Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Ash Toriiwa

Humain(e)

Décollage imminent ! [Pv ♥ SP]

dimanche 24 novembre 2013, 21:10:09

Un mois s'était écoulé depuis mon installation à Seikusu. Ma mère avait insisté pour m'accompagner la première semaine, étant présente lorsque j'entrais pour la première fois dans la chambre qui m'avait été assignée au lycée. C'était avec un soupir que je l'avais regardée poser une multitude de question à la jeune femme qui guidait les nouveaux arrivants, alors qu'elle jouait son rôle de mère poule craignant que sa fille succombe à la tristesse d'une vie solitaire. J'aimais profondément ma mère et la respectais, et sans doute allait-elle me manquer; et n'osais pas lui dire qu'à vrai dire, la perspective d'une vie un peu plus autonome m'excitait. Certes, je ne voulais pas qu'ils m'envoient dans une ville trop éloignée, car je ne pouvais toujours pas me défaire de ce solide lien familial que notre famille bien soudée et aimante avait tissé durant ces longues années de tranquillité au sein de Tokyo; mais il est évident qu'à mon âge, les désirs d'enfin se prendre en main soi-même, seule, dépassait l'envie de rester dans un cocon familial bien chaud où rien ne pouvait m'arriver. Sans doute il y a un an, je n'aurais pas pensé de même. Mais ma dernière année, qui avait suivit notre déménagement, m'avait offert la possibilité de découvrir une partie de moi qui ne demandait qu'à se rebeller. C'est ainsi que j'avais découvert cette agréable et jouissive sensation qu'on a, dans notre jeunesse, à enfreindre tout ce qui nous est interdit, à jouer avec les limites, à tanguer sur un fil au-dessus du vide. Prendre des risques; et, lorsque celui ci a été bravé, cette vague victorieuse de plaisir qui nous monte aux joues et les chauffe de fierté. Ce sont des sensations que l'on ne peut vivre si l'on ne décide pas d'un jour s'envoler du nid; et voler était sans aucun doute mon rêve le plus cher.
Littéralement voler, certes, mais avant cela, je me devais bien de voler de mes propres ailes à même le sol, et cette nouvelle vie que j'allais mener à Seikusu, était une charmante occasion de découvrir un peu plus de ma personne, qui allait sûrement se dévoiler alors que je me retrouverais totalement seule - excepté pendant une demi-heure chaque jour où ma mère m'appellerait pour me poser les mêmes questions à propos de ma bonne alimentation, de mes bonnes heures de sommeil, et de mes devoirs faits. Ce avec quoi, bien sûr, je n'avais aucun problème; puisque entendre quotidiennement la voix rassurante et apaisante de ma mère était quelque peu un moyen de recharger mes batteries de courage lorsque la solitude se faisait ressentir le soir. C'était une chose à laquelle je ne m'imaginais pas être si durement confrontée; la solitude. Oh ! ce que la solitude pouvait être effrayante. On est seul, dans sa chambre, dans le silence; alors qu'auparavant, il y avait toujours une pensée pour nos parents dans une pièce à quelques mètres, et seule l'idée de leur présence était suffisante pour se rassurer lorsque le sommeil nous manque. Et puis, l'année dernière, si je ne dormais pas, je n'étais pas seule non plus; je ne comptais pas le nombre de nuit où j'étais passée par la fenêtre pour rejoindre une bande de jeunes motards pour qui je m'étais prise d'une vive amitié. Ils avaient d'ailleurs promis de venir me rendre visite de temps en temps, et chaque fois que mon portable vibrait, le rythme des battements de mon coeur s'accélérait, alors que j'espérais que ce fussent quelques nouvelles de mes amis que j'avais dû quitter avec beaucoup de tristesse.

Quoi qu'il en soit, je me contentais de la présence des oiseaux lors de mes premiers jours à Seikusu, pour ne pas me sentir seule. Et encore ! ceux-ci ne me connaissaient pas, encore une barrière à un peu de compagnie pour égayer ma solitude quotidienne. J'avais du parlementer et aguicher avec du pain à plusieurs reprises quelques pigeons du lycée pour qu'ils puissent se laisser convaincre que je ne leur voulait pas de mal. Et puis, il me semble bien que je fus la première humaine qui s'adressât à eux... Je mis trois jours ainsi à pouvoir me trouver une compagnie animale, bien qu'elle fut quelque peu trop stupide à mon goût. Croyez-moi, les pigeons ne sont pas tous de grandes lumières, et ce n'est pas pour rien qu'on utilise cette expression là pour parler de personnes trop naïves et stupides; il arrive d'en trouver quelques uns malins, mais ceux qui se trouvaient dans mon nouveau lycée m'ennuyaient quelque peu profondément. C'est alors que j'ai dû me faire quelques connaissances humaines, puisque je finissais par me trouver assez profondément pathétique à regarder sans cesse autour de moi si personne ne me regardait alors que je m'accroupissais pour parler à un pauvre pigeon en l'attirant avec quelques miettes.

Il arrivât cependant un jour où une bonne nouvelle devait m'arriver par le ciel, et elle me vint de paire au lieu de me venir seule. Elle me vint sous une forme noire qui se découpait dans le bleu du ciel, tôt dans la matinée d'un samedi. Cette forme avait des ailes, et coassât quelque chose que personne qui avait sa fenêtre ouverte ne put comprendre; personne, sauf moi. Un large sourire se dessina sur mes lèvres alors que je me précipitais au bord de ma fenêtre, et tendais ma main pour que s'y pose en délicatesse une corneille que j'accueillis avec une immense joie. Elle venait de mon quartier, où mes parents résidaient; c'était l'oiseau avec lequel je m'étais le plus familiarisée, même dirais-je attachée. D'habitude, corbeaux et corneilles sont considérés de mauvaise augure; je les avais toujours aimé, étant une des rares personnes à être consciente de leur intelligence. Cela me fit du bien d'enfin pouvoir communiquer avec quelqu'un que je connaissais, bien que ce fut un animal; mais après s'être tous deux salués avec joie, elle ébouriffa ses plumes avant de s'empresser de me dire qu'elle avait vu quelque chose d'extraordinaire dont il fallait absolument que je sois au courant. Je fronçais les sourcils, l'écoutant attentivement, alors qu'elle s'emmêlait quelque peu les pinceaux, ne sachant pas par ou commencer. Une friandise donnée, et ses idées furent plus claires.
Corneille avait entrepris le chemin jusqu'à Seikusu afin de m'informer que mes amis motards avait l'intention de passer me voir, avec l'intention de participer à une course de moto illégale qui pouvait rapporter une bonne petite somme. Une course de moto ! Mes yeux brillèrent. Si, dans mon ancienne ville, je montais souvent à l'arrière, ils n'avaient pas manqué de me m'apprendre à conduire de moi-même, et ils s'était avéré que j'y étais très douée. Je ne pouvais pas me permettre de m'acheter une moto avec l'argent que me laissaient mes parents pour mes études, étant donné qu'ils ignoraient totalement le fait que je sache conduire illégalement, et qu'ils géraient encore mes comptes. En tout cas, aucun de mes amis ne m'avais encore prévenu qu'ils y participeraient; une idée commença à germer en moi, et un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Oh oui.. j'allais les surprendre.

Mais dans mes rêvasseries je n'écoutais plus vraiment Corneille, et je dus répéter bêtement "Quoi ?!" à trois reprises, après avoir entendu ces trois mots; homme qui vole. Je crus qu'il avait dit ça simplement pour attirer mon attention alors que je ne l'écoutais plus, mais mes yeux s'écarquillèrent lorsqu'il répéta son histoire. Apparemment, il aurait croisé sur le chemin un oiseau énorme, qu'il avait vu voler de loin, sans vraiment y prêter attention.. jusqu'à ce qu'il réalise que ce n'était pas un oiseau. Mais un humain. UN HUMAIN. UN HUMAIN !!! Corneille avait croisé un humain qui volait. Je me mis à rire nerveusement. D'où sortait-il cette folle histoire ? Il fut vexé que je ne le croie pas, et me dis qu'il l'avait même suivi jusque chez lui. Je me moquais gentiment.

Eh bien, tu n'as qu'à m'amener à lui ?

Déterminé, Corneille s'envola par la fenêtre, et vola en stagnant, me disant qu'on allait partir pour une petite balade. Je soupirais. Cette histoire me semblait rocambolesque, mais Corneille ne m'avait jamais menti et il n'avait pas l'air de s'être cogné quelque part un peu trop fort pour me raconter de telles choses. Mais je n'étais pas sotte, et j'eus cette réflexion, qui me fit décider d'essayer de le croire; un oiseau venait de me raconter une histoire. Et je venais de lui répondre. Et celui-ci allait me servir de GPS vivant pour m'amener à quelqu'un. Alors pourquoi pas un homme qui vole ? Il y a de nombreux mystères qui pèsent sur les capacités de lévitation et de télékinésie. Si moi je parle aux oiseaux, peut-être bien que quelque part, quelqu'un peut voler avec eux.

Ce samedi était plutôt ensoleillé, et je ne fus pas mécontente que Corneille soit arrivé ce jour là. Il était une bonne raison pour que je mette un pied dehors, et que je m'aventure un peu dans la ville. Je n'étais pas allée bien loin depuis que j'étais installée à Seikusu, me contentant du quartier entourant le Lycée. La semaine j'étais en cours, et le weekend je rejoignais mes parents. Ce weekend, j'avais préféré rester au Lycée, mes parents n'étant pas chez moi, je n'avais pas vraiment envie de rentrer pour être seule dans ma maison. J'aurais pu voir mes amis, mais apparemment eux n'étaient pas là non plus. Ah ! si j'avais su que c'était simplement parce qu'ils voulaient me faire la surprise de débarquer dans la semaine...
Corneille volait dans le ciel, coassant de temps en temps pour m'indiquer de bifurquer à droite ou à gauche. Je suivais ses indications, distraitement, en regardant autour de moi les gens qui s'affairaient dans la rue. C'était le matin et il avait déjà une assez grande circulation, et je me sentis étrangement bien dans ce bain de foule. C'était une chose qui m'avait beaucoup manqué quand j'avais quitté l'agitation de Tokyo. Peut-être était-ce pour cela que je détestais être seule; j'avais été habituée à vivre dans une ville vivante, où jamais le silence ne règne. Mes parents avaient raison; Seikusu me ferait du bien.
Je me perdais dans mes pensées et mes souvenirs de Tokyo, n'entendant qu'à moitié Corneille qui coassait vivement d'une façon aiguë. Ah, merde, il voulait me dire quelque chose. Je levais la tête, et levais un sourcil. Quoiiii, mais quoiii, pourquoi tu t'agites comme ça ? Hein quoi ? Juste devant m..

ET BAM.

Vous vous êtes déjà pris le dos de quelqu'un d'assez costaud dans la gueule ? Bah moi, si. Et ça fait pas beaucoup de bien à la tête. J'avais bêtement levé le visage au ciel pour comprendre Corneille qui s'évertuait à me hurler qu'il était juste devant moi et que je marchais derrière lui. J'avais continué à avancer sans regarder devant moi... et venais juste de percuter le dos de celui que je devais trouver.

Bah. Au moins, je l'avais trouvé.


Kyle Macross

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Re : Décollage imminent ! [Pv ♥ SP]

Réponse 1 lundi 25 novembre 2013, 10:39:33

- Oui maman, je mange bien... Oui, maman, de la bouffe locale.... Non maman, pas trop de soucis à m'installer... H-hm. Non... Si... Maman, voyons, ne pleure pas ! ...Comment ça, "fils indigne" ? Maiiiiiis ! Mais non !

Je regardais mon smartphone comme un abruti, maintenant que l'appel était terminé. Ma mère m'en voulait un peu de ne pas revenir au bercail toutes les semaines et ne perdait pas une occassion de me le glisser lors de nos appels quotidiens. Certes, ma famille habitait au large de l'Alaska et le voyage Seikusu - Autre bout du monde valait bien deux mois de salaire et cela aurait put justifier que je ne prenne pas l'avion très régulièrement, surtout que je ne roulais pas sur l'or et que je travaillais tant pour bouffer que pour rembourser les frais de déménagements internationaux. Mais ma mère savait aussi très bien que j'étais Sentinel Prime, ce qui faisait que je pouvais tout à fait venir toquer à sa porte tout les soirs pour venir lui faire une bise et aller bouffer un plat mitonné avec amour. Seulement voilà, comment aurai-je gagné mon indépendance à considérer ma mère comme ma voisine, hein ? Rien. Et il était temps que je vole un peu de mes propres ailes. En soupirant, je rangeais l'Iphone dans ma poche intérieure et continuant ma route vers l'atelier dans lequel je bossais.

Cela faisait un bon mois que j'étais arrivé à Seikusu et je commençais seulement à y prendre mes marques. J'améliorais mon japonais quotidiennement et découvrais la ville sur mon temps de libre, travaillant comme assistant de mangaka le reste du temps. Découvrir des techniques de dessin différentes des miennes me permettait de m'améliorer toujours un peu plus et je me prenais même à jeu de la création, couchant quelques croquis qui un jour peut-être formeraient une véritable histoire. Il m'arrivait de les montrer à mon boss lorsque nous achevions une journée de travail et il me donnait conseils, astuces et critiques de bon coeur avant de saluer mon implication au sein de l'équipe. En même temps, me donner à fond sans compter les heures n'était pas un souci : le fait était que je ne connaissais personne en ville et que je n'avais ni amis ni connaissances. Bien sûr, il y avait Shad. Cette terranide que j'avais
rencontrée une paire de semaines auparavant d'une façon un peu incongrue était à comptabiliser dans mes proches, mais elle avait sa vie sur...euh...un autre monde. Autant dire qu'elle n'était pas souvent là. Alors moi, plutôt que de me morfondre, je travaillais. Je sortais de temps en temps avec mes collègues pour boire une bière et bouffer quelques sushis mais c'était à peu près tout. Et puis, hein... J'aurais bien voulu rencontrer une fille, quand même. Je ne demandais pas le grand amour, mais au moins une relation un peu régulière." On se voit, on s'envoie en l'air, on se marre bien". La Sainte Trinité façon Kyle Macross.

Aujourd'hui, je ne bossais pas. J'avais rendez-vous par contre avec un mec d'un petit journal local qui me proposait de dessiner de petits strips humoristiques pour sa feuille de chou. Un petit boulot pas bien méchant, qui mettrait du beurre dans les épinards. Je m'étais levé de bonne heure et étais parti de chez moi une fois installé dans mon jean propre, ma chemisette blanche et ma veste de costard. Genre classe mais pas trop sérieux, vous voyez le truc ? Bon. Ma grande chemise à dessin sous le bras, j'étais à parcourir les rues de Seikusu quand maman m'avait appelé pour me dire que je lui manquais et que j'étais plus ou moins une espèce d'ordure avant de me raccrocher au nez pour m'assassiner de sms. Décidé à remettre ça à plus tard, je repris la marche que j'avais arrêtée pour décrocher et sentis quelqu'un s'écraser dans mon dos.

ET BAM.

Je me retournais vivement, me retrouvant nez-à-nez avec une très jolie fille. Un visage agréable et mutin, un corps que j'estimais un peu au-dessus de la moyenne japonaise (vu la façon dont ses seins tendaient agréablement son haut, il n'était pas difficile de comprendre que ça valait plus que les clichés sur le Soleil Levant et la féminité au buste plat) et l'air de la nana aussi surprise que moi. Ajustant mes lunettes -factices- sur le bout de mon nez, j'en déduisis tout bêtement qu'elle n'était pas attentive à ce qu'elle faisait. Et puis moi, en bon nigaud, je m'étais arrêté brutalement sur un trottoir bondé.


- Je suis désolé, dis-je dans un japonais un peu scolaire. Je n'aurais pas dû stopper comme ça, en pleine rue. Tout va bien ?

Bon, la miss était sexy et tout, mais je n'avais pas le temps de me répandre en excuses en espérant avoir son numéro. J'étais pressé et de toute façon, mauvais en ce qui concernait les arts de la séduction. Alors plutôt que de paraître ENCORE maladroit et ridicule, je coupais poliment court. Si on devait débattre à chaque fois qu'on percutait malencontreusement quelqu'un dans la rue, hein... On finirait par camper sur les trottoirs.
J’assénais à la jeune femme un sourire que je voulus charmeur et aimable (d'ailleurs pour le coup, j'avais réussi à me faire séduisant malgré moi, ça changeait) et la saluait poliment en m'inclinant légèrement.


- Passez une bonne journée !

Et je tournais les talons, bien décidé à reprendre mon chemin. Son joli visage flotta une seconde encore devant mes yeux puis l'image fut chassée par d'autres pensées plus terre-à-terre, l'incident bénin vite oublié.

Ash Toriiwa

Humain(e)

Re : Décollage imminent ! [Pv ♥ SP]

Réponse 2 mardi 03 décembre 2013, 18:00:16

- Je suis désolé, Je n'aurais pas dû stopper comme ça, en pleine rue. Tout va bien ?

Je clignais des yeux, me remettant les idées en place. A en juger la solidité du dos que je m'étais pris en pleine figure, et au fait que l'homme n'ait pas bougé d'un pouce lorsque je l'avais percuté, il devait avoir une bonne carrure, ce que je pus constater une fois que mes pensées furent un peu plus claires. Mes yeux se posèrent sur son visage, qui n'était pas du tout celui du stéréotype de l'homme que l'on croise un matin dans une rue bondée de Seikusu. Malgré ses cheveux de jais, derrière ses lunettes, ses yeux n'étaient pas bridés, et son visage carré n'avait rien à voir au classique japonais. L'homme qui volait était un étranger ! Et si je n'avais pas pu détailler les charmants traits de son visage, seul son accent 'avait trahit. Non pas qu'il était très fort, mais quelque peu scolaire, il y avait dans son intonation une certaine subtilité qui n'était pas d'ici. Malgré mon métissage, c'est une chose à laquelle j'avais échappé, ayant toujours vécu au Japon; et même si ma mère avait pourtant pris soin de m'inculquer l'anglais dès on plus jeune âge et que je pouvais prétendre à le parler couramment, j'y gardais un léger accent japonais dont je ne savais me défaire.

- Oui, oui ce n'est rien. C'est moi qui ne faisais pas attention.

Il me répondit d'un sourire, que je ne sus lui rendre. Il était bel homme; je ne pouvais le nier, et sans doute très peu de demoiselles de mon âge le pouvaient. Les filles que j'avais fréquenté avaient toujours eu un faible pour les superbes stéréotypes caucasiens et leur allure plus grande et carrée, et leur charmants accents qui ne pouvaient que tirer quelques soupirs et petits rires conquis de la gente féminine nippone, habituée à un stéréotype japonais aux traits fins dont la carrure était certainement bien moins imposante que celle de l'homme qui se trouvait devant moi; du moins pour la moyenne des japonais. Ayant côtoyé quelques motards dont les corps étaient formés par les sports de combat, je savais qu'il ne fallait pas se fier aux clichés. Ceci était d'ailleurs valable pour les femmes; si je n''étais pas un exemple du fait que je sois métissée et que mes rondeurs soient, positivement pour mon charme, celles d'une femme aux formes rondes et agréables,  il ne fallait pas s'imaginer que toutes les japonaises était aussi plates qu'une planche. Du moins, à Seikusu. C'est une chose qui m'avait sauté aux yeux lorsque j'étais arrivée au lycée Mishima; de nombreuses lycéennes étaient soit étrangères, soit métissées, soit tout simplement à la poitrine étonnement plantureuse. Cela m'avait tant étonné que je m'étais même surprise à me demander s'il n'y avait pas eu une période de grosses promotions sur de la chirurgie esthétique... J'avais rit de mon idée en remarquant, avec les joues légèrement teintées de gêne, qu'au mouvement des poitrines de mes camarades de sport, ce n'étaient pas des faux.. Et puis, dans les douches, personne ne peut prétendre à ne jamais risquer de coup d'oeil vers ses camarades.

- Passez une bonne journée !

Ses mots me tirèrent de mes pensées qui étaient nichées au creux des poitrines de mes camarades, chose bien étrange. Je lui adressais un sourire léger, avant de lui répondre, machinalement.

- Merci ! Vous au...

Il s'était retourné et continuait son chemin, et je m'étais arrêtée au milieu de ma réplique, m'étonnant moi-même de mon comportement. Bon sang Ash, tu viens de te taper toute la route à pieds à suivant une corneille pour trouver un homme qui vole, tu ne vas pas le laisser partir comme ça alors que tu viens de lui rentrer dedans ? C'est ce que je pensais sur l'instant, mais les coassements de Corneille que je n'écoutais plus vraiment voulaient sans doute dire la même chose. Je secouais la tête alors que je me rendais compte que j'étais bêtement restée plantée au milieu de la foule et que c'est moi qui n'allait pas tarder à me prendre quelqu'un dans le dos si je ne bougeais pas. Aussi, je me mis à marcher d'un pas rapide, rejoignant les côtés du jeune homme, me calquant à son rythme, mon regard se posant sur lui avec une certaine insistance dont je ne me souciais si cela le mettrait mal à l'aise. Vous savez, quand vous êtes quelque part et qu'un gamin vous fixe et que vous ne savez pas trop quoi faire, mais que si au début vous trouvez ça mignon, au bout d'un moment, son silence et ses grands yeux écarquillés vous dévorant du regard instaure un certain malaise en vous ? Je ne le fixais peut-être pas de la même manière puisque je n'avais pas l'allure béate d'un bambin mais bien le regard perçant d'une jeune femme, mais si je n'avais pas brisé le silence, mon soudain intérêt marqué pour cet inconnu aurait pu créer un malaise en lui, ne sachant se qui se tramait dans ma tête.

- Vous n'êtes pas d'ici.

Wow, bien vu, Cap'tain obvious ! Enfin, c'était sorti tout seul, et puis c'était souvent une phrase typique d'accroche à une personne qu'on ne connaissait pas. Lorsque quelques hommes s'étaient risqués à m'aborder, bien souvent, ils s'attaquaient à mes origines en s'exclamant sur la couleur de mes yeux et mes traits clairement issus d'un mélange. Et si l'on est un minimum fier de ses origines, on accroche malheureusement à l'hameçon en répondant et là, c'est trop tard, et l'on est pris dans un engrenage de conversation à propos des stéréotypes du pays d'où l'on vient, particulièrement lorsque c'est des Etats-Unis. Enfin, je n'avais plus qu'à espérer qu'il ne me prenne par pour une lourdingue cherchant à alpaguer un gaijin.

- Le vol n'a pas été trop long ?

N'avais-je pas pu m'empêcher de rajouter, un sourire en coin.

Kyle Macross

Valinichonneur

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Re : Décollage imminent ! [Pv ♥ SP]

Réponse 3 lundi 30 décembre 2013, 10:59:21

L'inconnue laissée derrière moi, j'étais retourné à ma cavalcade du matin. Filer entre les badauds qui flânaient devant les vitrines de ce quartier commerçant et animé, éviter moi-même de m'arrêter pour soupirer à un quelconque objet inutile donc indispensable que mes modestes revenus ne me permettraient pas d'acheter, m'arranger pour bien retrouver ma route sur la petite carte que j'avais téléchargée sur mon smartphone... Une véritable aventure, pas vrai ? Tandis que je me démenais pour ne pas me perdre tout en espérant encore arriver à l'heure, je regrettais de ne pas y avoir été en volant. Facile d'évoluer au-dessus de la ville pour y trouver facilement sa route ! Il m'aurait suffit de me balader entre deux immeubles pour trouver l'adresse de mon "peut-être futur" employeur et j'aurai même pu pousser le vice jusqu'à toquer à une fenêtre située à vingt ou trente mètres du sol pour demander mon chemin. Ah, ça aurait été plus facile et surtout plus marrant, ça oui ! Mais il me fallait faire preuve de retenue pour éviter de me faire voir et courser par je ne sais quel fanatique ou autre fouineur. Bon, si je voyais que je risquais d'arriver vraiment trop à la bourre, je tricherai un peu et décollerai d'une ruelle discrète pour vite me mettre sur la bonne direction.
Je passais intérieurement ce petit pacte avec moi-même avant de m'arrêter pour relever le nez et chercher un indicatif de rue, comparant les kanjis des plaques signalétiques avec ceux que j'avais enregistrés sur mon téléphone. Si je me débrouillais à l'oral, l'écrit en revanche...

Ce ne fut qu'à ce moment là que je sentis un regard des plus insistants posés sur moi, éprouvant l'espace d'un instant la sensation qui devait saisir ces superbes filles sur qui tous les mecs du coin faisaient peser des regards libidineux. Brrr, pas très agréable ! Lentement, je baissais les yeux et tournais légèrement la tête pour découvrir le minois métissé de mon petit incident aux formes flatteuses. La voilà qui me braquait de son regard inquisiteur sans que je sache pourquoi, me laissant comme un con à la regarder aussi en me demandant ce que je devais faire dans pareille situation. Merde, sa façon de faire avait un côté flippant, mine de rien ! Pour toute réaction -bien que l'idée de la secouer comme un pommier me traversa l'esprit, se trouvant fort séduisante- je ne fis qu'arquer un sourcil.


- Vous n'êtes pas d'ici.

Okayyyyyyy, j'étais donc tombé sur l'allumée du coin et, bien sûr, elle avait visiblement décidé qu'elle ne me lâcherait pas puisqu'elle m'avait asséné sa petite tirade sans faire bouger d'un pouce ses jolis yeux. Si son insistance aurait put me flatter, il n'en fut rien : j'eu à ce moment précis la certitude que la fille me voulait quelque chose sans que je fus capable de dire quoi. D'aucuns auraient cru que c'était peut-être là une technique de drague -j'aurai voulu le croire aussi, pour être honnête- mais je savais que ce n'était pas du tout ce qui la poussait à m'adresser la parole. Et le pire, c'est que je n'avais absolument aucune idée de ce qu'elle recherchait. Ceci étant, l'heure tournait et je n'avais pas de temps à perdre en palabres. Sa remarque faisait sûrement allusion à mes origines, mais on ne pouvait pas dire qu'elle avait eu à se fouler pour la conclusion. Si elle voulait jouer, on allait jouer.

- Nooooon, je viens effectivement de trois quartiers plus bas dans la ville. Bravo, Sherlock !

Je la pointais de l'index avant de relever le pouce dans un geste éculé qui aurait voulu dire "Bien joué !" sur le ton de l'ironie, pensant naïvement que cela suffirait à lui faire aller chercher ailleurs un autre pigeon. Manque de bol, la belle ne lâcha pas l'affaire.

- Le vol n'a pas été trop long ?
- Si, incroyablement. En même temps, prendre l'hélicoptère pour me déplacer de trois blocs n'est jamais une bonne idée. L'année prochaine je me prends un jet-pack, ça m'évitera les embouteillages aériens.


Voilà, remballe le ton petit sourire à la con ! Lui adressant le mien en signe de victoire, je pris même la peine d'embrasser la paume de ma main avant de souffler à la gentille allumée un baiser et un vague "sayonara" avant de tourner les talons et de filer à nouveau. Avec ses conneries, elle allait me foutre à la bourre !

Ash Toriiwa

Humain(e)

Re : Décollage imminent ! [Pv ♥ SP]

Réponse 4 dimanche 02 février 2014, 16:23:46

Ok. pas facile, si lui pensait sûrement qu'il était tombé sur la lourdingue du coin, moi je pensais que j'étais tombée sur LE mec qui refuserait de se taper la discut' avec une jeune femme dans la rue. Enfin, tous les gens n'étaient pas si pressés et pouvaient bien prendre deux minutes pour discuter non ?! Sur tous les jeunes hommes qu'il y avait dans cette ville il fallait que je tombe sur celui qui était borné à faire son chemin tout seul et à refuser une conversation banale matinale. Bon, il fallait dire que j'étais peut-être un peu flippante à le coller alors que je l'avais accidentellement percuté, en le suivant à la trace, tout en le fixant du regard sans vraiment me soucier de la gêne que cela aurait pu lui causer. Ouiiii.. j'y étais peut-être allé un peu trop fort dès le début. Mais bon ce n'était pas une raison pour m'envoyer balader de la sorte. Je ne retins pas la première remarque, bien qu'un frisson de mécontentement me parcouru, alors qu'il se fichait littéralement de moi. Enfin, mais, regarde ma tête ! Je suis pas totalement jap, tu pourrais pas avoir un peu de curiosité, non ? hein ? juste un tout petit peu ? Rebondir gentiment et poliment sur mon métissage ? non non, il faut qu'il se foute de moi en me faisant remarquer que oui il habite un peu plus loin dans la ville. Sur tous les lourdingues qui m'avaient emmerdée avec mes origines, il fallait que le seul homme qui puisse réellement m'intéresser - bon, certes, ce n'était pas avec des intentions normales pour un humain puisque je m'apprêtais à lui demander de me faire voler - m'envoie balader avec sarcasme.

- Si, incroyablement. En même temps, prendre l'hélicoptère pour me déplacer de trois blocs n'est jamais une bonne idée. L'année prochaine je me prends un jet-pack, ça m'évitera les embouteillages aériens.

Non mais je rêve, c'est quoi ce culot alakon ? Je le regardais me souffler un ironique baiser avant qu'il ne se retourne définitivement, décidé à me semer, moi et mon soudain intérêt pour lui. Je pris une profonde inspiration pour me calmer et me retenais de ne pas demander à Corneille de lui lâcher une énorme fiente sur la tête. En même temps hurler à un oiseau dans une rue bondée de lâcher une merde sur quelqu'un... si je voulais pas passer pour une allumée, c'était dans tout mon intérêt de ne pas le faire. Tant pis, j'aurais peut-être ma vengeance une autre fois. Mais je ne pouvais pas lâcher l'affaire comme ça. S'il était pressé, qu'il se rende là où il allait ; mais tant qu'il ne rentrerait pas dans un seul bâtiment et que je pouvais le suivre dans la rue, je n'allais pas me priver pour continuer à le suivre.

J'avais essayé d'introduire le sujet avec un minimum de délicatesse, m'intéressant à sa personne, sans venir droit au but. Peut-être il y aurait-il eu une conversation agréable et nous aurions pu sympathiser et tout aurait été plus simple; mais puisqu'il en avait décidé autrement, eh bien on allait devoir changer de technique.
J'emboitais son pas, regagnant rapidement sa hauteur, sans le fixer cette fois-ci, mon regard se tenant bien droit devant moi, fixant un point dans la foule.

- C'est un jet pack que vous utilisez pour vous balader dans les airs à quelques heures où personne ne regarde au ciel ?

Mon ton avait changé, perdant leur approche amicale, trahissant le sérieux de ma question qui, entendue par une personne normale, aurait sûrement été prise pour une question complètement à côté de la plaque.
Mais si Corneille ne se trompait pas d'homme, il allait bien tilter à ma question, non ? Si Corneille ne se trompait pas d'homme... A cette pensée, je relevais discrètement mon regard vers l'oiseau qui nous suivait d'en haut, ce regard voulant certainement dire "si tu me fais passer pour une timbrée pour rien, je t'assure que je te choppe et te déplume lentement."
Enfin, de toute façon c'était fait.

- Ne faites pas comme si j'étais folle, je pense que vous savez où je veux en venir.

Je reportais mon regard sur lui, cette fois-ci avec quelque chose de très légèrement ressemblant à un boudinage d'enfant. J'avais beau avoir un sale caractère, je n'avais pas vraiment envie qu'il se moque à nouveau de moi. Une fille qui se prend un gros vent alors que d'habitude c'est elle qui en met, ça se vexe très, très vite.


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