.

- J-Je enchanté Marguerite, je suis.. Théo... écoute, je... tu n'as pas à me r-remercier, j'ai fais ça par plaisir ! voilà ! tu avais l'air d'avoir besoin d'aide, j'ai juste voulu t'aider, simplement...

Difficile de rester zen et de garder le contact des yeux avec cette terranide, les gens qui ont habillé cette fille sont des criminelles ou des génies. Alors qu'elle me fixait d'un regard intrigué et tout ouïe, à ma hauteur, elle pouvait clairement voir que j'étais assez mal à l'aise, mais surtout que quelque chose s'était mis au garde à vous, déformant mon pantalon de toile. Ces yeux croisèrent mon vit caché sous la couche tissu, criant presque à sortir, je changea vite de sujet alla de nouveau m'asseoir, en laissant un peu de distance avec la vachette, faisant mine de chercher à manger dans mon sac, le visage écarlate, telle une tomate bien mûre.

- J-je.. je vais prendre un truc à manger.. si.. si tu as faim dis le moi...