Dans la famille, et sachant que le père n'était pas souvent là, elles étaient généralement trois à bien vivre dans ce charmant lieu qu'était leur maison, et avaient généralement toujours une petite occasion de s'occuper, soit entre elles, soit chacun de son coté pour pouvoir profiter de leurs petits plaisirs personnels. Ce soir, tout le monde était là, il était 18h50, et
Evelyn, l'aînée des deux soeurs ne faisait rien de plus que regarder la télévision, se passionnant devant un documentaire discutant des différents types d'insectes en ce monde, et de ce qui les rendait tous si exceptionnels vis-à-vis de leurs formes ou de leurs organisations en colonies. La jeune femme aux cheveux clairs et aux yeux marrons tellement vifs qu'ils en apraissaient parfois rougeoyant était une ferrue de science animales, et plus le temps passait, plus elle se passionnait pour tels ou tels types de bêtes, appréciant de voir toute l'originalité qui pouvait exister dans le règne bestial.
À l'étage, dans sa chambre, une petite demoiselle était encore à lire, une peluche sur ses genoux et actuellement complètement perdue dans une histoire où les pauvres masses prolétariennes survivaient avec difficulté face à la puissance patronale. Le livre appelé "Germinal" provenait d'un auteur français, et depuis qu'elle avait commencer à en lire les différents chapitres, la jeune fille du nom de
Gwenaël s'y était plongée avec ferveur, remerciant au passage sa grande soeur qui avait eut la très bonne idée de lui mettre ce chef-d'oeuvre entre ses mains. Bon il y avait bien des moments où le vocabulaire particulièrement poussé et les descriptions à rallonge rendait la lecture difficile, même si le livre avait eut quand même la chance d'être traduit en japonais, mais il en restait qu'elle devait parfois relire une page plusieurs fois avant d'en comprendre toute les nuances, ce qui pourtant ne la faisait pas rendre les armes, bien au contraire. Elle avait peut-être l'air innocente et délicate avec sa peluche trônant fièrement sur son ventre, mais ce n'est pas pour autant qu'elle laissait facilement tombé les choses.
Et tandis que les deux filles de la famille s'occupaient dans leur coin, la mère était en bas avec une de ses vieilles amies, Eleanor, qui prenait grand soin de lui raconter ses dernières "vacances musclées" dans la cambrousse, où elle avait menée une expédition de recherche au coeur du Cambodge, ce qui, avec les différents groupes de rebelles avoisinants, n'avaient pas vraiment été une partie de plaisir :
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Je te jure, j'ai cru parfois que mon coeur allait exploser, je crois que j'avais vraiment bien fait qu'acquérir un permis de port d'arme et quelques cours de tir avant de partir là-bas, ça m'as bien aidée sur le terrain. -
Tu m'en diras tant Hokura. Et si tu me montrais tes dons en épluchant les patates avec moi ? -
T'as envie de perdre la moitié de ton légume en même temps ? -
Bien sur que non ... -
Alors ne me demande rien, je suis nulle pour les tâches ménagères.La dite
Hokura était une aventurière des temps modernes, elle ne pouvait s'empêcher de voyager, de faire quelques excursions et d'accompagner les chercheurs en tant que guide ou d'aide matériel, sa force physique lui permettant d'être un support considérable dans tout ce qui nécessitait le déchargement d'outil de calcul lourd et autres ordinateurs emportés par les curieux en milieux forestiers. Tatouée sur toute la partie droite du corps, le plus étrange restait son oeil de verre aux teintes dorées, obtenu après une virée un peu dangereuse dans les péninsules arabiques, et qui lui donnait désormais un aspect relativement dérangeant, que son magnifique corps contrastait assez pour en conserver une étrange beauté. Les filles avaient eut un peu de mal avec cette amie au début, surtout quand elles étaient jeune et que cet oeil avait eut l'occasion de leur offrir la plus grosse terreur de leur vie, lors d'un repas, mais désormais elle était plutôt bien incorporée à la famille.
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Et puis je ne voudrais pas gâcher tes plats Misaki, ils sont tellement bon quand toi seule les prépare ! Je suis d'ailleurs heureuse que tu me laisse manger chez toi pour ce soir ! -
Tu viens de rentrer, et je te connais, autrement tu vas juste commander une pizza avec un peu de boisson gazeuse. Je suis la seule ici qui fait que tu manges encore sainement, alors bon, il faut bien que je t'invites par moment. -
Oh oh oh, serait-ce la maman qui parle ?Misaki, la mère de la famille et peut-être le seul adulte responsable de cette maison était une femme approchant de la quarantaine, mais donc le corps ferait rêvé n'importe quel homme, le stéréotype le plus classique de la mère au foyer qui a embellie avec l'âge. De belles rondeurs, un corps de rêve, et un comportement ferme qui lui valait d'être souvent surnommée maman par sa meilleure amie, même si elle avait tendance à lui refuser ce genre de rapprochement en lui laissant comprendre qu'une telle description de sa personne finissait vite avec un coup de louche sur la tête. Un stéréotype je vous dis ! Finissant d'ailleurs de couper les légumes, elle alla les jeté dans le bouillon qui mijotait depuis un petit temps maintenant et elle se mit du coup à préparer les sauces pour accompagner le repas, observant par la porte son aînée toujours aussi captivée par le visionnage de son documentaire du soir.
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Et toi Evelyn tu pourrais au moins m'aider un peu. -
Voyons maman pas maintenant, je suis au milieu de l'émission. Sitôt finit je promets de te filer la main, mais là c'est bien trop intéressant pour que je fasse autre chose ! -
Je vis dans une famille d'ingrats !Reprenant son travail de cuisinière accomplie sous le rire de sa meilleure amie, elle laissa encore el temps passer un peu jusqu'à ce qu'une sonnerie retentisse dans la pièce, faisant comprendre aux occupantes de la maison qu'il y avait de la visité aujourd'hui ! Encore un vendeur au porte à porte ? Peut-être mais elle n'aimait clairement pas cela, elle en avait marre de se voir emmerder aussi tard le soir, et les petits amis de ses filles n'avaient pas le droit de venir à la maison à cette heure-ci, simple question de principes que la femme avait réussi à intrôniser avec eux. Elle comprenait qu'ils veuillent se voir, mais si il voulait passer tard à la maison ou dormir ici, ils devaient au préalable en faire la demande, de manière à ce qu'elle puisse prévoir un couvert en plus, et un couchage, même si elle se doutait que dans de nombreux cas ce n'était plus nécessaire, vu l'âge de ses enfants. Encore des manies de mère qui veille toujours sur ses "poussins".
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Là, c'est à toi de bouger Evelyn, que ça te plaises ou non ! -
C'est bon, j'y vais maman ne t'en fais pas !L'aînée ronchonne et se dirige tranquillement vers la porte, à petit pas, les pieds enfoncés dans des chaussons gris tout simple, ne produisant quasiment pas de bruits sur le sol. Approchant de la porte, elle regarde dans l'oeillère et sourit en voyant son tendre et aimé de l'autre coté de l'ouverture en bois, jusqu'à ce qu'elle remarque sa petite mine contrite et son air un peu mal à l'aise. Que lui arrivait-il, et puis c'était bizarre, il ne devrait pas venir à cette heure, sa mère avait été bien claire à ce sujet et il avait lui-même dit à Misaki qu'il ne comptait pas y déroger... C'était important si il était ici à cet heure, et un peu alarmée, elle déverouilla la porte et ouvrit assez pour qu'elle puisse le voir en entier, et lui de même, parlant de sa douce voix amoureuse avec le visage couvert d'une inquiétude sincère envers son bel et tendre compagnon.
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Bonsoir Lucas, qu'est-ce que tu fais là mon amour ? Tu sais pourtant bien que maman ne veux pas que tu passes à cette heure, il se passe quelque chose ?(H.S : hormis Gwenaël, les avatars proviennent de la gallerie de Jjune, que je vous invite chaudement à contempler pour sa qualité graphique.)