Aussi résistant que soit un Kryptonien sur une planète soumise au rayonnement solaire d’une étoile jaune, il y avait deux éléments qui, du fait de ce rayonnement, rendaient les Kryptoniens sensibles et vulnérables : la fameuse kryptonite, dont les effets variaient sur les Kryptoniens en fonction de la couleur, et la
magie. Il avait été prouvé depuis longtemps que les Kryptoniens pouvaient être blessés et manipulés par les attaques magiques ou psychiques, ce qui, dans le monde d’où elle venait, avait toujours rendu son cousin assez sensible aux toxines, comme celles de Poison Ivy. Kara savait donc de quoi il fallait se méfier, et, quand elle tombait sur une femme mélangeant les deux, kryptonite et magie, il était temps qu’elle agisse.
Tout avait commencé il y a environ deux semaines, quand elle était venue à un braquage, et où elle avait eu la mauvaise surprise de voir les braqueurs avec des morceaux de kryptonite. La surprise avait été de taille, et avait conduit le SHIELD à mener une enquête en parallèle de la sienne. L’organisme interdisait la commercialisation de kryptonite, non seulement parce qu’elle était novice aux Kryptoniens, mais aussi parce qu’il avait été scientifiquement prouvé que ce matériel était cancérigène, une exposion prolongée à la kryptonite verte pouvant agir sur les humains... Et, enfin, dans la mesure où la kryptonite était un matériel extraterrestre, il faisait partie d’une législation très spécifique, en interdisant strictement l’usage et la vente. Cependant, cette kryptonite-là n’était pas similaire aux autres, ce que les examens avaient montré. C’était un matériel dérivé d’un autre matériel, du quartz. Kara avait de fait pu le réaliser, car, face à cette pierre, elle avait perdu ses facultés... Mais bien moins que de la kryptonite pure. Ce produit était donc une semie-arnaque, que quelqu’un avait vendu aux différents criminels de la ville.
Supergirl avait mené son enquête, et, finalement, ses principales sources avaient été les hommes qu’elle avait neutralisés, furibonds de constater qu’ils s’étaient faits avoir en se faisant refiler de la kryptonite de piètre qualité. On lui avait parlé d’une Espagnole...
La Encantadora, qu’on pouvait traduire par «
La Charmeuse ». Une femme magnifique, avec une poitrine énorme, mais qui était visiblement aussi un bel escroc. Kara s’était alors mis en tête de la retrouver, car elle avait vite compris que les Yakuzas voulaient tuer la jeune femme. Elle les avait floués, et elle avait vendu sa camelote au plus redoutable clan yakuza de la ville, les Guramu. Ces derniers avaient mis sa tête à prix, et Supergirl, même si elle n’approuvait pas les méthodes de cette femme, n’avait pas non plus envie qu’elle se fasse tuer.
Entre-temps, le SHIELD avait mené une enquête sur
Encantadora, notamment en remontant la piste du quartz, grâce à leurs scanners très développés, et à leurs examens magiques. Ils avaient ainsi compris que
La Encantadora utilisait des artefacts magiques aussi rares que puissants, les «
Brumes d’Ibella ». La recherche menée sur ces derniers avait permis d’apprendre que quelqu’un avait cherché à les retrouver, la famille Lucero, dont les derniers représentants étaient Victor et Lourdes. C’était ainsi que Kara avait réussi à remonter la piste de
Encantadora, jusqu’à retrouver son appartement. Elle était arrivée trop tard, de quelques minutes, et, preuve que la situation urgeait, des Yakuzas se trouvaient déjà dans l’appartement. Il y avait eu une courte bataille, puis elle avait ensuite cherché à suivre l’Espagnole, en flottant dans les airs, usant de ses super-sens pour la retrouver dans la foule. La tâche était difficile, car elle se trouvait au centre-ville, au milieu de multiples rues piétonnes.
*
Je dois me concentrer...*
Elle flottait dans les airs, sans tenir compte des touristes la montrant du doigt, et perçut ainsi la femme... Elle avait réussi à obtenir une photographie pendant ces quelques jours, montrant une femme, grande, musclée, avec des vêtements rouges moulants. Autrement dit, une personne difficile à rester cachée. Kara la vit alors s’enfoncer dans un bâtiment, et se laissa tomber, atterrissant devant ce dernier, et fronça les sourcils en voyant le nom de cet établissement commercial : «
Temple de Sodome ».
*
Oh Seigneur...*
Kara ne put que soupirer. Bienvenue au Japon ! Un pays où on pouvait trouver de tout et n’importe qui, comme ces fameux
maid cafés, ou encore d’autres cafés remplis de chats, soit autant de techniques potentielles et exotiques pour attirer la clientèle, le tout dans une ambiance sexualisée et...
Nippone.
«
C’est Supergirl ! -
Elle est encore plus belle qu’à la télé’ ! »
Sans trop comprendre pourquoi, Kara était assez populaire au Japon, mais elle n’avait pas le temps de faire une série d’autographes, et pénétra à l’intérieur de l’établissement.
*
Beurk !*
Elle fut accueillie par une série de rayons montrant de multiples articles sexuels différents. Des
catsuits, des fouets, des godemichés, et tout un tas d’autres trucs dont elle était bien incapable de dire le nom... L’imagination humaine l’avait toujours laissée pantoise, et, quand elle voyait ce genre d’établissements, elle comprenait bien pourquoi. Son trouble ne fit que s’accroître quand elle approcha d’une partie du magasin où elle vit des
cosplays sexuels... À son effigie. Elle rougit comme une tomate en voyant des costumes de Supergirl moulants et brillants, ainsi que des vidéos pornographiques avec des tenues de super-héros. Wonder Woman avait aussi droit à ses propres pastiches, y compris ceux pour son fouet.
*
Ohlàlà ! Vite, retrouve ta cible, et fous le camp d’ici !*
Les serveuses avaient toutes des combinaisons en cuir moulantes, ou des tenues de latex. Kara se retourna vers l’
une d’elle, dans une impressionnante combinaison moulante noire brillante en latex, tentant de la regarder juste dans les yeux.
«
Excusez-moi... commença-t-elle.
-
Vous êtes la vraie ? lâcha alors, tout de go, la femme.
-
Pardon ? La vraie quoi ? -
Ben, la vraie Supergirl ! Vu tous les gens qui vous suivent, j’ai bon espoir que oui... »
Tous les gens ? Kara releva la tête, et vit alors que le magasin s’était rempli de plus d’une quinzaine de personnes. Elle soupira, et, devant son silence, le visage de la femme sembla s’illuminer... Puis elle posa ses mains sur ses hanches, faisant à nouveau rougir Kara.
«
Hey ! Bas-les-pattes ! -
Hum... C’est quelle texture ? J’aurais dit du lycra à la base, mais... »
La combinaison était faite en un tissu kryptonien que les humains ne pouvaient pas connaître, et était une nano-
suit qui se fixait automatiquement sur son corps, et pouvait se retirer sur simple commande de sa propriétaire, en séparant tous les éléments la composant.
«
Bon, ça suffit ! Je cherche une femme qui vient d’entrer il y a quelques minutes, elle n’a pas dû aller bien loin... -
Oh... Elle... Bien sûr, bien sûr. »
La joueuse femme hocha la tête avec un sourire mielleux, puis fit signe à Kara de la suivre. Perturbée, cette dernière obtempéra, tout en louchant sur ses fesses. Son cul était parfaitement moulant, avec une fermeture, discrète, située le long de la croupe... Par curiosité, car elle voyait une bosse, Kara utilisa sa super-vision et regarda à travers le vêtement... Puis rougit en constatant que la femme portait un
plug anal. Elle releva la tête en voyant la femme, d’une démarche lente et sensuelle, s’approcher de l’ascenseur. Elle l’ouvrit, puis descendit en compagnie de la femme. Cette dernière appuya sur le digicode, puis les portes se refermèrent, et l’ascenseur se mit à descendre.
Kara entendit alors d’étranges sons, tandis que la femme la regardait en souriant.
«
Où est-ce qu’on va ? Je ne vois aucun bouton menant à un quelconque sous-sol... »
La femme sourit de toutes ses dents.
«
N’ayez pas peur... Votre amie est bien en bas. »
Kara allait objecter que ce n’était pas son amie... Mais les portes s’ouvrirent, donnant sur un couloir assez agréable à voir, avec un long tapis rouge sur le sol, et une série de tableaux et de peintures tournant toutes autour du sexe, et plus particulièrement de la sodomie. La servante se mit à marcher, toujours de sa démarche sensuelle, et, plus elle marchait, et plus Kara avait tendance à observer ses fesses, se fascinant d’un seul coup pour son cul, sans pouvoir se l’expliquer.
Alors qu’elle marchait, elle entendit du bruit sur sa gauche, et vit, à travers la porte, en usant de sa super-vision, un singulier spectacle :
deux femmes jouaient ensemble, celle à terre avant sa fermeture Éclair baissée à hauteur de ses fesses. Kara cligna encore des yeux, et vit le couloir mener vers une double porte, avec, à gauche et à droite, deux statues en pierre montrant une femme, plantureuse, avec, à chaque fois, un phallus en érection.
«
Que... Qu’est-ce que c’est que ça ?! -
C’est notre Déesse... Sod-Oni. Votre amie se trouve juste derrière ces portes... »
La femme appuya sur la clenche de l’une des deux portes, et la poussa, invitant Kara à passer... Et, quand la porte s’entrouvrit, une sorte de nuage gazeux passa, et Kara en frémit, en sentant quelque chose de bizarre à hauteur de ses fesses.
Mais où était-elle donc passée ?! Alors qu’elle s’approchait, elle sentit la main de la femme caresser ses fesses, et, si elle en fut gênée, elle ne demanda nullement à la femme de retirer cette main insidieusement placée.
«
Nous sommes très heureux de recevoir dans notre temple une femme aussi puissante que vous, Supergirl... Un fantasme pour toute une génération, avec un cul... Magnifique. »