Morgiana est une jeune demoiselle aux cheveux et aux yeux rouges, comme tous les Fanalis, un peuple combattant de Terra, connu pour être de bons guerriers au corps-à-corps, utilisant surtout les jambes et les pieds en se battant. Mais ce peuple est surtout destiné à être des esclaves, enfin, on vendait certaines personnes pour la survie de ce peuple, c'est ainsi que Morgiana se retrouva esclave très jeune. La demoiselle passa donc sa vie enchaînée, servant telle ou telle personne, des fois, elle avait de la chance, la rousse ne se faisait pas taper dessus, d'autres fois, son propriétaire était quelqu'un de méchant, la faisant souffrir ou combattre, comme elle était un combattante. L'esclave portait généralement une robe blanche, sans rien en dessous avec une corde attachée au niveau de la taille et un collier au cou, qui est très précieux pour elle. La jeune femme, de seize ans, a toujours les pieds nus et possède une force hors du commun, c'est ce qui fait d''elle une grande guerrière, mais elle ne l'utilise jamais pour s'enfuir, un sceau l'en empêche, il faudrait le détruire pour qu'elle puisse se libérer. Quelqu'un avec une connaissance en magie saurait facilement s'en occuper.
Aujourd'hui était le dernier jour de Morgiana, pas sa vie, il ne faut pas s'en faire, son dernier jour en tant que servante dans la demeure d'une vieille bourgeoise, elle trouvait que c'était très bien, elle n'avait que hâte de partir et être remise en vente. Elle n'aimait pas cette vieille qui puait le parfum à en faire gerber plus d'un et qui draguait tous les jeunes hommes, même ses servants, tant mieux, la rousse était donc épargnée de coucher avec cet ancêtre. Après tout, Morgiana aimait plutôt les belles femmes, elle rougit à cette idée, se faisait fouetter alors qu'elle rêvassait, elle revient à la réalité, finissant de laver les assiettes sales. La demoiselle poussa un soupir silencieux, finissant tranquillement sa tâche, passant à une autre, celui de nettoyer une pièce, passant un chiffon humide sur les meubles poussiéreux. Morgiana croisa encore la vieille qui était accompagnée de jeunot, était-ce légal de se faire des jeunes garçons de seize ans ? Enfin, l'ancêtre faisait ce qu'elle voulait, elle était la propriétaire de ces lieux, même si cela dégoûtait notre esclave qui retournait à ce qu'elle faisait. Ayant fini, la Fanalis pouvait dire adieu à cet endroit, des marchands d'esclaves vinrent la prendre, l'enchaînant et la traînant jusqu'à un chariot qui était une cage en fer, elle serait seule, tandis qu'un des marchands prenait la prime.
La demoiselle, aux cheveux, rouges avait l'habitude, restant dans un coin de la cage qui se mit en mouvement, le cheval traînant la roulotte, les deux hommes discutant et riant, mais Morgiana s'en fichait un peu. La demoiselle ne faisait que regarder les environs et le paysage, tant qu'elle est à l'extérieur, comme elle ne pouvait pas trop sortir lorsqu'elle se retrouvait chez son propriétaire, elle admirait donc la verdure des prés. Après les prés venaient la ville où le groupe prenait une pause, le temps de se ravitailler, Morgiana eut droit à un bol soupe et un morceau de pain, c'était assez suffisant pour elle et c'était déjà gentil de leur part d'avoir un repas. La pause étant finie, les geôliers et l'esclave pouvaient repartir, continuant la route en sortant de la ville et se retrouvant dans une forêt. Après quelques heures, le soleil commençait à tomber, la nuit s'installant petit-à-petit, ils devaient donc dormir et camper dans la forêt, les hommes installèrent donc les tentes, rejoints par un autre groupe, ils s'amusaient. Morgiana les regardaient faire, recevant une autre soupe et du pain pour le dîner, essayant, ensuite de dormir, mais difficile avec ses hommes qui faisaient du bruit tout en buvant, mangeant, discutant, chantant, criant devant le feu. Ils devaient sûrement être entendus à plusieurs mètres, ce n'était pas très discret, la rousse rêvassait, essayant de trouver le sommeil malgré tout, elle avait un pressentiment, son instinct lui disant de faire attention, que quelque chose allait se passer.
