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Les futanaris... un mythe ?

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Hitsumi Gotô

E.S.P.er

Les futanaris... un mythe ?

samedi 07 février 2015, 01:44:58

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Infirmerie du lycée Mishima, Seikusu, 14h47

Après avoir gentiment congédié la dernière élève de la liste, dont l'examen médical n'avait rien révélé d'alarmant, l'infirmière retourna à son bureau, et poussa un léger soupir. Depuis quelques semaines, elle avait organisé des visites réglementaires pour tous les élèves du lycée, la routine, pour être certaine que tout allait bien. Examen rapide, prise de mesures, test physique, quelques questions sur l'hygiène de vie. Elle en profitait également pour leur dire quelques mots sur la contraception, et les risques de MST. Après tout à cet âge on avait tendance à faire passer le fun avant la réflexion, et une piqure de rappel ne faisait jamais de mal.

Néanmoins... quelque chose la chiffonnait. Dans la classe dont elle s'occupait actuellement, tous s'étaient présentés pour la visite. Tous... sauf cette mystérieuse lycéenne. Bien sûr, elle avait eu droit à un courrier en bon et dûe forme, pour l'informer de la dispense et justifier de son absence, ce qui l'avait d'ailleurs faite rire pour le coup. C'était généralement elle qui les délivrait, les dispenses, et c'était bien la première fois qu'elle en recevait une. Le fait que cette lycéenne se fasse examiner par le médecin de famille ne lui posait aucun problème en soi, mais... il s'agissait de la seule personne dans cette situation, et sa curiosité en était piquée au vif. Pourquoi refusait-elle de venir la voir ? Pourquoi aurait-elle dérangé son médecin alors qu'il lui aurait suffit de passer ici comme convenue ?

Après un temps de réflexion, tapotant du stylo sur le bureau d'un air songeur, Bérénice prit sa décision. Elle devait en avoir le coeur net. Prenant son téléphone fixe, elle appela donc le bureau des surveillants, et leur demanda de convoquer immédiatement Akemi Yagara à l'infirmerie, précisant que c'était important, sans plus. Une petite discussion entre quatre yeux s'imposaient.

Ceci étant fait, la jeune femme jeta un rapide coup d'oeil à la salle d'attente, vide, puis s'étira longuement derrière son bureau, avant regarda sa montre. 14h59. Loin de la traditionnelle infirmière en blouse blanche, Bérénice lui préférait une tenue moins formelle, tout en restant professionnelle, et ressemblait en fait davantage à une secrétaire, chaussée de ses escarpins noirs vernis et vêtue de son élégant tailleur rouge aux boutons dorés. Boutons qui, par Dieu sait quelle miracle, parvenaient à maintenir son décolleté relativement fermé.

Mais en attendant... et bien, elle attendait, justement. Elle ne résista cependant pas à la tentation de s'emparer de son propre téléphone, et de tuer le temps sur Angry Birds.

Fujiwara no Tomoe

Humain(e)

Re : Les futanaris... un mythe ?

Réponse 1 samedi 07 février 2015, 07:34:49

Akemi Yagara. Ce nom n'a certainement aucune importance pour la plupart des personnes. Cette lycéenne était somme toute assez banale. Une jeune japonaise, brune aux yeux couleurs émeraude. Mais la vérité sous cette apparente simplicité était d'une toute autre nature.

Akemi n'est pas une jeune adolescente comme les autres. En effet, cette charmante demoiselle est née avec quelque chose en plus, un membre d'homme. Sa famille ne voulant pas choisir à la naissance opta pour laisser la demoiselle vivre avec ce membre la soumettant à quelques règles strictes. Tout d'abord elle ne pouvait se faire ausculter que par le médecin de famille, ceci pour garder cet hermaphrodisme secret. Ensuite, Akemi n'est pas autorisé à sortir avec des ami(e)s sans au préalable informer un membre de la famille et recevoir une autorisation. Enfin, elle doit éviter de faire des vagues.

Sous ses trois règles Akemi devint une jeune demoiselle assez timide. Elle avait bien sûr visionné des vidéo et lu des mangas érotique, voire pour adulte sur le sujet, devenant du coup assez effrayé à l'idée que l'on découvre son secret et que l'on abuse d'elle pour ensuite la jeter, comme une personne jetterais un mouchoir. Il n'y avait qu'un seul instant qu'elle redoutait ... l'examen médical obligatoire chaque année.

Pour parer à cette épreuve, elle avait toujours rendez-vous avec son médecin, qui auscultait la jeune femme et écrivait une lettre où il expliquait qu'elle était en bonne santé et qu'une contre-visite n'était pas nécessaire au vue des résultats. Akemi avait donc transmit la lettre au secrétariat, qui l'avait transmit à l'infirmière. Ainsi la demoiselle évitait la visite médicale et le fait de montrer son hermaphrodisme à une personne hors du cadre familiale.

D'un point de vue scolaire, Akemi était dans la moyenne, même si la plupart des enseignants décelait chez elle une volonté à rester dans cette moyenne, malgré un potentiel intellectuel sous-exploité. Elle avait eu quelques convocation pendant l'année pour discuter et connaître la raison d'une telle attitude, Akemi se justifiant en disant qu'elle voulait avoir son année sans trop se prendre la tête et en parlant de convocation, le haut-parleur vint à émettre sa sonnerie qui précédait une annonce.

Mademoiselle Akemi Yagara est demandée à l'infirmerie, je répète, mademoiselle Akemi Yagara est demandée à l'infirmerie.

Akemi savait ce que cela voulait dire. L'infirmière avait sans doute beaucoup de question à poser. Elle n'avait pas été la première à se questionner sur l'attitude de la lycéenne et ne serait sans doute pas la dernière. La jeune femme rangea ses affaires, supposant que cela serait suffisamment long pour que les cours se finissent et que les clubs commencent. Elle glissa la veste dans le sac, sachant que dans le lycée le chauffage était adapté et partie en direction de l'infirmerie.

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Akemi vint à sortir de son sac un petit miroir de poche, se recoiffant un peu, resserrant sa cravate et boutonnant sa chemise jusqu'en haut, touchant son collier avant pour être moins nerveuse. La chemise était bien taillée , moulant légèrement sa petite poitrine, sans trop la montrer. Elle prit une profonde inspiration avant de s’exclamer.

- Veuillez m'excuser.

La lycéenne fit glisser la porte sur le côté pour entrer et la refermer derrière elle. Puis elle incline le buste avant de le relever.

- Je suis Yagara Akemi, vous m'avez demandé ? C'est à quel sujet ?

Il s'agissait là que de petite phrase de politesse et éventuellement de se faire passer pour plus idiote qu'elle ne l'ai. Akemi savait que les questions porteraient sur le fait de ne pas être venue et d'avoir utilisé le médecin familial au lieu de l'infirmière.
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Hitsumi Gotô

E.S.P.er

Re : Les futanaris... un mythe ?

Réponse 2 samedi 07 février 2015, 21:30:01

"Veuillez m'excuser."

"Mmh ?"

Concentrée sur son jeu, l'infirmière releva rapidement la tête lorsqu'elle entendit quelqu'un, surprise.

"Je suis Yagara Akemi, vous m'avez demandé ? C'est à quel sujet ?"

C'était donc la fameuse lycéenne ! Toutefois, par précaution, elle jeta un bref coup d'oeil à son dossier médical, et à sa photo, pour vérifier que c'était bien elle. Juste au cas où.

"Ah ! Oui, oui, en effet, c'est moi qui ai demandé à vous voir. Entrez-donc, et mettez-vous à l'aise."

La pause était finie, c'était le moment de redevenir professionnelle. Elle rangea son téléphone, et se redressa sur le dossier de sa chaise, souriante. Le porte-manteau n'était visiblement pas nécessaire, mais elle lui indiqua une table où elle pouvait poser son sac, puis la chaise devant son bureau, l'invitant à s'y asseoir.

"Ravie de vous voir enfin, mademoiselle Yagara. Nous n'avons pas eu l'occasion de nous présenter, mais j'imagine que vous êtes bien placée pour le savoir."

Petit sourire moqueur. Ce n'était pas un hasard, si la lycéenne n'avait pas voulu la voir. Elle poursuivit.

 "Je suis madame Blanche, l'infirmière. Et je vous ai convoqué, justement, parce que nous n'avons pas eu l'occasion de nous voir. Toutes vos camarades se sont présentés pour la visite médicale... sauf vous. Curieux, non ? Oh, ne vous en faites pas, je ne vous accuse pas d'absentéisme, j'ai bien reçu l'attestation venant de votre propre médecin. Mais, peut-être pourriez-vous m'expliquer pourquoi vous l'avez dérangé, alors que je me tenais à votre disposition pour le faire ? Je me demande..."

Au fil de ses questions, la jeune femme croisait les bras, calmement, et la fixait attentivement. Ce n'était certes pas un interrogatoire, mais elle voulait bien avoir des réponses, quand même. Elle en profita pour ajouter rapidement, souriante.

"Loin de moi l'idée de mettre en doute les compétences de votre médecin, mais je préférerais tout de même m'occuper personnellement de vous. Comme ça au moins, je pourrais m'assurer moi-même que tout va bien, et avoir la conscience tranquille."

Fujiwara no Tomoe

Humain(e)

Re : Les futanaris... un mythe ?

Réponse 3 dimanche 08 février 2015, 15:20:19

La jeune hermaphrodite vint à laisser son sac sur la table que Bérénice avait désigné, n'ayant aucune crainte quand à une possible fouille de ce dernier. Akemi était très prudente et ne laissait aucun élément qui pouvait la trahir, que cela soit dans le sac ou les casiers. Le dossier de l'infirmerie ne possédait aucune information sur son hermaphrodisme et sa carte d'identité avait été modifié, via une longue procédure judiciaire, pour qu'Akemi soit reconnue comme une femme jusqu'à l'âge de sa majorité où elle pourra faire une démarche visant à choisir son sexe d'appartenance de manière permanente. Elle prit place sur la chaise qui était indiquée, la lycéenne voulait que cette entrevue se passe vite et qu'elle puisse être tranquille pendant toute la periode scolaire où elle serait dans ce lycée.

Akemi n'avait pas vraiment besoin de faire les présentations, du fait qu'elle avait reçu sa convocation comme tout le monde et que dessus était marqué le prénom, le nom et la fonction de Bérénice. De l'autre côté l'infirmière avait put avoir accès aux dossiers et n'avait pas vraiment besoin d'attendre de la lycéenne une présentation, connaissant déjà le minimum vital, classe et année d'étude comprise.

L'infirmière se présenta en soulignant le fait qu'Akemi était la seule à ne pas s'être présentée et qu'elle n'allait pas avoir de sanction, car une absence lors d'une convocation avait la même valeur qu'une absence en cours. Heureusement la lettre du médecin familial était une équivalence d'un justificatif, même si cela restait une situation curieuse, que l'infirmière vint à souligner en demandant quelques explication.

La dernière phrase, sous-entendant un contrôle médical, fit légèrement réagir Akemi, elle devait éviter ça à tout prix et vint à lancer son argumentaire.

- Ce n'est pas si curieux que ça. Mes parents ont beaucoup voyagé et le médecin qui vous a envoyé cette lettre me suis depuis ma naissance et c'est occupé d'autres membre de ma famille bien avant. C'est une coutume dans ma famille de passer ses examens médicaux avec le médecin familial, donc je ne peux pas m'y soustraire et j'ai confiance envers une personne que je connais qu'une inconnue, sans vouloir vous froisser.

Akemi essayait d'être la plus convaincante possible, devenant un peu agressive sur les tons employés si nécessaire, cela pour éviter le contrôle médical, qui aurait de grave conséquence sur sa vie en tant que lycéenne, mais aussi avec ses parents, car cela aurait été brisé deux des trois règles imposées pour mener une vie "normale".

- Un autre contrôle ne vous apportera rien de plus. Le médecin de ma famille est très compétent et vous pouvez vous fier à sa lettre comme si c'était vous qui l'aviez fait.

L'hermaphrodite n'était jamais tombé sur une infirmière aussi direct et cela rendait la tension plus palpable.
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