La
planète offrait une belle vue la nuit, en permettant de voir sa proche voisine, une planète avec une immense fracture rouge qui dessinait à sa surface. L’univers, indiscutablement, recelait de mystères, et certains étaient particulièrement fascinants. C’était en tout cas la réflexion que Kerrigan était en train de se faire, assise sur son trône, jambes écartées, pendant que l’une de ses
Prétoriennes avait la lourde tâche de sucer son membre. Kerrigan avait une tâche importante à faire sur cette planète morte : la
peupler. Elle avait délaissé la Fourmilière pendant quelques semaines pour mener à bien différentes missions de colonisation au profit de l’Overmind.
Outre se battre, les Formiens avaient aussi pour but de coloniser toutes les planètes connues, y compris les planètes mortes. Cette planète-ci, par exemple, n’avait jamais accueilli la vie, jusqu’à ce que les Formiens ne viennent la terraformer. Depuis des millénaires, cette planète avait été formatée par des spores formiennes, qui avaient réussi à lui créer une atmosphère. Elle pouvait maintenant engendrer la vie, une vie bien spéciale... La vie
formienne. Des Formiens étaient nés sur ce monde, et il fallait maintenant les guider, les conseiller, le temps que la planète se dote d’une conscience collective commune à l’ensemble des Formiens, et ne devienne ainsi, à terme, ce que les humains appelaient une
bioplanète.
Autrement dit, Kerrigan était en train de prendre des vacances.
*
Et c’est bien reposant...*
Elle était venue sur ce monde sans nom, et s’était reliée à la conscience primitive de cette planète, afin de la guider, de la former. Elle était ainsi liée directement à la planète, et voyait comment, peu à peu, les Formiens étaient en train de la contaminer, de s’implanter ne elle, ce qui était tout simplement fascinant. Aucun mot ne pouvait décrire ça. Pour faire fleurir la planète, on avait amené des milliers d’esclaves, des créatures prisonnières de l’immense Nuée, et, chaque jour, elles étaient violées, formant une orgie continuelle dont la planète s’abreuvait. Comment décrire cette sensation ? Chaque seconde était un orgasme, chaque respiration était une bouffée exquise de plaisir qui s’insinuait dans vos veines.
Kerrigan vivait une sorte d’utopie éveillée, et la planète n’était peuplée que de
Formiens reproducteurs, d’immenses monstres qui étaient les habitants de la planète, et qui, jour après jour, culbutaient de jeunes femmes venant de tous les endroits.
Dans ce monde idyllique, Sarah était toutefois loin de se douter que cette vie naissante n’était pas passée inaperçue, et que des visiteurs se rapprochaient...