- Ah... ah... hmmm... ouh... ouh...
- T'es obligée de faire ça maintenant ?
- Hmmm... hnnn... ouuuuuuuiiiii... plus fort, sale bête !
- T'écoutes c'que j'dis au moins ?
- Oooooh... oooh oui... là... juste l-l-lààààà ! Ah ! Putain c'est bon !
- Bon, ça suffit comme ça, on a du boulot.
A la lisière d'un petit bois, un petit groupe d'individu plutôt louches attendait en embuscade. Enfin... dire qu'ils étaient parfaitement en embuscade était beaucoup dire, avec les grognements excités du gros de la foule, constituée d'humanoïdes au faciès de bulldog, couple aux piaillements d'une femme en train de se faire joliment ramoner la cheminée, il n'était pas bien difficile de les repérer. Celle qui couinait, pourtant n'était que peu visible. Entre l'ombre des arbres et le fait qu'une de ces créatures musculeuses la couvrait de toute sa masse, la besognant gaiement, difficile d'apercevoir la demoiselle. Tout juste voyait on ici et là sa crinière brune fouetter l'air au rythme des coups de reins du monstre. Non loin, une femme dominait l'ensemble, aussi grande que les mâles bestiaux, sa peau sombre sublimée par les reliefs d'une musculature puissante. Si ce n'était sa silhouette des plus féminine et l'énorme paire de seins qu'elle se payait, cette grande fille aurait facilement pu être confondue avec un homme. Visiblement agacée, l'imposante donzelle attrapa l'humanoïde besogneur par les épaules et l'arracha au cul de sa partenaire comme s'il ne pesait rien, lui fracassant le crâne contre un arbre. Le monstre ne se releva pas. La femme qu'il tronchait, par contre, se releva prestement.
- Tu fais chier Feral, pourquoi t'as fais ça ?
- J'te rappelle qu'on a du boulot, on est sensé être en embuscade, rester discrets, pas faire de bruit, tu vois l'idée ? P'tain, c'moi qu'on appelle Feral et c'est la bouffeuse de livres qui peut pas s'empêcher d'jouer les chiennes.
- Ooooh allez Feralinette, j'tue juste le temps avant que le convois arrive. Quel mal y a-t-il à ça ?
- Y a qu'tu peux pas t'empêcher d'gueuler quand tu baises et qu'on doit être discrets... diiiiiiiiscrets. En plus, te voir en chaleur excite les autres Bitchmongers et tu sais très bien qu'ils sont moins contrôlables quand ils sont trop excités.
- Bon, bon, j'vais rester calme. Mais j'ai encore envie moi...
- Quelle surprise. Surtout quand on sait qu'les Bitchmongers sont aphrodi...
- Chut ! Ils arrivent.
- Sérieusement, ça doit être une mauvaise blague.
Grommelant dans son coin face à l'injustice de la vie, Feral s'accroupit tout de même dans les fourrés. Les Bitchmongers, obéissant à un ordre rapide de la brune vêtue uniquement d'un corsage, de bottes montantes et de gants longs, firent rapidement de même et l'embuscade fut réellement mise en place. Le convoi ? Une cargaison de livres en provenance de Nexus. Mais il ne s'agissait pas de n'importe quels livres : Une partie des ouvrages traitaient de la magie noire et de la démonologie. Mistress Magician avait pu apprendre ça lors d'une de ses recherches dans Nexus. Cela faisait un moment qu'elle faisait des recherches dans les différentes bibliothèques de la cite-état, bien décidée à approfondir ses connaissances en sorcellerie et à en faire profiter le reste du Gang. Mistress xXx, Magician le savait, approuvait ces recherches. Après tout, tout ce qui pouvait augmenter la puissance de cette joyeuse bande de perverses était bon à prendre, d'autant que la patronne elle même pratiquait également la magie, des découvertes dans le domaine lui seraient donc directement profitable. Ce convoi était une manœuvre subtile de la part d'Ashnard pour subtiliser une partie des ouvrages magiques appartenant à Nexus : Disposant d'agents infiltrés, ces derniers subtilisaient les bouquins tant convoités et les expédiaient vers la dictature au milieu de livres beaucoup plus ordinaires. Mistress Magician avait découvert la manœuvre en voulant mettre au point une arnaque à peu près similaire. Mistress Futa avait très vite suggéré d'attaquer les convois en partance pour Ashnard : Étant sensé renfermer des bouquins de faible valeurs, ils ne pouvaient être bien gardés sans éveiller les soupçons.
Ainsi fut décidée l'attaque de ce convoi de littérature. Attendant que les chariots remplis de caisses passent tout près du petit bois, Feral et Magician, accompagnées de plusieurs dizaines de Bitchmongers attendaient le moment propice, le moment où leur proie serait assez près. Dès que ce fut le cas, la Maîtresse Bestiale émit un sifflement. Aussitôt, les hommes-chiens démoniaques s’élancèrent hors de l'ombre offerte par les arbres. Grâce à leur nombre et à leur force, les Bitchmongers vinrent rapidement à bout des quelques soldats chargés de protéger le convoi, sans même que l'une des femmes qui les dirigeaient n'ai à intervenir. S'avançant calmement, les deux demoiselles ne prêtaient pas attention aux quelques bibliothécaires hurlantes qui essayaient vainement d'échapper aux monstres canins. Leurs vêtements rapidement réduits en charpies, les pauvrettes se retrouvèrent très vites avec leurs orifices remplis des sexes de leurs bourreaux.
De leur côté, Mistress Feral déchargeait les caisses de livres, avant de les fracasser à coup de poings ou de pieds. Passant derrière, Mistress Magician observait les couvertures des ouvrages, feuilletant parfois quelques pages, afin de trier les oeuvres ésotériques des bouquins ordinaires. Le travail était lent, fastidieux et les femmes violentées changeait peu à peu de ton. Les sécrétions aphrodisiaques des Bitchmongers faisaient leur office et leurs cris de peur et de douleur se muaient en gémissements de plaisir.
La dernière caisse fut finalement fracturée et Feral, son travail accomplis, commença à s'intéresser aux Bitchmongers et à leurs proies. Après tout, elle aussi avait envie de sentir une queue au fond d'elle, voire même de glisser la sienne au fond d'une des bibliothécaires et son travail était achevé pour l'instant. Mais, tandis qu'elle se dirigeait vers un tas couinant et gémissant, Mistress Feral fronça ses sourcils blancs. Quelque chose attirait son regard, à l'horizon.
- Eh, Magician, c't'un phénomène météo normal, les arc-en-ciel droits qui avancent dans le ciel alors qu'il pleut pas ?
- Quoi ? Non, pourquoi ? répondit brièvement la brune sans lever le nez des bouquins.
- Parce qu'on a un arc-en-ciel qui se dirige vers nous...