Je sentais que les molécule d'air se mirent à bouger autour de lui, comme pour discerner quelque chose. La créature ne semblait pas vraiment convainque de mes dires, elle allait certainement me tester pour discerner le vrai du faux dans mes paroles. Cela me faisait penser à un animé, Death note je crois. Si je devais incarner un personnage, se serait Kira. La créature pouvait aussi bien jouer le rôle de L ou de N. C'était à moi de faire en sorte qu'il soit L et non N. Le conteur et la terranide allait alors se confronter dans une lutte intellectuelle. Qui allait gagner ? Qui allait perdre ? Les dieux allaient certainement parier sur la réussite de l'un de nous, il ne manquerais plus qu'ils paris sur une égalité. Je gardais le visage vers l'endroit où était la terranide, faisant mine d'écouter ses pas ou sentir son odeur. J'avais mis en avant que mon odorat et mon ouïe étaient mes sens les plus développés. Peut-être n'a-t-elle pas eut l'intelligence de relever cette subtilité, d'où sa méfiance.
Les molécules d'airs se mirent en mouvement, se rapprochant lentement, comme pour me faire peur. Voulait-elle me tester pour s'assurer que je ne voyait pas ce qui devait rester invisible ? Un test fort stupide et dont je pouvais m'en sortir avec une infini de possibilité. J'en venais presque à croire que cet élémentaire n'était pas intelligent. J'attendis que toute es molécules se placèrent, surtout ceux près de mes oreilles. Une fois ceci fais, je me mit à faire une grimace, plaquant légèrement mes mains sur mes récepteur auditifs. L'élémentaire ne pouvait sans doute as comprendre que les oreilles des humains, aveugle en plus, étaient sensible à la pression et que sa manipulation entraînaient une différence perceptible. Ce fut, les mains creusées en direction de la terranide, que je me mis à écouter ses paroles. La terranide fut pour le moins vexant, les élémentaires manquent vraiment de politesse, aussi puissante soient-elles. Elle se doutait de quelques chose, cela venait-il de moi ? Peu de chance. La méfiance naturelle ? Plus plausible dans ce monde. Il fallait continuer de jouer mon rôle de conteur. D’ailleurs elle vint à me poser une question intéressante. Étais-je prêt à mourir ? En voilà une question amusante, même mort je tâcherais de revenir pour devenir la divinité de la Terre. Elle mit le point final en me demandant si j'avais un endroit pour que nous nous "amuserons". Avec un nouveau rire amusé, je replis mon éventail et le met à ma taille, finissant pas un soupir d'aise.
- Si mademoiselle veut bien me suivre. Je répondrais à vos précédentes question sur le chemin.
Marcher était un moyen simple de pouvoir parler, personne n'écoutait les paroles de gens en mouvement. De plus le fait que la terranide me suivait permettait de faire croire qu'elle était mon esclave. Cela éviterait de nouvelle rencontre gênante, j'espérais que la créature soit assez intelligente pour comprendre ce résonnement. Elle avait beau être puissante, si tout les gardes de Nexus en avait après elle, elle ne pourrait résister, aussi forte soit-elle. L'Ordre Immaculée n'était pas loin de la ville et une division de paladin pourrait la maîtriser. En marchant avec une certaine aisance, j'esquivais les personnes d'assez près, suffisamment pour que mon ouïe et mon odorat puisse m'informer qu'il y avait un danger. Même si ma vision spéciale suffisait. Il me fallait répondre à beaucoup de question, aussi allais-je les prendre dans le sens inverse.
- Vous m'avez demandez si je m'étais préparé à mourir. Vous me faites rire mademoiselle. Je connais les capacités des terranide sentant le fauve, croc, griffe, agilité. Après tout il existe une légende chez certain clan terranide sur des héros. Vous conviendrez qu'il y a toujours dans l'une d'elle une part de fantastique, d'exagération. A moins que vous ne me cachiez une chose qui serait plus dangereux, mais je doute que vous vous laissiez aux confidences. Les terranides ont subi bien trop d'humiliation pour se fier aux humains, même les plus faibles. Pour en revenir à votre question ... Je dirais que je me suis toujours préparé à mourrir, c'est sans doute pour cela que je me permet d'être aussi entreprenant avec les personnes me dévoilant des situations peu ordinaire. Je en doute pas qu'il existe une vie après la mort, ainsi la mort en elle-même ne serait qu'un changement d'état. Vous ne croyez pas ?
Je me mit à tourner les talons marchant en arrière, les pas furent un peu plus hésitant, mais toujours suffisamment assuré pour un aveugle. Je voulais la faire croire que mon état n'était pas récent. Je continuait de parler.
- Pour le pourquoi je jouerais avec vous, hum ... Je dirais que la vie est une immense pièce de théâtre où tout le monde joue un rôle. Pourquoi ne pourrais-je pas changer un peu de masque de devenir un simple compagnon d'une terranide à l'esprit aussi révolutionnaire que le votre. Parler avec une terranide insoumise et prête à user de ses griffes pour se défendre et plus excitant et intéressant que d'entendre parler ses vieux nobles. La nouveauté est pour moi un bien inestimable. Le savoir n'est-il pas la seule puissance véritable de ce monde ? Voyez le tekhanes, bon nombre de personne me vante leurs technologie, d’immense calèches volantes, des armes illuminant comme le soleil. N'est-ce pas là la preuve d'un savoir égoïstement gardé. Mais je m'égard dans mon imagination.
- Pour la dernière question sur le nombre de couche ...
Je finis par m'arrêter, regardant la créature avec un immense sourire.
- Je pense que j'en ai autant que tout être humain normal. Tout comme votre remarque sur la rétractation ne m’effraie par tellement. Les conteurs sont assez mal vu des terranides, croyant qu'ils veulent imposer les légendes des nations "civilisées", tout comme les nobles ne sont pas friands des légendes dont la moral touche leurs défauts. Nous allons pouvoir suivre notre discussion ici.
Je montre une toute petite maison, qui semblait en ruine. C'était une petit acquisition, j'avais récupéré du bois pour solidifier le toit. Ce dernier n'allait pas nous tomber dessus. Pour l'intérieur cela était assez pauvre, mais le métier de conteur n'est pas réputé pour rapporter des pièces de platines. Il y avait juste de quoi accueillir une seconde personne. Je me mis à avoir un visage légèrement gêné.
- Désolée si cela est étroit, ne je doute pas que dans votre lan vous avez une maison mieux aménagé.
Qu'allait-elle pouvoir bien inventer, sans doute une histoire banale, comme être une ancienne esclave affranchie, rare mais existante ou ne vivant pas dans un clan.