Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Contes et Légendes [Lago]

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Cirillia

Humain(e)

Contes et Légendes [Lago]

dimanche 27 avril 2014, 02:12:39

« Les livres ne vous intéressent pas, je crois ? »

Cirillia n’avait rien à répondre à ce qui, pour elle, relevait d’une simple constatation. L’homme avançait dans son chariot, tirant ce dernier, et avait pour seule compagnie son petit-fils, et la femme. C’était un vendeur itinérant, et un diseur de bonnes aventures. Il s’appelait Arnand Dilwän, et son petit-fils s’appelait Judoc. C’était un adolescent, ayant 14 ans, et qui accompagnait Arnand. Ses deux parents avaient été tués lors d’une épidémie de peste, et, pour le consoler, Arnand avait commencé à lui raconter des histoires... Ce faisant, il était progressivement devenu conteur, puis marchand itinérant, vendant essentiellement des livres. Sa roulotte abritait d’ailleurs différents livres, et il faisait route le long des routes de Terra, se vendant dans les auberges et dans les forts pour proposer de conter des histoires et des légendes, ou tout simplement les actualités qu’il entendait dans les autres régions : les conflits, les épidémies, les grandes foires... Autant d’informations qui intéressaient généralement grandement les seigneurs locaux, et qui permettaient à Arnand de s’enrichir. Les églises étaient notamment des lieux où il revendait aisément ses manuels et ses écrits, les prêtres étant toujours friands de ce genre d’histoires. Il aimait aussi à se produire dans les auberges, et c’était justement par là qu’il se rendait.

Il y a quelques jours, Dilwän s’était produit devant le seigneur de Montboissier, une petite ville avec un manoir. La fille du seigneur local avait adoré ses histoires, et le seigneur, bon prince, avait conseillé à Dilwän de se produire dans les petites auberges de la région. Cependant, il y avait des attaques de monstres sauvages dans la région, dernièrement, et le sire de Montboissier avait donc tenu à protéger l’homme, et avait adjoint à sa protection une chasseuse de monstres. Versée aux arts des sorceleurs, Cirillia y avait trouvé un moyen rapide et facile de gagner de l’argent. Elle avait terrassé quelques monstres peu dangereux sur la route, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’Arnand soit aussi bavard.

« L’auberge est là-bas...
 -  Effectivement. J’espère que ces gens seront aussi ouverts d’esprit que Marjorie. Vous avez vu ses yeux émerveillés quand j’ai conté la légende des Trois Pics ? »

Marjorie était la fille du seigneur local, et elle avait effectivement adoré cette histoire. Cirillia, elle, avait trouvé ça idiot. Que des gens paient pour de telles sornettes la dépassait, mais il fallait dire qu’elle n’avait jamais été vraiment portée sur la lecture. Elle avait appris à se tuer, pas à lire. Oh, elle savait lire et écrire, bien entendu, mais un roman ne l’avait jamais transporté... Sauf les manuels militaires, les essais sur les monstres, les traités sur l’escrime, et ce genre de choses, mais elle doutait que ce soit le genre de livres qu’Arnand traînait dans sa besace.

Son chariot était tiré par un robuste cheval, qui, d’après ses dires, avait appartenu à son fils. Un destrier vigoureux, mais ce n’était pas un cheval de guerre, ce que Ciri’ avait pu rapidement noter. C’était un canasson qui avait connu les verts pâturages, et rien de plus. Ciri’ voyait l’auberge se rapprocher. Elle était au croisement de plusieurs petits hameaux et à la lisière d’un bourg, au croisement de plusieurs sentiers, ce qui lui permettait d’avoir un afflux de paysans et de clients. Un muret en bois faisait de cette auberge un refuge, et il y avait quelques gardes à l’entrée, ainsi qu’un puits, et quelques dépendances supplémentaires.


Dans un coin, Ciri’ vit une forge gérée par quelques nains et des humains. Dans un coin, un herboriste vendait des potions, et, autour d’un feu-de-camp, quelques voyageurs se reposaient à l’ombre d’un grand olivier. Les gardes les laissèrent passer sans problème, patrouillant silencieusement, dans des armures légères. Il y avait quelques enfants, ce qui ravit Arnand.

« Ah, vous voilà enfin ! C’est vous, le diseur de bonnes aventures, je suppose ? »

L’aubergiste venait de les accueillir. Il avait une belle barbe noire, et salua Arnand Dilwän. Il leur expliqua que son seigneur avait fait parvenir une missive pour annoncer la venue prochaine d’un conteur.

« Les gens d’ici n’ont pas souvent l’occasion de se divertir, alors, un raconteur de bonnes aventures, vous pensez bien que ça va les attirer. Quand pensez-vous pouvoir nous raconter une bonne histoire ? »

Arnand, visiblement ravi d’avoir une certaine attention, lui assura qu’il serait prêt dès ce soir, le temps de procéder à quelques répétitions, et de choisir une bonne histoire à raconter. En attendant, il laisserait Judoc se charger d’ouvrir la boutique. Arnand s’acquitta de la taxe nécessaire pour pouvoir établir un point de commerce dans la propriété du tenancier. Ciri’, quant à elle, sentit qu’elle allait passer toute sa journée ici, et qu’elle allait passer une soirée d’enfer.

*Avec un peu de chance, j’arriverais à tirer un coup... Mais bon, on ne crache pas dans la soupe, après tout, ce n’est pas poli.*
DC d’Alice Korvander.

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Lago

Légion

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 1 dimanche 27 avril 2014, 14:10:36

Kaï, un conteur doit rejoindre un petit village sur le plan de Terra. Plusieurs fois il a commis l'irréparable sur un conte précis, pour plaire à une gosse de riche. Tu sais ce qu'il te reste à faire, mais prends garde, il semblerait qu'on lui ait assigné un chien de garde.

Bon, c'était pour moi, remarque dès qu'on parlait d'une possible castagne, c'était pour moi donc bon... J'avais laissé échapper un profond soupir en hochant la tête pour signifier que je partais sur le champs. Vous avez déjà vu des cartoons? Vous savez que dans les cartoons quand quelqu'un cherche un truc il le rate toujours de peu? Et bien deviné comment s'est déroulé le début de la mission? Ouais vous voyez? Et bien ajoutez à ça l'idée que je n'ai eu d'autre choix que partager un convoi avec un barde qui a pas arrété de chanter des chansons tout aussi niaises que longues, et vous imaginerez le calvaire que j'ai vécu pendant une semaine. Raah j'ai encore ces paroles en tête! "You can brush my hair..." Non stop!

Pas très difficile de comprendre pourquoi j'ai préféré continuer à pied n'est ce pas? Et le plus drôle c'est qu'en continuant à pied, j'ai fini par les croiser. Bon, forcément ils ont avancé bien plus vite que moi, mais j'avais à présent un avantage: Je savais à quoi ils ressemblaient. Cet homme, son petit fils et sa... Très jolie garde du corps... Quoi ? Mais je raconte quoi là? Je vais peut être devoir la tuer, faut pas que je commence à baver dessus... Même si bon ça me déplairait pas... Stop! On se concentre Kaï! Que dirait Lago si je rentrais sans avoir accompli le boulot?
Je fis apparaitre un parchemin, contenant les modalités de la mission. Le conte en question était la légende des Trois Pics. Les trois pics? Ah oui, Lago avait cet article dans sa bibliothèque. L'histoire de trois ermites qui étaient tombés amoureux de la même femme, le genre de bétises amoureuses qui font rêver les gamines prépubères qui ne connaissent l'amour que par les livres et les histoires de bonnes de chambres...

Probablement plusieurs jours après eux, j'arrivais enfin dans ce petit village. Les retrouver ne fut pas dur, après tout, tout le monde entendait parler du conteur. Un frisson me tint lorsqu'on parla de ses blabla. Il mentait encore, sur la même histoire. Comment pouvait il mentir sur une histoire aussi distante? Pourtant ce conte était... Neutre... Enfin ce n'est pas à moi de décider de cela. Pour l'occasion, Lago avait posé une arme à ma ceinture. Une petite dague faite dans un métal étrange. En effet, l'arme en question ne tranchait pas la chair. En revanche, lorsqu'elle devrait blesser, elle trancherait une partie de l'esprit de ma cible, pour l'y enfermer. Si je continuais à porter des coups, l'âme de ma cible serait entièrement absorbée, le laissant comme une coquille vide. J'entrais dans la taverne, et vit plus loin une table où se tenait le vieil homme, son petit fils et sa très très jolie et sexy garde du corps.... Je me repris alors que mes pensées voguaient bien plus loin. A ce rythme la mission serait compromise... J'approchais de leur table et prit la chaise face au vieil homme.

-Arnand Dilwän, j'ai à vous parler, immédiatement et d'une affaire qui vous concerne. Mon maitre m'envoit pour vous replacer dans le droit chemin.

Je laissais s'écouler un moment, laissant à mon intervention le temps de faire son petit effet.

-Vous contez une histoire que vous ne retranscrivez pas comme il se doit, c'est à dire comme elle fut créée. Il est de mon devoir de veiller à ce que vous ne continuiez pas à raconter cette histoire éthérée. D'une manière ou d'une autre.

La dernière phrase était sur un ton plus dur, mais pas sur un ton de menace. Je posais mes coudes sur la table, appelant un serveur pour commander une boisson forte. De nature féérique, comme mes deux consoeurs, l'alcool ne m'atteignait pas, pas plus que la faim ou la soif, mais il parait que ça fait mieux de boire un coup quand on discute...

Cirillia

Humain(e)

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 2 lundi 28 avril 2014, 02:24:12

La journée se passa plutôt bien pour Dilwän, qui réussit à vendre plusieurs livres auprès de différentes personnes, tout en préparant, dans un coin de l’auberge, le récit de ce soir. Il allait sans doute tenter à nouveau la légende des Troic-Pics, car elle plaisait plutôt bien aux enfants, et, pour qu’un conte marche bien, il était impératif qu’il plaise aux enfants. Voilà la grande leçon qu’Arnand avait retenu. Les parents étaient ravis d’abandonner leur marmaille devant un conteur pendant plusieurs heures, et, si Dilwän essayait quand même aussi de plaire aux parents, il savait quelle était sa cible principale. L’homme préparait à chaque fois, dans ses récits, des poudres explosives qui permettaient de créer des sortes d’effets spéciaux, afin d’embellir le récit. Cirillia était assise à proximité de lui, après avoir fait une ronde dehors. Elle ne disait rien, un pied posé sur la table, et avait déjà pu remarquer qu’il n’y avait aucun mercenaire dans l’auberge. Les miliciens surveillant l’auberge n’étaient que des garçons de ferme ou des bûcherons. En cas de réel problème, Cirillia ne pouvait pas compter sur eux, mais les chances pour qu’un réel pépin surviennent étaient infimes. Ciri’ savait que le seigneur local avait juste voulu éloigner la chasseuse de sa fille, Marjorie, un peu trop influençable, et qui rêvait d’être une grande guerrière... Alors que son père l’imaginait visiblement plutôt se marier avec un fermier, ou avec un seigneur voisin.

Cirillia vit alors une superbe femme plantureuse entrer dans l’auberge. Sa présence attira immédiatement tousles regards, comme l’avait fait Ciri’ en débarquant, et elle s’avança alors vers Arnand. Plongé dans sa préparation, ce dernier ne l’entendit pas approcher, jusqu’à ce qu’elle se plante devant lui, et ne pose ses fesses sur une chaise en bois, pile sous son nez. En relevant la tête, l’arrachant de son livre, le regard d’Arnand croisa les seins impressionnants de la femme, puis, en continuant à remonter, croisa son regard. Il entrouvrit les lèvres, cherchant à dire quelque chose, se demandant si ce n’était pas là une autre fille du seigneur de Montboissier, mais la femme le devança en parlant tout d’un coup :

« Arnand Dilwän, j'ai à vous parler, immédiatement et d'une affaire qui vous concerne. Mon maitre m'envoie pour vous replacer dans le droit chemin. »

Maître ? Droit chemin ? Ciri’ se redressa légèrement, tandis que Dilwän, confus, cligna des yeux, avant de lui répondre.

« Votre maître ? Pardon, Mademoiselle, mais je... »

La femme enchaîna alors, précisant le fond de sa pensée, sur un ton plus sec, qui amena Ciri’ à se méfier, en lui faisant comprendre que, tout d’un coup, les emmerdes venaient de débarquer. Ils s’incarnaient par le biais d’une fille sexy ; or, neuf fois sur dix, une fille sexy était synonyme d’emmerdements en perspective.

« Vous contez une histoire que vous ne retranscrivez pas comme il se doit, c'est à dire comme elle fut créée. Il est de mon devoir de veiller à ce que vous ne continuiez pas à raconter cette histoire éthérée. D'une manière ou d'une autre.
 -  Euh... »

Ciri’ fronça les sourcils. Une histoire qu’il ne retranscrivait pas comme il fallait ? Dilwän cligna des sourcils, surpris, tandis que son petit-fils, étonné, avait du mal à s’empêcher de loucher sur les nibards de la femme. Il était en pleine puberté, et avait du mal à se débrouiller avec les filles, n’ayant pas vraiment eu de père pour lui expliquer ce qui se passait quand le kiki devenait tout dur. Cirillia hésitaità intervenir, et avait remis ses pieds sous la table, prête à bondir.

Arnand, une fois la surprise passée, ne tarda pas à lui répondre :

« Pardonnez-moi, mais j’ai bien peur de ne pas comprendre votre problème... Une histoire éthérée ? La Légende des Trois-Pics était consignée dans les écrits de ma famille, et... Mais qui êtes-vous ? Il ne me semble pas avoir un jour rencontré une femme comme vous... Ou en tout cas, je m’en souviendrais. »

Arnand Dilwän semblait surpris que réellement effrayé, mais Ciri’, elle, avait noté la dernière phrase de la femme : « d’une manière ou d’une autre ». C’était visiblement une cinglée, mais ce n’était pas une raison pour la laisser blesser l’homme dont elle avait à charge la protection.

Sûrement pas, en fait.
DC d’Alice Korvander.

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Lago

Légion

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 3 lundi 28 avril 2014, 10:13:23

Il feignait ne pas comprendre. Ou peut être ne comprenait il vraiment pas? En tout cas j'avais des ordres, et je comptais bien les appliquer. Tiens, ce gamin avait la vue basse semblait il... Oh et puis moi je m'en fous, de toutes façons s'il les touche il prendra une baffe comme les autres, tant qu'il regarde avec ses yeux... Je fis apparaitre un parchemin, retranscrivant à l'identique l'histoire contée par Arnand à la jeune princesse.

-La légende des Trois Pics. C'est l'histoire, l'histoire de trois frères, fous amoureux d'une même demoiselle. Ne sachant se décider celle ci envoya les trois hommes, les envoya au combat, promettant à celui ayant le plus grand nombre de faits d'armes qu'elle l'épouserait. Bien des années passèrent, et la jeune femme, malheureuse d'avoir possiblement envoyé ses amants à la mort, entra dans une terrible dépression. Lorsque ses amours revinrent, il la trouvèrent morte. Fous d'amour et de chagrin, ils décidèrent de vivre en ermite sur les pics cerclant la ville. Chaque année, à l'anniversaire de la mort de cette femme, ils allumaient un feu. Et aujourd'hui encore, plusieurs siècles après cela, les feux continuent de s'allumer chaque année, le vingt cinq décembre, preuve que l'amour qu'ils portaient était plus fort que la mort.

Je me taisais. Je lui souris un peu.

-Oh bien sur je n'ai pas lu les diverses formules veillant à ce que le conte dure plus longtemps, maitre Lago ne s'offusque pas de cela. En revanche, ce qui l'insupporte c'est la modification de la fin. Si votre famille raconte cette histoire ainsi depuis des générations, alors ils ont eu de la chance de ne pas avoir à subir une intervention plus tôt. Voyez vous, la véritable légende des Trois Pics se solde par la mort des trois amants, chacun en ermite sur sa montagne, rongés par le chagrin. Ce n'est peut être qu'une petite intervention  de votre part, mais on m'a demandé de venir arrêter cette intervention.

Je lançais un regard rapide à Cirillia. Décidemment même à l'affut elle était à mon goût... Peut être aurait on moyen de s'amuser avant de repartir...

-Vous pouvez reprendre votre chien de garde, si vous acceptez simplement ce que demande mon maitre Lago, je n'ai nullement l'intention de vous blesser.

Je fis apparaitre un second parchemin. Celui ci était un contrat. Contrat disant entre autre choses qu'Arnand Dilwän s'engageait à raconter la véritable histoire dès la signature et jusqu'à sa mort. En contrepartie, celui ci aurait accès à des récits que beaucoup avaient oubliés.

-Comprenez bien que notre but n'est pas de tuer les conteurs, après tout nous vivons par eux et pour eux, seulement si vous saisissiez l'importance de la vérité des récits, vous accepteriez sans contrepartie.

Je laissais cette part de mystère. Lago ne m'avait pas autorisé à en parler au moindre conteur. Après tout, si quelqu'un venait à comprendre le fonctionnement de son plan, c'était l'intégrité de ce plan qui serait remise en question...

Cirillia

Humain(e)

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 4 mercredi 30 avril 2014, 02:19:01

Le jeune homme avait du mal à se détacher des gros seins de la femme. Vivre sur la route, ce n’était pas facile tous les jours pour rencontrer des femmes, et, avec l’éveil de la puberté, l’homme en était réduit à se branler dans la roulotte le soir en lisant les livres érotiques que son grand-père vendait à un public mâture, et cachait secrètement dans le double-fond d’une malle, ce que le jeune homme, Pod, savait. Depuis lors, il les lisait en cachette, et, s’il fantasmait tant sur le corps de cette femme, c’était parce qu’elle lui rappelait une héroïne dans l’un de ces livres qu’elle avait lu, une aventurière qui se faisait prendre par un troll dans une forêt. Il n’arrivait pas à cacher l’émoi que cette femme lui procurait, ce qui ne faisait que le rendre encore plus ridicule. Quand il en prit conscience, soit lorsque la femme aux gros seins commença à parler de la Légende des Trois-Pics, il referma sa bouche, et baissa la tête, en essayant de dissimuler son érection. Ciri’, elle, ne s’intéressait guère à Pod. Ce n’était qu’un puceau, et, même si, à sa place, la Princesse Korvander l’aurait pris en adoration, elle, elle avait une sainte horreur des blaireaux et des boulets. Pod n’était qu’une tare, et, tout ce qu’elle espérait, c’est qu’il n’essaierait pas de la mater en train de se doucher... Mais, fort heureusement, il semblait encore un peu trop naïf pour cela.

Ciri’ vit que la femme l’observa brièvement, tout en expliquant à un Arnand estomaqué en quoi la légende était fausse. Elle parla d’un maître, « Lago », un nom qui ne disait absolument rien à Ciri’, et elle présenta ensuite à l’homme une sorte de contrat. Arnand considéra le papier en clignant des yeux, de plus en plus ébahi, peinant à se demander si c’était une blague, ou si cette femme était vraiment sérieuse. Dans leur dos, pendant ce temps, des clients en profitaient pour mater le cul de la femme. Comme elle s’était penchée pour remettre à Arnand le « contrat », on en profitait naturellement pour la mater. Cirillia, elle, se méfiait. Cette femme n’était pas nette, et, de base, rien que sa proposition était étonnante... Vouloir restaurer la version originaire d’une légende ? Qu’est-ce que c’était que cette histoire à dormir debout ?!

« Comprenez bien que notre but n'est pas de tuer les conteurs, après tout nous vivons par eux et pour eux, seulement si vous saisissiez l'importance de la vérité des récits, vous accepteriez sans contrepartie. »

Arnand fit une petite moue, et ne tarda pas à répondre, tout en écartant le contrat.

« Je ne sais pas qui est votre Lago, Madame, mais, si vous êtes bien ce que vous prétendez être, alors je suis au regret de devoir décliner votre offre. »

Cirillia sentit la tension monter d’un cran. Arnand s’humecta les lèvres, avant de joindre les mains devant lui, et de s’expliquer :

« Un récit n’est pas un documentaire, Madame. C’est une œuvre de fiction, répondant à un imaginaire collectif, et s’inscrivant dans une continuité historique à un moment donné. Autrement dit, Madame, dans un récit, il n’y a pas de version ‘‘vraie’’ ou ‘‘fausse’’. Une œuvre a pour elle d’évoluer avec son temps, et de permettre de s’interpréter et de s’adapter. Ce que vous me demandez, ce n’est ni plus, ni moins, que de tuer l’essence même du conte, et de transformer les conteurs en des espèces d’historiens ataviques et objectifs ne racontant pas des histoires, mais des faits historiques. »

Le conteur s’humecta les lèvres brièvement, et bascula son dos en arrière, avant de poursuivre.

« Aucun conteur digne de ce nom ne devrait accepter votre offre. Je sais que ma version ne correspond pas à la version originelle, mais tout n’est qu’interprétation. Prenez la légende du Déluge. Elle-même tient son origine d’une autre légende, radicalement différente, et on peut faire ce parallèle avec n’importe quelle légende. Toute histoire est inspirée d’une autre histoire, et, à vrai dire, si on devrait vraiment en venir à l’origine des contes, je pense qu’on en reviendra à la toute première fois où un homme, probablement en regardant les étoiles, s’est dit qu’il allait imaginer quelque chose pour passer le temps, et égayer sa journée. »

Il conclut alors :

« Autrement dit, toute création artistique n’est qu’interprétation et évolution. »
DC d’Alice Korvander.

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Lago

Légion

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 5 mercredi 30 avril 2014, 23:16:57

Un léger sourire se dessinait sur mes lèvres. Cet homme avait du cran, peut être pensait il être vraiment en sécurité avec cette femme? Ce gosse m'amusait également, il semblait ne même pas avoir vu mon visage une seule fois depuis le début... Ah ça y est, il se rend compte qu'au dessus de ma poitrine il y a des yeux. Bon, alors comment vais je lui expliquer cela?

-Il est vrai que les histoires sont souvent imaginées à partir d'autres histoires, le genre d'histoire qui sont dans le double fond de votre malle par exemple, sont souvent issus de contes déjà existants.

Je me délectais de l'air passant sur leurs visages à tout les deux. Et oui, toute histoire est connue de Lago, et ce, dès qu'elle est lue ou racontée. Alors les histoires de cul que lisait ce gosse chaque soir, vous pensez bien que ça allumerait une lumière rouge sur son écran s'il en avait un.;;

-Cependant, il y a modifier et modifier. Lorsqu'une histoire est suffisamment modifiée, celle ci devient une autre histoire, et elle ne cause aucun problème. Il arrive cependant d'autres modifications qui font juste disparaitre une histoire, au profit de sa modification. C'est d'ailleurs ce qui est en train d'arriver avec votre version. Et maitre Lago ne souhaite pas revoir une autre arrivée en masse dans son plan.

Comment expliquer ce qu'il se passait sans enfreindre la loi de Lago concernant le mutisme de sa fonction? Oh, on lui avait dit de ne pas le dire, mais si je les amenait à le deviner... Je pris rapidement la main de Cirillia et du vieil homme, avant de les plonger dans ma propre histoire. Devant eux, une obscurité infinie s'étendait. Au centre de ceci, une femme ressemblant trait pour trait à ce que je suis se tenait.

-Regardez et taisez vous. Si vous me blessez ou me tuez, nous serons tout trois morts, piégés dans cette réalité. Patientez, cela ne dure que peu de temps.

Peu à peu, d'autres personnes apparurent. Tous, ou plutôt toutes, étaient vétues comme je le suis. Certaines possédaient des armes à feu, d'autres des lames ou des lances. Une petite sphère lumineuse apparut, et lorsqu'elle descendit au niveau du sol, c'est dans un flash aveuglant qu'elle prit la forme d'un enfant de lumière, tranchant net avec la couleur noire des environs.

-Je suis Lago. Si vous êtes ici, c'est que déjà vous n'existez plus. C'est que déjà, d'autres ont pris votre place, voyez par vous même.

Une large fenêtre circulaire s'ouvrit, dévoilant un petit village où des prêtresses guerrières disparaissaient peu à peu, devenant des hommes. Les visages horrifiés et les chuchotements étaient légions.

-A présent, il est de mon devoir de vous trouver une autre histoire où vous pourrez évoluer en toute quiétude. Cependant je ne peux garantir que vous serez toujours les mêmes. Celles d'entre vous qui préfèrent revenir au néant peuvent le faire.

Personne ne décida de disparaitre. Sérieusement, qui l'aurait fait? Au centre du groupe, une petite voix s'éleva.

-Qui êtes vous?

-Je vous l'ai dit, je suis Lago. Je suis à la fois tout, et rien, un Dieu et un simple mortel, mais plus important, je suis votre berger.

Une nouvelle fois un silence s'abbatit. Peu à peu, de petites fenêtres s'ouvraient, et plusieurs femmes passaient le cap. Le temps semblait suspendu en ce lieux. On sentait néanmoins le temps passer, de par les histoires s'ouvrant devant les filles. Si les premières avaient été envoyées dans des histoires plus ou moins semblables, certaines avaient obtenu une histoire de science fiction, où les lasers étaient des munitions tirées par les pistolets. Il vint enfin un moment où une fenêtre s'ouvrit devant mon ancien moi.

-Je crois que c'est mon tour à présent... Je tenais à vous dire que j'ai apprécié le temps que j'ai passé avec vous monsieur Lago...

J'avais fait un pas vers l'avant, comme pour entrer. Cependant, je semblais hésiter.

-Je ne vous reverrais pas n'est ce pas?... Je refuse de passer. Laissez moi rester avec vous et vous assister, pour veiller à ce que cela ne se reproduise plus.

La fenêtre était restée, mais avait changé de destination, révélant une sorte de manoir de couleur très blanche. Elle passa le cap et disparu.


Les ténèbres disparurent tandis que tout trois nous regagnions nos corps.

-Peut être comprenez vous à présent l'enjeu représenté par votre modification. Certains personnages peuvent disparaitre, car ils sont faciles à replacer. Cherchez seulement une histoire où trois ermites en mal d'amour auraient leurs places?

J'observais les deux comparses que j'avais emmené puis je souris en voyant l'air inquiet du gamin. Je posais mon regard sur lui puis sourit un peu.

-Je leur ai juste montré ce qui arrivait aux personnages qui subissent des modifications trop importantes lors d'une histoire.

Je marquais un temps d'arrêt avant de reprendre avec le sourire.

-Et mes yeux sont plus hauts.

Je reportais de nouveau mon attention sur le conteur.

-Vous parliez de la naissance de la première histoire, chez moi nous l'appelons la légende de Lago. Pourtant vous remarquerez qu'aucun nom de ce genre n'apparait dans l'histoire, car je ne doute pas que vous la connaissiez. Mais bon, revenons à nos moutons. Le contrat que je vous ai présenté il y a peu porte une nouvelle clause. Ce que vous avez vu disparaitra de vos mémoires en cas de refus, tout comme mon intervention. Vous m'avez tout trois l'air sympathiques, et donc je ne prendrais pas la peine de sévir. Je ne peux cependant pas garantir que les deux autres anges seront aussi conciliantes, particulièrement Kléo qui pourrait vous pousser à une mort sans même que vous puissiez l'en empêcher, ou pourrait pousser votre jeune à la mort devant vos yeux, pendant que vous ne résisteriez pas à l'envie de violer votre garde encore et encore sans qu'elle ne vous demande d'arrêter.

Je souris un peu, appréciant l'effet produit. Parler de Kléo était toujours très difficile pour moi, surtout en parler en bien, mais pour une fois elle m'était bien utile il faut l'avouer.

-En revanche si vous signez, vous serez autorisés à vous souvenir et conter cette partie des histoires survenues sur le plan de Lago. Cependant, la partie que vous avez modifiée disparaitra de vos mémoires, ainsi que de celles à qui vous l'avez racontée. Cela peut paraitre dangereux et très difficile pour vous, mais comprenez bien que c'est nécessaire pour nous comme pour ces trois hommes.

Une nouvelle fois je posais la plume sur la table, laissant une dernière opportunité à Arnand de changer d'avis. Passé cette dernière proposition, je terminerais mon intervention, à moins que Lago ne m'ordonne le contraire évidemment.

Cirillia

Humain(e)

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 6 vendredi 02 mai 2014, 02:54:16

Les choses se précipitèrent lorsque la femme attrapa Arnand par le poignet, ainsi que Cirillia. L’auberge disparut rapidement, et les deux femmes et l’homme se retrouvèrent alors dans une sorte d’espace noire. Cirillia porta immédiatement la main à son dos, attrapant le pommeau de son épée, mais la mystérieuse femme entreprit de les rassurer, en leur indiquant qu’ils ne leur arriveraient rien, et qu’il s’agissait juste de leur montrer ce que la version d’Arnand était en train de faire. Un troupeau de femmes sexy apparut, puis une sorte de gamin croisé avec une lampe tekhane se manifesta, et leur annonça à chacune qu’elles allaient avoir la responsabilité d’une histoire... D’après ce que Cirillia crut comprendre. Chacune ressemblait trait pour trait à leur mystérieuse femme, et Lago termina par elle, en lui expliquant qu’elle allait se charger d’une histoire, probablement celle qui impliquait trois ermites. Silencieuse, mais peu rassurée, Ciri’ l’écouta, jusqu’à ce qu’ils reviennent ensuite à l’auberge.

Physiquement, ils n’avaient pas bougé, mais leurs âmes avaient été amenées ailleurs, ce qui faisait que, pendant quelques secondes, leurs corps étaient restés là, béats, et inexpressifs. Lago, qui semblait être une divinité, avait donc envoyé une Ange pour convaincre Arnand de renoncer à cette version de son histoire... Son petit-fils était inquiet, et l’ange la regarda alors, comme pour le rassurer, et lui précisa alors de bien regarder ses yeux, et non son insolente poitrine. Le gamin rougit furieusement, encore plus que quand la femme avait fait référence aux livres érotiques contenues dans le double-fond de la malle de l’homme. Cette femme savait visiblement bien des choses, et Cirillia ne se sentait pas rassurée face à elle. Sa mission était de protéger Dilwän, mais elle savait que les artistes pouvaient se montrer très susceptibles quand on évoquait leurs créations artistiques, et qu’on leur imposait des modifications.

L’ange leur expliqua poliment que, en cas de refus, des anges plus dangereux viendraient alors lui faire entendre raison, en profitant pour les menacer :

« Je ne peux cependant pas garantir que les deux autres anges seront aussi conciliantes, particulièrement Kléo qui pourrait vous pousser à une mort sans même que vous puissiez l'en empêcher, ou pourrait pousser votre jeune à la mort devant vos yeux, pendant que vous ne résisteriez pas à l'envie de violer votre garde encore et encore sans qu'elle ne vous demande d'arrêter. »

Cirillia sentit une nouvelle envie de saisir son épée, tandis qu’Arnand porta un regard nerveux vers son petit-fils. L’ange eut un sourire qui, vu ce qu’elle avait dit, n’avait pas grand-chose d’angélique, et Cirillia se demanda même si cette femme n’était pas en réalité un démon... Son comportement ressemblait plus à celui de démons manipulateurs et menaçants qu’à celui d’anges bienveillants et tolérants. La femme lui demanda encore une fois de signer, en lui montrant le contrat... Et une lame s’abattit alors sur ce dernier, en plein milieu, s’enfonçant dans le bois de la table.

C’était une dague de Cirillia, qui fusilla alors la femme du regard, et posa une main sur son torse, la poussant soudainement. La femme heurta la chaise derrière elle.

« Je ne sais pas qui tu es, espèce de sale truie, mais, si tu crois que je vais te laisser menacer l’homme dont j’ai la protection sans rien dire, tu te trompes méchamment. Ton contrat de merde, tu peux te le foutre au cul, et aller le vendre au plus proche bordel du coin. »

La chasseresse de monstres n’avait jamais fait dans la dentelle, et Arnand intervint alors, pour essayer d’apaiser l’atmosphère.

« Je vous avouerai que je ne comprends pas... Le libre-arbitre n’est-il pas un principe que les Dieux se doivent de respecter ? À moins que vous ne représentiez un Dieu noir, mais il ne m’a pas semblé que ce Lago en faisait partie... »

Cirillia continuait à fusiller du regard la femme, tandis que les clients de l’auberge, surpris, les regardaient silencieusement, la plupart des conversations s’étant subitement interrompues. Ciri’ avait toujours la main sur le pommeau de sa dague.

« Si je continue à raconter cette version de l’histoire, vous mourrez, c’est cela ? »

Arnand essayait de comprendre, car il fallait bien avouer que cette vision n’était pas des plus claires.
DC d’Alice Korvander.

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Lago

Légion

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 7 samedi 03 mai 2014, 23:22:10

Ce gamin me faisait rire. Son visage tirant sur l'écarlate était amusant. Je n'étais pas contre le fait qu'il matte mes formes, après tout si je l'étais je mettrais probablement d'autres tenues, cependant les réactions humaines sont toujours amusantes. Mon bras avait jailli tandis qu'une dague allait planter le contrat de Lago, entre les deux, mon lance-éclair (=pistolet) vint se glisser. Une étincelle se produisit, tandis que mon regard se planta dans celui de Cirillia.

-Je vous serais gré de ne pas avoir de réactions aussi idiotes qu'impulsives. Je vous l'ai dit, je n'ai nullement l'intention de blesser cet homme, ni son pervers de petit fils. Rangez donc vos crocs chien de garde.

Une nouvelle fois, je reportais mon attention sur Arnand.

-Lago n'est pas un Dieu, ni bon ni mauvais. Il est neutre, cependant il n'est pas contre le libre arbitre en lui même, cependant il pose les règles pour la création des histoires. Vous pouvez créer une histoire en utilisant une autre histoire, Cependant, modifier une histoire en s'appropriant les lignes utilisées à l'origine revient à précipiter la plupart de leurs personnages dans cet univers noir et froid. Oui il fait froid là bas, vous, vous ne le sentiez pas, mais je n'ai jamais eu aussi froid. Ceux qui restent trop longtemps meurent, c'est même pour ça que Lago a prit Kimiko avec nous, car elle serait morte et il ne le voulait pas.

Je pris une petite inspiration avant de soupirer. Si Lago allait mourir? Lago n'existe pas réellement, il ne peut pas mourir... Pourquoi ce type croit il qu'un être comme Lago se casse les pieds à envoyer l'une de ses trois anges? Remarque, cela il ne le savait pas...

-Oui nous pouvons mourir. Chaque personnage mourrant dans cet endroit sombre affaiblit Lago. C'est pour cela qu'il nous envoit pour limiter la casse, pour éviter de disparaitre. En plus de cela, lorsque vraiment une personne refuse d'entendre raison, même après le passage des trois agents, Lago peut prendre une mesure radicale et tout aussi douloureuse pour nous quatre que pour la victime.

Oui, cette fois j'employais bien le terme de victime. On ne parlait plus de menaces, de chantages ou de viols en chaine cette fois.

-C'est arrivé une seule fois si je ne me trompe pas. Vous connaissez l'histoire traitant de cette cité qui fut avalée par les eaux? Atlantide je crois, enfin bref. Le créateur de cette histoire a, après avoir fait ceci, commis le crime qui m'a poussé à venir vous voir. Kléo fut la première à y passer, et pour la première fois on l'a vue revenir pleine de colère d'avoir échoué. Ensuite ce fut Kimiko, qui n'a pas trouvé le moyen de faire du chantage à cet homme. Et enfin je pris la suite, mais il a tenu. Alors Lago a fait la seule chose qu'il pouvait pour stopper le flux de nouveaux dans le monde noir, il lui a fermé l'accès au monde des contes.

Je laissais planer la phrase comme si elle annonçait la fin du monde. Bon, bien sur pour un homme vivant de ses histoires c'était peut être le cas. Je soupirais un peu.

-Lorsque je parle de lui fermer ce monde, j'entend qu'il n'a plus été capable de raconter, de lire ni même d'imaginer une quelconque histoire. Cependant, Lago a souffert de l'arrêt de contes de cet homme. Lago mourra, ainsi que mes deux soeurs et moi, si aucune histoire n'est racontée, et s'il n'y a plus personne pour les conter. Comprenez vous l'importance de l'arrangement que je vous propose? Il aurait été aisé de vous tuer, après tout Lago possède l'accès total aux contes, et n'importe quel archer d'élite aurait pu vous tuer de très loin sans que votre chienne de garde puisse remuer le petit doigt.

Je me levais en soupirant. Le contrat s'enroula de lui même tandis que je ramassais le pistolet pour le glisser à ma ceinture. Je ramassais le contrat, que je gardais en main.

-Cependant, fidèle à ma parole, je n'insisterais pas plus longtemps. Je vous demanderais simplement de ne pas continuer, vous avez encore une chance de ne pas croiser les autres anges. Si vous tenez à cette histoire, trouvez lui un autre nom, ne la racontez plus sous le nom de "Légende des Trois Pics". Oh j'oubliais, inutile de vous le demander, d'ici quelques minutes vous ne vous souviendrez même pas m'avoir rencontrée...

Un léger sourire se dessina sur mon visage, tandis que mon doigt se posait sur le nez du gamin.

-Je me demande si toi tu serais capable de me regarder dans les yeux un de ces jours? Jme demande aussi ce que tu vas te poser comme questions en te rendant compte que tu as une érection sans raison apparente... Non on ne peut rien me cacher.

Je souriais un peu plus devant sa gêne, puis je fis demi-tour pour me diriger vers la porte. Je levais le bras gauche à angle droit pour faire un "au revoir" rapide. J'abattais là ma dernière carte. S'il refusait encore, je rentrerais bredouille et Lago enverrait un autre ange.

Cirillia

Humain(e)

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 8 mardi 06 mai 2014, 01:38:48

Toutes ces conneries pour un putain de conte... Ça passait clairement au-dessus de la tête de Cirillia, qui se moquait pas mal de ce Lago, de cette légende des Trois Pics. Tout ce qu’elle voyait, c’était une cintrée menaçant l’homme dont elle avait la protection. Elle avait choisi d’intervenir, car elle sentait que le ton de cette femme devenait un peu trop péremptoire, un peu trop arrogant et dangereux. Son pistolet ne la dérangeait pas. Cirillia avait déjà affronté des hommes armés, et, dans le genre, elle se défendait plutôt bien. En cas de combat, elle saurait maîtriser cette fille, qu’elle se prétende Ange, ou même Impératrice. La chasseuse de monstres était sur ses gardes, attentive et vigilante, mais c’était ainsi qu’on survivait, dans ce monde. Il fallait faire continuellement preuve d’une vigilance accrue afin de ne pas tomber dans les pièges. Malgré son apparence parfois relâchée, Ciri’ veillait continuellement. Que cette femme ose encore entreprendre de le menacer, et Ciri’ reviendrait à la charger. En attendant, l’ange de Lago expliquait à Arnand, sur un ton plus doux, visiblement plus conciliant, qu’elle voulait qu’il change son histoire, afin de ne pas affaiblir Lago. Arnand ne comprit pas tout, mais saisit le principe.

La femme termina ses explications en regardant alors le petit-fils d’Arnand, qui avait les joues rouges. Malgré les remontrances de la femme, il n’arrivait pas à détacher son regard de son corps. Elle était... Elle était tellement belle ! Comment ne pas la regarder, tout simplement ? Kaï sembla le remarquer, car elle se permit rapidement de le signaler en se tournant vers lui, et en se rapprochant, si bien qu’il crut, initialement, qu’elle allait lui rouler une pelle...

« Je me demande si toi tu serais capable de me regarder dans les yeux un de ces jours ? J’me demande aussi ce que tu vas te poser comme questions en te rendant compte que tu as une érection sans raison apparente... Non on ne peut rien me cacher.
 -  Judoc ! Veux-tu bien arrêter ? » s’énerva son grand-père.

Le pauvre Judoc avait les joues encore plus rouges, et posa ses deux mains sur son sexe, essayant de cacher une petite bosse qui déformait son pantalon. Au-delà du simple amusement de la scène, Cirillia comprit surtout que cette femme était plutôt observatrice. Elle se dirigea ensuite vers la porte, tandis qu’Arnand passa sa langue sur ses lèvres. La femme allait partir, ce qui n’était pas un mal pour Ciri’, mais Arnand intervint alors :

« Attendez un peu ! » s’exclama-t-il.

Il s’était légèrement redressé, et se rassit ensuite, continuant à réfléchir.

« Je pense renommer ce conte, mais... Et bien, je ne suis pas sûr d’arriver à modifier cette histoire exactement comme vous le souhaitez, Madame. Est-ce que ça vous plairait de me suivre ? Vous pourriez même m’aider pour mes autres histoires, car je n’ai pas que cette légende en stock. »

Si Arnand désapprouvait viscéralement l’idée de vouloir imposer à quelqu’un une version bien précise d’une légende, il comprenait aussi que, si cette version blessait quelqu’un, il valait mieux la modifier. Terra était un monde magique, où peu de choses pouvaient encore surprendre Arnand. De plus, il connaissait la valeur du poids des mots. Parfois, un mot pouvait être aussi tranchant qu’un coup d’épée planté dans le corps.

« Voulez-vous bien m’aider dans cette tâche ? »

Cirillia trouvait ça risquée, mais, d’un autre côté... Et bien, n’y avait-il pas un dicton qui disait qu’il fallait conserver ses ennemis plus près que ses amis ? Si Kaï s’éloignait d’eux, rien ne l’interdisait de les attaquer discrètement, mais, si elle était proche, Cirillia pourrait réussir à la surveiller plus efficacement, et ainsi parer à d’éventuelles fourberies de sa part.
« Modifié: mercredi 07 mai 2014, 12:23:05 par Cirillia »
DC d’Alice Korvander.

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Lago

Légion

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 9 mardi 06 mai 2014, 10:23:18

Voila qui était plutôt singulier. Après voir tenu tête tout du long, cet homme finissait par stopper sa "révolte" et acceptait de changer le nom de l'histoire? J'étais trop étonnée pour sourire. Je tournais la tête, le regardant par dessus mon épaule? Plus étonnant encore, il lui demandait de l'accompagner pour l'aider à rester dans les "clous"? Je fis mine de réfléchir. Lago approuverait il cela? Je revenais à la table, m'asseyant de nouveau face à Arnand.

-Je ne sais pas si maitre Lago accepterait cette idée. Comprenez bien que je suis avant tout à son service, et qu'une mission peut m'amener à disparaitre plusieurs semaines d'affilée. Car bien évidemment, il existe des hommes bien plus tétus que vous, et bien plus surveillés évidemment. Si jamais je vous accompagnais, à n'importe quel moment je pourrais disparaitre, sans prévenir, pour revenir plus tard. Bien évidemment, mes missions restent confidentielles, et une quelconque question de votre part sur la nature, la cible ou le lieu de la mission se solderait par un arrêt immédiat de notre "partenariat".

Le terme était plutôt mal employé, mais c'est ce que je voyais de plus proche de la réalité. Dans ma main, le contrat se verra entouré d'une faible aura bleutée. Je fus probablement la plus étonnée autour de cette table, et pour cause, je n'ai aucune emprise sur le contenu du contrat. Je le déroulais, et le lisait mentalement, avant de le poser sur la table.

-Maitre Lago propose un nouveau contrat à votre personne. Cette fois, il accepte le changement de nom de votre version des trois Pics, pour une appellation que vous jugerez adéquate. Il accepte également le partenariat que vous nous proposez. Je vous accompagnerais donc, et vous aiderais au mieux à créer ou modifier vos histoires. Chacune d'entre elle sera mise en "circulation" du monde des contes par un contrat signé de votre sang. En plus de cela, vous serez potentiellement en contact direct avec maitre Lago, lorsqu'il jugera cela nécessaire, et aurez la mention "d'agent de Lago".

Je regardais Arnand. Après tout les deux autres n'intéressaient pas Lago, et visiblement il s'intéressait à ce qu'il se passait ici.

-Oh, ne vous en faites pas vous n'aurez rien de plus à faire, juste vous arranger pour ne raconter que les bonnes versions des histoires pour la stabilité du monde des contes. En contrepartie, je veillerais à votre protection avec votre donzelle lorsque je serais présente. Lorsque Lago m'appellera, vous devrez compter sur elle.

Au centre du contrat, une plume apparut. Elle était verticale, la pointe de la plume à quelques millimètres de la surface du contrat. Je la pris et elle passa d'un blanc immaculé à un rouge très vif. En bas du contrat, j'apposais ma signature, et posait la plume devant Arnand.

-Cette plume utilisera votre sang pour signer. Une fois que vous aurez signé, gardez là, il s'agit du lien que vous aurez avec Lago. Chaque contrat devra être signé par celle ci.

Je posais ensuite les coudes sur la table en m'étirant un peu les jambes.

Cirillia

Humain(e)

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 10 vendredi 09 mai 2014, 02:07:37

[HRP. – Je viens de remarquer que j’ai fait une erreur... Le petit-fils d’Arnand ne s’appelle pas Jean, mais Judoc x)]



Silencieusement, Arnand considérait le bout de papier posé devant lui. Il essayait de déchiffrer les petits caractères, avec l’impression morose qu’il allait vendre son âme s’il signait ce papier. Il était suffisamment alerte du monde pour savoir qu’il n’était jamais bon, pour un mortel, de faire affaire avec un Dieu, les divinités ayant le don d’interpréter les conventions à leur avantage. Arnand n’avait pas d’avocat à portée de main pour le conseiller. Lentement, il prit la plume, hésitant légèrement. Cirillia ne dirait rien, mais, en son for intérieur, elle trouvait que faire confiance à une femme qui avait menacé de vous tuer était d’une stupidité sans nom. Arnand Dilwän était certes inquiet pour Judoc, mais il ne voulait pas que ses histoires puissent, sur un autre plan, blesser quelqu’un. S’il s’agissait juste de travestir le nom, il se contenterait d’appeler ça : « Interprétation de la Légende des Trois Pics par Arnand Dilwän ». Le titre serait plus accrocheur, et éviterait qu’il ne fasse du mal ailleurs.

« Cirillia ne m’accompagnera pas toute la vie, vous savez, crut-il utile de préciser. Le seigneur local lui a demandé de me protéger contre d’éventuelles attaques, mais, dès que je sortirais de la baronnie, elle ne sera plus attachée envers moi. »

Ciri’ donna quelques précisions supplémentaires, pendant que le conteur lisait silencieusement le contrat, sa main tenant fébrilement la plume magique.

« J’ai été versée dans l’art des sorceleurs. Je ne maîtrise pas les Signes, mais je manie plutôt bien mes épées. J’ai déjà tué un dragon, ce qui m’a permis de bénéficier d’une résistance particulièrement forte. »

Autrement dit, elle avait les moyens de refaire le portrait de cette femme. Ce n’est pas parce qu’elle avait des gros nichons et qu’elle était, physiquement parlant, attirante, que Cirillia ne ferait pas preuve de prudence. Ce n’est pas elle qu’on piégerait là-dessus. Elle était suffisamment belle pour savoir que bien des créatures, sur Terra, usaient de la beauté pour attirer leurs proies. Arnand, fort heureusement, n’était pas Judoc, et ce n’était pas la poitrine de la femme qui le fascinait. Son petit-fils était d’ailleurs parti aux toilettes, probablement pour se masturber. Les adolescents puceaux, c’était terrible... Ciri’ savait qu’il s’était déjà masturbé contre un arbre en pensant à elle. Ça ne lui faisait ni chaud, ni froid. Du moment qu’il ne venait pas lui casser les ovaires, elle n’avait aucune raison de le surnommer.

Lentement, Arnand lisait le contrat, et finit par prendre la plume.

« Tout ça m’a l’air correct... Comprenez bien que, en tant que conteur, je suis attaché à ma liberté d’expression et à la libre créativité artistique... Mais je pense que l’art ne devrait pas avoir pour but de blesser les gens, uniquement d’égayer l’esprit, et d’alerter les consciences. Je refuse cette tendance qui est de politiser l’art. »

Arnand remit ses lunettes sur son nez, et apposa la plume sur le parchemin. Il grinça des dents en sentant son sang filer par la plume, pour atteindre le papier. Il en avait mal au bras, mais réussit néanmoins à coucher son nom sur le papier.

« Voilà... »

Il lui présenta le contrat.

« Est-ce que ça vous convient ainsi ? »
DC d’Alice Korvander.

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Lago

Légion

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 11 lundi 23 juin 2014, 20:33:37

Un léger sourire arborait mon visage lorsque Cirillia parlait de ses exploits.

-Un dragon? J'ai toujours eu envie d'en voir un, dans mon pays on avait pas de dragons, on devait juste défendre notre temple contre les hommes, et parfois l'homme est bien pire que la bête. On nous avait entrainées à ne ressentir aucun état d'âme dans le meurtre, et pendant une période j'étais comme cela, je tuais sans même me demander ce que cela entrainerait. Aujourd'hui je rechigne à tuer, me battre ne me dérange pas mais je hais le meurtre.

On sentait que ce qu'elle disait était la vérité, malgré les menaces prononcées plus tôt. Elle soupira un peu tandis qu'Arnand écrivait tant bien que mal.

-Ne vous en faites pas, tant que vous ne modifiez pas une histoire, votre libre arbitre vous sera laissé. C'est un peu difficile à comprendre que je parle de libre arbitre tout en vous bridant, mais par là Lago entend qu'il vous laissera conter ce que bon vous semble, tant que l'histoire authentique est intacte. Si vous modifiez le titre d'une histoire et en racontez une variante, tout va bien, si vous répandez une variante en conservant le titre, c'est plus problématique.

Un sourire un peu plus sincère vint poindre sur mon visage lorsqu'il me tendit le contrat, qui se dissipa dans une faible lueur bleutée.

-Pourquoi devrais je être satisfaite d'une action visant à vous protéger de futurs ennuis, votre petit fils et vous? Sachez que pour ma part, cette mission comme une autre ne m'enchante pas, je me contente d'obéir aux ordres. Vous êtes plutôt agé, vous avez probablement pris les armes dans votre jeunesse, j'imagine que vous comprenez donc cela, obéir pour survivre.

Je m'étirais un peu en regardant Judoc revenir, le visage animé d'un air béat et presque benêt. Inutile d'être devineresse pour comprendre ce qu'il venait de faire. Cela me fit sourire légèrement. Je reportais ensuite mon attention sur Cirillia.

-Nous sommes parties sur de mauvaises bases semble t'il, je me nomme Kaï, juste Kaï, et vous? J'ai cru comprendre que vous êtes une guerrière hors pair.

Cirillia

Humain(e)

Re : Contes et Légendes [Lago]

Réponse 12 mercredi 25 juin 2014, 01:13:10

Est-ce que la situation était en train de s’apaiser ? Cirillia avait envie de le croire. Arnand avait fini par se dire qu’il était dans son intérêt de signer ce pacte, et écrire avait été difficile, car il avait du le faire avec son sang. Il avait mal à la main, ce qui était curieux, car il n’y avait aucune trace de saignements ou d’ecchymoses. Pourtant, c’était comme si une pointe s’était enfoncée dans ses veines, meurtrissant sa chair. Sonné, l’homme faisait craquer ses doigts, ressentant des bourdonnements le long de ses phalanges. La mystérieuse femme continuait à parler, à le rassurer en lui disant qu’il avait bien fait le bon choix, et qu’il n’aurait pas à le regretter. Ciri’, elle, restait sceptique. Cependant, tout ce qu’elle espérait était de ne pas perdre prématurément son client, car elle avait besoin d’argent. Judoc finit par revenir, apaisé, après s’être masturbé, et Kaï reporta ensuite son attention sur Cirillia, lui assénant qu’elles étaient, toutes les deux, parties du mauvais pied. Ciri’ était plutôt d’accord, mais elle devait bien admettre que cette Kaï avait d’excellents arguments pour faire valoir sa cause… Des formes alléchantes, ainsi qu’une bien belle poitrine qui se tendait vers elle.

Cirillia se rappela alors que, outre son manque d’argent, elle avait aussi un manque affectif à combler.

*Peut-être bien que j’ai une ouverture, finalement…*

Cette dernière se mit alors à sourire, et se redressa.

« Cirillia… Juste Cirillia, poursuivit-elle. Mes amies m’appellent Ciri’. »

Son nom de famille avait disparu en même temps que sa ville natale, quand le dragon noir l’avait réduite en cendres. Le léger sourire de Ciri’ exprimait tout son désir, et elle se rapprocha de Kaï. Arnand n’avait plus besoin de protection, et Ciri’ fit signe à la femme, tout en se rapprochant d’elle, parlant à voix basse :

« On ferait mieux de se trouver un coin tranquille, je n’ai pas envie que le marmot bande à nouveau. »

Judoc risquait à tout moment de faire une rechute, et il était surtout, pour Cirillia, une excellente excuse afin de lui permettre d’emmener Kaï dans un coin tranquille. Elle se foutait bien de son Dieu, elle voyait juste devant une fille sexy avec laquelle s’épandre mutuellement, et profiter joyeusement de son corps souple et tendre, plein en chair. Cirillia sortit de l’auberge, savourant l’air frais de la nuit, et s’isola dans un coin, s’adossant à un arbre.

« Ton Dieu sait s’entourer, commenta alors Cirillia. Je crois que j’ai pas du voir une nana aussi sexy depuis des semaines… Sans offense. »

La sorceleuse avait toujours été honnête. Elle était juste plus débrouillarde que ce nigaud de Judoc… Et sans doute plus belle aussi.

Et ce n’était pas maintenant qu’elle allait changer.
DC d’Alice Korvander.

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