Angie frappa violemment du poing sur la table alors que l'on venait d'annoncer qu'une de leur mine venait d'être investie par des brigands. Comment avait-on pu laisser faire ça ? Les soldats chargés de la sécurité n'étaient-ils donc que des infirmes et des ivrognes ? A leur place, jamais elle n'aurait laissé se produire une erreur pareille ! Le Solsticium était trop précieux à l'Empire pour que ce ne soit pas prit au sérieux.
Le Commander Titus de Meridas arqua un sourcil et la fixa d'un air sérieux et très autoritaire. Il n'avait apparemment pas apprécié la manifestation de colère dont elle venait de faire preuve. Mais Angie ne se démonta pas et supporta son regard avec provocation. L'homme se redressa de toute sa hauteur, l'oeil mauvais et répliqua d'un ton sec :
- Très bien, Mercuri. Puisque vous pensez manifestement avoir la solution à tout je vous écoute. Que proposez-vous ?Angie sentait bien qu'elle avait prit un gros risque en tenant tête au Commander. C'était un homme qu'il ne valait mieux pas se mette à dos. Peu importe, elle avait désormais la parole et allait pouvoir proposer son idée.
- Il faut envoyer des éclaireurs aériens pour savoir à qui nous avons affaire et de quelle force de frappe ils disposent. Ensuite nous réunissons les hommes nécessaires et on leur botte le cul. Fin de l'histoire.- Je ne vous ai pas attendu pour cela, Mercuri, rétorqua froidement le Commander pour lui clouer le bec.
Le problème réside dans le fait que nous ne disposons pas d'un nombre d'hommes suffisants. Et quand bien même, nous nous exposerions a de trop nombreuses pertes inutiles.Angie grinça des dents. Si ça ne tenait qu'à elle, elle serait déjà en route pour liquider tous ces salopard et les faire sortir de cette mine à grand coup de plomb dans le derrière. Malheureusement, elle n'avait pas d'autorité ici et le Commander venait clairement de le lui faire comprendre. Cependant, elle continua de faire fonctionner ses méninges et au bout de quelques secondes, elle lâcha :
- Engageons des mercenaires.- Je vous demande pardon ?- Offrons donc une prime à des guerriers étrangers en échange du sale boulot. On les envoie au casse-pipe pour un assaut frontal qui nous permettra d'achever nos adversaires depuis un point sécurisé. En tirant à distance avec nos armes à feu. Titus sembla réellement réfléchir à cette proposition. Son idée n'était pas mauvaise après tout. Ce n'était certes pas très orthodoxe comme méthode, mais au moins, l'Empire réduirait immanquablement ses pertes. Au bout d'un moment, alors que tous les hommes retenaient leur souffle et attendait impatiemment le verdict, l'homme haussa les épaules et lança :
- Très bien. Je vous charge d'engager ces mercenaires. J'espère pour vous qu'ils seront à la hauteur.C'était décidé. Angie envoya des hommes à la recherche des meilleurs mercenaires, les trouvant pour la plupart grâce au bouche à oreille. Les gens des villes et villages entendaient souvent parler de tel ou tel individu ayant accomplis de grandes choses, des actes héroïques. Ainsi, en peu de temps, ils parvinrent à réunir une véritable petite armée d'hommes armés jusqu'aux dents et prêts à en découdre en échange d'un peu de pognon.
Ils mirent leur stratégie en place, puis se divisèrent. Ces salopards de bandit n'allaient pas tarder à regretter leur affront.
Angie se tenait en hauteur, sur la falaise, son arme
grand calibre en main et prête à les tirer comme des lapins. Mais pour commencer, c'était aux mercenaires de débuter le travail. Ils s'en sortirent plutôt bien, même s'il y eu beaucoup de pertes. Mais la jeune femme n'en était pas du tout affligée, elle se fichait un peu de la vie de ces gars-là. Seul l'Empire comptait. Lorsque les mecenaires commencèrent à se replier, attirant les ennemis avec eux, Angie fit signe à tout le monde et hurla :
- FEU !Ainsi, les armes crachèrent leur balle, faisant tomber un à un leurs adversaires comme des mouches. Le plan fonctionnait à merveilles. Ils n'avaient eu aucune chance. Malheureusement, les éclaireurs n'avaient pas du tout parlé d'une force supplémentaire. Et sortant de nulle part, un groupe de bandits se jeta en direction du groupe armé d'Angie, faisant à leur tour de nombreuses victimes malgré les armes à feu. La jeune femme poussa un juron, tirant sur l'ennemi pour tenter de sauver ses collègues. Là, ils étaient mal.
C'est alors qu'elle aperçut une poignée de mercenaires, entraînée par un type en particulier, monté sur des chevaux, remontant alors jusqu'à eux. Ce n'était peut-être pas perdu.
Un bandit était parvenu à briser la dépense de son groupe et se jetait sur elle, brandissant son énorme hache. Angie eut tout juste le temps d'effectuer une roulade dans la poussière pour l'éviter. Mais son adversaire revint à la charge en beuglant, levant de nouveau son arme. La jeune femme attendit qu'il soit emporté par son élan et passa sous le fil de la lame en roulant, venant percuter ses chevilles d'un bon coup de pied qui le fit chuter. Elle se jeta alors sur lui, la bloquant au sol de tout son poids et enfonça un couteau dans son crâne. Un sourire victorieux au visage, Angie prit un malin plaisir à tourner et retourner sa lame dans sa cervelle, faisant couler le sang abondamment.
- Dégustes un peu ça, espèce d'ordure.Entre temps, les mercenaires étaient arrivés jusqu'à eux. Désormais plus nombreux, ils réussirent à reprendre l'avantage et à décimer le reste de l'armée ennemie. Angie avait tué de nombreux individus, ne lésinant pas sur la violence.
En tous les cas, ils avaient gagné. La mine était de nouveau à eux.
On décida de monter un camp pour passer la nuit et fêter la victoire aux côtés des mercenaires restants. Tout le monde semblait soulagé et pendant un soir, les respect était mutuel. Soldat de l'Empire et Mercenaires chantaient et buvaient en chœur, comme de vieux amis, chacun contant ses exploits aux autres. Angie avait repéré tout particulièrement l'un des mercenaires, un bretteur aguerrit qui avait eut le courage et l'intelligence de guider ses collègues assez vite pour leur éviter une défaite catastrophique.
Après avoir bu quelques verres, elle décida donc de s'approcher et se planta juste derrière lui, les poings sur les hanches, le sourire aux lèvres.
- Bravo, Mercenaire. Votre habilité n'est pas passé inaperçue aujourd'hui. Je vous félicite. Que diriez-vous de partager un verre avec moi plus... intimement. Dans ma tante.Elle lui lança un sourire emplit de sous-entendu, un regard lubrique en prime qui ne cachait nullement ses intentions. Elle disposait d'une grande tante d'ordinnaire réservée aux Généraux. Elle n'attendit pas vraiment la réponse de l'homme, persuadée qu'il ne refuserait pas son invitation. Roulant des hanches, elle se dirigea alors sous la tente. Elle était haute d'environ 2 mètres au plafond. Il y avait une petite table en bois et deux chaises. Une simple chandelle éclairait l'endroit. Il y avait aussi un grand coffre de rangement, un peu d'équipement posé ci et là et évidemment... une grande paillasse en guise de lit.
Une fois à l’intérieure et ayant entendu l'homme entrer à son tour, elle prit une gorgée de vin et posa son verre sur le table avant de se tourner vers lui, l'air aguicheuse.
- Rassurez-moi, vous n'êtes pas trop fatigué j'espère. Ce serait dommage de devoir écourter cette petite fête.Elle termina ses paroles par un clin d'oeil, excitée à l'idée du petit programme qu'elle se réservait pour fêter la victoire.