Un cadeau est un cadeau [Pv Anko et Chako]

Ce fut un jour spécial aujourd'hui, non pas que c'était l'anniversaire de quelqu'un en particulier ou qu'un traitée de paix ou même un accord commercial bien juteux eut été signé. Rien de tout cela mais un père a-t-il besoin d'une raison pour faire plaisir à ses filles? Ces derniers temps, elles se tenaient à carreau, évitaient de dilapider leur argent comme une vieille dame irait donner des miettes de pain aux oiseaux. Rares étaient les nekos tombés en leur main en ce moment? Peut-être que Mélinda Warren y était pour quelque chose avec leur accord entre elles. Certes, ce sera toujours ses filles et il ferait en elles des petites princesses de sept ans qui couraient partout dans leur belle robe en s'amusant en faisant tout et n'importe quoi mais elles sont pratiquement des adultes. Bien sur, étant leur père, il évitait ne serait-ce même que de soupçonner que ses filles puissent penser au sexe. C'était deux ravissantes poupées qui risquaient fort d'attirer de plus en plus rapidement les hommes en quête d'un bon parti ou simplement tomber sous leur charme... Ses filles sont si belles! Certes elles vont bientôt avoir à tenir un harem mais il faut bien que ses filles travaillent un jour. De plus, elles semblaient du coup plus calme en ce moment... puis père et filles pourront s'aider afin de faire des bénéfices, achetant chez l'un, vendant chez l'autre, la maison Karistal pourrait continuer à bien grossir sa bourse de cette façon.

Il ne regardait donc pas avec les yeux d'un acheteur en quête d'une paire d'esclave sexuel mais simplement d'une paire d'esclaves, jumelles si possible. L'inconscient pensait qu'en offrant des esclaves féminins, il y avait moins de chances de voir ses filles basculer dans l'enfer du sexe. L'occasion pour lui de leur offrir deux esclaves comme elles les aiment, de nouvelles amies peut-être? Et en voyant cette neko et cette inu... cela semblait pas mal? Un couple improbable mais ça devait rester dans les gouts de ses filles? Tant qu'il y avait une neko, elles seront contentes après tout. Accompagné de Blanche et Noire, les deux usagis qui leur sert aussi de garde du corps, les deux lapines étaient toutes les deux dans des tenues en cuir égale à leur couleur capillaire, Noire était en noir et Blanche en blanc. Après avoir discuté du prix avec le vendeur, il réussit à avoir une réduction vue les quelques blessures apparentent ici et là sur leur corps. Setzer Karistal emporta donc son nouvel achat qui restait sous la surveillance des deux lapines. Leur route fut à cheval, plus précisément dans une calèche. Setzer, un homme bien élégant, bien peigné avec une fine moustache laissait entrevoir quelques cheveux blancs près des tempes. Il semblait être un homme généreux mais aussi très autoritaire et il n'hésitait pas à faire comprendre à ses achats que peu importe la vie qu'elles avaient avant, désormais, elles étaient à lui, ou plutôt à ses filles. Il indiqua bon nombre de règle logique pour une esclave, toujours leur obéir, elles ne doivent pas décider par elles-mêmes, elles ne sont plus libres et ainsi de suite. Assis à côté des deux lapines, tout le monde restait bien silencieux jusqu'à arriver au manoir Karistal. La nuit commençait déjà à tomber et chaque lapine tenait une des deux esclaves, passant discrètement par une porte à l'arrière de cette immense demeure.

Cela menait à une salle à peine éclairée par quelques bougies. La pièce semblait assez froide, une véritable salle de torture... d'ailleurs, ça en était une. Les deux lapines bloquaient la seule sortie alors qu'il fallait être sûr de la suite. Ce fut Blanche qui prit la parole comme bien souvent avec son air joyeux.

« Okay les filles alors écoutez bien. Vous allez devoir vous laver, vous changez et éventuellement vous soignez si certaines blessures vous font souffrir, profitez-en! Plus tard dans la soirée, ont vous présenteras à nos maîtresses mais en attendant, faut vous préparer alors, première question, vous pouvez vous débrouiller toute seule pour ça ou alors ont doit s'occuper de vous deux comme avec deux vraies gamines? Oh et j'oubliais mais ça tourne sous le sens si vous savez écouter, vous devez nous écouter en attendant et bien sur, si vous désobéissez, je me ferais une joie de vous apprendre le respect bien que je suis sûr que quelqu'un m'en voudra. »

Ce quelqu'un, c'était bien sur sa maîtresse Yuko mais après tout, leur cadeau devait être un minimum bien dressé.

« Alooors?~ »

La lapine croisa ses bras en les regardant, un léger sourire aux lèvres, à la fois doux et sadique, elle avait été élevé à bonne école.

Ce n'était pas une excellente idée, de se laisser apprivoiser par les esclavagistes pour avoir un toit.

Chako le disait depuis le début, mais Anko avait mis ça sur le compte que la chienne était après tout aussi peureuse qu'un lapereau ; et ça n'était pas peu dire, quand on connaissait le personnage. Mais en tout cas, à ce même moment, étalée sur la paille qui leur servait de couchette, elle devait bien admettre que, pour une fois, l'autre abrutie avait eu raison.
La tête sur les cuisses rondes de la inu, la chatte pouvait voir l'expression apeurée de celle-ci. Elle attendait probablement que sa compagne lui sorte un de ses fameux plans d'évasion - n'empêche qu'ils fonctionnaient toujours. Mais, d'après ce que lui confiait Candyce, la petite lapine qui les tenait en affection (probablement grâce à la jolie partie de jambes en l'air que lui avait offert les deux compères il y a quelques jours de cela), il n'y aurait pas besoin de plan.

- Vous avez été quémandées, les informa la terranide.

Anko se redressa avec peine, à cause de son coude cassé. Ses bras et ses jambes couverts de bleus, un filet de sang sur le menton, elle était assez mal en point après une bagarre avec l'un des esclavagistes, la nuit dernière.

- Par qui ? Demanda-elle, d'une voix rauque.
- Oh, je ne sais pas. Un homme, en train d'attendre dehors.
- Oh ! Gémit soudain Chako, se décomposant. Oh, Anko, je n'aime pas les hommes...
- Et moi, j'aime pas me traîner avec les deux pattes cassés et chier dans de la paille. Commence pas, la grosse.

La chienne baissa la tête, honteuse de s'être laissé emporter. Candyce continua :

- Il est sorti d'une calèche, je l'ai vu en allant prendre mon bain. Apparemment, il cherche un cadeau d'anniversaire pour ses deux filles. (elle sourit, en voyant Chako se détendre considérablement.) J'aimerais être à votre place. Quand vous allez partir, je serais de nouveau toute seule.
- T'inquiètes pas, va, les petits culs comme toi ne restent jamais seuls longtemps.

La neko tâta les cuisses de son "accoudoir", avant de conclure :

- Les gros culs non plus, d'ailleurs...

Mais Chako était déjà occupée à accepter le câlin que lui offrait la usagi, pleurant à chaudes larmes sur leur prochaine séparation. Littéralement : des larmes tombaient en trombes de ses yeux et elle jappait de désespoir. Grande sentimentale que cette jeune chienne. Anko soupira, et se contenta d'une simple tape sur les fesses de leur nouvelle amie.


Après cela, il y eut transaction, formalités, politesses : rien qui concerne de prés ou de loin les demoiselles. Chako tenait Anko par la taille pour l'aider à marcher, et c'était une vision suffisamment pitoyable pour que le nouvel acheteur reparte en payant trois fois moins cher que le prix d'origine. La neko en aurait éclaté de rire, ce dont elle ne se priva pas, d'ailleurs.
Dans la calèche, elle avait toujours autant envie de rire en entendant les propos du nouvel acquisiteur : elles n'étaient plus libres ? Mais ça, ça n'était pas nouveau. pour autant qu'elles s'en souviennent, elle ne l'avait jamais été. Ce n'était même pas une ombre dans la fierté de la chatte, ni une crainte de plus dans l'esprit de la chienne. Ne connaître qu'une seule situation permettait ce genre de détachement. Tant qu'elles avaient à manger et de quoi s'occuper, tout allait bien.
Si les deux camarades avaient le même avis sur la question, elles avaient par contre des manières différentes d'y réagir.

Ainsi, quand elles furent installés dans cette curieuse pièce noire qui n'évoquait rien de bon, Anko n'y alla pas par quatre chemins, en s'adressant à Blanche une fois qu'elle eut fini de parler :

- T'es un putain de lapin. Pendant la saison de la chasse, les gens comme moi te choppent et te cassent en deux. De quoi je devrais avoir peur ?
- Anko, non... protesta doucement la inu. Tu tiens à peine debout...

Chako marquait un point, et ce fut cette idée qui fit taire la chatte, qui se contenta de grommeler dans sa barbe. Son amie prit à son tour la parole :

- Nous, heu, nous vous remercions de l'aide que vous nous proposez. Je ne sais pas si je serais capable de la soigner toute seule, alors... si vous pouviez m'aider... elle est très mal en point.

L'allusion sexuelle n'avait pas été vue par l'opulente terranide, et elle ne se rendait pas non plus compte du potentiel de sadisme que renfermait les deux jeunes femmes en cuir. Elles lui rappelaient Candyce, bien sûr. Des lapins, ça n'avait rien de dangereux, dans son idée...

Les deux « cadeaux » étaient bien avec elles, apparemment obéissante mais ne sait-on jamais? Combien de personnes donnent l'air inoffensif pour montrer les crocs une fois qu'on leur laisse la parole? Les usagis espéraient être bien clairs, elles ont beau l'air être que des lapines, elles ne sont pas les gardes du corps de leurs maîtresses pour rien. Mais ça, c'est une autre histoire. Bien que la neko semblait être une forte tête, son état ne lui permettait pas de dire qu'elle puisse effectivement leur en faire voir de toutes les couleurs. La pauvre était dans un drôle d'état, à se demander comment elle en était arrivée là? Heureusement, l'inu était plus raisonnable. Blanche sorti une montre à gousset de sa poche, le tout accroché à sa ceinture. Dans moins de trente minutes, leur maître devrait partir pour un voyage d'affaires dans la capitale.

« Okay. Tu devrais prendre exemple sur elle. Mais pour le moment, on a plus urgent. Noire, va préparer le terrain pour la soigner. »

L'usagi en noir hocha la tête avant de prendre les devants, trouvant facilement une porte dérobée dans l'obscurité, étant nyctalope, le tout menait à un couloir à peine plus éclairé où il y avait le principal, une infirmerie, non loin une salle de bain et un couloir pour aller vers le manoir. Noire alluma les lumières, malgré que ce soit Ashnard, Setzer avait investi dans quelques travaux afin que ce soit plus confortable. La table au centre de la pièce semblait confortable mais pas trop, il fallait quand même pouvoir travailler sur quelque chose de solide. Verrouillant la porte après que les quatre soient dans la pièce, Blanche et Noire retiraient leur costume en cuir. C'était certes moulant et sexy mais ce n'était que pour avoir l'air sérieuse et surtout avec leur maître. En dehors de ses demandes, elles étaient constamment en petite tenue mais toujours fidèles à leur code couleur. Même si cela pourrait étonner les deux esclaves, les deux lapines ne faisaient pas cela pour aguicher mais vraiment pour être plus à l'aise.

« Okay petite neko, on va te guérir mais d'abord on va devoir te retirer tes affaires. »

Elle disait cela en faisait couiner les ciseaux dans ses mains. Elle aura de biens meilleurs vêtements avec leur maitresse, alors qu'elle ne craigne pas rester nue bien longtemps. Blanche s'occupa de la petite chatte, coupant ses vêtements pour lui éviter de trop bouger dans son état, Noire avait une bassine avec une eau tiède et une éponge. Elle en tendait une seconde à l'inu, prononçant quelques mots à voix basse. Non pas pour se cacher mais Noire était plus discrète que sa sœur.

« Si tu veux nous aider... »
« Toi ma mignonne, c'est vraiment importante que tu te rétablisses vite! Nos maîtresses adorent les nekos, du coup, ton état va être notre priorité mais j'ai bien peur que pour ce soir, ce soit du repos jusqu'à demain. Oh, t'inquiète pas! Si elles savent que tu es une neko, tu va vite les rencontrer mais pour le moment, je pense que seule ta copine ira avec nous faire les premières présentations. Mais avant ça, faut déjà qu'on te nettoie, qu'ont t'applique des onguents, tout ça quoi. »

Les loques étant retiré de son corps, Noire commença à éponger doucement son corps, nettoyant autant son corps que les plaies, très doucement. Elles avaient une grande connaissance sur beaucoup de choses malgré leur apparence niaise. C'était maintenant Blanche dans son coin qui préparait la pâte pour guérir les plaies de la neko. C'était pratique mais les ingrédients étaient du genre couteaux. Ce n'est pas n'importe qui qui pourrait s'offrir cela. Il était facile de voir au simple coup d'œil la quelle de ses jumelles usagis, qui était la soumise et qui était la dominante. Une fois son corps assez propre, Blanche se retourna avec une pâte légèrement rose, le tout sur une sorte de pinceau que la lapine étalait doucement sur les plaies.

« Cela peut te faire mal mais serre les dents, c'est pour ton bien ma mignonne. Demain, tu devrais pouvoir quasiment être rétabli. »

Elle faisait cela minutieusement, voulant que la neko soit au mieux de sa forme au plus vite.

« Oh et puis tu sais quoi, on va attendre ici un peu avec vous, le temps que le maître quitte le manoir pour vous emmener toutes les deux à la rencontre de nos maîtresses! Je dis ça car va falloir éviter que ta peau soit au contact d'un quelconque tissu le temps que la pâte sèche un peu... donc tu risques de rester nue quelque temps. Parlez-nous un peu de vous. C'est quoi vos noms et vos histoires? Ensuite, on vous parlera un peu de nous ou de nos maîtresses, comme vous voulez. »

Blanche resta joyeuse venant poser ses fesses sur un tabouret derrière elle, observant avec joie les deux nouvelles esclaves en cette demeure.

Il était amusant de constater que des aménagements compliqués avaient été faits pour améliorer le bien-être, mais qu'on n'avait pas pensé à rendre tout d'abord l'atmosphère du lieu plus chaleureuse. Ainsi, si l'électricité offrait clairement un confort visuel, il n'en restait pas moins qu'on n'avait pas trop envie de suivre les deux lapines. Lapines qui ne manquèrent pas de rendre les deux esclaves encore plus mal à l'aise en se mettant à moitié à poil. Enfin, surtout Chako en fait.

- Oh, oh, Seigneur... gémit-elle en mettant les deux mains devant ses yeux.

Elle les garda ainsi jusqu'à ce que la chatte ne les lui enlève, dans un soupir d'exaspération. Moins impressionnable que sa compagne, Anko se contenta de hausser les épaules à la requête de Blanche, un petit sourire sur les lèvres.

« Okay petite neko, on va te guérir mais d'abord on va devoir te retirer tes affaires. »
- Faites-vous plaisir ! Dit-elle simplement, écartant même les bras pour faciliter la manœuvre.

L'idée d'une galipette avec ces étranges filles ne lui déplaisait pas, mais apparemment, ça n'était pas à l'ordre du jour. Pas tout de suite, du moins.
Chako prit ensuite l'éponge que lui donnait Noire, se permettant même une remarque :

- Bien sûr, je veux bien... est-ce que je pourrais prendre un bain, moi aussi ?..
- Oh, ça va, t'as dû te laver quatre fois avec ta langue aujourd'hui, t'es aussi propre que possible !

On ne changeait en effet pas un chat - même quand on n'en était pas vraiment un. Chako se lavait effectivement comme l'animal qu'elle était mentalement... et elle était particulièrement à cheval sur son hygiène. Il lui arrivait même de laver sa camarade de cette façon, celle-ci étant beaucoup moins concernée par le sujet. Comme un chien, quoi...

Chako cessa donc de quémander quoique ce soit, à la grande satisfaction d'Anko, qui n'aurait pas aimé céder une place dans cette confortable baignoire. Elle écouta ensuite Blanche, qui l'abreuvait de paroles tout en la lavant :

« Toi ma mignonne, c'est vraiment importante que tu te rétablisses vite! Nos maîtresses adorent les nekos, du coup, ton état va être notre priorité mais j'ai bien peur que pour ce soir, ce soit du repos jusqu'à demain.
- Hein ?
Oh, t'inquiète pas! Si elles savent que tu es une neko, tu va vite les rencontrer mais pour le moment, je pense que seule ta copine ira avec nous faire les premières présentations. Mais avant ça, faut déjà qu'on te nettoie, qu'ont t'applique des onguents, tout ça quoi. »
- Ouais, mais, heu... aie, aiie~ !

Occupée à tenter de couper la parole à celle qui la lavait, la neko n'avait pas remarqué qu'on lui appliquait une puissante médecine, et elle fut donc surprise de la douleur soudaine que lui infligeait l'onguent puissant.
- Putain, Chako, doucement, merde !
- Hein ? Mais c'est pas moi ! protesta la soumise.
« Cela peut te faire mal mais serre les dents, c'est pour ton bien ma mignonne. Demain, tu devrais pouvoir quasiment être rétabli. »
- ...Mmph... j'espère pour vous, parce que ça fait un mal de chien...

Honteuse de s'être trompé, l'adolescente finit par ne plus rien dire jusqu'à ce que ses soins furent terminés. Mais les deux lapines n'en avaient pas terminés avec elles. L'immaculée lapine voulait tout savoir : qui elles étaient, d'où elles venaient... sa collègue semblait si taciturne, à côté de ce moulin à paroles.

- Ça va, tu veux pas l'adresse de mon coiffeur, aussi ? Grogna la chatte, qui avait repris un peu du poil de la bête, maintenant qu'elle se sentait mieux. Oh ! Mais non, suis-je bête, je n'suis qu'une clocharde qui est dépendante de vous, maintenant...
- Ce que mon amie veut dire, tenta doucement Chako, c'est que nous vous sommes reconnaissantes de toutes vos attentions à notre égard. Vraiment.

Ce n'était pas juste une formule de politesse, pour cette chienne pleine de reconnaissance. Il y avait longtemps que quelqu'un ne s'était pas aussi bien occupées d'elles, après tout. Elle s'inclina légèrement, assise sur ses talons, à côté de sa compagne, les mains en coupe sur ses cuisses rondes.

- Je m'appelle Chako, et mon amie s'appelle Anko. Nous n'avons, heu, rien de particulier à raconter sur notre passé et...
- Tant que t'y est, tu préciseras que si elles cherchent de la chatte, c'est chez toi qu'il faut creuser, ajouta la neko d'un ton grincheux. Parce que j'en ai juste marre de le répéter tout le temps, moi. J'ai l'impression que tout les gens qu'on croise ont de la merde dans les yeux...
- J'allais le dire, Anko. Heum... oui, il faut savoir que vous avez fait l'erreur tout à l'heure, mademoiselle... vous avez confondues nos races. Mais il ne faut pas vous en vouloir : beaucoup de personnes se trompent.

Elle conservait un sourire doux, presque niais, au fur et à mesure de ses paroles. On pouvait bien s'apercevoir qu'elle croyait réellement à ce qu'elle disait... et sa compagne qui l'approuvait n'avait rien à lui envier.
 

Les deux lapines avaient fini leur traitement sur la petite chatte mais en attendant que la pâte fasse effet, elles devaient attendre un peu, au moins que ça sèche un peu. Blanche était assise sur un tabouret, commençant à en apprendre plus sur les deux nouvelles arrivantes mais la plus petite et plus jeune des deux était celle qui avait le plus de tempérament apparemment. Elle n'hésitait pas à hausser la voix alors que la petite chienne « traduisait » que cela voulait dire merci, en gros. Chako était donc l'inu et Anko la neko? Bien, cela devrait être simple à retenir. Cela dit, ses deux-là avaient une particularité étrange puisque mentalement, la neko était la chienne et l'inu était la chatte? Blanche comme Noire – bien que cette dernière était en retrait – avaient eu d'abord du mal à saisir où elles voulaient en venir? Comme si elles avaient inversé les rôles? Oh si ce n'est que ça, elles ont l'habitudes, leur maîtresses aussi jouaient comme ça. Parfois une étai soumise, parfois c'était l'autre, si c'est ça, ce n'est pas grave! Reprenant sa mine joyeuse, Blanche gigotait doucement ses oreilles en se balançant sur le tabouret. Elle avait la bougeotte celle-là contrairement à sa jumelle muette et immobile.

« Haaaa compris! Alors toi... » dit-elle en pointant Anko du doigt « elles vont t'adorer pour ton apparence et toi... » en passant sur Chako « elles vont t'adorer pour ton caractère! Nos maîtresses sont de grandes adoratrices de neko, vous le remarquerez assez vite en voyant le nombre de chats et de nekos que vous trouverez ici! J'avais un peu peur qu'elle délaisse Chako mais finalement, je pense pas qu'il y aura de jalouse. »

Se remettant debout, elle se rapprocha d'Anko, observant son corps nue avec un petit sourire en coin avant de se pencher vers elle, remuant sa petite queue touffue à l'arrière comme son derrière.

« Avec moi, il n'y aura pas de jalouses, je savourais autant ce petit morceau tenace comme ce petit morceau tendre~ ♥ »

Blanche tourna son visage vers l'inu en lui faisant un clin d'œil avant de se redresser, touchant à peine un endroit où la pâte faisait son effet, devenant de plus en plus solide au contacte de l'air. À nouveau, elle resta fixée sur la neko avec un air songeur. Elle allait même tourner autour d'elle avant de laisser parler ses idées.

« Je serais bien tenté de t'envelopper dans des bandages, au moins là où est la pommade, ça ferait un genre « chose fragile et blessée » ce qui pourrait attendrir nos maîtresses mais... laissons-leur le choix quand elles te verront. Après tout, vous n'êtes pas à nous, vous êtes à elles. D'ailleurs pas de panique, nos maîtresses sont des jumelles, adoratrice de neko vous le savez maintenant mais elles sont aussi très gentilles. Bien que maîtresse Yuko ait un petit faible pour le SM, elle est du genre à réussir à faire aimer la douleur même à ceux et celles qui n'en sont pas pratiquantes pourtant. Mais à deux charmantes créatures telles que vous, elles ne vous refuseront rien. Maîtresse Yuka aussi est portée là-dessus mais plus en tant que soumise et quand elle prend les rênes en main, c'est plus pour la douleur mentale. Chacune sa spécialité quoi! »

Comme elles aussi. Ayant délivré assez de points comme ça, elle retourna fouiller dans sa tenue pour retrouver sa montre à gousset, découvrant que mine de rien, le temps avait passé. Elles vont pouvoir se présenter à leur maîtresse! Son petit rire et son petit déhanché suffisait à comprendre qu'elle était heureuse. Retournant auprès d'Anko, elle passa doucement une main dans son dos, la seconde sous ses genoux pour la porter délicatement alors que Noire ouvrit la porte, invitant d'abord Chako à passer ainsi que sa jumelle et la neko pour refermer derrière elle. La lapine noire prit les devants, marchant calmement en remontant doucement les étages dans un endroit plus lumineux déjà, avec de beaux tapis au sol, une belle décoration et ceux, même si ce n'était que des couloirs. Arrivant à l'étage, devant une porte, Noire frappa doucement avant d'ouvrir après l'autorisation de ses maîtresses, laissant à nouveau pénétrer les trois autres avant de refermer derrière elle, se prosternant devant les jumelles en robe de nuit, coiffant leur longs cheveux blonds en observant avec un petit sourire ces deux nouveaux visages.

« Maîtresse Yuko, Maîtresse Yuka, Maître Setzer a décidé de vous offrir ces deux cadeaux mais il ne sera pas disponible ce soir, ayant une affaire à régler dans la capitale. Voici Chako et Anko mais attention, la pauvre est blessée. »

Noire se rapprocha pour chuchoter aux oreilles des deux blondes la particularité de ces deux-là, expliquant que l'inu se prenait pour une neko et inversement. Caressant la tête de cette dernière, Yuko, la blonde aux cheveux plus foncés avait une douce voix et même son expression faciale, elle semblait la plus gentille des deux, en apparence bien sur.

« C'est bien ma petite Noire. Blanche, viens la déposer sur notre lit. Toi aussi ma petite Chako, viens t'assoir près de nous. »

Yuko aux cheveux foncé abordait une robe de chambre d'un rose plutôt foncés alors que Yuka était heureuse de ce cadeau mais à son regard, on y lisait un certain caractère. Ses cheveux blonds étaient plus clairs et sa robe de chambre aussi. Détail étrange pour les deux terranides, Yuka avait un collier en cuir autour du cou avec un petit médaillon en patte-de-chat. Les deux jumelles observaient la pauvre neko blessée avec un sourire d'empathie pour elle, Yuko venait même lui prendre doucement la main.

« Si tu as besoin de quoi que ce soit, demande le nous ma jolie Anko. »
« De même pour toi, Chako. Vous voulez quelque chose à manger? À boire? »

Yuka passa sa main sur la joue de l'inu, en douceur. Son regard était autant admiratif que songeur. Même si on y lisait la douceur, elle observa la chienne sous chaque détail, la scrutant sous beaucoup d'angle. Mais ce n'était que leur première rencontre, elles vont vite les connaître.

La lapine blanche était électrique : se dandinant sur place, elle leur balançait un flot d'informations plus ou moins utile selon le point de vue qu'on utilisait pour les aborder. C'était en effet toujours utile pour un esclave d'en connaître un peu plus sur son maître - pour au moins éviter de lui déplaire, ceci entraînant la punition inévitable et l'humiliation qui allait avec. D'un autre côté, absorber toutes ces informations avait un côté barbant qui était surtout ressenti par la moins patiente des deux compères - et je vous laisse imaginer laquelle. Anko comptait de toutes façons sur Chako pour lui rappeler ce qu'il était bon de faire ou non. Elle ne s'intéressa vraiment au discours de Blanche, que lorsque celle-ci vint l'allumer :

« Avec moi, il n'y aura pas de jalouses, je savourais autant ce petit morceau tenace comme ce petit morceau tendre~ ♥ »
- Quand tu veux, chérie, souffla la chatte, sans baisser les yeux.

Il était étrange de constater que cette nouvelle situation ne dérangeait pas la chatte. Mais celle-ci savait voir les avantages de sa situation, et si être l'esclave de ces mystérieuses propriétaires signifiait s'amuser de temps en temps avec de telles beautés, elle pouvait bien jouer au caniche pendant quelques temps. Chako pensait à peu près la même chose, mais c'était différent : pour quelqu'un qui se tenait aussi bien devant ses maîtres, l'esclavagisme était l'assurance d'un toit et d'un couvert, ce qui lui suffisait amplement. Du moment qu'elle restait en compagnie de son amie, il n'y avait donc aucun problème.

L'immaculée tournait autour des deux terranides, semblant avoir des idées en tête. Anko l'observait d'un air méfiant, et Chako ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Elles appréhendaient toutes les deux les projets de cette étrange terranide, si pleine d'idées et de (bonnes ?) intentions. Mais celle-ci se contenta de leur donner de plus amples renseignements sur Yuka et Yuko, permettant de se faire une bonne idée sur les personnages. La mention du SM intéressa particulièrement les deux demoiselles.

- Chako adore se prendre des fessées, précisa la neko en regardant sa camarade. Je pense que je me suis assez fait casser la gueule cette semaine, j'adorerais les voir s'acharner sur toi, un peu.
- Je... oui, je prendrais sa part ! Intervint la inu, sans aucune gêne. Je ne veux pas qu'elle souffre davantage. Vous n'imaginez pas ce que notre précédent propriétaire nous faisait faire... dieu merci, nous sommes là, maintenant.

Ce n'était peut-être pas mieux, cela dit. Mais au moins, on leur témoignait un minimum d'humanité, dans cette maison. En témoignait Blanche qui prit le temps de porter Anko dans ses bras : un petit poids, mais si peu d'esclavagistes prenait le temps de traiter leur marchandise de cette manière... Chako le constata et sourit, contente de se retrouver ici. Elle écarta une mèche du visage de son amie, gênée par tant de soins.

*

Elles quittèrent peu à peu les vestiges sombres des sous-sols, pour gagner la surface, qui était plus éclairée et... qui avait plus de gueule, il fallait bien l'avouer. Apparemment, les deux esclaves s'étaient retrouvées chez des sortes d'aristocrates - en témoignait les portraits accrochés sur les murs, les riches tapisseries, et tous ces détails qui constituaient le cœur du luxe même. L'inu et la neko jetaient des coups d’œil partout, le souffle coupé par tant de beauté. Elles n'osaient imaginer faire partie de ce monde qui n'était pas du tout le leur, à la base.
La chambre où donnait la porte était du même acabit. Elles furent surtout impressionnées par la taille du lit. On est vite soufflé par pas grand-chose quand la meilleure couchette qu'on puisse trouver est un carton desséché, mais n'importe qui aurait admiré ce grand lit à baldaquin, qui invitait aux meilleurs délices.

Et finalement, ces deux magnifiques jeunes femmes, qui leur souriait avec douceur. Chako admirait leurs longs cheveux dorés, leurs traits si princiers, leur prestance. Anko ne pouvait s'empêcher de se demander si les formes qu'on devinait sous leur chemises de nuit suivraient cette vision angélique.

L'une donna l'ordre de poser la chatte sur ce lit, et dés que ce fut fait, celle-ci s'étala de tout son long sur les draps de soie, oubliant sa nudité qui de toutes façons ne l'avait jamais gêné. Sa queue frétillait dans tous les sens comme celle d'un chien, et elle s'assit en laissant échapper un soupir d'aise.
Chako s'assit de façon plus gracieuse, remarquant le collier au cou de l'une de ses nouvelles propriétaires. Elle n'osa rien dire, de peur de créer un malaise, et quitta rapidement des yeux l'étrange artefact.

Yuka et Yuko étaient de ces personnes qui n'hésitaient pas à être tactiles, et leur premier contact fut rapide. Anko observa la jeune femme lui prendre la main avec une certaine perplexité. Leur regard à son égard laissait penser à de la pitié, du moins selon elle, et elle fut vite encline à démentir cette idée :

- Ça va, j'suis pas en sucre. J'ai connu pire... j'viens de la rue, après tout, haha !

Elle se vantait comme un homme qui chercherait à ne pas vouloir se faire plaindre. Quand on connaissait un minimum la chatte, on savait en effet qu'elle n'aimait pas être en position de faiblesse.

- Oh, et puisque vous demandez, j'avoue que je serais pas contre de quoi grapiller un peu... pas toi, Chako ?
- Oui, ce serait vraiment gentil de votre part... nous n'avons rien mangé depuis des jours...
- HAA-haah, n'exagère pas, héhé !

La neko jeta un regard furieux à sa compagne, qui ravala ses paroles. Elle savait à quoi Anko pensait : la dernière fois qu'elles avaient laissé entendre qu'elles avaient faim, on en avait profité pour les torturer avec cette idée... la méfiance, ça se développait vite.

Déposant les cadeaux dans la chambre de leurs maîtresses, les deux usagis restèrent debout, observant la scène jusqu'à recevoir un ordre quelconque. Yuko était toute douce auprès d'Anko, lui caressant doucement la main. Elle avait beau se vanter de venir de la rue, malgré ses doubles faces, Yuko aurait très bien pu la câliner doucement contre elle en la caressant, un peu comme une mère le ferait avec sa fille. Les nekos se doivent d'être chouchouté, c'est une loi implacable en leur présence. Elles proposèrent bien entendu de quoi manger et boire à leurs cadeaux, ce n'était pas deux vulgaires peluches mais des êtres vivants après tout. Elles n'avaient rien contre mais la jolie neko tentait d'éviter de faire trop pitié non plus. Elles n'avaient pas à avoir honte après tout. Yuka se tourna vers leurs deux servantes, leur adressant la parole avec une voix aussi douce que sa sœur. Leur cadeau était tout nouveau, tous neuf – à peu de chose près – alors elles se faisaient le plus doux possible pour le moment.

« Noire, Blanche, allez chercher quelques petites choses pour elles. »

D'un signe de la tête, les deux usagis quittèrent la chambre sans se presser, sans bruit afin de remplir leur mission à bien. Yuko observa sa jolie neko qui se prenait pour une chienne, observant toutes les marques où la pommade faisait doucement effet, comment pouvait-on être aussi cruelle avec une adorable petite neko pareil? Elle ne comprenait vraiment pas. Elle retira sa main pour la poser sur son ventre, la caressant doucement en ne la quittant pas des yeux, dans les yeux aussi.

« Ma pauvre petite beauté... Quand papa sera de retour, je lui demanderais où il vous a acheté pour envoyer quelques personnes apprendre le respect à cette personne. Maintenant que vous êtes à nous, personne ne vous fera de mal mes chéries. Ne vous privez pas sous notre toit, vous avez le droit de tout nous demander mes jolies, on va pas lever la main sur vous ou vous punir. »

Pas de façon aussi brutale en tout cas. Se blottissant doucement contre elle pour ne pas lui faire mal, Yuko venait déposer un délicat baiser sur sa joue en s'allongeant avec elle sur le lit, ayant presque envie de s'endormir avec cette adorable poupée neko blessée. Yuka gardait un regard sur l'inu qui se prenait pour une neko, Chako et elle aussi restait très tactile en lui caressant le visage, venant toucher ses cheveux, ses oreilles pour mieux les grattouiller.

« Incompréhensible, vraiment. Il y a une limite au sadisme, moi en vous voyant toutes les deux, j'ai juste envie de vous prendre dans mes bras et vous faire tout plein de caresses. »

Son regard était évidemment aussi posé sur sa poitrine plus que généreuse. Elle y déposa sa tête, s'y frottant dessus comme une petite chatte, sa tête sur l'un de ses seins, sa main pelotant le second.

« Haaa... je suis sur que l'on doit bien dormir avec toi Chako. On essaiyeais ça ce soir, d'accord? »
« Hey, faudra partager hein! Toute façon, vous allez dormir avec nous le temps de vous trouver une chambre, des lits, tout le nécessaire quoi. T'en fais pas Anko, vu ton état, je serais toute gentille avec toi ma petite beauté... Tu me donnes presque envie de jouer les infirmières pour t'enrouler de bandage et te prescrire mes petits remèdes miracles~ »

Il y avait bien sûr un sous-entendu à tout cela mais chaque chose en son temps même si pour elle aussi, sa main venait de poser sur sa poitrine, la caressant en douceur. Les jumelles aux longues oreilles ne vont surement plus tarder. Non pas qu'elles n'oseraient pas s'amuser devant elles mais il faut d'abord qu'elles reprennent des forces.

« Au fait, vous voulez dormir avec des robes de nuit ou pyjama ou alors toute nue? »

Peu importe la réponse, ça ne les dérangeait pas et quand bien même, elles vont inaugurer le lit avec leur semence de toute façon mais pour savoir si elles ont besoin de leur sortir quelque chose. Quoi que ça sera juste pour Chako, niveau poitrine.

C'était presque une première pour les deux camarades, de se faire autant dorloter et cajoler en l'espace d'une soirée... Chako n'en croyait pas ses oreilles, et Anko n'y croyait pas... tout court.
Ah, leurs anciens propriétaires avaient été ben gentils, eux aussi. Avant de constater que loin d'être de simples peluches aimantes, l'une était une peste ingrate et l'autre une pleurnicharde pathétique. Le service après-vente n'avait pas beaucoup de succès dans ce commerce, ce qui expliquait les mauvais traitements que l'on pouvait infliger à la marchandise que l'on avait, après tout, payée de sa poche.

Et donc, nous y voilà... de nouveau, songeait la neko en se faisant cajoler, de part et d'autre de son corps nu. Il y avait cependant une différence notable sur ce coup-là : leur nouveau propriétaire possédait... des seins - ce qui n'était pas négligeable, les femmes rechignant plus souvent à leur taper dessus, ainsi que le luxe et le confort à portée de patte. Et aussi ingrate que pouvait être la terranide, elle ne l'était pas au point de cracher dans cette soupe-là.

« Ma pauvre petite beauté... Quand papa sera de retour, je lui demanderais où il vous a acheté pour envoyer quelques personnes apprendre le respect à cette personne.
- Sérieux ? s'étonna la neko. Ça serait tellement cool !
Maintenant que vous êtes à nous, personne ne vous fera de mal mes chéries. Ne vous privez pas sous notre toit, vous avez le droit de tout nous demander mes jolies, on va pas lever la main sur vous ou vous punir. »
- On... tout ce qu'on veut ? Oh, c'est très... inattendu...

La inu ne trouvait pas de meilleur mots pour décrire cette situation. Elle-même était aux anges, ne se souciant même pas de trouver ça louche. Un endroit où aucun individu ne levait la main sur sa personne était un endroit que l'on gardait dans sa tête, et dans son cœur, qui plus est. Elle n'osait presque pas croire que tout cela pouvait être vrai, et quand Yuka vint lui caresser la poitrine - une vraie caresse, pas une pâle imitation provenant d'une main cagneuse de mâle impatient - elle rougit de bonheur et laissa échapper ce qu'elle considérait comme un ronronnement, au rendu tout de même assez réaliste, après toutes ces années à le pratiquer.

Il fut question du vêtements que les deux jeunes filles voulaient porter cette nuit, une question auquel, comme d'habitude, elles répondirent de façon bien différente et distincte.

- Je... je préfèrerais quelque chose à mettre... j'ai peur d'avoir un peu froid. Ne vous embêtez pas trop, je prendrais ce qui vous passe sous la main...
- Moi, ça sera à poil. 'Vous fatiguez pas trop...

Pas maintenant, du moins, avait-elle envie de rajouter. Le regard braqué sur sa nouvelle propriétaire, la plus avenante des deux à son égard, elle s'amusait à détaille doucement les longs fils blonds qui s'étalaient sur le lit, les formes dépassant de la soie fine.

- J'ai pas l'impression qu'on va avoir l'occasion d'avoir froid, ce soir... gloussa-elle, les yeux brillants.

Leur cadeau était magnifique, deux ravissantes petites choses et si la neko se prenait pour une inu, ce qui rajouta un certain charme, l'inu ne sera pas délaissé si elle aime se prendre pour une neko. Une belle paire de terranide. Et c'était vrai, elles n'ont rien à craindre sous ce toit sauf si vraiment elles ont fait une grosse bêtise mais comme cela n'était jamais arrivée, elle ne voyait pas pourquoi ce serait le cas avec elle? Les jumelles abordaient la tenue du soir car mine de rien, d'ici une heure ou deux, elles s'endormiront, non sans batifoler un peu mais il faudra bien dormir tôt ou tard. La jolie petite chienne voulait quelque chose pour ne pas attraper froid, ce qui lui passait par la main disait-elle. Yuka en souriait en la regardant, la collant toujours autant.

« Et si c'est une très jolie robe de princesse? Tu accepterais quand même? Ne t'en fais pas, tu n'auras pas un sac à patates. Pour ce soir, tu auras une de mes robes de nuit. Tu seras au pire un peu serré à la poitrine mais dès demain, je tacherais de trouver une robe de chambre rien que pour toi, ma petite Chako. »

Yuko de son côté adorait sa petite chatte tellement chienne! Elle n'avait pas tort Anko et Yuko resta collé contre elle en faisant des petits ronds avec son index sur sa poitrine, là où il n'y avait pas de pommade. Elle gardait son regard dans le sien en ayant ce sourire plein de sous-entendu.

« Oh ça, tu peux en être sur ma jolie. Je te tiendrais mes bras toutes la nuit s'il le faut, quitte à user de la façon survie pour ça. »

C'est-à-dire nue contre son corps. Mais la porte s'ouvrait de nouveau après quelques petits coups dedans et ce fut Noire et Blanches qui étaient de retour avec deux plateaux avec plusieurs choses à manger et à boire. Il y avait un peu de viande, poisson, même des légumes. De l'eau, du lait ou même du jus d'oranges, ces deux-là vont être de véritables petites princesses ici.

« Je vous déconseille cela Maîtresse Yuko. Même si c'est tentant, il faudra laisser la pommade respirer, si ce n'est pas grave sous les couettes, il faut éviter de l'étouffer aussi. »
« Mais, c'est même pas drôle alors! »
« Vous aurez tout le temps de la prendre dans vos bras quand elle ira mieux demain. Rien ne vous empêche de dormir à ses côtés ce soir mais veillez à ne pas dormir sur elle... ou inversement Anko. »
 
Ce qui était valable pour l'une l'était pour l'autre. Elles s'étaient bien trouvé celles-là. Les deux lapines déposèrent les plateaux sur le lit, laissant les deux terranides piocher ce qui leur faisait envie, Yuka laissait Chako respirer un peu, elle pouvait se nourrir comme une grande après tout. Mais Yuko ne laissait pas ce choix à Anko. Elle attrapa un morceau de viande avec la fourchette, la plaçant près de la bouche de la petite neko.

« Toi, tu es blessé alors c'est à moi de m'occuper de toi ma p'tite chose fragile. Fais ahhh... »

Si Chako y tenait, Yuka pouvait en faire de même mais chacune avait sa façon d'être après tout. Les deux lapines restaient debout, près du lit, attendant les ordres sans bouger une oreille. Blanche avec son grand sourire et Noire avec son air neutre.

Anko se plaisait à se faire dorloter, particulièrement les zones sensibles de ses seins, que Yuko s'amusait à effleurer du bout des doigts, mais le plaisir fut de courte durée quand la lapine annonça qu'il n'y aurait pas de galipettes, ce soir, guérison oblige.Pas de câlins de toute la nuit ? Et Yuko qui protestait en disant que ce n'était pas amusant. Elle était bien d'accord ! Elle aurait tellement aimé faire cette angelotte sienne pendant toute la soirée...
Oui oui, sienne. Parce que dans sa tête, il était très peu probable que cette blondinette soit du genre dominant. Elle n'imaginait pas à quel point elle se trompait. Les enfants de riches avaient tendance à tirer la couverture pour eux de toutes les façons que ce soit...
Pour redorer un peu cette triste nouvelle, la neko se glissa derrière sa nouvelle maîtresse et lui enserra les bras autour du cou, diminuant au maximum le contact.

- C'est pas grave, vous ne nous avait pas demandé en location, de toutes façons !.. On est à vous, non ?

Rien que ce geste s'avérant douloureux, la schizophrène était finalement presque contente que ça en reste là.

Pendant ce temps, Chako se faisait proposer une jolie parure, ce qui était une nouveauté. Elle s'était habitué aux haillons, et l'idée de porter les mêmes choses que ces deux jolies jeunes femmes... c'était même difficile à imaginer. Elle se contenta donc de balbutier :

- Heu, comme vous voudrez... vraiment, il ne faut pas se donner autant de mal pour moi, je- je mettrais ce qui vous plaira... Maîtresse Yuka.

La chienne espérait ne pas s'être trompé dans les appellations, vu que les deux étaient jumelles... elle flaira ensuite le chariot regorgeant de nourriture appétissante, et se servit doucement, empilant quelques poissons qu'elle s’efforça de manger le plus proprement possible. Elle en proposa même à Yuka, espérant faire bonne figure auprès de ces deux adorables "sauveuses".
Anko s'apprêtait d'ailleurs à faire de même -empiler des steacks, hein, pas en proposer à qui que ce soit. Néanmoins, Yuko la garda tout contre elle, et elle se mit en tête de nourrir la chatte. Comme un bébé. La neko ne s'en formalisa pas, s'allongea sur les coussins et ouvrit la bouche, dévoilant ses crocs blancs et sa langue rose. Elle pourrait très bien s'habituer vite à ces traitements de faveurs...

Les deux belles terranides étaient leurs et ils leur tardaient de les connaître plus intimement mais pour le moment, il fallait remplir ses estomacs affamées car ce serait la moindre des choses. Les jumelles étaient du genre à aimer quand c'est sauvage, rapide et qui laissent des marques mais vu qu'Anko n'était pas au mieux de sa forme et qu'il ne faut pas trop forcer après avoir mangé, ce sera quelque chose d'assez soft ce soir et demain, elles rattraperont ça si Anko va mieux. Noire et Blanche furent de retour avec de quoi nourrir les deux nouvelles terranides et Chako ne tarda pas à se décider, en proposant même à sa maîtresse. Elle refusa poliment car elle avait déjà mangé et se plaisait plus à l'observer manger paisiblement, sachant que dans le petit cœur de cette charmante chienne qui se sent chatte, Yuka et Yuko étaient deux déesses qui les avaient sortis de leurs noirs cachots pour les poser sur un petit nuage en leur faisant goûter un avant-goût du paradis. C'était exagérer mais ce n'était pas totalement faux non plus. Anko, malgré sa faiblesse était apparemment assez tenace et énergique pour se coller à Yuko mais qu'elle garde ça secret, elles vont quand même s'amuser un peu cette nuit mais pas trop... Toute façon, les deux lapines n'avaient pas leur mot à dire, elles étaient à elles aussi. Mais bon, dans leur rôle de servante, Noire et Blanche préféraient prévenir qu'il faut éviter de trop en faire sinon les effets seront moins utiles.

Caressant une dernière fois Chako, Yuka se releva pour se rendre vers une de ses armoires, se mettant à chercher ce que sa nouvelle « neko » pourrait porter pour ce soir? Elles avaient des tas de robes, de robe de nuit, de pyjamas et ainsi de suite et en hésitant quelque peu, ça laissait le temps à la chienne de manger en paix, tout comme sa partenaire qui se faisait dorloter par une Yuko aux anges avec son gros bébé chat.

« Tu es une petite vorace toi... Je suis sûr que tu me croqueras toute crue! Enfin, si c'est pas moi qui te croque avant~ »

Se rapprochant d'elle, ce n'était pas un baiser qu'elle venait partager avec elle mais sa langue qui venait lécher la petite trainée de sauce qui coulait le long de son menton. C'était aguichant? Certainement mais patience, elles se régaleront bientôt.

« Les filles, choisissez encore ce que vous aimerez manger ici pour qu'elles puissent ramener le tout en bas ensuite. Je préfère éviter que l'odeur ne s'incruste trop dans notre chambre. »

Une fois les plats choisis, les deux lapines retournaient sur leur pas afin de ramener tout cela en cuisine et surement en manger un peu en route, elles avaient ce petit droit après tout. Elles aussi ont le droit de manger, elles sont vivantes après tout. Yuka retourna auprès de la belle Chako, lui proposant une belle robe de nuit rose pale, presque blanc qui laissait les bras nue avec une ficelle près de la poitrine pour desserrer un peu en cas de besoin. Il y avait une forte différence de poitrine après tout entre elles.

« Voilà pour toi ma jolie. J'espère que ça te plaira pour ce soir? Je pense que c'est le mieux, ainsi tu pourras desserrer les liens si tu as besoin de plus de place? »
« Au pire des cas, ça nous permettra de nous rincer un peu l'œil, hein? »

Elle observa Anko en souriant, cela s'adressait à elle même si pour son cas, « l'inu » était aussi très bien dans son genre mais étant déjà nue comme un ver sur son lit, elle n'avait besoin de rien et elles pouvaient se rincer l'œil plus que facilement. Yuko se prélassait un peu près d'elle en caressant son petit ventre en rond mais chacun de ses cercles semblait faire glisser sa main de plus en plus bas alors qu'elle ne quittait pas sa jolie bouille du regard.

« Tu as besoin d'aide pour enfiler ça ma belle Chako ou tu sais le faire? »

Simple demande, ils leur étaient arrivée d'avoir des esclaves adultes incapables d'enfiler le moindre vêtement après tout.

« Toi c'est demain que je t'habilles comme une ravissante poupée. Je sais que nos copines lapines nous ont dit de laisser la pommade respirer autant que possible alors cette nuit, tu aura le droit aux couvertures mais je refuse de voir le moindre petit bout de tissu sur toi ma chérie. Pas de robe de chambre et encore moins de culotte! Comme nous~ »

Ce dernier petit détail, elle le lui glissa dans une de ses belles petites oreilles pointues.

Il fallait vraiment qu'il y ait plus de petites filles gâtées comme ça, en ce bas-monde, pensa la neko en se faisant léchouiller le visage. Toute cette tendresse, cette douceur, cet amour sans rien demander en retour... pour le moment, du moins. Et au moins, la contrepartie n'était pas difficile à deviner : ces deux charmantes personnes avaient des envies coquines, et ne s'en cachait pas. Aux moyens de sous-entendus doux et de gestes attentionnés, elles le faisaient comprendre aux deux terranides et se rapprochait de plus en plus, jouant la carte des sauveuses qui s'occupaient des victimes.

Anko se prit une pomme en guise de dessert, en contraste total avec Chako qui portait trois plats de nouilles sautées dans ses bras blancs. La neko leva les yeux au ciel, en voyant de spectacle. Elle ne put retenir une remarque acerbe :

« - Chako, franchement, c'est pas très classe...
- J'ai, heu, j'ai vraiment trop faim. Désolé. »

La chatte fronça les sourcils, surprise par l'attitude de son amie. La chienne ne s'était pas écrasé, comme elle l'aurait fait en temps normal, mais lui avait simplement répondu sans conviction aucune - certes avec toujours un peu de crainte, mais pas autant que d'habitude. Pour Anko, c'était un revirement de situation total, et elle savait très bien d'où ça venait.
Quand Chako était aimée par quelqu'un d'autre qu'elle, elle prenait une certaine assurance.
Et Anko n'aimait pas ça. Pas du tout.

De son côté, la inu ne prenait pas conscience de ce changement et se contenta de répondre à sa nouvelle maîtresse avec un délicat sourire, indiquant que ce n'était pas la peine que la blonde ne se fatigue. Le corps de la terranide fut bientôt couvert du tissu soyeux, la rendant aussi belle qu'une princesse. En s'observant dans le miroir, elle fut troublée par tant de beauté recouvrant son corps, et les larmes lui montèrent aux yeux.

« - Oh, Maîtresse, je ne sais pas quoi dire, balbutia-elle. Je vous remercie, vraiment. C'est si beau...

D'abord hésitante, la inu finit par enserrer le corps fin de Yuko, pressant son imposante poitrine contre celle de la jumelle. La terranide lui donnait vraiment toute son affection à travers ce câlin, comme un chien envers son maître...

Elle n'avait pas conscience de la brune qui observait de loin, ayant perdu son attention envers sa jumelle à elle, des flammes dans les yeux. Jalouse ? Oui, et pas qu'un peu. C'était sa chienne, après tout, à la base !
Mais elle fut ramenée à la réalité par la douce voix de sa nouvelle propriétaire :


« Toi c'est demain que je t'habilles comme une ravissante poupée. Je sais que nos copines lapines nous ont dit de laisser la pommade respirer autant que possible alors cette nuit, tu aura le droit aux couvertures mais je refuse de voir le moindre petit bout de tissu sur toi ma chérie. Pas de robe de chambre et encore moins de culotte! Comme nous~ »

L'animal la considéra pendant un moment, le regard brûlant, avant d'écarter ses lèvres en un sourire carnassier et lever une main griffue, allant toucher du bout des doigts ce faciès angélique, écarter quelques mèches de cheveux.

- Ok, pas de contact. Tu es sûre que tu supporteras d'être couchée à côté d'une telle beauté, sans rien faire ?

Elle parlait d'elle, bien sûr, avec sa modestie habituelle. Elle se rapprocha, sans toucher la jeune blonde, comme prescrit. Leurs seins étaient très proches, leurs souffles s'entremêlaient presque.

- On fait un pari ? J'te ferais plaisir, sans te toucher, et sans dégager cette fichue pommade...vous aimez les défis, Maîtresse ?

Les pupilles de la neko étaient considérablement dilatées.

Les jumelles avaient cet air si angélique mais le plus souvent, ce n'était qu'un masque qu'elles ôtaient une fois leur but atteint. Cependant, avec les nekos, il était difficile de vraiment se montrer diabolique ou alors ce n'est que pour mieux les caresser ensuite. Yuka avait recouvert le corps de Chako dans une de ses robes de chambre, il était évident que la poitrine n'était pas à l'aise, risquant même de déformer le tissu mais qui oserait dire que cela ne lui va pas bien. Yuka l'observa en souriant avant d'être heureuse entre ses bras. Elle partagea ce câlin en la prenant dans ses bras, sa tête près de sa généreuse et douce poitrine. Elle avait bien remarqué ses larmes, elle ne mentait pas et était vraiment touchée.

« Ce n'est qu'une simple robe de chambre Chako. Dès demain, vous aurez de véritables robes de princesses si vous voulez mes chéries. Mais pour le moment, cela sera suffisant pour la nuit. »

Pas sûr qu'elle le garde très longtemps mais Yuka restait dans ses bras, même si cela rendait Anko jalouse, elles vont devoir se partager les deux jumelles, quitte à être parfois séparée de l'autre. Yuko veillait sur elle, elle se doutait que les deux étaient proches mais elle allait profiter aussi de cela pour jouer avec elles. Son petit regard enflammé était si craquant. Elle avait du caractère? Eh bien tant mieux, ça sera plus amusant ainsi. La belle fausse inu la provoquait même un peu, jouant sur sa beauté. En plus, elle l'avait appellé Maîtresse, c'est trop mignon! Yuko en gloussait en étant si proche d'elle et presque subitement, elle posa ses mains sur ses joues et venait l'embrasser fougueusement, frottant sa langue contre la sienne, voulant presque rendre ce baiser interminable! Il ne dura pas et elle s'en écartait en laissant un petit pont de bave se détruire en se reculant.

« Oups, j'ai déjà perdu ma ravissante petite beauté. Tu as raison, je ne tiendrais pas longtemps à côté de toi mais elles ne sont pas obligées de le savoir? Je pourrais les inviter à dormir avec nous quatre, on ne manquera pas de place dans notre lit mais elles peuvent aussi rester dans leur chambre. Et puis oublie cette histoire de me faire plaisir sans me toucher, je suis sur que tu veux m'exciter avec ta petite queue, hein, c'est ça? Mais tu n'es pas la première à me faire jouir avec sa queue... Mais si tu en as envie, laisse donc ta queue me caresser autant que tu veux, tu en as le droit ma chérie. Mais... Si tu avais une autre idée... laisse là donc s'exprimer, je suis très curieuse. »

Yuko resta très proche d'elle et caressa même sa joue en l'observant, voulant la voir passer à l'action. Sa belle petite poupée blessée pouvait faire ce qu'elle voulait mais attention à ne pas franchir certaines limites. Yuko n'était pas Yuka et elle n'était pas aussi docile. Mais bon, pour le moment, vu son état, elle bénéficie d'une certaine immunité. Du côté des deux autres, après l'accolade, Yuka aussi commençait à passer à l'action en caressant la tête d'Anko, caressant ses cheveux et ses douces petites oreilles qui retombaient.

« Tu es vraiment une adorable neko, tu sais? Tu veux que je te caresse autre part, un endroit que tu aimes? Tu peux en faire de même avec moi, je t'encourage même à le faire ma jolie. »

Yuka se leva sur la pointe des pieds et commençait à embrasser son cou dégager, elle était adorable, sensible et apparemment fragile, facile de profiter d'elle donc. Mais les deux terranides vont vite apprendre à différencier les jumelles car si peu de chose les différencie physiquement, au lit, elles sont deux opposés.